
,che > mais non pas entièrement. II faut bien, prendre
garde qu’il c’y ait de l’eap dans la cueillera, cela fe.
roit fatfterleiçlavec grand bruit, & l'on, niquerait
d avoir le vilage b rûlé, S i même les yeux crevés.
Beau veire commun. Prenez cent livres de fonde en
poudre , cent cinquante livres de cendre defeugere,
çept quatre- vingt-dix de fable, fix eneesdemanæt
nefe; mêlez, calcinez, mettez le tout chaud dans le
pot ; retiriezI mêlez à cela les collets de vçrre blano,
c’cft.«r dire, le reliant de verre qui tenoit au bout
des cannes, & qu’on coafeçvoitdaos la eafikte ; on
rte lésa point employés n i avec le cry fla l, ni avec
le bequ verre blanc , parce que k s pailles de fer qui
s’y attachent auroient nourri le cryflal.
Les verres à boire fe font avec la cendre de fougère
feulement & le fable., mêlés enfemble & calcinés.
Remarquez que pour tout beau verre & cryflal
il fout laver le fable quand il n’efl pas pur.
Cryflal avec la potajj'c. Prenez cent foixante livres
de fable, cent quatre de potaffe la plus pure, dix
livres de craie purifiée, cinq onces de manganefe ;
melez.i faites fondre; rafinez: li le cryflal eft obf-
• cur, fait es-le couler dans l’eau ; refondez, & vous aurez
mi cryflal qui ne le cédera point à celui de Bohême.
Mais obfervez de n’employer de la craie, que bien
blanche , feche & pilée groflîerement ; mettez - la
enfuite dans une cuve avec de l’eau propre ; remuez
jufqu’àce qu’elle foit diffoute;laiffez-la repofer feptà
huit minutes ; verfez l’eau par inclinaifon ; cette eau
emportera la plus pure ; laiffez repofer cette eau ; la
craie le précipitera ; vous la ferez fécher dans des
vaiüeaux non-vernis.
‘ i , , *■ - “ itBvamcx, un arenera
les cannes, on ecremeracomme dans la verrerie. On
qtera les pierres qui fe trouveront dans l’écrémure
avec les pincettes.
On commence par prendre ou cueillir du cryflal
avec la canne, qui efl un peu chaude, & dont le fer-
viteur met le bout dans le cryflal. Il tournela' canne,
le verre s’y attache ; s’il n’en a pas pris d’un premier
coulage autant qu’il en faut, il réitéré la même opé-
ration : puis le marbre étant bien propre , il roule
deflus la matière cueillie , il fouffie ; fi la pièce
eflfigqree, cannelée, à pattes, il la fouffle dans un
moule de cuivre ; puis il marque le col avec un fer :
u Ll^e c* f ^ e > P la donne à l’ouvrier qui la réchauffe
dans l’ouvroir ; puis la mettant dans un moule
de bois, il’ la fouffle de la groffeur qu’elle doit avoir;
il en enfonce enfuite le cul avec les pincettes; il glace
, c’efl-à dire qu’il fépare la caraffe de la canne : il
attache au cul le pontil : il rechauffe le col à l’ouvroir
; puis il s’aflîed fur le banc , & avec le fer il façonne
le c o l, en le tournant &c appliquant le fer en-
dedans & en - dehors ; roulant toujours le pontil.
1. ouvrage étant achevé,on le met dans l’archeou fous
la troifieme voûte pour y recuire. Le tireur le reprend
enfuite avec une fourche, & le met dans la ferraffe ,
& quand la ferraffe eft pleine, le tireur la fait def-
cendre, & il ep fubftitue une autre à fa place. Cette
autre eft enchaipee à la première : il continue la même
manoeuvre jufqu’à c e que tout foit plein : il ôte
enfuite les marchandes, porte la ferraffe , la remet
dans 1 arche ; amfi cette ferraffe circule continuellement.
V E R R E S , MUSIQUE d e s , ( Arts A on a imaginé
depuis quelques années de.produire à1 l’aide des verres
une nouvelle efpece d’harmonie , très-flatteufe
pour 1 oreille.
On preîpnd que fi’ eft un anglois nommé fucke-
ridge qiu en eft 1 inventeur ; cependant cette méthode
eft connue depuis long-tems en Allemagne.
