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lie re , peuvent être auffi d’o r , d’argent, ou de cuivre
, fuivant les. ouvriers & les ouvrages.
11 fe fait en Fôréz quantité de vis en bois de toutes
grofleurs, & pour la hauteur, depuis demi-pouce
j ufqu’à quatre ou cinq pouces. Les quincailliers les
achettent de la première main à la groffe de douzaines
, & les revendent en détail au compté & à la
piece aux menuifiers &c ferruriçrs, à qui elles fervent
à mettre en place quantité de leurs ouvrages.
Les vis à filière , de quelques matières qu’elles foient,
fe font ordinairement par les ouvriers, amefure qu’ils
en ont b efoin; à la réferve des grandes vis à ferrures.,
à tête plate & quarrées, qui fe vendent avec
leurs écrous par les quincailliers. (D . J.')
V is DU RESSORT DE BAT TERIE, terme d’Arque-
iujîer ; cette vis n’eft pas tout-à-fait fi longue que la
vis de batterie,& eft faite de même,& fert pour affu-
jettir le réffort de batterie d’une façon immobile.
Vis de batterie ; cette vis eft un peu longue & a la
tête ronde & fendue. Cette vis fert pour attacher la
batterie au corps de platine efi-dehors , de façon cependant
que la batterie peutfe mouvoir ; la tête de
cette vis releve un peu en-deffus, mais le bout n’ex-
cede point en-dedans.
Vis de baffi.net ; ces vis font aflfez petites, fervent
àaffujèttir le baflinet au-dedans du corps de platine ;
la tête de ces vis ne fort point, & le bout des vis
n’excede point en-dehors.
Vis de reffiort à gâchette ; cette vis eft faite comme
la vis du grand reflort, excepté que la tête ne fe
perd point ; elle fert pour affuj ettir le reflort à gâchette
au corps de la platine en-dedans ; mais le bout- de
la vis n’excede point en-dehors.
Vis de grand reffiort ; cette vis eft faite comme les
autres , & eft un peu plus forte ; quand elle eft pofée
la tête excede : elle fert pour affujettir le'grand ref-
fort au-dedans du corps de platine , Sc le bout de la
vis ne fort point au-dehors.
Vis de gâchette ; cette vis eft à-peü-près faite comme
les vis de brides, & a la tête moins épaiffe , &
faite pour entrer tout-à-fait dans le trou de la gâchette
; elle fert pour affujertirla gâchette au corps de platine
, de façon que la gâchette peut tourner lur la vis,
& peut être mobile ; cette vis n’excede point en-
denors fur le corps de platine.
Vis de brides ; ce font deux petites vis dont la tête
eft un peu plus forte que le corps, ronde & p la te ,
fendue par en-haut, & un peu épaifle ; ces vis fervent
pour attacher la bride fur le corps de platine , & ne
débordent point en-dehors.
Vis de plaque', ces w font un peu plus petites que la
vis à culaffe, & ont la tête ronde; elles ne different
en rien des autres vis ,&t fervent à affuj ettir la plaque
fur la croffe du fufil.
Vis de culaffie ; cette vis fe place dans letrou qui eft
à la lame de la culaffe, fert pour affuj ettir par en-bas
le canon du fufil avec le bois ; cette vis a la tête fendue
, ronde & plate, de façon que quand elle eft pofée
elle ne fe leve pas au-deffiisde la piece qu’elle af-
fujettit ; elle eft un peu moins longue que les grandes
vis.
Vis grandes ; ce font deux morceaux de fer ronds,
qui ont une tête ronde, fendue par le milieu pour y Îilacer le tourne-vir, & les tourner félon le befoin ;
e bout d’en-bas eft plus menu & garni de v is , & fert
pour attacher la platine au bois du fufil : elles vont fe
joindre au porte-vir qui leur fert d’écrou. On les appelle
grandes-vis, parce qu’elles font plus grandes
que toutes celles qui fervent à la monture d’un fufil.
V is , partie du métier à bas ; il y a la vis de g r ille ,
la vis de marteau. Voye[ MÉTIER A BAS.
V i s , ( Outil à polir les bouts des ) , c’eft un infiniment
repréfenté dans nos Planches de CHorlogerie,
V I S dont les horlogers fe fervent pour polir les bouts des
vis. Il eft fort commode en ce que l’on peut y en faire
tenir de toutes fortes. La piece E F , comme on voit
entre à vis par la partie -Ffur la vis V V \ l’autre E. re!
