par. morceaux j brûler à petit feu. La cinquième
que M. de Geer appelle Vr'dlette carna-
cière , e(t aufli remarquable par les dégâts
qu’elle caufe dans les collerions de plantes &
d’infeétes.
6e. M E M O I R E.
Des Scarabés.
Leurs caractères. Ils font plus exprimés en
général, que ceux de la plupart des autres
itifeâes, il faut remarquer par rapport aux
Scarabés.
i ° . Que leurs jambes antérieures font
conformées de façon à être propres à fo.uiller
la terre dans laquelle plufieurs doivent entrer
pour y dépofer leurs oeufs.
2°. Que la bouche eft ordinairement garnie
de deux dents ou mâchoires fituées entre
une levre fupérieure & une inférieure , &
que cependant quelques efpèces , comme
l ’Emerauiine , n’ont point de dents.
59- Que tandis que la plupart ont un
écuffon , d’autres en manquent, comme M.
Geoffroy l’a remarqué , ce qui l’a déterminé,
à féparer les Scarabés en ceux qui ont un
éculfon , ceux qui en manquent ; à faire des
derniers un genre qu’il a nommé Copris en
latin , Boufier en françois. Mais les Scarabés
à éculfon ou fans éculîon ont tant de rapports
d’ailleurs, que MM. Linné Si de Geer n’ont
pas cru devoir les féparer.
4®. Plufieurs Scarabés ont fur la tête , ou
fur le corcelet, ou fur tous les deux des ef-
pèces d’appendices ou de cornes éeailleufes.
Les Scarabés vivent de différentes fubf-
tances. Les uns dans la terre, de fumier , &
des excrémens de toute efpece; les autres fe
nourriffent de feuilles , comme le Haneton ,
& certains , comme CEmeraudine du miel
qu’ils trouvent fur les fleurs.
Leurs larves fe tiennent ordinairement
dans la terre grade & humide ou dans le fumier.
Leur corps eft long , cylindrique , divifé
en douze anneaux, couvert d’une peau
molle ; la tête, au contraire, eft dure, écail-
leofe , garnie de. deux fortes, .derts , de
deux antennes divrfées en articulations , Sc
de quatre barbillons ; les patres font écail-
leufes , au nombre de fix.
A l'approche du tems de fe transformer, les
larves , au moyen d’une liqueur vifqueufe
qu elles rendent, lient une certaine quantité
de terre , & en forment une boule ovale au
centre de laquelle elles paflent à l’état de
nymphe, & de celui ci à l’état de Scarabé.
Plufieurs de ces larves ne fe transforment
qu’au bout de trois & qu.-oe ans; telle eft
celle de l’Emeraudine. Swammerdam a donne
une defcription anatomique du Scarabé
naficorne, & de fa larve, d’après laquelle on
peut prendre une idée de la conformation des
Scarabés Si de leurs larves en général.
Dm (ion des Scarabés en familles. Voyez^
la Table. Defcrip iion de trente efpèces,
dont celle de la 2 5 e. ou de l’Emefaudine ,
& celle de fa larve font très-détaillées ; le
mémoire eft terminé par la defcriptioiT de
dix-huit Scarabés exotiques.
7 e. M e M o 1 K B.
Des Cerfs-volans , des Efcarbots & des Attelabes.
Des Cerfs-volans.
Ce font les infeéfes dont M. Geoffroy, &
M, Linné, après ce naturalifte françois, ont
fait un genre diftinéfc des Scarabés ; le premier
fous le nom de Platicerus ■ le fécond
fous celui de Lucanus. Quant au mot Cerf-
volant il eft dû à ce que les infeétes à qui
011 donne ce nom , portent au devant de la
tête des cornes qui ont une forte de reffem-
blance avec le bois d’un Cerf.
Caraéfères qui diftinguent les Cerfs-volans.
