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fert aux memes ufages. L ’écorce du premier à la faveur
& l’odeur du clou de girofle, que les Portugais
nomment cravo : ce qui a fait appeller par corruption
l’arbre qui produit cette écorce, bois de crabe par les
François de Cayenne. Si les épiceries qui nous viennent
de l’Orient, laiffoient quelque chofe à defirer
en ce genre, celles-ci feroient plus connues en Europe.
On ne laifle pas d’en porter à Lisbonne une
allez grande quantité. Elles -paffent en Italie &c en
Angleterre, où elles entrent dans la compofition de
divërfësliqueurs. ( D . J . ) .
X IN IA , ( Géog. anc. ) ville de Theffalie, avec
un lac nommé Xynias; Ce nom n’eft que le génitif
de l’autre, & veut dire de Xynie. Tite-Live , liv.
X X X I I . & L. X X X I X . parle de Xynioe au plurier.
Ce n’étoit qu’une bourgade aux confins des Perrhè-
bes. ( D . J . )
XIPHIAS, f. m. (' P h y f ) météore ignée en forme
d’épée. Voyeç MÉTÉORE.
Il différé de celui qii’on appelle a c o n t ia s , en ce .
que ce dernier eft plus long & moins large dans le
milieu, reffemblant davantage à un dard. Voye^
A co n t ia s . Ckambers.
XIPHINUS, ( Ht fi. nat. ) nom fous lequel on a
voulu défigner le faphire.
XIPHION, f. m. ( Hifi. nat. Botan. ) genre de
plante décrit fous le nom d'iris bulbeux. Voye[ Ir is
BULBEUX.
XIPHOIDE CARTILAGE , ( Anal. ) le cartilage
xiphoide eft une petite appendice du fternum ; on
appelle ce cartilage xiphoïde ou enjiforme, parce qu’il
eft aigu, & reffemble un peu à la pointe d’une épée.
Quelquefois ce cartilage eft triangulaire, ou oblong,
ou partagé en d eux , dont la plus grande partie pafle
par-defliis la plus petite , comme on le voit dans la
plante que l’on nomme hippogloffum, &: entre ces
deux parties, l’artere & la veine mammaire paffent
de chaque côté. D ’autrefois ce cartilage eft féparéen
deux commeune fouirchètte. Il eft ordinairèment de
la-longueur d’un pouceyquelquefois de deux, trois,
& même de quatre, ainfi que Paîfin l’a remarqué.
Bourdon rapporte avoir vu un fujet où ce cartilage
manquoi".
Piufiéurs anatomiftës prétendent que lorfque ce
cartilage n’eft point divifé, il fe rencontre lin trou
par lequel paffent les vaifleaux mammaires internes.
Quelquefois aufli on obferve un trou au milieu du
fternum par où paffent ces vaifleaux , ce qui arrive
plus fouvent aux femmes qu’aux hommes ; mais
quand il manque aux femmes , l’on trouve prefque
toujours un trou dans ce cartilage ; quelquefois aux
hommes ces vaifleaux paifènt aux côtés. Riolan af-
fure avoir vu une femme , qui avoit ce trou fi grand
dans le fternum , que l’on y pouvoit prefque introd
u ire ^ petit doigt.
Il arrive quelquefois par une caufe intérieure, que
le cartilage xiphoide vient à fe relâcher & à s’enfoncer
eii-dedans : cet accident eft fuivi de grandes douleurs
, par la compreflion queffouffre alors le ventricule
, avec perte d’appétit , & vomiflemens : ce
quifait que le malade devient maigre & fort foible.
Pour réduire ce cartilage, quelques chirurgiens
confeillent d’appliquer deux ou trois fois une ven-
tctufe qui ait une grande embouchure, & de la tirer
fubitement & avec effort, après l’avoir laifféeun peu
de tems, afin de donner au malade la liberté de ref-
pirer. Cependant cette forte de rédù&ion propofée
par les anciens, n’eft plus en ufage & eft mal imaginée;
oii'fe contente dans ce cas de porter le doigt
affez profondément, en l’appuyant fous la courbure
dû-cartilage, pôiir le redreffer autant qu’il eft pof-
fible ; mais il faut convenir qu’on n’en vient point
à-bout ; cependant le lêfteUr peüt confiilter la differ-
tation de Godionchus, de pràlapfu cartilaginis mi-
çronaue. c <-
X O D
Le commun peuple appelle la courbure dii xiphoi~
dont nous venons de parler, le brechet. (D . J . y
XIPHOS , f. m. ( Antiq: grecq. ) f/<p.oç', nom d’un
fupplice capital chez les Athéniens qui confiftoit à
avoir la tête tranchée par l’ épée. Potter, Archoeol.
