toriens qui mettentlamainà la plume avec deffein de
donner au public pendant leur v ie , l’hiftoire flat-
teufede leur tems. {D . J . )
VO LSQ U E S , le s ( Géogr.anc. ) Volfcï, peuples
d’ Italie-, compris dans le nouveau Latium. Ils habitaient
depuis la mer d’Antium jufqu’à la fource du
Liris & au-delà. La grandeur du pays qu’ils occu-
poient, a été caufe quePomponius M êla, /. I I . c.iv.
l’a diftinguée du Latium, comme s’i l eût fait encore
de même qu’autrefois, une contrée féparée ; car il
détaille ainfi les divers pays de l’Italie : Etruria , pojl
Latium V o lfc i, Campania. Le périple de Scylax en
fait autant, en difant que les Latins font voifins des
Volfques, 8c les Volfques voifins des habitans de la
Campanie.
Les Volfques étôient une nation fiere 8c indépendante
, qui bravoit R ome, & qui dédaignoit d’entrer
dans la confédération que plufieurs autres avoient
faite avec elle. Tarquin , félon quelques hiftoriens ,
fi.it le premier des rois de Rome qui fit la guerre aux
Volfques. Quoi qu’il en fo it , il eft certain que Rome
ne trouva point en Italie d’ennemis plus obftinés.
Deux cens ans fuffirent à peine à les dompter ou à les
détruire. { D . J . )
VO L T A , l a ( Gèogr. mod. ) riviere d’Afrique
dans la Guinée. Cette riviere eft la borne de la côte
d’O r , à l’eft : on ignore fon origine , la longueur de
fon cours, 8c l’on ne connoît point les pays qu’elle
traverfe. C’eft la prodigieufe rapidité de fon courant
qui a porté les Portugais à l’appeller Voila. Son embouchure
dans la mer eft extrêmement large. ( D . J .)
VO L T E , f. f. ( Manegt.) On appelle ainfi un rond
ou une pifte circulaire, fur laquelle on manie un cheval.
Il y a des voltes de deux p iftes, & c’eft quand
un cheval, en maniant, marque un cercle plus grand
des piés de devant, 8c un autre plus petit de ceux de
derrière. D ’auîres font d’une pifte , 8c c’eft lorfqu’un
cheval manie à courbettes 8c à caprioles , de maniéré
que les hanches fuivent les épaules, & ne font qu’un
rond ou ovale de côté ou de biais autour d’un pilier
ou d’un centre r é e l, ou imaginaire.
Dtmi-volte, eft un demi-rond que le cheval fait
d’une ou de deux piftes, au bout duquel il change de
main & revient fur la même ligne.
Voltt renverfée, eft celle oîi le cheval maniant de
c ô té , a la tête tournée vers le centre , & la croupe
vers là circonférence, de façon que le petit cercle
fe forme par les piés de devant, 8c le grand par ceux
de derrière.
La fituation des épaules 8c de la croupe, eu égard
au centre dire&ement oppofé à leur fituation dans la
voltt ordinaire , lui a fait donner le nom de renverfée.
On dit faire les f ix voltes , manier un cheval fur
les quatre coins de la voltt, le mettre fur les voltes,
fe coucher fur les voltes, & c . en parlant de divers
exercices qu’on fait au manège.
Les fix voltes fe font terre à terre , deux à droite ,
deux à gauche , deux autres à droite, & toutes d’une
haleine, obfervant le terrein de même cadence ,
maniant tride & avec prefteffe , le devant en l’a i r ,
le cul à terre, la tête & la queue fermes. Voye(T r id e ,
P r e st e s s e .
V o l t e , ( Marine. ) terme fynonyme à route ; on
dit prendre telle volte , pour dire prendre telle
route.
On entend aufli par le mot volte, les mouvemens
& reviremens néceffaires pour fe difpofer au combat.
Foyei E volu tio ns.
V o l t e , eftocade de ( Efcrime. ) eft une botte qu’on
porte à l’ennemi en tournant fur le pié gauche : elle
le porte dans tes armes 8c hors les armes ; on s’en
fert contre un Efcrimeur qui attaque trop vivement
& qui s’abandonne.
On dit improprement quarté pour volté.
