Les crochets à faîtage ,fig. 9 4 , faits pour retenir
le plomb des faîtages, font des efpeces de pattes
depuis environ 4 jufqti’à 6 à 7 p. de longueur ,
à queue d’aronde, recourbée par um bout A , &
percée de trous par l’autre B , pour les attacher.
Les pattes de contrecoeur, fig. 9 6 , faites pour
maintenir les contrecoeurs des cheminées , font des
pattes de fer plat d'environ 4 à 5 p. de longueur,coudées
en A , & à fcellement par l’autre B .
Les pattes coudées à vis , fig. gG , faites pour arrêter
les lambris , font des pattes de différente longueur
, à vis en bois par un bout A , coudées vers
le milieu B , & à fcellement par l’autre bout C.
Les crochets à chaineaux ,fig. g y , faits pour retenir
les chaineaux de plomb , font des efpeces de
pattes d’environ n à 15 p. de longueur , à queue
d’aronde , & à volute en A , coudées en B , & percées
dé plufieurs trous C , pour les attacher.
Les pattes à marbrier, fig. 9 8 & 9 9 , faites pour
retenir les chambranles & toutes fortes de revêtiffe-
mens en marbre, font des pattes de 4 à 6 pouces de
long , coudées & à pointe, ou arrondies en A , &
à fcellement par l’autre B .
Les crochets de treillage, fig. 100 , qu’on appelle
encore clous à crochets, faits pour arrêter les treillages
des jardins , font des clous a pointes par chaque
bout A & B , & coudés en (7, depuis environ
un pouce jufqu’à cinq pouces de longueur.
Les pitons, fig. rm & 10 2 , font des efpeces de
clous à pointe A , fig. l o i , ou à vis en bois A , fig.
10 2 , dont la tête B forme un anneau ; il en eft depuis
un jufqu’à deux pouces de longueur, & depuis
cette mefure jufqu’à 5 à 6 pouces , qu’on appelle
alors tirefonds.
Les petits gonds, fig. 10 3 & 10 4 , font de deux
fortes , à pointe A "fig. 1 03 , ou à vis en bois A ,
fig . 10 2 , coudées en B , & arrondies en C.
Les vis de p a r q u e t 10 S , faites pour retenir
les parquets des glaces, font des vis A , portant une
tête B large & fendue , garnies d’un écrou C , coudé
& à fcellement par chaque bout D.
Les vis de lit ,fig . 10G & l o y , faites pour monter
& démonter facilement les bois de lit, font des
vis à écroux A A , d’environ 6 à 7 pouces de longueur,
portant une tête ronde & fendue B ,fig . 10 G.
ou quarré B , fig. t o y , garnie de rondelle C.
Les vis à écroux ; fig. 10 8 , faites pour retenir en
place les ferrures, font des vis d’environ trois pouces
de longueur , taraudées par un bout A , garnies d’écroux
, & à tête plate, & quarrée par l’autre B .
Les vis en bois ,fig. 109 & 110 , depuis 6 lignes,
jufqu’à quelquefois 5 pouces de longueur, font de
deux fortes ; les unes , fig. 109 , font à tête ronde ;
& les autres, fig. n o , font à tête fraifée ou perdue,
c’ eft-à-dire, qui fe perd dans l ’épaiffeur du bois; les
unes & les autres ont le deffus de la tête fendue, pour
pouvoir être tournées facilement par le moyen d’un
tourne-vis : fig. 10 4. PI. X X IX .
Des grands ouvrages. On entend par grands ouvrages
ceux q u i, faits pour la décoration , font fub-
divifés de différens compartimens les plus recherchés
; tels font les deffus de portes , balcons , appuis,
rampes, grilles , & autres femblables ouvrages
variés à l’infini, félonies places qu’ils doivent
occuper ; c’eft principalement dans ce genre d’ouvrage
quë les ouvriers s’attachent à fe lignaler par le
choix des contours, le goût des ornemens qu’ils y
emploient, & l’application qu’ils y apportent. Nous
voyons fans fortir de cette capitale , quantité d’ouvrages
de cette efpece , travaillés avec tout l’art
imaginable.
Des compartimens qui compofent les grands ouvrages.