L inftrument dont on. fe fert pour cet effet eft une
boite quqrrée oblongue , dans laquelle font- rangés &
fixes plufieurs verra ronds de différens diamètres
dans lefquels on met de l’ eau en différentes quantités.
En frottant avec le doigt mouillé fur les bords
de ces verres, qui font im peu rentrans, on en tire
des fons très-doux, très-mélodieux & très-foutenus*
& l’on eft parvenu à jouer de cette maniéré des airà
fort agréables.
JLes Perfaas ont depuis fort long-tems une façon à*
peu-près femblable de produire des fons ; c ’eft en
frappant avec de petits bâtons fur fept coupes, de
porcelaine remplies d’une certaine quantité d’eau, ce
qui produit des accords.
V E R R IE R , f. m. ( Communauté.) il y a Paris tjne
communauté de marchands verriers, maîtres couvreurs
de flacons & bouteillers en ©fier , fayance
& autres efpeees des marcha ndifes de verre. Çe font
ces marchands qu’on appelle communément fayan-•
ciers, parce qu’ils font un grand commerCeMe cette
forte de vaiffelle de te rre , dont l’inyention vient dç
Faenza, petite ville d’Italie.
Les plus anciens ftatuts qu’on ait dé cette commit*
nauté a-voient été aceordés par lettres-patentes dé
Henri IV. du zo Mars i6oo,vérifiées*en parlement le
iz Mai fuivant. Les nouveaux ftatuts font de 1658.
La Mare, traite de la police. ( D . J . )
VERRiER , terme de Vannier, c’eft un ouvragé d’o»
fier fait en quarré ou en o va le , à un, à deux ou trois
etages , & dont on fe fert pour mettre les verres.
V E R R IE R E S , f. f. (Jardinage.) ce font de petites
ferres conftruites dé planches, & couvertes par-def-
fn s, & pardevant de chaffis de verres qpi fe ferment
régulièrement; on les étend fur une plahche de terre
pour y élever les ananas & les plantes délicates. Les
Anglois s’en fervent communément, & on en voit
auffi au jardin du roi à Paris. Ces verrières garantiffent
les jeunes plantes des froids & des pluies froides, du
printems.
t V ER RO T ER IE , f. £ (Commj menue mafehan-
dife de verre ou de c ry fla l, qu’on trafique avec les
fauvages de l’Amérique, & les. noirs de la côte d’A frique.
VERROU ou VERROUIL , f. m. ( Serrur. ) piece
de menus ouvrages de ferrurerie , qu’on fait moit-
voir dans des crampons fur une platine de tôle cife-
lée ou gravée pour fermer une porte. H y a des ver-
roux à grande queue, avec bouton ou poignée tournante
pour- les grandes portes & fenêtrages ; & des
petits, qu’on nomme targettes , attaches avec de$
crampons fur des écitffons pour les guichets des croi-
fées. Ces targettes font les unes à bouton, & s’attachent
en faillie ; & les autres à queue recourbée en-
dedans , avec bouton, & entaillées dans les battant
des volets, afin que ces volets puiffent fe doubler
facilement. II y a encore des verroux à panache.
Des verroux à pignons qui fe. ferment à clé pgr lé
dehors, ils font montés fur une platine comme le
verrou d’une targette, avec des crampons ; la partie
fuperieure eft dentée pour recevoir le pignon ; au-
deffus eft un foncer, dont les piés font fixés fur la
platine. Au milieu du foncet, on a percé un trou ;
un autre trou pareil a été percé fijr la platine. C’ eft
là que paffe un arbre qui porte le pignon qui doit
faire mouvoir le verrou. La partie de l’arbre doit être
vers la platine de longueur fuffifante pqur affleurir
la porte en-dehors „ & avoir une forme ou quarréè
ou triangulaire , comme on la donne aux broches
des ferriires des coffres forts ? lorfqu’elles entrent
dans la forure faite à la tige d’une clé fans panneton.
Des verrou# plçits qui' ne font pas montés fur platine,
mais qu’on pofe fut les portes avec deux crampons
à pointes ou à pattes. Des verrou.x montés ftir platine
ou à rejfort, qui en effet montés fur platine, font
fixes par deux crampons, entre lesquels on place te
reffort, ou une queue.
