•montagnes qui le féparertt du canton d’U r i, Sc à
l ’occident par le canton de Lucerne encore.
Il eft partagé en deux vallées qu’on peut nommer
l’une fupérkure, 8c l’autre inférieure. Ce partage fait
par la nature a donné lieu au partage du gouverne-
iricnt ; car quoique pour les affaires du dehors les
deux vallées ne raflent qu’un feul canton, cependant
■ chacune a fbn gouvernement particulier, Ion con>-
fe il, fes officiers, 8c même fes terres. La vallée fupé-
rieure fe divife en fix communautés, & la vallée inférieure
en quatre. Le terroir des deux vallées eft le
jnême , & ne différé prefque point de celui des cantons
de Lucerne 8c d’Uri. Quoique les deux vallées
-aient chacune leur corps 8c leur confeil à part, elles
ô ont établi pour les affaires du dehors un confeil général,
dont les membres fe tirent des confêils decha-
' que communauté.
Le canton ÜUnderwald eft un canton catholique»
H ne poffede point de bailliages en propre ; mais il
jouit avec d’autres cantons, des bailliages communs
du Thourgau, de l’Ober-Freyamter, de Sargans 8c
du Rhein-Thal ; 8c il nomme encore, comme les
onze autres cantons , des baillis dans les quatre bailliages
d’Italie.
Arnold de Melchtal, natif de ce canton, eft un des
quatre héros de la Suiffe, qui le 7 Novembre de l’an
I3 0 7 arborèrent les premiers l’étendard de la liberté,
engagèrent leurs compatriotes à fecouer le jottg de
la domination d’Autriche, & à former une république
confédérée, qu’ils ont depuis foutenue avec tant
de gloire. Melchtal étoit irrité en particulier des horreurs
de Griller, gouverneur du p a y s, qui avoit fait
crever les yeux à ion pere. N’âyant point eu de jirfti-
ce de. cette violence , il trouva des amis prêts à le
venger ; 8c ils taillèrent en pièces un corps de troupes
ennemies commandées par le comte deStrasberg.
T e ll tua Griller d’un- coup dé fléché. Enfin le peuple
chaflà du pays les Autrichiens , 8c établit pour principe
du gouvernement avenir la liberté 8c l’égalité
dles Conditions. Voye>{ Su is se. ( D . ƒ.)
UN ED O , ( Bocan. artc. ) nom employé par les
anciens naturaliftes pour de ligner un fruit- qu’ils efti-
moient être rafraichiffant 8c un peu aftringent. La
plupart des modernes ont prétendu que ce fruit étoit
celui de l’arboifier, parce que Pline ledit lui-même;
mais le naturalise de Rome contredit dans fort opinion
tous les anciens écrivains latins, qui ont toujours
appelle lé fruit dlê lfarboifier du même nomque
l’arbre qui le donne; je Veux dire arbtitwh où arbu tus.
Varron pariant de là cueillette des fruits d’automne,
les appelle tous- du norri de leurs arbres; il ne dit
point decerpendo unedïherh, mais decerpendo arbütum,
mora, pomdqitt. Il eft vrài que Servius employa le
mot untdo pour le fruit- de Parboifier ; mais c’eft l’erreur
de Pline qu’il à copiée ;; & le fait eft fi v r a i,
cpe d’un côté Galien , 8c de l’autre Paul Egmette
déclarent- unanimement que urïedon’eft point dn-tout
le fruit de l’arboifier j mais le fruit de l’épimelrs , qui
étoit une efpeee de nefle appeîîéefitdnttîine\ Orrfelon
d?autres , une efpéce oê petite pomme fâuvage.
U N G EN , ( Géog. mod. J montagne du Japon, dans
l’ile de X imon, entre Nangajâqui & Xima-Bara. Son
fommet n’eft qu’une malle brûlée, pelée 8c blanchâtre
; c’eft tm* Volt ait qui exhale fans Ceffe une fttittée
de foufre f dont Podeur eft fi1 forte, qir’ür piufîéürs
railles à ht ronde on rt’ÿ Voit pas üfi fetil oifeau.
UNGH l ’ , ( Géog. mod. J rÿviefé de far hauteHofr-
grie. Elle prend fa' fourcedtrx confins de îà Pologne,
dans les monts Krapack, dorfUeforr nom au Comté
d’Unghwar qu’elle traverfê ; énfuite elle' entré dans
le comté de Zemplin, oireîl'e fe jette dans le Bodfog.
