J L b l V O L
cercle tournant en haut & en bas jufqu’à la ligne verticale.
Du cinquième point on décrit de même le cinquième
quart de cercle, 8c de même le fixieme, du
fixieme point qui eft au-deflous du fécond; le
ifeptieme, du feptieme qui eft au-deffous dû troiïie-
me. -En allant ainfi de .point en point par le même
•ordre, on trace les douze quartiers qui font le contour
fpiral de la volute. {D . J .)
V o lu t e , f. £ ( Archit. ) enroulement en ligne
lpirale, ionique qui fait le principal ornement des
chapiteaux ionique, corinthien 8c compoïite. Les volutes
font différentes dans ces trois ordres. V , là-def-
fusle cours d’archite&ure de Daviler, édition 175°»
& la maniéré de deffiner les Volutes. Les volutes
du chapiteau corinthien qui font au-deflus des cau-
licoles, font au nombre de feize, huit angulaires ,
8c huit autres plus petites appellees hélices. Il y a
quatre volutes dans le chapiteau ionique, 8c nuit
dans le compofite. Mais cet ornement eft particulier
au chapiteau ionique. Il repréfente une efpece
d’oreiller ou de couffin, pofé entre l’abaque 8c l’échine,
comme fi l’on avoit craint que la pefanteur
de l ’abaque, ou de l’entablement qui eft au-deffus ,
ne rompît ou ne gâtât l’échine.
Si l ’on en croit V itruve , les volutes repréfentent
la coëffure des femmes, 8c les boucles des cheveux.
Leon - B.aptifte Albert les appelle coquilles, parce
qu’elles reffemblent à la coquille d’un limaçon , 8c
par cette raifon, les ouvriers leur donnent le nom
-de limaces.
Les volutes ne font pas feulement des ornemens
aux chapiteaux ; il y en a encore aux confoles,
aux modillons 8c ailleurs. Dans les modillons, ce
font deux enroulemens inégaux .du côté du modilfc;
Ion corinthien, & dans les confoles, les enroulemens
des côtés de la confole font prefque fembla-
bles aux enroulement du modillon.
Volute à l ’envers. Volute qui au fortir de la tigette
fe contourne en-dedans. Il y a des volutes de cétte
Façon à Saint-Jean-de-Latran & à la Sapience à
Rome , du deffein du cavalier Bernin.
Volute angulaire. Volute qui eft pareille dans les
quatre faces du chapiteau, comme au temple de la
Concordé ^ k Rome.
Volute arafée. Volute dont le liftel, dans fes trois
contours, eft fur une même ligne, comme les volutes
de l’ ionique antique, 8c la volute de Vignole.-
Volute à tige droite. Volute dont la tige parallèle
au tâilloir, fort de derrière la fleur de l’abaque,
comme aux chapiteaux compolites de la grande falle
•des thermes de Dioclétien, à Rome; ’
Volute de parterre. Enroulement de buis ou de
gazon dans un parterre. .
Volute évuidée. Volute dont le canal d’une circonvolution
eft détaché du liftel d’une autre par un
vuide à jour. De toutes lès volutes, celle-ci eft la
plus légère. On en voit de pareilles aux pilaftres
ioniques de l’Eglife des P. P. Barnabites à Paris.
Volute fieuronnée. Volute dont le canal eft enrichi
■d’un rinceau d’ornement, comme aux chapiteaux
rcompolîtes des arcs antiques à Rome.
Volute unifjante. Volute qui femble fortir du vafe
par derrière l’orc , 8c qui monte dans l’abaque. On
la pratique aux plus beaux chapiteaux compolites.
Volute ovale. Volute qui a fes circonvolutions plus
iiautës que larges, comme on lès pratique aux Chapiteaux
angulaires modernes, ioniques & compofi-
te s , & comme elles font au temple dé la Fortune
v ir ile , & au théâtre de Marcellus à Rome.
Volute rentrante. Volute dont les circonvolutions
rentrent en-dedans, comme les ioniques de Michel-
Ange‘au Capitole à Rome.
