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ne vivioisnt pas s’ils ne la trouvoient à leur
portée. Eft-ce dans ces efpèces , après la
préparation des' cellules pour les petits Si
leur approvifionnement que l’accouplement
a. lieu ,. ou précède- t-il ces opérations? car
ce: fait n’eift pas conftaté dans l’hiftoire de
ces infeétesl Si l’accouplement précède, les
mères y furvivent long-rems; s’il fuit, elles
y furvivent encore:ji car elles ne fauroienc
depofer le premier oeuf qu’après s’être accouplées;
entre le dépôt de eec oeuf & du fécond,
elles travaillent à une nouvelle cellule Si à
len approvifionnement , & ce foin fucceffif
pour chaque oeuf-, néceffice à une ponte faite'
par intervalle, à un laps de plufieuts jours
entre le dépôt du premier & du dernier
oeuf, La ponte a donc lieu par intervalles,
& la femelle furvit plufieurs jours à l’accouplement.
Quant aux efpèces, peu nombreufes, donc
les-larves ont befoiu d!être foignées ,. ce travail
ne concerne pas ?a: fSmelle ,■ mais les-
Mulet»; il .n’ientraâneroir.donc pas la néceffité
que la mère furvécuc à; fon accouplement 3
Si qu’elle 11e fit fa ponte que par intervalles,
G?eft cependant .ce' q;ui> a lieu parmi les
Abeilles & les Guêpes qui vivent en fociété.
Nous avons vu qu’on ignore de quelle manière
la. mère Abeille: de vient féconde , mais
quelle- qu’elle fe it, elle furvit à. lïnftanc où
ellsarété fécondée , fa ponte eft fueceilive Si
de plufieuts mois 5,malgré cette grande fécondité
elle- ne périt point en la terminant,
elle furvit-, elle pané l’hiver, & elle eft en
état dis reproduire:au printeins. G’eft que cet
infeèle eft à proportion bien plus grand que
les femelles des! autres efpèces ; c’eft qu’il,
eft largement nourri, par les mulets,- c’eft
qu’il ne fait aucune: autre dépenfe que celle
de la ponce, c’eft que la ponte , quoique
ftii-vie',n’eft que d’ un certain nombre d’oeufs
par jour, que les germes ne fe développent,
fur l’ovaire , Si ne s’en détachent que fuc-
eeflîvement, à mefure que l’infecte fe nourrit
& qu’il reçoit autant qu’il fournit il
ne s’épuife donc pas : mais dans les autres
femelles, tous les germes fe développent à
la fois fur les ovaires, puifqu’ils s’en détav
chenc tous à la fois, puifque la ponte fe fait
toute en même rems. Ce développement
fubit ne peut avoir lieu qu’autant que route
la fubftance de la femelle eft employée au
développement des germes , fans quelle ait
le rems de répauer ; elle eft donc néceflàire-
mentépuifée à la fin de fa ponte , & famorc
eft inévitable,
IL faut que la mère - Guêpe foit encore
plus fortement conftituée que la mère-Abeille,
;car non-feulement fa ponte ne lépuife pas,
! elle y furvit ; mais au printems fuivant,
! elle .prend foin des .premières larves aux-
! quelles elle donne naiflance. C ’eft par les
■ mêmes raifons que la mère-Abeille, que
' fa fécondité ne l’épuife pas , que fa ponte
! n’eft pas fuivie de fa mort. L’une Si l’autre,
I pendant la durée de: leur ponce, refFemblent
: à la Poule qui pond tons les jours fans s’-é-
1 puifêr, parce que les germes fe développent
fuéceffivemenr fur l’ovaire, que leur développement
eft le produit , non de la fubftance
de la Poule, maïs de la furabondance
de la nourriture quelle prend. C ’eft par cette
caifon que les Poules qu’on nourrit largement
pondent bien plus long-tems que celles
qu’on nourrit moins bien, qu’elles pondent
pendant prefque-toute l’année; que? les
Poules pondent moins après la chute de leurs
plumés & pendant qu’elles repouflent,, aux
mois de novembre & décembre, qu’en tout
antre mois, parce que le produit des alimens
eft employé à réparer les pertes de l’individu,
Si que le développement des:germes
fur l’ovaire eft fufpendu. H en eft de même
de la mère - Abeille & de la mère-Guêpe ;
dans le teins de l’abondance le développement
fucceffif des germes a lieu fans les fatiguer
, parce qu’il eft le produit de la furabondance
des alimens; elles ne font point épui-
fées à la fin d’une ponte qui ne leur a pas
coûté leur propre fubftance & feulement leur
fupetflu. Cependant la ponte refte fufpen-
due jufqu’au retour de l’abondance, parce
que dans la faifon de difette les alimens
ne fourniflent qu’à l’entretien de l’individu.
