fidéj-able des couvées, des oeufs, des plumes, dé
la fiente ou du fumier, &c.
On peut entretenir les oifeaùx'domeftiques à peu
de fra is, quand on eft fitué -fur une grande route, à
caufe que pendant la plus grande partie de l’année ils
trouvent le moyen de vivre par eux-mêmes , en fé
nourrifTant d’infeâes , de vers , de limaçons , dç
glanes,' ou prefque de tout ce qui eft mangeable.
Les plus vieilles poules font toujours les meilleures
pour couver , 6c les plus jeunes pour pondre ;
mais fi elles font trop groffes , elles ne font bonnes
ni i l’un ni à l’autre ; l’âge lé plus avantageux pour
faire couver des poulets à une poule, eft depuis deux
ans jufqu’à cinq; & le mois de Février eft; le mois
le plus propre à cet effet; quoique cela puiffe réuffir
affez bien en quelque teins que ce foit, depuis Fér
vrier jufqu?à la S. Michel. Vn coq peut fervir dix
poules ; une poule couve, vingt !jours , au-lieu que
les- oies , les canards , les coqs d’inde, en couvent
trente. Le farrafin, le froment de France,.ouïeché-
neyi , ont la propriété , à ce que. l’on d it, de faire
pondre les poules plus vite » qu’en leur donnant toute
autre nourriture ; 6c on les engraiffe fort prompte^
ment, quand on les nourrit avec du farrafin entier,
moulu, ou en pâte ; quoique la nourriture ordinaire
.dont on fe fert pour cet effet, fqii:. de la farine d’orge
ou de la fleur de froment réduite en pâte avec du
lait ou de l’ eau , 6c deux fois par jour on leur fourre
de cette pâte dans le gofièr, jufqu’à ce qu’il ne puiffe
plus y en tenir. Il eft rare qu’une oie veuille couver
d’autres^oeufsque les liens; mais une poule en cou-
-,ve indifféremment.
Les ôie.s,les plus blanches font les meilleures 6c
celles.qui commencent à pondre plutôt, 6c il peut
arriver qu’elles faffent deux couvées par an ; elles
.commencent à pondre au pri'ntems , &c elles font
douze ou.feize oe u f s o n commence à engraifferles
■ oiforis à l’âge d’un mois ., & ils deviennent gras en un
mois. Pour les oies qui ont atteint toute leur crue ,
on les engrailfe à l’âge de fix mois , pendant le tems
dé la moiffôn , où après la récolté. Quand une oie
faiivagè a les pies rouges 6c velus , elle eft vieille ,
.mais elle eft jeune fi elle a les piés blancs &c non
yelùs. ’ r
Quand une poule , ou quelqu’autrè volaille couve
des oeufs , il eft néceffaire d’en marquer le def-
fu s; 6c quand elle va manger on doit faire attention
fi elle a foin de les tourner lans-defîus-deflpus ou non,
afin que fi elle y manque , on le faffe én fa place,
V o y e { OE u f , P l u m e , &c . '
VO LA N T , adj, 6c part. ( Gram. ) Voye^ le verbe
V o l e r , qui fe meut par le mcsyen des ailes. Il y a
des poiffons volans.
Volant , ( Cuifine.) eft une verge de fer plantée
ati-deffus de la cage du tournebroché , à l’extrémité
de laquelle eft une croix dont chaque branche
. eft chargée de plomb pour ralentir l’aélion du poids
.qui entraineroit toutes les roues dans un inftant, fans
le volant qui par fa pefanteur eft plus difficile à mouvoir.
r
' Volant, terme Horlogerie ; c’eft une piece qui
fe met furie dernier pignon d’un rouage defonnerie,
ou de répétition, 6c qui fert à ralentir le mouvement
de ce rouage, lorfque la pendule ou l’horloge
fonne. Voye{ Sonnerie , Pendule , &c. 6c lesfig.