V olte de q u a r t e o u de q u a rt e b As<SEyeftocade d<
{ E f crime. ) quand l’épée de l’ennemi eft dedans les armes
, & qu’il s’avance trop. i ° . On fait le mouvement
de lui porter une eftocade d qu arte ou de quant
é a j j e : i ° . dans le mêmeinftant,aulieud’alongerlepié
droit, il faut le porter derrière le gauche, en le fai.
fant paflerpar-devant: 30. on tiendra le pié droit dans
fon même alignement, & on en placera le bout fur
l’alignement du bout du pié gauche, à la diftance d’une
longueur de pié de l’un à l’autre, le talon du pié
droit en l’air : 40. le bras gauche placé devant le
corps pour l’oppofer à l’épee de l’ennemi : 50, on
effacera le plus qu’on pourra. Voye^ E f f a c e r
quarte.
V o l t e EN TIERCE OU EN SECONDE, eftocade de
{Efcrime.) quand l’épée de l’ennemi eft hors les armes
& qu’il fe précipite fur vous; i ° . vous faites le mouvement
de porter une eftocade de tierce ou de fécondé •
z°. au même inftant, au lieu d’alonger le pié droit
en avant, vous le portez derrière le gauche en fai-
fant un demi-tour à droite , c’eft-à-dire qu’on fait
face où on avoit le derrière ; 30. le pié droit fe place
à deux longueurs de piés de diftance du gauche;
40. on plie un peu le genouil gauche, & on tient le
jarret droit bien étendu ; 50. la main droite tournée
comme pour parer une eftocade de tierce, placée à
la hauteur 8c vis-à-vis le noeud de l’épaule , le bras
arrondi, le coude é le vé , 8c l’épée parallèle à Jèaxe
des épaules. ; 6 ° . la main gauche placée devant le
corps , pour l’oppofer à l’épée de l’ennemi.
V o l t e-f a c e , ( Artmilit. ) dans la cavalerie, eft
un mouvement par lequel on fait retourner les efca-
drons de la tête à la queue fur le même terrein. Il ne
confifte qu’à leur faire faire demi-tour à droite ; aufli
l ’appelle-t-on dans l’ufage ordinaire, demi-tour a
droite. Voye{ DEMI-TOUR A DROITE & EVOLUTION.
V O L T E R R E , ( Géog. mod. ) ou plutôt Volterra,
comme difent les Italiens , ville d’Italie dans la Tof-
cane , près d’un ruifféau nommé Zambra , fur une
montagne à 10 milles au fud-oueft de Colle , & à 30
au fud-eft de P ife , avec un évêché que quelques-uns
difent fuffragant de Florence.
Cette ville eft remarquable par fon ancienneté,
ayant été connue des Romains fous le nom de Vola-
terra. Elle eft encore bonne à voir par fes belles fontaines
, dont quelques-unes font ornées de ftatues antiques
de marbre, entières ou rompues, outre plufieurs
bas-reliefs , épitaphes 8c inscriptions , dont
Ant. Franc. Gori a mis au jour la defcription à Florence
en 17 4 4 , en un vol. in-fol. avecng.
Volterre , comme je l’ai dit au mot Volaterra, eft
la patrie de Perfe ; elle l’eft aufli du fameux feulpteur
Daniel Ricciarelli, élève de Michel-Ange. Le pape
S. Lin , qu’on nous donne pour fucceffeur immédiat
de S. Pierre fur le fiege de R om e , étoit natif de cette
ville ; mais fa vie eft entièrement inconnue , &
vraiffemblablement elle étoit très-obfcure; cet homme
étant fans pouvoir, fans églife 8c fans crédit.
Long. 2.8. 3 4 . latit. 4 3 . 20. (Z). J . )
V O L T IG E R , en termes de Manège , c’eft faire les
exercices fur le cheval de bois, pour apprendre à
monter à che va l, & à defcendre légèrement, ou à
faire divers tours qui montrent l’agilité & la dextérité
du cavalier. Il y a des maîtres à voltiger qui montrent
cet exercice.
VO LTIG LOLE , f. f. ( Marine. ) cordon de la
poupe qui fépare le corps de la galere de l’aiffade de
poupe : on dit autrement la mafjane.
VO LTO RN O , l e , ( Géog.mod. ) ouVULTURNO,
anciennement Vultumus , fleuve d’Italie dans le
royaume de Naples ; il prend fa fource fur les confins
de la terre de Labour, arrofe dans fon cours Vénafre
8c Capoue, 8c fe rend dans la mer , près de l’embouchure
duClanio. ( D . J . ) '
VOLTUMH®
VOLTUMNÆ F A N U M , { Géog. anc. fTieu d'Italie
dans l’Etrurie, aux environs de Viterbe, 8c
peut-être c’eft Viterbe même. Quoiqu’il en fo it , les
affemblées générales des Etmfques fe tenoient fou-
vent à Voltumna Fanum, au rapport de Tite-Live
/. IV. c. xxiij. xxv. 8c bcj. ( D . J .)