Volute J,'aillante. Volute dont les enroulemens fe
jettent en-dehors, comme aux ordres joniqües du
v ( J 1 «
portail des P. P. Feuillans, & de celui de Saint
Gervais à Paris. D avile r,{D. J . )
VO LU T IT E S , f. f. {Hiß. nat.) nom donnépar
les naturaliftes à une coquille univalve pétrifiée
parce qu’elle eft en volute ou en fpirale. La coquille
nomrnee l’amiral, eft de cette efpece.
V O L U T R IN E , f. f. ( Mytholog. ) divinité des
Romains qui prefidoit à l’enveloppe des grains.
VO LVU LE S , volvulce, {H iß . nat.') quelques'au-
teurs ’ont donné ce nom aux fragmens de l’entrôchite
que l’on nomme trocliites, à caufe de leur forme leni-
blable à celle d’une roue. Oti a àuffi donné cè nom
aux emtochites elles-mêmes. Voye^ T röCHites 6*
E n t ro ch it e s .
VO LVU LUS , f. m. en Médecine, eft un nom que
donnent quelques auteurs à ja paflion iliaque ; d’au-
très l’appellent chordapfus, 8c d’autres miferere. Voyt?
Il iaq u e , C hordapsus 6 'Mis e r e r e . Voye.i Pass
ion il iaq u e .
• VOMANO , le , {Géog. mod.) en latin Vomanus \
riviere d’Italie au royaume de Naples, dans l’Abruzze
ultérieure. Elle y prend fa fource à quelques milles
d’Amatri; après avoir mouillé Montorio, elle
vient fe perdre dans le golfe de Venife. {D . J.)
VOM AN U S , { Géog. anc.) fleuve d’Italie, clans
le Picenum , felon P line, l. I I I . c lx iij. Siliusltali-
cus , l. V III. v. 4 3 $ . en fait mention dans ces
vers.
.........................S Calque hum éclat a Vomano
Hadria. . . . . . . . " . . .
Ce fleuve conferve fon ancien nom; car il s’ap*
pelle encore le Vomano. ( D . J . )
VOMER, f. m. {Anatom.) La lame ôfleufe qui
fépare la cavité des narines eft fujette à de grandes
irrégularités, car on la trouve dans le plus grand
nombre de fujets, boffuée tantôt d’un cô té , tantôt
de l’autre ; de forte qu’il s’en faut beaucoup qüe les
cavités des narines foient égales, ce qu’il n’eft pas
inutile de favoir.
Les anatomiftes prétendent que cette cloifon na-
fale eft compofée de deu,x pièces, une fupérieure
antérieure qui appartient à l’os ethmoïdé ; l’autre
inférieure 8c poftérieure, à laquelle ils Ont donné
le nom de vomer ; mais tout cela paroît être une
erreur, dont voici la caufe.
La lame offeufé eft fi mince vers fon milieu
échancré, qu’elle fe brife, pour peu qu’on y touche
; elle fe fend d’elle-même lorfqu’elle à été expo-
fée quelque tems au foleil & à la rofée ; de forte
qu’on a quelque peine à la trouver dans fon entier,
fur-tout dans les têtes des cimetières; on ;l’adonc
regardée comme faite de deux os , & en confé-
quencç on a placé l’ articulation de ces deux ôsdanS
l’endroit le plus foible dé la cloifon, qu’on trouvé
ordinairement brife , fans faire attention au peu de
folidité qu’auroit cette connexion qui feroit contraire
aux lois qüe la nature s’eft impofées dans l’affein-
blage des os, 8c fans confidérer que dans les articulations
par furface, l’étendue doit être proportionnée
au volume & à l’iifàg'é des parties, ce qui ne fauroit
convenir à l’articitlâtion fuppofée ; enfin l’irrégularité
de cette connexion, qui n’a prefqûe jamais lâ
même forme dans les fujets fecs , 8c qu’on trouve
tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre, na
point frappé le commun des anatomiftes ; mais fi
l’on examine cette partie dens les fujets frais, on
aura le piaifir de trouver la cloifon dans fon entier,
8c même on la trouvera tell és dans plüfièurs tetes
feches qui n’auront pas été long-tems expofees au
foleil & à la rofée. ( D . J . ) .
VOMIQUE, f. f. ( Médecine. ) cette maladie eu
un abfcès dans le poumon qui provient où de tubercules
cruds quifont venus à fuppurer, ou d’une u1“
V O M
flammation lente qui n’a pû fe réfôudre, & ‘què la
trop grande étendue de l’engorgement, & la tenfion
des parties ont forcé d’abfcéder ; les caufes 8c les
fignes font les mêmes que ceux des abfcès. La refpi-
ration eft extrêmement génée. Voye^ Ph th is ie .
