agiflent., comme fi elles en connoiffsiem le
danger. .Les unes filenc des cogne? de .pure
fo ie : les autres fe cachent fous.terre , Si s’.y
conftruifent des coques ou mi- parties de foie
& de-terre, ou de terre battue & agglutinée
feulement ; d'autres Chenilles ne ïe préparent
pas de coques , mais elles fe .retirent
feulement à l’abri & à l'écart., dans.quelque
crenx d arbre a quelque trpii de (mur , ou
fous quelque corps qui fade faillie ; les unes
fe fulpendent .par l'extrémité de la queue ,
d ’auttes par un lieu -tranfverfal au milieu
du co rp s, quelques-U'es appliquent feulement
une partie du dos de la chryfalide au
pian de la pofition fur lequel cettç partie
s’agglutine & y adhère. Ces différentes manoeuvres
, (impies en apparence, font cepen
dânr un travail difficile pour un animal tel
qu une Chenille. L ’auteur expofe les opérations
diverfes qu’il exige , & que les Chenil
exécutent. Il faut lire ces détails, pedfufcep-
tibles d’extrait, dans le mémoire m ême.
ApreS avoir détaillé les manoeuvres par
lefquelles la Ch enille fe métamorphofe en
ch ryialid e, ou plutôt paroîr fous cette fo rm e,
notre auteur examine fi dans cet état l’infecte
relpire , & fi c’eft par les ftigmaçes qu’on
peut reeounoîrre fur la chryfalide , ainfi
qu’on les rreconnoilfoit fur la Chen ils ; des
expériences qu’il a faites , en plongeant à di-
yerfes époques , différentes parties des mêmes
efpèces de chryfalide dans l’huile , il
conclut que les organes Je la refpirarion né-
ceffaires d la C h e n ille , le fon t de même à la
chryfalide dans les premiers rems ; qu’une
partie de ces organes fe bouche par la lu ire,
& que lorfque le Papillon s’eft fortifié ju f-
qu’à un certain point fousfenveloppe dechry-
falide , il n’y a plus d’ouvertures qui lui
tranfmetretu l’a ir, & par lefquelles ai refpire,
q u ’à la partie antérieure de celle-ci ; que
lorfi iue le Papillon a paru fous fa.dernière
forme , ce n’eft que par les ouverrures placées
fur fon coreelet qu’il refpire, ou vertu-
rés qui rép'ondofént, par leur policion'-, à
celles fuuéesà la partie antérieure de la chryfalide.
Deux remarques très importantes qu’oit
trouve vers la fiij du mémoire 3 font i°.~que
■ les ftigmaçes donnent feulement entrée à l’aie
dans la Chenille , ôc ne fervent pas à la (ortie
; 1 °. que la circulation commence dans la
Ch enille à la queue , ôc fe propage ver§ la
b ce; q u ’elle a ltçu au contraire dans la chry-
lalide 6c dans le Papillon , de la tête à la
queue. Mais efh il allez prouvé que l’air ne
fort pas par les ftigmaçes de la Ch enille ?
1 0 e. M E MO I R E .
D e Vinduflrie des Chenilles qui fe pendent
verticalement p a r le derrière la tête en bas...*
& de quoi dépend la belle couleur d’or de
plufieurs efpèces de chryfaûdes.
M . de Réaumur s’attache a, décrire les manoeuvres
des Chenilles qui fe fufpend enr,
parce que leurs opérai ions n’ont pas été vues
.par ceux qui i'ont précédé j fi ce n’eft V a iif-
niery qui en a détaillé quelques unes ; il remarque
encore que ces manoeuvres font dif-
nciles.a obier v e r , parce qu’elles ont lieu dans
des momens fort courts qu’il faut faifir. C e pendant,
comme ces operations font plus cu-
rieufes q u ’inftrucîives au fond * qu’un abrégé
n’en donnçroic qu’une idée incompiette, & que
les details nécelfaires pour les faire connoître
deviendraient trop longs , je renverrai , fur
cet o b je t, au mémoire même. 11 refte à donner
une idée de la caufe qui fait paroître certaines
chryfafides ou dorées entièrement y
ou couvertes de taches .dorées. Certe apparence
eft dûe à la finelle -6c à la tranfparence
de la peau de chryfalide colorée par elle même
em brun ou dans cette teinte , appliquée
fur une partie muciiagineufe de la chryfalide
q u i,eft d ’un blanc éclatant. C ’eft ainfi que
le mucilage de. certains Poilfons , apperçu a
travers leurs écailles, les fait paroître d orés;
c’eft aufti de la même manière qu’en étendant
un vernis fur un fond brillant & poli 9
l’arc donne aux cuirs la couleur & l’éclat de
l’or , fans employer à cette opération ce précieux
métal.
i l * . M é m o i r e.