PL dé VHorlogerie , n ° . i8. & /7. i c/ *
• Dans les pendules le volant eft une efpece de rectangle
de cuivre fort mince, 6c affez large. Voye^la
figure 8 & c). Planches de l ’Horlogerie , pour que la
réfiftance de l’a ir, lorfqu’il tourne , puiffe retarder
fon mouvement, 6c par conféquent ralentir, comme
nous l’avons dit plus haut, celui du rouage. Il
tient à frottement fur la tige defon pignon au moyen
d ’un petit reffort a a , fig. <j. qui appuie contre cette
tige. 'Par-là' ils peuvent bien tourner enfemble ; mais
lorfque l’pn arrête le pignon, ce frottement n’e ïf pa!J
affez fort pour empêcher - le volant de tourner feul
Cettç difpofition eft néceffaire pour que celui-ci par
fon mouvement acquis, ne cafte pas les pivots da
fon pignon. Au moyen de ce frottement, ils peuvent
bien tourner enfemble ; mais lorfqit’on arrêta,
le pignon, ce frottement n’eft pas affez fort pôUr,
empêcher le volant de tourner tout feul. Dans les
montres à répétition on fe fert peu de volant &
quand on l’y emploie ,.il y eft fixément adapté.
Comme dans les groflès horloges le mouvement
de la fonnerie eft plus rapide , 6c que le volant eft
beaucoup plus çonfidérable, comme on peut le voir
dans la fig. à. > J . 18. il y a un reffort 19. d'ont l’extrémité
entre dans unrochet P P , adapté fur la tloe-
du pignon ; par ce moyen, l’horloge fondant le volant
6ç fon pignon tournent enfemble, 6ç la fonne-,
rie étant arrêtée, il peut encore1 tourner p'ar foa'
mouvement acquis.; ce qui produit un bruit affez
femblable à celui d’une creffelle. Voyeç Horloge,
V o l a n t , terme de Meitnier, ce font deux pièces
de bois qui font attachées en forme de croix à l’arbre
du tournant, mifes au-dehors de la cage dit moulin
à v en t, 6c qui étant garnies d’échelons, 6c vêtues
de toiles, tournent quand les toiles font tendues, &
qu’il venté affez pour les faire aller ; on les appelle
auffi volées, 6c ailes de moulin. ( D . J . )
V olan t , ( Hïfl. des modes. ) on a donne ce nom'
dans le dernier fiecle à des bandes de taffetas qu’où
attachoit aux jupes des dames', & dont le nombre fe
mettoit à difcrétion; il y en avoit quelquefois deux,
trois % quatre, ou cinq, C’ étoit autant de cerceaux
volans, parce qu’ils n’étoient coufiis que par le haut,
6c que le vent faifoit voler le bas à difcrétion. Les
volans étoient quelquefois de différentes couleurs,’
& alors on les nommoit volans pretintailLes , qui furent
tellement à la mode, que chaque voisiné étoiç
encore de plufieùrs couleurs. (Z>. J . )
Volant , (Hifi, dfimodes d 9hommes. ) efpece de
furtout léger qui à peu de plis dans le bas, 6c qui
n’ eft doublé qu’en certains endroits. (E>. J . )
V o l a n s , f. m, pi. ( Pipée.') les pipèurs appellent
volans, les rejets ou perches dont ils ont coupé le
feuillage, & qu’ils plient 6c attachent par le bout
aux environs de la loge , en' ÿ fa'ifânt dés1 entailles
pour y inférer des gluaux. ( D . J . )
V olant , ( Jeu. ) morceau de liège taillé en forme
de cône obtus , couvert par-defîbus de velours
ou d’autre étoffe , 6c percé én-deflus d’une douzaine
de petits trous, dans lefquels on met, on range, &
on difpofe en calice une douzaine de plumes uniformes
, ou de toutes couleurs’, 6c d’une grandeur proportionnée
à la groflèur du cône , que deux perfon-
nes fe renvoient avec desraquettes où des tymbales,
C ’eft un jeu ou un exercice d’adrefle agréable, bien
imaginé , très-fain , 6c qui fe pratique avec raifon
dans toute l’Europe. (Z>, J . )
V o l a n t , adj. ( Blafon. ) on appelleoifeauvolant,
un oifeau qui eft élevé en l’a ir , les ailes étendues,
comme s’il voloit ; il doit avoir les ailés plus ouvertes
6c plus étendues que celui qui eft dit efforant. La
maifon de Noël en Languedoc , porte d’azur à la colombe
volante en bande, becquée 6c membrée d’or,
à la bordure composée d’or & de gueules. ( D- J-)
VOLANTES, rentes, ( Jurifprud. ) voyeç RENTE
VOLANTE.