çoit la vis S dont on veut polir le b ou t, & qui
contenue dans la place par la vis V V qui aune me„
che m , qui femblable à celle d’un tourne-vis, entre
dans la fente de fa tête en tournant la piece E .Fd’un
côté ou de l’autre , on ferre plus.ou moins fort la vis
m contre la partie E de la piece E F.
V i s ,; ( Outil à polir les ) , repré fenté dans nos Pt,
d'Horlogerie , efpeee de tenaille à boucle dont les
horlogers fe fe rv ent pour p o lir leurs vis ; le trou T
que l’on vo it au centre des mâchoires lorfqu’elles
font fermé es eft taraudé ; on y met la vis , & appuyant
contre fa tête une pie rre à l’h u ile , ou un bois
enduit des matières propres à p o l i r , au mo yen des
cuivrots A A A de la pointe^ , on polit cette tête
de la même maniéré qu’on p e rce un trou avec un
fo ret. V o y e ^ F o r e t .
V i s , ( arbre à') , efpeee d’ arbre dont les horlogers
& d’autres artiftes fe fe rv ent pour tourner des pièces
dont le trou a peu d’ ép a iffeu r, & qui ne pourroient
que difficilement être fix ées fur un arbre & y reflet
droites. ...
On fait entrer la piece à tourner ftir le p iv o té ,
fort jufte, & par le moyen de l’écrou on la ferre; fortement
contre l’affiette C C ; par ce moyen on remédie
aux inconvéniens dont nous avons parlé;
V i s , ( Im p r im e r ie . ) piece principale d’une preffe
d’ imprimerie ; c’ eft la p a r t ie fupé rieure de l’arbre
a v e c leque l ^ lle f a i t , ainfi qu’ a v e c le p i v o t , une
feule & unique p ie c e , mais que l’on d iftingue, parce
que dans cette même p ie ce i l fe trb iiv e tro is parties
qui ont chacune une dénomination pa rticulière que
le u r donne leur ftru â u re & leur ufage, V o y e [ A rbre
& P iv o t . L a v i s p o rte quatre à cinq pouces de long
fu r n e u f à d ix pouces de circonfé rence ; elle forme
p a r la pa rtie qui l’unit à l’ arbre jufqu’ à fon extrémité
une efpeee de cy lin d re 5 du haut duquel partent
quatre filets qui d éc rivent chacun un e ligne fpirale,
& viennent fe terminer à fon extrémité inférieure;
ces filets rendent le coup de la preffe plus ou moins
doux , fé lon qu’ils font plus ou moins couchés.
V o y e { ECROU. V o y e ^ P I . d e V Im p r im e r ie .
V i s a tête ronde, ( Serrur. ) c’eft une v is , c’ efl-à-
dire un cylindre environné d’une cannelure qui eft
tourné dans un écrou, & qui fert à attacher une ferrure
, un verrou, &c. Il y a deux fortes de vis de cette
efpeee » des vis à tête quarrée, dont les grandes fervent
à attacher les ferrures, & dont la tete entre de
fon épaiffeur dans le bois , & des vis à tête perdue,
dont la tête n’excede point le parement de ce qu’elle
attache ou retient.
V IS A , f.m. (Gram.& Jurifprud.')terme latin ufité
dans le langage françois , pour, exprimer certaines
lettres d’attache que l’évêque accorde à un pourvu
de cour de R omê , par lefquelles après avoir vu les
provifions, il attelle que ce pourvu eft capable de
pofféder le bénéfice qui lui a été conféré.
L’origine du v i f a , tel qu’on le donne préfentement,
eft affez obfcur.
Il n’étoit pas queftion de v ifa , avant que les papes
fe fuffent attribué le droit de conférer en plufieurs
cas les bénéfices dépendans des collateurs ordinaires.
.
Les mandats de providendo n’étant d ’abord que de
fimples recommandations adreffées aux ordinaires,
il n’y a voit pas lieu au v ifa , puifque c’étoit le colla*
teur ordinaire qui conféroit.