VOLTURARA , ( Géog. mod.) ou VU L TU R A -
R IA , petite ville d’Italie au royaume de Naples ,
dans la Capitanate , au pie de l’Apennin , vers les
confins du comté de Molife , à 10 lieues au nord-
oueft de Benévent, dont fon évêque eft fuffragant.
Long. 3 2 . 4 3 • 4 '• 29. {D . J . )
VOLTURNE , f. m. {Mythol. ) fleuve d’Italie
dans la Campanie, nommé encore aujourd’hui Vol-
turno. Les anciens peuples de la Campanie en avoient
fait un dieu, 8c lui avoient confacré un temple , dans
lequel ils s’affembloient pour délibérer de leurs affaires
; il avoit à Rome un culte particulier , puifque
parmi les flamines, on trouve celui du dieu Voltur-
ne3 & qu’on y célébroit les volturnales. { D . J . )
VOLUBILIS ou grand L is e r o n , {Jardinage.)
les tiges de cette plante vivace font longues & foi-
bles ; elles cherchent à s’entortiller autour des plantes
voifines. Le long de ces tiges font des feuilles
prefque rondes , d’où fortent des pédicules avec des
fleurs blanches à une feule feuille en forme de cloches.
Cette fleur vient en automne ; fitôt qu’elle eft paffée
il paraît un fruit cylindrique rempli de femences
quarrées qui en multiplient l’efpece.
Il y a, un liferon appellé convolvulus, qui eft de
trois couleurs , jaune, bleu & blanc, & le petit liferon
, dont les fleurs font purpurines.
Cette plante vient fouvent dans les haies ; elle fe
feme aufli fur couche & craint peu le froid. On la
foutient avec des baguettes.
Vo l u b il i sfGéog.anc.) ville de la Mauritanie tan-
gitane,félon Pomponius Mêla,/. 1 I I . c. x. 8c Ptolomée,
\ î v -t qui écrit Volobilis. Elle eft marquée dans
l’itinéraire d’Antonin, entre Tocolofida 8c Aqua Da-
cica , à trois milles du premier de ces lieux, 8c à feize
milles du fécond. C ’etoit une colonie romaine. Pline,
l. V. c.j„ qui l’appelle Volubile oppidum , la met à 3 ç
milles de Banaza, & à une pareille diftance de chacune
des deujpmers, ce qui eft impoflîble ; car une
? ^.35 miUes de Banaza (qui étoit à 94 milles
de Tin gis ) , ne pouvoit être à 3 y milles de chacune 1
des deux mers.
Le pere H ardouin, qui ne s’eft pas apperçu de ce
mécompte, a conclu que le gros des géographes avoit
tort de prendre la ville de Fez pour l’ancienne Vo-
lubihs parce que Fez eft à plus de 1 zo milles del’O-
cean 8c de la mer Méditerranée. Mais s’il eût fait attention
que l’itinéraire d’Antonin marque Volubilis
0 oma à 145 milles de Tingis, vers le midi oriental
de cette ville , dans les terres, & par conféquent
aune égalé diftance des deux mers , il eût aifément
compris que cette ville pouvoit fort bien être la mê-
me que Fez. {D . J . )
VOLUBILITÉ, f . f . {Gram.) facilité & prompti-
m a mouvoir. On dit la volubilité des corps cé-
e tes; la volubilité de la prononciation ; h volubilité
üe ‘a déclamation.
OLUCZA, { Géog. mod. ) montagne de la Tur-
? Ue eimopéenne , dans le Coménolitari, proche la
le^r5e la Platamona. Ge fo n t, à ce qu’on croit,
j 1Tlontes dont Tite-Live fait mention,,
mv. * ' c' ^Llj ’ ^ ailleurs. Il dit que le Paniufus y
" v (0‘! la: rol,rce* ( . ^ 0
ferans 1 ^ S p ü (■Tiftemndtrie.) terme dont les tifi-
tour î *ervent pour exprimer la petite fufée qui
y/~fr ‘!£s la navette, & qui porte la tiffure.