grac. tome l . page 13-3. ( D . J . )
X IR IA , ( Géog. mod.) montagne de la Morée, fur
les confins delaZaconie ÖC duBelvéder. On la prend
pour l’ancienne Pholôë, montagne de l’Arcadie ,
dont Pline parle, L IV. c. vj. (Z). / . )
X IRIS , f. m. ( Hiß. hat. Botan. ) c’eft le nom que
les Botaniftes, les Bauhins, Gérard , Parkinfon,
R a y , Tournefort, & autres, ont donne à notre
glayeul puant. Voyt\-en C article.
Mais dans le fyftème botanique de Linnæus,Ie
xiris forme un genre de plante particulier, dont voici
les carafteres. ;
Le calice de la fleur eft une forte d’épic fait d’e-
cailles arrondies , creufes , rangées en maniéré de
tuiles, qui divifent la fleur ; la bâle de 1 epic a deux
battans, arqués en forme de petit-bateau. La fleur
eft compofée de trois pétalçs, grands, applatis, déployés
, & dentelés dans les bords ; les étamines font
trois filets déliés, plus courts que la fleur ; les boffet-
tes des étamines font oblongues & droites ; le germe
du piftil eft arrondi ; le fly le n’eft qu’un fimple filet;
le ftigma eft divifé en trois parties ; le fruit eft une
capfule arrondie, contenant intérieurement le calice,
avec;trois loges, & trois battans; les graines font
très-nonibreules, & fines comme de la poufliere.
Linnæi^ gen.plant.p. ;/. ( D . J . )
X O
X O A ,omXAOA , ou SEW A , (Géog. mod.) royaume
de l’Ethiopie, dans l’Abiflinie; c’eft un grand
.royaume arrofé du fleuve Jéma, qui le coupe de
j l’eft à l’oueft. ( D . J . )
XOCHICOPA LL I, f. m. ( Hiß. nat. Bot. exot: )
’ arbre de médiocre hauteur des Indes occidentales ;
il eft commun dans la province de Mechoacan. Son
tronc & fon écorce produifent par ihcifion une liqueur
qui fent le limon, à laquelle on attribue les
: vertus de la réfine copal. Les feuilles de cet arbre
! font longues de cinq à fix pouces , larges de deux,
d’un verd obfçur ; fes fleurs font compofées de quantité
d’étamines jaunes; ( D . J . )
XO CH IN A C A ZT L I, f. m. (H iß . nat. Botan.
exot. ) plante mexiquaine qui croit dans la nouvelle
Efpagne ; fa fleur, dit Hernandez, entre dans la
j , compofition du chocolat; elle contribue à le rendre
I agréable à l’odeur & au goût. ( D . J . )
XOCH IO COT ZO L , f. m. (H iß . nat. Botan.)
c’eft le nom que les Indiens m e x ica in s donnent à
l’arbre qui fournit par incifion la refîne appellee li-
quidambar. Cet arbre eft d’une grandeur extraordi-
; naire ; fes feuilles reffemblent à celles du larix ; elles
font divifées dans leurs deux parties en trois angles,
blanchâtres d’un côté , d’un verd obfcur de 1 autre,
: & dentelées à l’entour ; l’écorce de cet arbre eft rou-
■ geâtre. Voye{ LiQUiDAMBAR.
XO ÇO XO CH IT L , f. m. ( Hiß. nat. Botan. ) ar-
’ bre particulier à la province de Tabafco, dans la
nouvelle Efpâgne ; cè qui fait que les Efpagnols ont
nommé fon fruit poivre de Tabafco. Cet arbre eft très-
grand ; fes feuilles font femblables à celles d’un oranger
, & font d’une odeur agréable ;fes fleurs font rouges
’, reffemblent à celles d’un grenadier, & ont l’odeur
de l’orange ; fes fruits font ronds, d’abord verds,
enlùite rougeâtres ; enfin ils deviennent noirs ; leur
: goût eft fort âcre ; on s’en fert pour affaifonner les
XODOXINS , f. m . plur. ( Hiß. mod. fuperßit.)