Selon M- M énage, le mot ram# vient du latin vi-
ruculus, qui a la même fignification. (Z?. / .V
V E R RU E , (C/tirurg.) par le vulgaire poireau, en
latin yermviv
Lçs wrrues font de petites exeroiffances ou tubercules
brunâtres qui viennent fin? plufieurs parties du
corps , mais plus ordinairement fur le vifage fur
les mains*
Elle varient pour la forme & pour la groffeur. Les
ynes font grofies & plates , d’autres menues , d’aü-
très reffembîant à une poire pendante par la queue.
On ne les extirpe pas pour la douleur ou le danger *
mais pour la difformité qu’elles caufent, fur-tout lorfqu’elles
font placées fur des endroits vifibles,. comme
je vifage , le cou ou les mains de fommes belles d’ail-
Icurs. Quoiqu’on cite une infinité de •remedes, les
uns fympathiques, d’autres purement fuperflitieux
Ô4 frivoles, dont on vante l’efficacité ; if n’y a rien
de plus fur ni de plus prompt que la main du chirurgien.
V<jiçi;Ies principales piéthçdes qu’il emploie.
Celle qui mérité le premier rang eft la ligaturer
on la pratique pour les verrues qui font menues du
CQtç de la racine, & en quelque maniéré pendantes $
on paffe autour de la verrue im crin de cheval, ou un
fil de foie ou de chanvre qu’on ferre bien fort. La
verrue privée par le retréciffement de fes vaiftèaux,
des focs qui la nourriffoiefo, fe deffeche & tombe.
Un autre moyen eft d’employer un inftrument
de chirurgie, embraffant la verrue avec un crochet
ou une pince, & de la réparer enfuite bien adroitement
avec des cileaux ; on applique après cela pendant
quelques, jours la pierre infernale, ou quelques
autres remedes corroiïfs; afin que s’il reftoitune portion
de la racine qui pût pouffer un nouveau tubercule
, elle fe. trouve détruite.
. Si Xes vermes font d’une groffeur extraordinaire,
il fout avoir recours aux corrofife ; & afin que ces
remedes puiffent bientôt eonfomer la partie faillante,
on commence par couper la fommité dure du tubercule
avec un ra foir, ou une paire de bons cifeaux ;
çefo fa it, on applique de tems en tems for la plaie
de 1 huile de tartre par défaillance, ou quelque çfprit
acide , dont le plus doux efl Fefprit de ?el. Si l’on ne
reufot pas,, on fuhflituera des remedes plus forts,
par exemple, de l’efprit ou de l’huile de vitriol, de
l’eau-forte 011 du heurre d’antimoine.
Pour les verrues tendres & molettes, on vient quelquefois
à bout de les emporter Amplement, en les
frottant fouvent avec le foc jaune de la grande ché-
lidoine ou le lait d’éfule:
Mais il fout apporter.bien de la précaution dans ;
1 ufage des. corrofifs. autour des paupier-es ou des
yeux, de crainte qu’il n’en entre dans l’oe il, & que la
vuen en foit éteinte. II faut auffi avoir attention queles
parties, adjâcentesautuberculene foient point endom*
gagées par le corrofif. Pour cet effet,il convient d’environner
la verrue d’un anneau ciré ou d’une emplâtre
perforee dont la verrue forte , au moyen de quoi on
la pourra cautérifer fans rifque pour les parties cir-
cqnvoifines. Qn peut appliquer le corrofif plufieurs
fois par jou®. Qa détruira par la même méthode les
autres tubercules, & toutes les difformités cutanées
«le meme efpece.
La. quatrième façon d’extirper les verrues eft dV
appliquer un fer rouge de la largeur du tubercule ,
,.e ^ anie.re pénétré jufqu’au fond de la racine.