Des organes de la génération.
On diftingue les organes de l’un & de
l’autre fexe en externes Si internes. Il n’y. a guère
que les quadrupèdes & quelques infeétes
pour qui on eût dû faire cette divifion , &
elle n’e.ft admiffible pour les autres efpèces
qu’accidentellement ;.car lesorganes.de la génération
font internes dans lesautres.animaux
dans l’état de repos, & ce qui en.paroîr à l’ex térieur
11e fe laitfe appercevoir que dans le moment
de l’afte ; ce font ces: parties qu’on peut.
appeller externes, quoiqu’à la rigjieur elles
ne le loient pas, mais parce, qui elles le deviennent
au moment de l’aéte , & qulelles
correlpondent aux parties vraiment externes
des quadrupèdes. Je n’entrerai pas dans un
détail très-circoiiftancié des organes de la
génération, ce détail appartient à ,1’anato-
mie. Je me'bornerai aux parties eflentielles
à l’aéle de la génération qui fe correfpon-
dent dans tous les animaux ; je les comparerai
entre les différent genres.
Les parties externes du mâle parmi les
quadrupèdes, font un canal capable de dilatation
& d’alongement, de contraâion &
de raccourcilTement, terminé par un renflement
ou une forte de bourrelet ; ce canal eft
formé par une membrane cellulaire, épaiffe,
d’une texture particulière , d'une conhftance
qui approche de celle d’un cartilage; le bourrelet
quiie-termjne eft d’une fubftance moins
compaéte,,,d’une extrême fenfibiliré & garni,
d’un grand; nombre de fibres nerveufes qui s’é-
panouiffènt en houppes à fa furface. Un
prolongement de la peau couvre le canal.
& le bourrelet qui le termine. Le fang, en
fe portant avec abondance dans les cellules
des corps caverneux, c’eft le nom qu’on donne
aux deux portions de la membrane qui com-
pofe de chaque côté le canal, en remplit
.les cellules, les diftend , occafionne le gonflement
Si l’alongement du canal, & le rend
un corps prefque folide. C ’elt ce qui arrive
quand l’animal éprouve des defirs ; mais
quand il les a fatisfaits , le fang rentre dans
les voies de . la circulation, & les cellules.
qu’il avoir dilatées, venant à. s’affaiffer,. le
canal reprend fes dimenfions & la confil-
rance qui lui eft ordinaire ; il fert à. la. décharge
de L'urine & à l’émiflion de la fe-
mence; elle excite dans fon paflage une fen-
fation vive & volnptueufe, mais qui feroir
exceffive Si douloureufe, f i, avant fon paf-
fage, l’intérieur du canal n’etoie pas hu-
meété par une humeur qui découle d’une
glande fituée' à' fon origine.
Les autres parties de là génération font
deux corps glanduleux, d’une forme ovoïde
ou approchant dè cette forme, féparés l’un
de l’autre, & contenus dans un fac ou'enveloppe
commune formée'par un prolongement
de la peau. Ô11’ nomme ces corps
tejlicules , Si l’énveloppe , qui les renferme,
ferotum. Ils font ficués à l’extrémité du ventre
, entre lès deux cuiffes, un peu plus bas
& plus en devant que l ’anus, à l’origine
ou la racine du càiial décrit dans l’article
précédent ; ils font formés par un très-long
vaifleau artériel, fort fin , roulé fur lui-même
un grand nombre de fois-, comme i’eft un
fil lur le peloton qui.réfulte de fes' con-'
; tour. ; ce vaifleau fe termine en-canaux fe-
I cfétorresen vailTeaux lymphatiques ", qui,
en fe. réunifiant., forment des veines, &
un tronc veineux, qui revient du tefticulë ;
j il y va donc une artère , il en revient
une veine , il y a auffi un nerf qui s’y dil—
tribue. Ainfi le tïflicule eft compofé d’artères,
de veines & de vaiflfeaux fecrétoires ;
ces derniers abouti dent à un canal commun
; qui réfui te de leur réunion, qu’on nomme
i canal déférent, qui remonte du tefticule avec
la veine, rentre à l’intérieur, s’y dilate &
forme deux réfervoirs ou capfulès qu’on
nomme les véjicules féminales ; un conduit
ou tuyau defeend de celles-ci, Si s’ouvre à
l’inrérieur du canal, décrit en tête de cet
article, près de fon origine. Comme il y a
deux tefticules à l’extérieur, il y a deux
canaux déférens , & à l’intérieur deux véfi-
. cales féminales, une de chaque côté : je
n’ai déterminé . que vaguement la pofition
des différentes parties dont je viens de parler,