D e l*indujlrie des Chenilles qui fe fufpendent
. p a r un lien qui leur embrajfe le dejjus du
corps, & des chryfaàdes qui fo n t fufp-endues
p a r le même lien.
Je me contenterai, par les raifons rapportées
dans l’extrait du mémoire précédent ,
de citer le titre de celui,-ci-fans en fuivre les
détails.
1 2 e. M e m o I R E.
D e là confruclion des coques de form es arron
du s i f oit de pure f o c 3J o it de foie & p oils.
Quelques Chenilles entrelacent des fils en
differens fens , en occupent le cen tre, & s’y
méramorpholentj ces fils laifttnc appercevoir,
la chryfalide à travers les efpaces qui les f é - -
parent j d’à ut ces fe conftruifent des coques
un peu mieiïx fournies, mars qui laiifent encore
apperceyoir la Ch enille & la chryfalide;
comme ces coques ne couvrent pas futhfam
ment l infeéle il les place entre des feuilles
qu’il rapproche & qui le cachent; les C h enilles
qui emploient davantage de foie a la
formation de leur coque } ne les couvrent
pas ordinairement d’autres fubftances comme
les précédentes, mais il y en a qui font
entrer des fubftances étrangères dans la texture
de leur c o q u e, ôc qui les .emploient concurremment
avec la foie. Les chrylaüdès de pute
foie font les plus communes ; elles fo n t,
en général , des efpèces de boules plus ou
moins alongées ; les unes font d’égale greffe
ut à leurs deux bouts ; les. autres plus g re ffes
à un bouc qu ’à [autre : il y en a de très-
minces j ôc d’autres d’un tilju plus ép ais,
plus fort.
Toutes les coques en général font formées
.par les contours d’un fil de foie plié &
replié fur..,lui-même ; mais ce fil n’eft ferré &
picifé que vers l’intérieur de la co q u e , Ôc
à fa furface il n’eft qu’entrelacé d'une manière
lâche ; c’eft ce qu’il, eft facile' d ’(. bfer-
ver fur les coques des vers à foie ; il n’y a
que les concours ferrés du fit qu’on puille
d évider, & la couche extérieure n’eft propre
qu’à être cardée ; elle n’eft , par rapport d la
Ch enille , qu’une forte déchuftaudage qui
lui a été nécefiaire pour parvenir d conftruire
la coque proprement dite , ou la couche intérieure.
Je regrette de ne poiuvoir , avec
l’auteur, fuivre la manière dont le fil eft contourné
fur lui-même ; comment après plufieurs
zigzags d une extrémité , il pafie au
bout oppofé où il en forme de femblabJes. Je
me bornerai d remarquer que Malpighi a
d.ftingüé fix couches différentes fur la coque
du ver d foie , & qu’il a trouvé que la lo n gueur
du fil qui peut fe devider de -de(fus
une coque , eft de neuf cents trente pie fs de
Boulogne. C e fil, vu au microfcope , eft ap-
plati ou plus large qu’épais; il eft fourni par
lés deux réfervoirs ,. de la foie dont il a
été parlé au troifième mémoire , Ôc qui aboit-
tilfent à la filièie ; il réiulce donc d-e deux
couches qui s'unifient en paifant par la fiuère,
de fe collent l’une d l’autre; auili arrive-t-il
quelquefois que quand par une caufe quelconque
leur adhélion n’eft pas parfaite, on
diftingue les deux couches dont le fil eft
compofc. "
Quelques Chenilles , au lieu d ’entourer
leur coqüe-d’un cilfu lâche , ,1a"couvrent d ’un
ri (Tu (i ferré qu’il a l’apparence d’une membrane.
L ’auteur foupçoiine que cette couche
eft d’une fubftance différente de la foie; q u e 'le
n’eft point fournie par la filière , mais -que la
Ch enille la rejette par Janus près duquel on
trouve, dans certaines C h en illes, des va idéaux
qu’ il juge être le tç fer voir de cette cfpèce
de liqueur gommeute.
La Ch enille très-commune, qu’on a nommée
la livrée d’après fes couleùts , conftruic
une coque, plus légère que celle des v ersa
foie: quand cette coque eft achevée, la C h enille
répand.entré les fils qui la compofenc,
une liqueur q u i, deftechée, devient une pouf-
(ière jaunâtre , dont toute cette coque eft pénétrée
; il y a apparence que l’ufage de cette
pouffière eft de boucher les pores qui donne