41 eit vrai qu’il n’y a point de méthode plus violente ;
, 5 M avouer auffi que, fi la douleur eft aiguë,
c eu 1 attaire d’un moment. On applique fur l’endroit
çaurerffé du bafilicon ou de IW u e n t digeftif, ôé
K r r ^ e ^ t r e r é f r i g é r a i , comme, par
r • P e emplatre de frai de grenouille. On ne fàu-
In *Xpnmer combien cette méthode eft effieace
iamak^Ue CC* exero^ftances détruites jamais. ne reviennent
ï l y a une cinquisme rtiêthade .qui eft feulertîeM
paraeuhïre auxempiriquea, o’eft de ftotler. d’abord
f i d: échauffer le tubercule avté quelque oncuent
éiuolhem, puis de l'arracher, & i l'emporter da
vive rpree avec le pouce & .l’kdev. Mais outre qud
cette. oee«(tede eft fo rt doidoftreafe ( elle eft fort
fouvent inutile . la remu ripopffant ordinairement
de la racin e qui n’a pas Oté’eaacieinent arrachée,
Enfin nauj ne devons jràs matiqiief. d’obfervef
qu’il feveâti quelquefois y &'i> tout aulvi&ge.aux leu
vres J & près des yeux une-efpece de vernaa livides
ou bleuâtres , qui femblent-tendre à rai carcità>m8
ou à .un cancer ; il Epif laifthr. ces fortes, Ao.vcnua
tellps.qu’elles font, plutôt que d’eii ténter l’vxtirpa.
tien > car dès qu’ellts.ouc été imftfes par laniain du
cbiturgkni, eftes.dégénerent en carcinpaieqc&rfoflf
enfin périr Impatient d'une maniéré déplorable. HeiÀ
» r. ( d . r . ) ' y
V o t-RD I d e s TA V viisÊ 3 ,{m d . CMnag. ) maiai
die despàupieres. .Voici ce qttlen dit Maîtré»dean ,
le meilleur auteur à confuiter.
On fait que les vsrrms font des prolongations de*
fibres nerveufes , & des vaiftèaux qui rampent fous
l’épiderme ces prolongations forment de petites
excroiflàncqs .ou de pethes ttuneurs qui iféleventatti
deffua de la peau , & qui attaquent le» paupière» j
comme beaucoup d’autres parties du corps. Elles
naifleot ou fur leur fuperficie extérieure ou fur fin i
térieure, ou fur leur bord ; de-là les différentes ef-
peces de vernies des paupières , fur iefquelies nous
allons entrer dans quelque détail. '
La veerue des paupières qui a la bafe 6ti racine
grele & langue, 5c une tête plus large 8c demédioi
cre .grandeur, appellée par les Grecs, àUvehotdon ,
vient plus fouvent fur la fuperficie extérieure.ou au
bord des paupières. C’eft té première efpece de ver-
me pendante, nommée: par tesLatioelemtcie pen-
jihs .
Celle qui eft appellée thymaie.(réy»t») à canfo
qu’ elle reffemhle en figure 6f en couleur à.la tête du
vrai thym blanc de- Candie ou verrue poreie , 'pour
fa reffeinblanceà la tête d’un porreau, féconde ef»
peee de verrue pendante, eft une petite éminence charnue
pareillement étroite, mais plus courte par le bas
S i large par le haut, âpre , inégale ou cttevaffée par*
delius , couleur blanchâtrtl ou rougeâtre , & fons
douleur quand elle eft benigne ; quand elle eft ma-
ligtte , eette éminence efl plus grande, plus dure
plus âpre , de couleur liv id e , fanieufe, douloureufe
lorfqu’on ta touche Qu qu’on y applique des retrje-
des. Elle fe forme plutôt eti la partie intérieure des
paupières* Scquelquefois auffi en l'extérieure. Quand
eette verrue eft petite, elle retient le nom de ehymrtlc;
Se quand elle eft fort grande , on l ’appelle un fie
ficus on latin , en grec , à eaufe de fa reflète,
blance à une figuç.
Celle qui a la bafe laTge , nommée par les Latins
verruca fejfilhs, qu’on peut a p p e l l e r , du
mot grec myr-mecia , &c du latin formica, parce que
par le grand froid elle eaufe des douleurs qui imitent
le picotement des fourmis, efl une éminence de
la peau peu é levée, ayant la bafe large & qui diminue
vers le haut ; eette verrue efl caleufo, quelquefois
noire, & le plus fouvent rougeâtre ou blanchâtre
; elle a plufieurs petites éminences femblables aux
grains d’une mûre, d’où vient qu’on l’appelle aufii
mentait ou morale. Elle vient affez ordinairement à
la partie intérieure des paupières. Voilà les trois ef»
peces de verrues qui arrivent le plus communément
dans ce9 parties. Je n’ai rapporté leurs diffère««
noms, qu’ afin qu’on les puiffe connoître dans les auteurs.
Les verrues extérieures font plus feches , plus fefc*
mes , moins fojettes à foigner, quoique Cjreyaffées,