U N G H V A R , ( Géog. mai. )' comté de là haute
Hongrie , aux frontières de fa Poiôgnë , dans les
riiorits Krapack. Sa capitale, te feule v i lle , poTte le
même nom. ( D. J, ) I
ÜNGEMrAR , ( Géogr. mod. ) petite ville de la
haute Hongrie, capitale du comte du même nom
dans une île formée par la riviere d’Un gh, à douze
lieues au levant de CalTovie. Long. 4 0. G. iaùt AR WÊÈÈÈÈ» *4* U N G U EN T A R ÎU S , f. m. ( Littér. ) les unguen-
tariiétoient les parfumeurs à Rome ; ils avoient leur
quartier nomme vicus thurarius, dans la rueTofcafte
qui faifoit partie du Vélabre. Elle prit Ion nom des
Tofcans qui vinrent s 'y établir, après qu’on eut def-
féché les eaux qui rendoient ce quartier inhabitable ;
c’eft pour cela qu’Horace appelle les parfumeurs
tufei turba impia v ic i, parce que ces gens-là étoient
les miniftres de tous les jeunes débauchés de Rome»
( D . ’/ .)
U N G U IS , eh Anatomie, eft le nom de deux os
du nez , qui font minces comme des écailles, &
reuemblent à un ongle, d’où leur vient ce nom. Foyer
N e z . x
L e s o s unguis fo n t le s p lu s p e t it s o s d e l a mâchoire
fu p é r ie u r e , 8c fo n t fitu é s v e r s l e g ra n d an g le des
y e u x . Foye[ M â c h o i r e .
Quelques auteurs les appellent os lacrymans, mais
improprement, n’y ayant point de glande lacrymale
dans le grand angle. D ’autres les nomment os otbi*
tains.
Il eft articulé par fon bord fupériettr avec le coro*
n a l, par fon bord antérieur 8c fon inférieur avec le
maxillaire , 8c le cornet inférieur du nez par fon
bord poftérieur avec l’os ethmoïde. Voyt{ C o r n e t ,
E t h m o ï d e , &e.
U n g u i s , ( Jardinage. ) e ft la p a r t ie b la n c h e ait
b o u t d e s f e u i l l e s , e n v ir o n n é e d’ u n e z o n e ou ' ligne
é p a i f f e , d e n t e lé e , f o u v e n t c h lo ré e - a v e c d e s utricu-
le s , d e s é p in e s , d e s p o il s 8c d e s b a r b e s à l’ e x trémité.
U N I , P LA IN , SIMP LE, ( Synohym. ) ce qui eft
uni9 n’eft pas raboteux. Ce qui eft p la in , n’a.nien-
foncemens ni élévations.
L e marbre le plus «ni eft le plus beau. Un pays où
il n’y a ni montagnes ni vallées, eft un pays plain.
Uni fe prend encore pour fimple. On dit qu’un ouvrage
eft uni, lorfqu’on n’y a exécuté aucune forte
d’ornement. (D . J.')
U n i , ( terme d ’Agriculture. ) les laboureurs difent
travailler à l’u ni, pour dire, relever ayec l’oreille
de la charrue toutes les raies de terré d’nnr même doté
, de telle maniéré qu’il ne paroit aucun fillon,
lorfqu’ont achevé de labourer le champ, & qu’au contraire
il femble tout uni. L’on obferVe cette manière
de labourer les champs , fut-tout dans’ les terres léchés
8c pierreufes , 8c pour y fertïér feulement des
avoines ou des orges qu’on fauche , au fieu de les
feier avec la faucille; pour mieux féulftr dans cettê
forte de labour, on fe fert d’une charrue à tourne-'
oreille. (D . / .)
U n i , âdj. ( ternie de Manege. ) on dit cheVàl quielt
uni y pour défigner un cheval dont les deux trains dé
devant 8c de derrière ne font qu’une même aftion,
fans que le cheval change de pié ou galope faux»
UN I A , ( Géog. mod. ) île du golphe de Venife»
au midi de celle d’Oforo. Il n’y a qu’un village dâns
cette î f e , quoiqu’ elle ait environ quinze milles de
tout. ( D . J . ')
U N ICO RN E , Voye^ Na r v a l .
UNICORNU FOSSILE, (^Üijl. hdt. ) on he lait
pas paf quel caprice il a phi à quelques natnfalïftes ad
donnercè nom-bizarre à üneefpece détefre blahche
8c feche que quelques auteurs ont nommé gdlacliitl
OU ttrre tditeufe , parce- qu’on S’éft imaginé lui tl'CAi-
Vef Pod'eür du lait. Dé quelque natur'e quefoit cêfté
te r re , éÜé' ne parôît avoir rien de commun- avec
lu IrCorite ^ qui s’appelle en- latin kfiicortiu. Voÿez
l'article LlCÔRNE FOSSILE.