Defcription de trois efpèces ; la première,
qui eft le plus grand Coléoptère de l’Europe ;
«ft buvant M. Roefel le mâle du Cerf-volant
nommé par M. Geoffroy grande Biche ;
fuivant le même , M. Roefel , leur larve eft
un ver hexapode d’un blanc jaunâtre à têce
& pattes couleur d’ocre , qui vit en terre ,
s’y nourrit de bois à demi pourri , qui y fu-
bir fa métamorphofe dans une coque que la
larve fe prépare , & qui ne devient infeéfe
aîlé qu’au bout de fix ans. Un ami de M. de
Geer lui a alfuré avoir vu les Cerfs-vola-ns
décrits par M. Roefel comme mâles Si femelles
, accouplés. Mais ce qui répand du
doute fur ce fa it, c’eft que M. Geoffroy a
trouvé plufieurs fois des Biches accouplées ,
& jamais de Biche unie à un Cerf-volant.
. Defcription de deux Cerfs-volans exotiques.
Des Efcarbots
On les avoir confondus avec les Scarabés ,
Si même avec les Coccinelles. MM. Linné
& Geoffroy en ont fait un genre féparé , le
premier fous le nom de Hifier , le fécond
fous celui d’Atcelabus , Si en françois d’Ef-
carbot.
Caraéfères auxquels on reconnoît les Efcarbots
; defcription de leurs différentes parties.
Les Efcarbots fe plaifenc dans le fumier ;
les efpèces de ce genre font petites , Si les
larves ne font pas encore connues.
Defcription de cinq efpèces.
Des Attelabes.
Les infeétes auxquels M. de Geer donne
le nom d’Attelàbes ont, dit-il, des caraclèrcs
combinés f i différent de tous les autres infectes
a étuis , qu on ne fauroit les placer dans
aucun des genres connus jufqu à préfent, de
forte quils doivent néceffairement faire un
genre à pan. Caraétères de ce genre. Dcfcrip-
tion des différentes parties des Arrelabes.
Ce genre eft peu nombreux en efpèces. Defcription
de deux Attelabes. Le premier avoir
été décrit par M. Linné, & placé parmi les
Tenèbriohs ; le fécond n’avoit pas été décrit.
8e. M é m o i r e .
Des Tourniquets , des Hydrophiles & des
Ditifques.
Des Tourniquets.
Ce font de petits Scarabés, à peine aufli
gros qu’une Mouche commune , qu’on voit
courir,ou plutôt nager avec une vîrelfe extrême
, Si former des cercles à la furface des
eaux dormantes. Meret en avoir parlé fous
le nom de Pulex aquaticus , & M. Linné les
avoir rangés parmi les dicifques ; mais M.
Geoffroy en ayant fait un genre féparé auquel
il a donné le non latin de Gyrinus , Sc le
nom françois de Tourniquet, cet exemple a
été fuivi par M. Linné cjui a adopté le nom
de Girinus.
Caraétères particuliers à ce genre:
Les Tourniquets reparoiflent aufli-tôt
que les glaces font fondues , ce qui rend
probable qu’ils paffent l’hiver au fond de
l’eau ; ils vivent également dans cet élément
Si dans l’air dans lequel ils s’élèvent fouvent
en prenant leur vol. On 11’en connoît encore
qu’une efpèce. Sa defcription.
Les Tourniquets courent ordinairement en
troupes à la furface de l’eau ; leur vitefle eft
étonnante ; s ils font en repos, aufli-rôt qu’on
les approche, ils s’éloignent avec une promptitude
incroyable, & ils difparoilTent en plongeant
; alors une bule d’air fore de l’extrémité
de leur corps à fondant où ils s’enfoncent; notés
Amplement fur l’eau,ils 11’en font pas mouillés
, Si ils relient à fec ; ils communiquent
aux doigts, quand o’n les touche, une odeur
fort défagréable ; ilss’accoupkntà la furface de
l’eau ; les femelles dépofent leur oeufs fur
les feuilles des plantes aquatiques ; ils font
alongés en forme de très-petits cylindres.,