JLa vomique des poumons eft une maladie occulte
dans laquelle les malades p.aroiffent jouir d’une allez
bonne fante ; ils ont un petit abfcès dans quelque’
partie de ce vifeere; cet abfcès eft exa&ement renfermé
dans un kifte ou une membrane qui forme
une efpece de poche ; ceux qui font attaqués d’atrophie
, ou qui ont quelques vàifleaux rompus dans
les poumons , font fort fujets aux vomiques , ils
ont l’haleine puante long-tems avant qu’elle perce,
le fang leur vient quelquefois à la bouche en touf-
fant, ils ont le corps lourd & pefant; leurs toux font
longues 8c incommodes, elles font fuivies quelquefois
de l’ouverture de la vomique 8c de l’expeâora-
tion de la matière qu’elle contient, alors il leur fur-
vient une fievre affez confidérable, le crachement
de fang & des agitations du corps violentes : ces
fymptômes ne font pas toujours fuivis de la mort,
on recouvre quelquefois la fanté ; mais s’il arrive
que la vomique en s’ouvrant fe décharge fur le coeur,
h malade mourra fubitement ; on a des exemples de
cet accident. Lommius.
Cette maladie ne peut qu’être extrêmement dan-
gereufe, comme il le paroît par la fon&ion de la
partie attaquée; mais on ne peut la prévenir, 8c il
eft difficile d’y remédier lorfqu’elle eft formée ; voici
les vues que l’on peut fuivre dans le traitement.
i ° . Dans la vomique imminente il faut prendre
garde qu’elle ne fe forme, 8c cela par les lâignées
6c tous les remedes de l’inflammation , les adoucif-
fans, les huileux & les béchiaues doux; il faut ordonner
au malade le même régime qu’aux phtihifi—;
ques. On peut s’enhardir à ordonner les expe&o-
rans. | K l,
2.°. Dans la vomiqueformée, 8c prête à fe.rom-
pre, il y a d’autres mefures à prendre pour diminuer
les Rangers de fa rupture , s’il eft poffible ; car
elle eft à craindre pour le malade de quelque façon
qu elle fe faffe : il feroit à fouhaiter qu’elle fe vuidât
par metaftafe, en prennant la route dès felles ou des
urines; cette voie quoique longue feroit bien moins:
dangereufe ; mais fi elle fe jette fur les bronches,
comme il eft naturel que cela arrive , alors le danger
eft imminent, car le poumon fe trouve engorgé
de matière purulente, 8c les véficules font remplies
de pus, de façon qu’ elles ne peuvent recevoir l’air
ni le chafl'er; la relpiration devient interceptée, 8c
le malade eft comme englouti 8c fuffoqué par la
inauvaife odeur qu’exhale la matière purulente qui
ort des bronches par flot: dans ce dernier cas, il
raut difpofer le malade de façon à empêcher qu’il ne
1 étouffé par la rupture de la vomique, 8c pour
cela on le fait coucher fur le ventre, afin d’aider
1 éruption du pus par les brondies & la trachée ar-
ere ; enfuite on lui fait refpirer une eau de fenteur,
011 on ùii en met dans la bouche pour empêcher la
puanteur de le fuffoquer.
Suppofé que la rupture fut prochaine & immi-
nente, & qu’on la prévît ne pouvoir fe faire d’elle-
I.neme > on pourroit l’aider ou l’accélérer en faifant
£ erniier ou touffer le malade, en excitant le vomif-
enient. Ces moyens quoique périlleux, font pour-
fort' 3 llta^res ^ans l’occafion : fi la matière ne peut
ir t0ut ^ |a fois , ou parce qu’il y a plus d’un fac,
©n j 3I-Ce ^u’ ôllc eft en trop grande quantité, alors
^ enager les forces du malade, 8c prendre
garde de l’épuifer.