Lors mênie que ces mandats furent changés en ordre,
le collateur, quoiqu’il n’ eût plus le choix du fu-
jet , étoit toujours chargé d’expédier la provifioni
V I S àinfi il n’y a^ °it point encore de vifa dans le feus
qu’on l ’entend aujourd’hui.
’ L’ufage du vifa ne s’eft introduit qu’à l’occafion
des préventions de cour de Rome; des provifions fur
Tefignation, permutation & démiffion.
Dans l’origine le vifa de l’ordinaire n’étoit autre
chofe que l’examen qu’il faifoit de la fignature , ou
plutôt de la bulle de cour de Rome, pour s’affurer
qu’çlle étoit véritablement émanée de l’autorité du
pape; on examinoit moins les moeurs & la capacité
du pourvu que fes provifions. .
Mais depuis le concile de Trente , lés évêques
veillèrent plus particulièrement à ce que les bénéfices
ne fuffent remplis que par des fujets capables.
Le clergé de France, par Varticle 12 de fes remontrances
au roi Charles IX . en 1 5 7 4 , demanda que
les, pourvus en cour de Rome, in forma dignum, ne
puffent s’immifeer dans la poffeflion & adminiftra-
tion des bénéfices, que préalablement ils ne fe fuffent
préfentés à l’évêque, & qu’ils n’euffent fubi l’examen
pardevant lui.
Les articles propofés dans ces remontrances , furent
autorifés par des lettres-patentes ; mais étant
demeuré fans exécution faute d’enregiftrément ,
l ’article dont on vient de parler fut inféré dans le 12 e.
de l’ordonnance de Blois ; qui porte que ceux qui
auront impétré en cour de Rome proviuon de bénéfice
en la forme qu’on appelle dignum, ne pourront
prendre poffeflion defdits bénéfices,ni s’immifeeren
la jouiffance d’iceux, fans s’être préalablement préfentés
à l’archevêque pu évêque diocéfain, & en
leur abfence à leurs vicaires généravx, afin de fubir
l'examen, & obtenir leur v ifa , lequel ne pourra être
baillé fans avoir vu & examiné ceux qui feront pour-.
vus, & dont ils feront tenus de faire mention ex-
prefl’e ;• pour l ’expédition defquels v ifa, ne pourront
les prélats ou leurs vicaires & fecrétaires , prendre
qu’un écu pour le plus , tant pour la lettre que pour
lefeel d’icëlle.
L’édit de Melun, art. 14 , & l’édit du mois d’Avril
1695 , art. 2 , ordonnent la même chofe.
Le vifa àoit contenir une defeription fommaire dé
la fignature de la cour de R ome , c’eft-à-dire, expliquer
quelle grâce y eft accordée, de qui elle eft lignée
, fa date & la forme de fon expédition.
; . i ? . Il doit auffi faire mention de l’expéditionnaire
qui l’a obtenue en cour de Rome , & de la certification
qui en eft faite par deux autres.
3 . Le vifa doit faire mention que l’impétrant a été
examiné, & qu’il a été-trouvé capable, tant du côté
des vie & moeurs ,• que du côté de la fcience, &c.
4 . Il doit Contenir la collation du bénéfice avec
la claufe falvo jure cujuflibet,.
5°. Enfin la mife en poffeflion.
Le vifa eft tellement nécèffaire à celui qui eft
pourvu in forma dignum, que-s’il prenoit. autrement
poffeflion du bénéfice, il fe rendroit coupable d’in-
trufiom La fignature & le vifa ne doivent point eri
(ce Cas etre féparés l’un de l’autre. Ces deux aéles
compofent un tout qui forme le titre canonique du
pourvu. .
Cependant la provifion donne à l’impétrant tellë-
roent droit au bénéfice-,-qu^avant d’avoir obtenu &
pteme requis le vi/a -il peut réfigner en faveur ou
permuter. . .
'lL ° fF Ce ée® fignatures en forme gracieufe ,
6 forment provifions irrévocables-, én vertu def-
les le pourvu peut prendre poffeffiort'fans-aucun
va P?ur ^es bénéfices à charge d ’âmes, fui*-
iw jî a deelaratiott du- o Juillet-1-646 ; ÔC l’article r de
1 edft.de . 1 ,6 ^ ' ,
viC ç r-l^ e ^ ,^e‘ l’ordonnance de 1629 veut que le
néfi 0lt ^onne Par l’évêque du lieu où eft fitité lé bé-
VIS 335
Le pourvu qui a befoin de vifa doit le demander
avant de prendre pôffeffibn, & pour cef effet fe prétenter
en perfonne, fubir l’examén néeeffaire &
obtenir lès lettres de vifa de l’évêque du diocèfe’ ou
de fon grand-vicaire * lorfqu’il a un pouvoir fpécial
à l’effet de donner les vifa.