V O LA T E R RÆ , ( Gèog. anc. ) ville d’Italie, dans
l’Etrurie , l’une des douze premières colonies des
Tofcans, 6c plus ancienne de cinq cens ans q«e
Rome même. Strabon, l. V. p. 1S4. dit qu’elle eft
fituée dans une vallée, 6c que la fortereffe qui la dé-
•fendoit étoit fur le haut d’une colline. Elle foutint
trois le liège contre S y lla , devint enfuite un P**
nicipe, & eu t le titre de colonie. Les thermes defon
territoirs font nommés dans la table de Peutinger
aqttcevolaternoe; cette villeconferve fon ancien nom;
car on l’appelle Voltefra , ou Volterre. Ï1 y avoit encore
dans le dernier fiecle une maifon de fon voifi-
nage qu’on nommoit 19Hofipitalité, bâtie fur le champ
de bataille où Catilina fut tué.
Perfe , en latin Aulus Perjîcus Flaccus, poète fa-
tyrique, naquit à Volaterra, d’une maifon noble &
alliée aux plus grands de Rome ; il mourut dans fa
patrie âgé de i8 ans, fous la huitième année du régné
de Néron'. Il étudia fous un philofophe ftoïcien
nommé Cornutus , pour lequel il conçut la plus haute
èftime. Il a immortalife dans fes ouvrages l’amitié &
la reconnoiflance qu’il avoit pour cetilluftre maître;
& à fa mort il lui légua fa bibliothèque, & la fomme
de vingt-cinq mille écus ; mais Cornutus ne fe prévalut
que des livres, 6c laiffa tout l’argent aux héritiers.
Perfe étudia fous Cornutus avec Lucain dont il fe
fît admirer ; il méritoit fon eftime & celle de tout le
monde, étant bon ami, bon fils, bon frere, 6c bon
parent ; il fut chafte, quoique beau garçon, plein de
pudeur, fobre, & doux comme un agneau. Il eft
tres-grave, tres-ferieux, 6c même un peu trifte dans
fes écrits ; & foit la vigueur de fon caractère fupé-
rieure à celle d’Horace, foit le zele qu’il a pour la
vertu, il femble qu’il entre dans fa philofophie un
peu d’aigreur 6c d’animoûté contre ceux qu’il attaque.
On ne peut nier qu’il n’ait éprit durement & obf-
curement; 6c ce n’eft point par politique qu’il eft
obfcur, mais par la tournure de fon génie ; on voit
qu’il entortille fes paroles, & qu’il recourt à des figures
énigmatiques, lors même qu’il ne s’agit que
d’infinuer des maximes de morale ; mais Scaliger le
pere, & d’autres excellens critiques , n’ont point
rendu à ce poète toute la jüftice qui lui étoit due ;
M. Defpréaux a mieux jugé de fon mérite , & s’eft
attaché à imiter plufieurs morceaux de fes fatyres.
( n 1 \ J
vu uuuigdue a iiaue aans 1 u trurie, â l embouchur«
du Cecinna , avec un port, félon Pline, l. I I I . c. v
Ce lieu nommé aujourd’hui F a ii, eft placé par l’itinéraire
d’Àntopin entre Populonium & ad Herculcm
a vingt-cinq milles du premier; & à dix-huit milles
du fécond. (O . J . )
^O LA T IL » adj. (Gram.') ce qui s’évapore, ft
diffipe fans l ’application d’aucun moyen artificiel
u y a deux-alkalis, l’alkali fixe & l’alkali volatil.
LATILISER , v. afr. termes relatifs à l’art de communiquer
la volatilité à des fubftances fixes. Cet an
confifte à appliquer à la fubftance fixe unefubftance
T ka5^XC ’ Une m?*ns ^xe encore ; encore une
mbftance moins fix e , jufqu’à ce qu’il y en ait une
aerniere qui donne des aîlesautout.
VOLATILIT É, f. f. (Gram.) Il paroît que cette
qualité qui confifte à fe dilîiper de foi-même, tient
eaucoup à la divïfibilité extrême. Ce principe n’eft
pourtant pas le feul ; la combinaifon y fait auffi beaucoup.