font fa'^Ue ^ n,.Pture ^ l’éruption de la vomique
©lit ca1 r,S.’ ° n rei?ll® ^ er au délabrement qu’elles
u e > mais çe point eft encore plus difficile que
le preûÈcïeht* car ï’ulcere étant fort te n d u , tôujoüt»
errofé par la hmphe bronchiale, agité par l’aflion
du poumon même , fra p p ép a r l’abord continue l de
1 a ir, tl eft impoffible qu il fe cicatrife ; on doit dont!
employer une cure palliative qui eft la même crue
pour la phthifie ; mats.on doit avoir égard à la cor^
ruption de la matière purulente, Ü l’affoibliffement
fo“ t S n * s 13 fieVrS lente d° nt
La première demande des fortifians, des reftau.
rans & des analeptiques, tels que les bouillons les
gelees de veau, de poulet, le blanc-manger en-
luite on peut recourir aux baumes naturels & artii
hctels tels que le baume de tolu, fon firop, la
baume du commandeur de Perne* r *
La fécondé indication demande les adoueiffansf
es temperans, c lait coupé avec l’eau d’o rg e , ou
le btfcmt dans le bouillon, la femoule, le gniaü
cuit de. même. Ces fortes d’alimens .doiveht être
aromatifes avec l’effénce de bergamotte ou de et-
tron.
Si la fievre peut s’emporter, on change l’air du
af e i ° n fi ” ene 4 la, cai” Pagne pour y prendre
le la it, & enfin on prend toutes les précautions que
demande le traitement de la phthifie*
VOMIR , v. a a . & neuf. (Gram.) c’eft rendre paf
la bouche ce qui eft renfermé dans l’eftomac. On vo.
imr naturellement ou artificiellement. Il fe prend aufli
au figure : vomir des injures , vomir du feu. Les injures
que les auteurs ont vomi les uns contre les
autres , &c.
V o m ir , (Hydraut.) fe dit en terme de fontaines,'
dune figure ou d’un màfque qui jette beaucoup
d eau , prefque.à fleur de la furface d’un baffin (K ï
VOMBSEMENT . f. m. (M u c in e .) c’efl u n L o l ’
vement fpafmodtque & rétrogradé des fibres mufeu-
iaires de 1 efophage, de l’eftomac , des inteftins accompagne
de convttlfions des mufcles de l’abdomen
& du diaphragme, qui Lforfqn’elles font légères
produite;;.: les rots les naufées & le vomiffement ’
quand elles font violentes. Ces défordres convulfifs
procèdent de la quantité immodérée, ou de l’acrimonie
des alimens, d’un poi'fon, de quelque iéfion
du cerveau, çpmmeplaies, contufion , compreffion -
ou inflammation de cette partie, dtune inflammation
au diaphragme, à l’eftomac & aux.inteftins, à la ra.
te, au fo ie , aux reins, au pancréas ou au méfentere
de 1 irritation du gofier, d’un mouvement défordon!
ne des elprits, caufe par une irritation ou une agitation
non accoutumée, comme le mouvement d’un
carroffe , d un vaiffeau, ou autre caufe femblable, ou
1 idee de quelque chofe dégoûtante-.
Les fymptômesidu vomifcmcnt font les naufées in^
commodes,,la tenfion dans la région épigaftrique. un
lentiment de pefanteur au même endroit, l’amertume
dans la bouche , la chalgur, les tiraillemens, la
perte de 1 appétit, fanxiété , la chaleur à l’endroit
de 1 eftomac, 1 agrtauon , l’affluence de la falive à la
bouche, les crachats fréquens, le vertige, l’affoi-
bliffement de la vue , la pefanteur, la rougeur au vi-
fage , le tremblement « l a levre inférieure, la car-
d>?!g.ie qui dure jufqu’à ce qu’on ait rejette ce qui
etoit contenu dans l’eftomac.
Tous ces fymptômes dénotent évidemment un
mouvement fpafmodique & convulfif de l’eftomac.'
oc de fes parties nerveufes.
Le vomijjement fe diftingue par les matières que
I on rend. Le pituiteux eft celui oii l’on rend des matières
mucilagineufes, chylaufes ,v & des reftes d’a-
limens imparfaitement diflous. Il eft bilieux lorfqiie
les matières rendues nefont qu’un amas bilieux; enfin,
il y a des voroiffemens noirâtres , corrompus ;
verds , érugineux & porracés , félon la couleur des
matières & des humeurs rejettées. On rend aufi