Les compartimens qui compofent ordinairement
les grands ouvrages , font d’une fi grande
quantité de formes , que la plupart n’ont point dé
noms propres, chacun les imaginant tous les jours à
fongoût,; il en eft néanmoins auxquels on a donné
des noms qu’on a vraiffemblablement tirés de leur
reffemblance , ils fe divifent en deux efpeces, les
unes font les contours compofés d’anfes de paniers,
de confolles, enroulemens, palmettes , queues de
poireaux, queues de cochons, graines, boules , &c,
lufceptibles d’être compofés & déçompofés à l’infini
, félon le génie des artiftes ; les autres font les ornemens
çompofés de rinceaux , fleurons , culots ;
agraffes, coquilles, rofes & rofettes » feuilles d’eau ,
cornes d’abondance , palmes , feuillages, fleurs tte.
fruits de toute efpece, animaux , reptils , volatils ,
quadrupèdes , & autres, entiers ou par fragmens.
Des contours. Les anfes de paniers A A fig. 1 13
& 1 14 , compofées de volutes par chaque bout ,
font plus ou moins roulés en fpirales , & forment
des anfes de paniers, d’où ils tirent leur nom.
Les confolles A , fig. r i y & 1 1 8 , compofées de
volutes par chaque bout, font des efpeces d f pofées
debout , quelquefois recourbées fur elles^
mêmes.
Les enroulemens B , fig . 1 iy , font différentes efpeces
d’anfes de paniers , roulés les uns fur les au-,
très en fpirales , au milieu defquels on place four
- vent une rofe , ou autre femblable ornement.
Les palmettes A A , fig. 112 ; B , fig. 114 ; S cA ^
fig. 119 ; font des efpeces d you cOnfoles renverfées,
dont les extrémités inférieures femblent naître d’un
rond ovale , ou anfe de panier, fur lequel elles font
pofées , s’élever enfuite & prendre diverfes formes
& contours.
Les queues de poireaux A ,f ig . /// ; & B ,f i g . 1 1 2 ;
font des boules antées les unes fur les autres, dont
la première & la derniere.forment une queue de
poireau , d’où elles tirent leur nom.
Les queues de cochons B , fig. 199 ; & A A ,
fig. 12 2 ; font des ëfpeces â f , qu’on fait naître d’une
rofe ou rofette , d’un fleuron , cu lo t, &c. dont le
milieu arrondi porte une queue de poireau ornée de
fleuron ou culot, & l’extrémité en fpirale porte une
volute.
Les graines C , fig. 112 & 1 1 4 , font des efpeces de
pointes ondées en forme de graines, d’où elles tirent
leur nom, qui naiffent d’une queue de poireau,
ornée de feuilles d’eau , fleurons , ou culots.
Les boules B B , fig. n i , & autres , font des
boules de fer plus ou moins groffes , qui en fervant
d’ornemens, dégagent les contours , & leur donnent
de la grâce.
Des ornemens. Les ornemens fe font de deux maniérés
différentes, la première en fer , fe fait avec
de la tôle de Suede , relevée en boffe par des ou-!
vriers qui en font leur capital, & qu’on appelle
pour cela releveurs ; la deuxieme en cuivre eft moulée
, & fondue par les fondeurs en cu iv re , auxquels
on fournit des modèles ; ces derniers ornemens étant
cifelés , mis en couleur d’or , & quelquefois dorés
en feuilles ou en or m oulu, font moins durs , plus
moileux, & ont beaucoup plus de grâce que les autres
, & au métal près coûtent moins.
Les rinceaux A A , &c.fig. u 5 ; CC’ , Gc.fig. n y ;
B B , &c. fig. 122 ; & autres, font les grands ornemens
qu’on fait naître fouvent d’une des extrémités
des anfes de paniers , confoles , enroulemens
, &c.
Les fleurons D , fig. 1 1 2 ; B , fig, 1 1 3 ; D ,fig ,
1 1 4 ; & autres, font des ornemens qui prennent naif-
fance des queues de poireaux , des graines où ils
font le plus fouvent placés , & dont les feuilles s’é-:
cartent de part & d’autre en-dehors.
Les culots C, fig. 1 1 1 ; E , fig. 1 1 2 ; C , fig. 113 ;
E , f ig , 1 1 4 ; de autres, font des efpeces de petits
fleurons, qui fe placent aufiî aux queues de poireaux
des graines, mais dont les feuilles rentrent en
dedans.