Il y a une terre de cette çfpece qtf bd app'èlre maones
carneas ou aimant de chair i -c’eft une tefrè bolai-
re fort foche, 8c qui s’attache fortement à la lan-
^ t ÜNIFORMIT Ê, ( Gram.) cé font
les oppofos de divers 8c diverjîté , à'inégal 8c à'inégalité
■, de Varié 8c variété. On dit des coutumes uniformes
y une conduite uniforme y une vie Uniforme , :
é<*ale à elle-même , la Veille conftamment femblable
au jour 8c le jour au lendemain.
Uniforme , adj. ( Méchan. ) le mouvement uni*
forme eft celui d’un corps qui parcourt des efpaces
égaux en tems égaux; telle eft au-moins fenfiblev
ment le mouvement d’une aiguille de montre ou de
pendule. V o y e [ Mo uv e m en t .
Cyeft dans le mouvement uniforme que l’on cher*
che ordinairement la mefure du tems. En voici la
raifon ; comme le rapport des parties du tems nous
efi inconuu en lui-meme, l’ünique moyen que nous
puiflions employer pour découvrir ce rapport t c’ eft
d’en chercher quelqu’autre plus fenfible & mieux
connu, auquel nous puiffions le comparer; on aura
donc trouve la mefure du tems la plus fimple, fi on
vient à bout de comparer de la maniéré la plus fimple
qu’il foit pôflible, le rapport des parties du tems ,
avec celui de tous les rapports que l’on connoit le
mieux. De-la il refulte que le mouvement uniforme
eft la mefure du tems la plus fimple : car d’un côté le
rapport des parties d’une ligne droite eft celui que
nous faififfons le plus facilement ; 8c de l’autre , il
n’y a point de rapports plus aîfés à comparer entré
eux, que des rapports égaux. Or dans le mouvement
uniforme , le rapport des parties du tefns eft
égal à celui des parties correfpondantes de la ligne
parcourue. Le mouvement uniforme nous donne donc
îout-à-la-fois le moyen, 8c de comparer le rapport
: des parties du tems, au rapport qui nous eft le plus
fenfible, 8c de faire cette comparaifon de la maniéré
la plus fimple ; nous trouvons donc dans le mou-
• veinent uniforme, la mefure la plus fimple du tems»
Je dis, outre ce la , que la meliire du tems par lé
mouvement uniforme , eft indépendamment de la(
fim pli cité, celle dont il eft le plus naturel de penfef
! afe fervir.- En e ffet, comme il n’y a point de rap-
port que nous connoiffions plus exaâement que celui
des parties de l’ efpace, 8d qu’en général urt mottJ
j vement quelconque dont la loi fetoit donnée, nous
éonduiroit à découvrir le rapport des parties dît
feins, par l’analogie eonriue de ce rapport avec celui
des parties de l ’efpace parcouru ; il eft clair qu’un
j tel mouvement feroit la mefufe dit tems la plus exac-
te , & par confeqjuenÉ celle qu’on devroh mettre en
u age preferablement à toute autre. Dowc , s’il y a
quelque efpeee particulière de mduvemenr y edi l’a-
a ogie entre le rapport des parties du tents 8c celtii
es parties de l’efpace pa-reOuru y foit connue indé-^
pendamment de toute hypothèfe, 8c par la nature
u mouvement même f & que cette efpecé- de mouvement
foit la feule à qui cétte propriété àppàrtiên-
e > elle fera neceflairement la riiefore dateras la plus
na urelle. Or il n’y a que le mouvement uniforme qui
euni le les deux conditions dont nous venons de
par er : carie mouvement d’ün corps eft uniformepst
m meme : il ne devient accéléré ou retardé qu’en
bfpri’ d UI?e^ayfo étrangère 4 & aloTs il eft fufeeptF
« • unÇ infinité de lois différentes de variation. La
j n“ 0rm*f6 » c’eft-à-dire l’égailité entre le ràp-
don dCS tCms ce^u* efpaces parcoxtruis, eft
inêm mouvement confidéré en lui-*
Dlws anJ6 ni0lJvement unformedzn eft pa’f-làqüè
près s03 ° I ue ^ fo durée , 8c pàr conféquêôt- plué
durée rn^etre,m e f u r e , puisque les! parties delà
? ùiccedent auffi eonftammerm 8c tftfifô'rmé-1
dimini. • u‘C(?ntra^ e i toute loi d’accélération- ô'tf dê
ainfi- ffl' IOn - - - ,mou^emlent, eft arbitraire^ pôfté
ire > ^ dépendante des circonftances exténeutesjlê
MStiVeihent hoh Mê ftètit êtrè par*
oonféquem k mefure nararellé du tems : car en premier
liéû j rl n jraurcrit pas de raifon pourquoi une
efpera parttedhere de mouvement non uniforme-, fût
la dtentré premiere du tenis, plutôt qu’u„ autre t en
leeotid lieu , on né pourroit mefurer le tems par urt
mouvement non MifoUttt, fans avoir d&duvertau^
paraVaht par quelque moyen partituîier l’ahaiôaîê
entre le fapport des tetts & eeliti des efpaces pars,
courus, qui cOixviertdroit au Mouvementpfopo'fé,
V aiHeutSj comment connoitre cette àdaiogieautte.
ment q u i par l’expérience , & l’ expérience ne fup.
poferomelle pas qu’on élit déjà uneniefufe du tétas
fixe 8c certaine )
Mais le mbyèn dé s’affûter, difatt-on, qu'ün mou.