Ce da ’• (péog. mod.) petit pays de Fran-
1 ri!s e Languedoc, au diôcèfe de Rieux ; ce nom 1 orne X V I I%
pôurroit bien venir de celui de la petite riviere de
y arr°fie une partie du diocèfe de Rieux.
VO LUM E , f. m. en Phyftque, eft l’efpace qu’occupe
un corps, ou fa quantité de matière confidérée
entant qu’elle occupe une telle quantité d’efpace.
Vjyeç PERIMETRE , CIRCONFÉRENCE , &c.
' Un pié cube d’or & un pié cube de liège font
égaux en volume, mais non en pefanteur, ni en den-
fite. Voye[ D e n s it é .
Il s^’en faut bien que la matière propre ou les parties
d’un corps rempliflent exafrement tout le volume
de ce corps. Voyc^ Po r e. Chambets.
V o lu m e , T ome , ( Synonyme. ) le volume peut
contenir plufieurs tomes, 8c le tome peut faire plusieurs
volumes : mais la reliure fépare les volumes i
8c la divifion de l’ouvrage diftingue les tomes.
Il ne faut pas toujours juger de la fcience de l’auteur
par la groffeur du volume qu’il publie. Il y a
beaucoup d’ouvrages en plufieurs tomes qui feraient
meilleurs, s’ils étoient réduits en un feul. Girard*
V olum e , {Artnumifmat.) les monnoyeurs fe fervent
de ce terme, pour défigner la grandeur & l’é-
paiffeur de l’efpece ; de même en matière de médaille
s, on entend par le volume, l’épaifleur, l’étendue,
le relief d’une médaille, 8c la groffeur de la tête, de-
forte que fi quelqu’une de ces qualités y manque,
un médaillon du haut-empire s’appelle médaille de
grand bronze ; mais dans le bas-empire, dès que la
médaillé a plus de volume, c’eft-à-dire, plus détendue
& de relief que le moyen bropze ordinaire , on
la fait pafler pour médaillon. Exèeptons-cn cependant
pour l’épaiffeur 8c pour le re lie f, les médailles
contorniates, qui n’ont ni l’une, ni l ’autre de ces deiuf
qualités, 8c qui ne laifl'ent pas de pafler la plupart
pour médaillons. (D . J . )
' V O LUM EN , f. m. ( Lang, latine. ) ce mot latin
defigne un volume, un livre, parce que les anciens
Romains avant l’ufage du p apier, écrivoient d’abord
fur des tablettes enduites de cire ; quand ils avoient
mis la derniere main à leur ouvrage, ils le mettoi^snt
au net fur des membranes, ou des écorces d’arbres,
qu’ils rouloient enfuite. De-là , evolvere librum, fi-
gnifieYz><! un livre, parce qu’il falloit dérouler ce volume,
afin de pouvoir le lire.
Pour conferver les livres écrits, volumina, on les
! frottoit avec de l’huile de cèdre, & on les ferrait dans
des tablettes de cyprès, qui eft un bois à l’épreuve
de la pourriture. {D . J . )
VO LU P IE , f, f. {Mythol.) Volupia , déefle de la
Volupté , celle qui en procurait aux hommes : Apulée
d it, qu’elle étoit fille de l’Amour 8c de Pfyché.
Elle avoit un petit temple à R ome, près de l’arfenal
de marine, 8c fur fon autel étoit non-feulement fa
ftatue, mais encore celle de la déefle du Silence.
Volupia étoit repréfentée en jeune perfonne , mi-
gnardement ajuftée, aflife fur un trône, comme une
reine , 8c tenant la Vertu fous fes piés ; mais on lui
donnoit un teint pâle 8c blême. ( D . J . )
VO LU P T É , f. f. ( Morale. ) la Volupté, félon
Ariftipe, refl'emble à une reine magnifique & parée
de fa feule beauté ; fon trône eft d’o r , & les Vertus
, en habit de fêtes, s’empreffent de la fervir. Ces
vertus font la Prudence, la Juftice, la Force , la
Tempérance^ toutes quatre véritablementfoigneu-
fes de faire leur cour à la Volupté, 8c de p révenir fes
moindres fouhaits. La Prudence veille à fon repos ,
à fa fureté; la Juftice l’empêche de faire tort à perfonne
, de peur qu’on ne lui rende injure pour injure
, fans qu’ elle puiffe fans plaindre ; la Force la
retient, fi par hafard quelque douleur vive 8c fou-
daine l’obligeoit d’attenter fur elle-même ; enfin la
Tempérance lui défend toute forte d’excès , 8c l’a-
M m m