Les agraffes D , fig. n y ; C , fig. 1 1 9 ; & A A ,
fig. 12 1 ; font des efpeces de fleurons qui embraffent
plufieurs contours , & femblent les agraffer ; ce qui
leur en a fait donner le nom.
Les coquilles B B , &c. fig. ,uS ; & C , fig. 122 ;
font en effet des coquilles de fe r , imitées au naturel
qui font fouvent partie des armes où elles font
placées.
Les rofes & rofettes E , fig. n y ; D D , fig. 119 ;
& D , fig. i2 2 ; font des efpeces de fleurons circulaires,
dont les feuilles retournent fur elles-mêmes
en forme de rofes, d’où elles tirent leur nom.
Les feuilles d’eau D ,fig . - n 1 ; F , fig. 1 12 ; D D ,
Gc.fig. 113 ; & autres, font des feuilles fpinfles,
arrondies & ondées, qui prennent naiffance des anfes
de paniers , confoles, enroulemens, & queues
de poireaux, des graines où elles font placées.
Les cornets d’abondance E ,fig. 12 2 , placés aux
couronnemens des g r ille s fo n t en effet des cornets
remplis de fleurs, fruits, graines , & autres figures
fymboliques.
Les palmes F , fig. 12 2 , ornemens fymboliques,
analogues aux armes auxquelles elles fervent fouvent
de bordures, font des branches de palmier en
fer., imitant le naturel.
les lions E E , fig. 119 , & autres animaux de toute
efpece , placés fouvent comme les cornets d’abondance
Les feuillages H H , fig. 1 2 2 , les fleurs & les fruits,
, & les palmes aux couronnemens des grilles,
font auffi des ornemens fymboliques & analogues
au lieu où les ouvrages font placés.
Des grands ouvrages en particulier. Quoique l’on
place ordinairement au nombre des fers brutes les
grands ouvrages, on ne laiffe pas néanmoins d’en
blanchir quelques-uns, & même quelquefois de les
p olir, d’en cifeler & dorer les ornemens ; ce qui demande
alors un foin & un génie particulier, dont
toutes fortes d’ouvriers ne font pas capables.
Les deffus de porte ,fig . n i & 1 1 2 , PI. V II I . faits
pour être placés au-deffus des portes, & procurer
du jour aux paffages lorfqu’ils font fermés , font de
forme quarrée, circulaire, o vale , furbaiffée , en
anfe de panier; & enfin, comme les portes où ils
font placés. Ils font compofés de chaflis G G de fer
quarré d’environ 10 à 1 1 lignes, affemblés parleurs
extrémités à tenon & mortaife, dont l’intérieur
A B C D , &c. eft fubdivifé par compartimens de
différens deffeins & ornemens arrêtés enfemble de
rivures & prifonniers.
Les balcons ,fig. 1 13 & 1 1 4 , faits pour fervir d’appuis
aux croifées, font garnis de chaflis G G ,&c.
affemblés par leurs extrémités à tenon & mortaife
garnis par-deffus d’une plate-bande quart-deronnée
H H , dans l’intérieur defquels font contenus en A
B C D , &c. quatre efpeces de deffeins différens ; la
première, appellée à arcade, eft compofée de barreaux
efpacés de diftance en diftance , d’environ 4 ,
5 , & 6 p. formant arcade de deux en deux barreaux;
quelquefois par en-haut feulement, & quelquefois
par en-haut & par en-bas ; on les appelle à arcades
doubles , lorfqu’elles font doublées , c’eft-à-dire, de
4 en 4 barreaux ; la deuxieme, appellée à balufire ,
eft lorfque ces compartimens forment en effet des
baluftres ; la troifieme, appellée d entrelas, eft lorfque
ces mêmes compartimens forment des petits
panneaux ronds, ovales, quarrés, ou lofanges entrelaces
; la quatrième, appellée d panneau, eft lorfque
l’intérieur eft fubdivifé de différens compartimens
de deffeins & ornemens.