I ce font des bronzes ou moines japonpis de la lecte
X R Y » Budsdo ou de Siak a , qui fuivent littéralement les
•éceptes de Siaka, & qui ont en horreur la morale
■ lâchée des Xenxus ; ils rendent un culte particu-
au dieu Amida. Voye{ Siaka ( religion de. )
XOIS, ( Geog. anc.) ville d’Egyp te , dans le nô-
qui prenoit d’elle le nom de Xoïtç ; Ptolomoe,
xV.c. v. parle du nôme & d e la ville. (D . J . )
XOLO, ( Géog. mod. ) grande île d’Àfie, dans
Archipel des Moluques , à trente lieues de Minda-
ic, vers le fud-eft, ôc qui eft gouvernée par fon
,i particulier. J ’aj déjà parlé de cette île fous le
)m de Gilolo : j ’ajouterai feulement que c’eft dans
■tte île qu’arrivent tous les navires de Bornéo ; &
î peut 1 appeller la foire de tous les royaumes maus.'
La chaleur de 1 air y eft tempérée par des pluies
pquentes qui rendent le terroir abondant en ris.
On affure que cette île eft la feule des Philippines
i il Y ait de$ éléphans ; & parce que les Indiens ne
s apprivoisent pas, comme l’on fait à Siam & à
imboye, ils s’y font extrêmement multipliés ; on
trouve des chevres , dont la peau eft mouchetée
Ume celle des tigres. On eftime beaucoup un oi-
iu nomme fàlangan, qui fait fon nid comme les
pineaux ; ces nids étant bouillis, paflent pourfor-
^..ans. Parmi les fruits, cette île a Iedurion, &beau-
bup de poivre que les habitans recueillent verd, &
fruit particulier qu’ils appellent du paradis, & les
Sfpagnols fruit du ro i; parce qu’il ne fe trouve que
ans Ion jardin. Il eft gros comme une nomme ordi-
bire, de couleur de pourpre ; il a de^etits pépins
Bancs, |ros comme des gouffes d’a il, couverts d’une
brce epaiffe comme la femelle d’un foulier, qui
bnt d’un goût très-agréable. ( D . J . )
fXOMOTL, f m. (H ifi. nat. Ornitholog. ) nom
|unoifeau d Amérique,dont les Indiens employent
ts plumes pour fe parer; c’eft un oifeau de riviere
u de marécage àpiés plats, & garnis d’une mem-
pne comme 1 oie ; fa gorge eft brune; fon dos &
[Partie fupérieure de fes ailes font noirs ; quand cet
peau eft en colere, il dreflè les plumes de fa tête
b forme de crête. ( D . J . )
jXOXOUHQUITICLlPATLI, f. m. (H ifi. nat.
jnitkolog. ) nom aménquain d’une pierre du genre
pjafpes, &^dun tres-beau verd; mais ordjnaire-
lent elle eft pâle, quelquefois teinte de g ris, &: mar-
fetee de taches d’un verd foncé. On trouve cette
jure parmi les néphrétiques dont le pays abonde,
|dont les Indiens font grand casa caufe des vertus
u ils lui attribuent dans diverfes maladies ; cepenpt
i ï f
ils n en donnent aucune à cette efpece particu-
pe. (D . J . ) r r
X R
l ïw x r o ï , ( Infiript. ) ce mot qui veut dite tris-
r ■ .,e tr0!lv« fréquemment fur les tombeaux, &
r é p i t a p h e s dej Grecs & des Ro-
Iri*'0A Mujique ancïtnm. ) n’eft point le genre
Pratique, comme l’ont cru plnfieurs traduaeurs.
* 11 e autre chofe que la divifton d'un genre muei>
tes différentes eipeces, félonEucîide. (D . J . )
H f H j B i (4ntiq. grecq.) c’eft-à-dire, gar-
M D 4 Apollon ; quoiqu’il n’eût point fo r en
y f ^ ctP‘ t «n miniftrë l'ubalterne dû temple de
M Ptiniftrgteur de .tout .ce qui règatdoit la
W H d e f J temple facré ; il habitoit à l’entrée du
ftu’il fe levât toits les jours avec
HmH B D ■ balayât le temple avec des rameaux
El y ^ w l l i s autour de la fontaine deCaftalie;
«olll i ' des C0llr0nnes du même laurier fur les
M H | Wuipk H fur les autels autour du rré-
u , j e’ T 1’1! en diftribuât aux;prophètes, aux
K e îS - ’-n31'*1 P ° ® te s. aux facrifîcateurs,l if'mftre.s. .■ . . f. <■ & aux
x r a .