Ventent foti parfaitement uniforme > je réponds d’a.
nord qu il h y a non, plus aucun mouvement non
Umformc dont trous fâchions exaàem'ent la loi SS
qu’airtfi cette difficulté prouve feulement qtie nous né
pouvonséonitoître exaaeiheftt & en toutè rigueur lé
rapport des parties du tems ; Mais il ne s’enfuit pa»
de-là que lemouvetaent uniforme n’en foit par fan»,
tufe leUlé, la première & la plus fimple mefure. Auf.
fi lie pouvant avoir de mefure du tétas précife Ôt ri.
gottteufe , c’ eft dans les taoUVémêhs â-peu-près an »
formes que nous en Cherchons la mefure àu-moins ap.
précitée. Nous avons deux moyens de juger qu’un
taouvemènt efià.peu-prte uAifotm ou quand nous
(avons que l’effet dé là cattfe accélératrice ou retardatrice
ne petit être qû’infenfible ; ou qUaiid nous lé
comparons û d’ autres mouvemens, & que nous ob-
fél-von's ia mêtrie loi dans iéà Uhs & dans lès autres t
aiflfi fi plufiettrs Corps fe meuvent dé Mânleré qtie les
efpaces qu’ils parcourent durant un mêmé tétas foient
tôiijOttrs éUtr’etiX , oit è id âémetft, Ou â-peu-près
dans lé toême rapport, on juge'qtte le mouvement
de ces corps éffmt'exaaement, du ài trés-peu près
ünifortiiei
UNlFÔRRtfË, f. m. ( Art. milit. ) ôri àppéflé iinifor*
rfie dans le militàire, fhabilleirient qüi ëft propre aux
ôffieiértSe aux foldafs de chaque Regiment. Les trou*
^>es n’ont commencé à äVörr déS‘ Uniformes que du
tems de Louis X fV . Comme elles àvoieflt auparavant
dès armures de fer qui les co'irVfôiên't éAfierement,
ou prefque entièrement , Yu/Hfotme n’au'rôît pu fervir
à les diftinguer comme aujourd’hui, j^es officiers
frànçors font Obligés, par une Ordonnance de 17 37 .
dé porter tou jours l’Habit uniforme pen'danf le terni
â fû s font èn campàgùe oa én garrlifön , afin qu’lis
foièfit plus aifément connus des foldats. Sa Majefté a
auffi depuis obligé feS officiers généraux de porter un
uniforme par lequel on diftinguei les maréchaux de
cànip dé'S Retrtéfians généraux. Cef Uniforme qui les
fait connoîtré , peut fèrVif ufilêmenf pour feS faire
refpeéter , 8c leur faire tencfte par toutes lés trouvée
les honneurs dûs-à leurs dignités, f Q )
U N IG EN IT U S CoNSfrxt/tiöN , ( Hiß. da jan+
finlfrUe. y CpTiftitutio'n éri forme de bulle , donnée à
Rome en 17 1 3 , par le pape Clément X L portant
êerndamUation dtf livre intitulé : Réflexions morales
fu r k rioiévidu Téfiarheht, parle P. Quefiiel. Cette
biftlé éômmence par le mot Unigenitus, d’ôù lui
Vient fon nom ; mais c’èft fon hiftoiré qui nous
intereffe , la voici d’apréS Lhiftorien dû fîecïe de
Lötfis-XIV.
Lé P. Quefnél, pfêtrê dê rÔràfôîre, ami du célébré
Ariiauld, 8c qui fut Compagnon de fa retraite
jfifotfâtt dernier moment, a voit dès l’an 1 6 7 1 , com-
pôfo Un livre de réflexions piéufês fur le texte du
rfôiWéatt Téftament. Ce liVrê coriti'enl! quelques ma-
finies qtri Jourroient pârôître favorables au janfe-
nifme : mais elles font confondues dans urté fi grande
foirre' de maximesfaintes ÔC pleines dé cette onâtion
qui gagné le-coeur, qtvePÔu vTage'-fiit reçu àvec urt ap-
plaudiffement univerfel. Le bien s’y montre de tou?