Les appuis ,ƒ#. n 5 , que l’on appelle auiïxgarde-
fous , faits pour la commodité, & principalement
pour la sûreté humaine, :fe placent à l’extrémité des
terraffes , perrons, trotoirs , &c. ainfi que dans les
églifes aux tribunes , chapelles, & fur-tout à celles
dites de communion. Ikfont,comme les balcons de
quatre efpeces différentes, c’eft-à-dire, à arcades
Amples & doubles, à baluftres , à entrelas, & enfin
à panneau , dans lefquels on inféré quelquefois les
armes de ceux chez qui ils font placés, leurschiffres
devifes, allégories, &c. On les fait quelquefois à
tombeau , c’eft-à-dire, qu’au lieu detreperpendiculaires
par leur profil, ils font le ventre par en-bas en
forme de confolle ou demi-baluftres. On voit à Paris
& ailleurs, quantité d’exemples de ces diverfes
efpeces travailles avec tout le goût poflible; les uns
& les autres font garnis de chaflis G G , &c. fur-
montés de plate-bande quart-deronnée H H &cj
dont l’intérieur eft fubdivifé de compartimens A A
&c. B B , &c.
Les rampes, fig. z iG & n y ,. faites comme les appuis
& les balcons pour fervir à la sûreté humaine^
fe placent ordinairement fur les limons des efcaîiers.
Ce font des efpeces d’appuis rampans, d’où ils tirent
leur nom, qui font comme ces derniers de quatre
efpeces; la première, à arcades Amples & doubles
dont l’une A A , fig. n G , eft compofée de liens à
cordons B B , chaflis., C C , plate-bande queut-de-
ronnée , D D , montant, E , ôc vafe de cuivre F
& l’autre à arcade double ; la fécondé efpece à ba-
luftre ; la troifieme, à entrelas , & lâ quatrième
fig. n y , à panneau compofé de différens. compartimens
décorés plus ou moins d’ornemens A B C &c.
arrêtés enfemble de rivures & prifonniers ; le tout
contenu dans l’intérieur d’un chaflis G G , &c. fur-
monté de plate-bande quarderonnée H H ^ on en
■ peut voir de cette efpece une des plus belles qu’il y
ait au grand efcalier de la bibliothèque du roi à Paris
qui a été faite avec tout.le goût & l ’art poflible.
Les grilles font des portes ou croifées évuidées à
jour , faites pour la sûreté, & en même tems pouf
donner du jour & prolonger la vue au-delà des lieux
où elles font pofées ; on les place à l’ entrée des châteaux
, parcs & jardins, à l’extrémité de leurs allé
e s, avenues, &c. & dans les églifes & couvens de
religieufes, à l’entrée des choeurs, chapelles , charniers
, parloirs, &c. ainfi qu’aux croifées, des maifons
particulières. Il en eft de deux fortes ; l’une à barreau
, & l’autre à panneau ; celle à barreau fe fait
de trois maniérés différentes ; la première , à barreau
fimple , fig. 1 18 , PL. IX . placée dans les baies
des croifées pour la sûreté, & en même tems pour
donner du jour dans l’intérieur des bâtimens n’eft
autre chofe que des barreaux droits A A , &c. depuis
8 jufqu’à i z lignes de groffeur, fcellés par en-
haut & par en-bas dans les tableaux.
La deuxieme, appellée d barreau & d traverfe,'
placée dans les mêmes endroits, & employée aux
mêmes ufages, eft de fix efpeces ; la première fig .
119 , qu’on appelle fimple , eft celle qui n’a qu’une
traverfe B , pour foutenir les; barreaux A A &e.
fur leur longueur ; la deuxieme , fig. 1 2 0 , qu’on appelle
d pointe, eft celle dont les barreaux A A &ç.
ont des pointes par le haut ; la troifieme , fig. 12 1,
qu’on appelle d pointe montée fu r boule, eft celle dont
la traverfe inférieure B , eft montée fur des boules
CC ; la quatrième , fig. 12 2 , qu’on appelle à tombeau
fimple, eft celle dont les barreaux recourbés
font le ventre par en-bas, pour procurer la facilité
de voir ce qui fe paffe au-dehors ; la cinquième ,fig .
1 2 3 , qu’on appelle d tombeau avec traverfe, eft femblable
à la précédente , à l’exception qu’elle eft garnie
detraverfes B , autant que la longueur des bar- '
reaux A A , &c. l’exige ; la fixieme , qu’on appelle ■
à tombeau avec fa illie , eft celle dont la partie inférieure
reffejnble à celle des précédentes, mais dont