Y L 6 5 7
• Ï1 alloit après cela pnifer de l’eau de -la fontaine de
Caftalie dans des vafes d’o r , & en rempliffoit les
vafes façrés placés à l’entrée du temple, où l’on étoit
obligé de purifier fes mains en entrant. Il faifoit en-
fijite une afperfion de cette même eau fur le pavé
du temple, fur les portes , &; fur les m urs, avec un
goupillon de laurier.
Quand tout cela étoit achevé, il prenoit un arc
O« un carquois, & alloit donner lachaffe aux oi-
feaux qui yenoient fe pofer fur les ftatues dont le
temple étoit environné ; voilà d ’où lui vint le nom
gardien de ló r d'Apollon. Il ne tuoit pourtant ces
oileaux qu’à la derniere extrémité, & lorfqu’il avoit
employé fans effet les cris & les menaces ; mais entre
les oifeaux la colombe étoit privilégiée, & pouvoit
habiter en sûreté dans le temple du dieu.
, niiniftre dont nous parlons, étoit obligé de
vivre dans la continence pendant les fondions de
fon miniftere ; il eft vraiffemblable qu’il y en avoit
( Z ? 6/ * ) dC l0n ° rdre qui ferelayoient tour-à-tour.
X U
XUCAHA , ou XU C A AH I, ( Botan. des Arabes.)
nom d’une^ plante célébrée pour fes vertus par les
anciens médecins arabes ; mais nous ne connoiflons
plus aujourd’hui cette plante. Sa racine étoit formée
de différens noeuds, qui étant féparés & féchés
acquéroient une couleur jaunâtre ; la fiibftànce de’
cette racine étoit très-légère, fpongieufe, d’une
odeur aromatique agréable , mais d’ un goût amer •
du refte femblable de figure à la racine du fouchet *
ils la vantoient pour fes vertus cordiales & ftoma-
chiques. (Z?. J . )
. 5CGGAR,*i.f , (Géog, mod.) liviere.c’Kfbaun;* hu
royaume de Valence. Le Xuçar eft le Sucro
des anciens, fleuve ,de l’Efpagne tariagonqlfe.’ J|
prend ia ftnirce dans la isouvelle-Caftiüe, traverfe la
petite province de la Sierra, où il reçoit deux petites
rivières, le Gabriel & l’Oriara; après ïé la i f vient
arrofer le royaume de Valence en largeur dé I’qc-
cident.à l ’orient, & va perdre fon nom & ’’feS ^ ux
dans la mer, près d’une petite place nommée Culte-
ru, qui donne fon nom à un cap voilai. (D J \
XU CH IN A C A ZT L I, f. m. n a l
du Mexique, qui a la forme d'unlToreille 'humaine.
Les pétales font d’un beau pourpre à ïïntérïeuï 8c
vertes en-dehors ; l’ddeur en eft trcs-agiéable. Les
Elpagnols la nomment Jlor de U oreja, cix ijh u rie l’o-
rcillei
XU EH IA , (Geog. arfC.) confiée de la Sicile, fèlop
Diodore de Sicile /. V. c. vùj. on l’a nommée enfui-
te Leoncmusager. L’ancien nom venoit dë.Xutus fon
ancien maître, & le nouveau de la ville Leontini aujourd’hui
Lentini. Etienne le géographe fait une ville
de ce cantpn.
XU ITCH EU , (Géog. mod.) ville de la Chine dans
le Kiangfi, elle eft voifine du fleuve Hoayang. Long.
fuivant le P. N oë l, ,â z à. 46'/ 3 0 ". latit. z 8. 5 T
(D . J . ) J J '
X V - V I R , (Antiq. Jnfcrip. Méd.) écriture abrégée
qui veut dire quindecim vir. Les Antiquaires fe
fervent de cette abréviation d’après les médailles
& autres motiumens de l’antiquité. (D . J .)
X U X U Y , (Géog. mod.) autrement & plus communément
S an-Salvador y y iüe de l’Amérique méridionale
au Paraguay, dans la partie feptentrionale
du Tuçuman, fur une riviere qui fe jette dans Rio -
Vermejo.
X Y
XYLO-ALOE, le bois de l’aloës,, appellé a.ffi
agallochum. Voye{ Aloes. Ce mot eft compofé ffe
%uAov, bois, & de aAov, aloes’.
O O o 0 ij