’ , • ‘ • J
k O f CÆ , (Géog. anc.) peuples de la Gaule-Nar-
onnoue. On divifoit ces peuples en Volces-aréco-
iquesSc en Yoices-teâolages. Souvent on les dé-
_&q°it fous le nom générique de Celtes, dont ils for-
ienîrUne des principales cités. Les Volces arécomi-
W SA . olc(Z firecomici, dans Strabon, l. IV . p . 186 ;
!® m m “ ric°r tü , dans Ptolomée , l. I I . s’étendoient
yillp1 aU ii jm ^^ône. Ptolomée leur donne deux
s qu il marque dans les terres ; favoir Vindoma-
Tome X V I I .
gus 6c Memausâm Colonia. Les VolcèS- téÔofages,
Vücæ teclofages, s’étendoient iufqu’aux Pyrénées
depuis la ville de Narbonne qui étoit dans leur pays*
Samfon dit qu’ils occupoienttoutle haut-LanguedOô
& davantage. ^qy^TECTOSAGES.
M. l’abbé de Guafco fe propofoit de donner l ’état
des fciences chez les Volces. Il ne manque à ce pro«
jet que des monumens hiftoriques qui puiflent aider
à le remplir. Nous favons feulement que les phocéens
d’Ionie après avoir fondé Marfeille, établirent
des colonies dans le pays des Volces, comme dans
les villes d’Agde, de Rodez, de Nîmes , 6c que cei
colonies communiquèrent aux Volces leur langue 6C
l’ufage de leurs carafreres,
Quand Rome eut conquis le pays des Volces elle
en changea le gouvernement, y envoya des magistrats
pour l’adminiftrer, 6c y fema des colonies. Les
Volces devenus en quelque forte Romains dans leur
gouvernement, dans leur langage, dans leurs moeurs,
dans leur goût, le devinrent auffi en grande partie
dans leur religion. Les pontifes,les flatnines, les augures,
prirent la place des druides, & fubftituerent
leurs cérémonies & leurs folemnités à celles des prêtres
gaulois. Enfin ce nouveau culte chez les Volces ,
céda aux lumières du chriftianifme. (/>,. / .)
VOLCÆ- P A L U D E S , (Géog. anc.) Dion Caf-
iius, /. LV.fubfinem, nomme ainfi les marais auprès
defquels les Batones attaquèrent Coecina Severus
dans le tems qu’il vouloit y faire camper fon armée*
Ces marais dévoient être au voilinage de la Moefie.
( D . J . )
VO LC AN S , (Hifl. nat, Minéralog.) montes igni■
vomi. C’eft ainfi qu’on nomme des montagnes qui
vomiffent en de certains tems de la fumée, des flammes
, des cendres, des p ierres, des torrens embra-
fés de matières fondues & vitrifiées, des foufres, des
fe ls, du bitume, & quelquefois même de l’eau.
Les volcans, ainfi que les tremblemens de terre
font dus aux embrafemens fouterreins excités par
l’a ir , 6c dont la force eft augmentée par l’eau. En
parlant des tremblemens de terre, je crois avoir fuf*
fifamment expliqué la maniéré dont ces trois agents
opèrent, 6c la force prodigieufe qu’ils exercent; on
a fait voir dans cet article que la terre étoit remplie
de fubftances propres à exciter & à alimenter le
feu; ainfi il feroit inutile de répéter ici ce qui a déjà »
été dit ailleurs ; il fuffira d’y renvoyer le lefteur.
Les volcanstioivent être regardés comme les fou-
piraux de la te rre , ou comme des cheminées par
lefquelles.elle fe débarraffe des matières embrafées
qui dévorent fonfein. Ces cheminées fourniflent un
libre paffage à l’air 6c à l’eau qui ont été mis en ex-
panfion par les fourneaux ou foyers qui font à leur
bafe ; fans cela ces agents produiroient fur notre globe
des révolutions bien plus terribles que celles que * :■ Vjj* L .
nous voyons opérer aux tremblemens de terre ; ils
feroient toujours accompagnés d’une fubverfion totale
des pays où ils fe feroient fentir. Les volcans
font donc un bienfait de la nature ; iis fourniflent au
feu 6c à l’air un libre paffage ; ils les empêchent de
pouffer leurs ravages au-delà de certaines bornes ,
6c de bouleverfer totalement la furface de notre globe.
En effet, toutes les parties de la terre font agitées
par des tremblemens qui fe font fentir en différens
tems avec plus ou moins de violence. Ces conclu-
fions de la terre nous annoncent des amas immenfes
de matières allumées; c’eft donc pour leur donner
paffage que la providence a placé un grand nombre
d’ouvertures propres à éventer, pour ainfi dire , la
mine. Auffi voyons-nous que la providence a placé
des volcans dans toutes les parties du monde : les climats
les plus chauds étant les plus fujets aux tremblement
de terre » en ont une très-grande quantité«
K k k ij