Le prélat qui eft hors de fon diocçfe peut y renvoyer
les pourvus qui lui demandent le vifa.
ç a ™ pourvu de plufieurs bénéfices a be-
foin d’un vifa pour chaque bénéfice.
L examen qui précédé \e~vifa doit être proportionne
à ja qualité du bénéfice, au lieu & aux autres cir
confiances. On doit écrire toutes les queftions & Ie9
reponfes jjour être en état de juger de la capacité ou
incapacité du pourvu.
Dans cet examen l’évêque eft le juge des moeurs
& de la capacité du pourvu, mais non pas de la validité
des provifions.
S’il refufo le v ifa , il doit exprimer les caufes de fon
refus, à peine de nullité.
Le défaut de certificat de vie & de moeurs n’eft
pas une caufe légitime de refus de vifa ; l’exercice
d’un emploi eccléfiaflique dans un diocèfe, fous les
yeux des fupérieurs, & fans aucune plainte de leur
part, tient lieu de certificat.
Celui qui veut fe plaindre du refus de vifa , doit
le faire confiâter par le procès-verbal de deux notaires
, ou par un notaire, affifté de deux témoins.
Il peut fe pourvoir contre ce refus, s’il eft injufte,
par la voie de l’appel fimple pardevant le fupérieur
eccléfiaftique.
II peut auffi fe pourvoir au parlement par appel
comme d’a b u s . : ' . . . .
Les moyens font i ° . fi les caufes du refus ne font
pas exprimées.
2 ° . Si l’évêque affeéle de ne pas s’expliquer.
30. S’il exprime un caufe infuffifante.
40. S’il en exprime une fauffe , ou dont il n’y ait
,ppint de preuves, & qui tende à ternir la réputation
du pourvu.
50. Si l’évêque a pris connoiffance de la validité
des titres & capacités du pourvu & de l’état du bénéfice,
dont il n’eft point juge.
On contraignoit autrefois lés collateurs par faifie
de leur temporel à donner des vifa & provifions à
ceux auxquels ils en avoient refufé fans caufe : l’ordonnance
de Blois abrogea cet ufage , & fa difpofi-
tion fut renouvellée par l’ordonnance de 1629.
Cependant la jurilprudence n’a été fixée fur ce
point que par l’édit de 1695 , qui enjoint de renvoye
r pardevant les fupérieurs eccléfiaftiques.
C ’eft au fupérieur immédiat que l’on doit renvoye
r ^ en remontant de l’un a l’autre de degré
en degré, fuivant l’ordre de la hiérarchie. Voye\
Fuet, la Combe, M. Piales, & le mot B é n é f i c e ,
C o l l a t io n , In s t it u t io n , Pr o v i s io n .
Vifa eft auffi un terme que le garde des fceaux met
au bas des ordonnances & édits qu’il fcelle. Il ne met
pas fon vifa aux déclarations , elles font feulement
cohtrèfignées par un fecrétaire d’état. (A )
VISAGE , ( Anat, Pkyjtpl. Chirurg. Médec. ) partie
externe de la tête ; le philofophe diroit, c’eft le miroir
dëTefprit ; mais hôus n.é fomnies ici que phy.»
fiologift'eS, anatomiftes, i f faut fe borner à fon fujet’.
Le vifage ou la fàcé comprend ce qui dans toute
l’étëndiîe fuperficielle dé la fête fe préfente contre la
partie chevelue & lé c'pu.ffàvoir, le front, les four-
cils , les paupières , lè”s y é iix , le n e z , les levrés., la
bouche, le menton', les joùes & les oreilles. Voye^
tous cës mots.
' Cicéron! remarqué dans fon traité des lo is, liv. I .
ch. ix . qû’on né trouvé cfâns aucun animal de face
femblable.à celle de l’homme ; il n’y en a aucun fur
là'focë'duqüel on-puifleTobferver tant de fighes de