Si lé défaut n’ eft pas capable de rompre la vente ,
il y a feulement lieu M a diminution du prix. Foyc{
au cligefte les titres de contrat, empt. de aclionibus empli,
&C au code de pacfi, de refcind. vendit, de rebiis alie-
nandis vel non. Défpeiffes, ik. de l'achat, Donat. tit.
du contrat de venu, 6c les mots Ac h a t , A c h e t e u r ,
A c q u is it io n , A d ju c a t io n , C o n t r a t , D a -
T ION EN PAYEMENT , ÉCHANGE , VENDEUR. ( A )
V e n t e a l’ a m i a b l e , eft celle qui le fait degré»-
à -gré, &c non par autorité de juftice1.
V e n t e d e BOIS * On entend par ce terrnè noh*-
feulement la vente proprement dite d’ un bois , mais
fiulfi la coupe qui elt vendue, 6c le canton ou emplacement
dans lequel le fait cette coupe. Foye{ B ois >
C o u p e.
V e n t e a l a c h a n d e l l e ou a l ’e x t in c t io n de
l a c h a n d e l l e . Foye{ ci-après V e n t e a l ’e x t in c t
io n , &c.
V e n t e p a r d e c r e t , eft l’adjudication d’un immeuble
qui le vend par autorité de juftice, après les
formalites d’un decret. Foye{ A d ju d i c a t io n ,
C r i é e s , D e c r e t , S a i s ie - r é e l l e .
V e n t e a l’ e n c a n , eft celle qui fe fait par enchère
en juftice; ce terme vient du latin, in quantum,
clont'on fe fer voit pour demander aux enchérifl’eurs
à combien ils mettroient la chofe; c’ eft pourquoi dans
certains endroits l’on dit encore inquant, inquanter.
A'flye^ENCIIi-RE.
V e n t e a l’ e s s a i , eft celle qui eft faite fous condition
que fi la cho'e vendue ne convient pas à l’acheteur
, il poïirra la rendre au bout d’un certain
teins. lyoye{ la loi 3 -ff- de contrat, empt.
V e n t e a l ’ e x t in c t io n d e l a c h a n d e l l e .
Voÿe{ C h a n d f l l e é t e in t e .
V e n t e a l ’e x t in c t io n des f e u x , eft la même
choie, que vente à l 'extinction de la chandelle. Foye{
C h a n d e l l e é t e i n t e .
• V e n t e a f a c u l t é d e r a c h a t , voyeç F a c u l t é
d e Ra c h a t , R a c h a t & R é m é r é .
V e n t e a l a fo l l e - e n c h e r e , voyeç A d ju d i c
a t io n , E n c h è r e , F o l l e -e n c h e r e .
V e n t e f o r c é e , eft celle qui le fait par autorité
de juftice , telles que la vente lur une lailie-exécution,
le vente par decret ou fur trois publications. Elle eft
oppolée à vente volontaire. Foyer E x é c u t io n ,
C r ié e s , D e c r e t , S a i s i e r é e l l e .
' V e n t e f r a n c s d e n ie r s , eft celle dont le prix
doit être délivré en entier au vendeur , 6c fans aucune
déduction, Ce qui le ftipule dans les coutumes
ou le vendeur eft chargé de payer les droits leigneu-
riaux. '
V e n t e im a g in a ir e , étoit une vente fi&ive qui
fe pratiquOiî chez les Romains dans certains aêtes ,
comme dans les teftamens appellés per ces & Libram ,
où le teftateur feignoit de vendre là famille , & fai-
foit venir un acheteur , appellé emptor fam ilia , qui
étoit celui qu’il in'ftituOit Ion héritier. Foyc{ T e s t a m
e n t per oes & libram.
V e n t e sa n s jo u r e t sa n s t e r m e , eft celle qui
eft faite fous la condition d’être payé comptant du
prix de la chofe vendue.
■ Ve n t e ju d ic ia ir e ', eftcelle qui eft faite en jugement,
c’eft-à dire, par autorité de juftice : ce titre
convient principalement aux adjudications qui fe font
par le ju g e, plutôt qu’aux ventes qui fe font par le
mirriftere d’un huiftier. F oye {V e n t e f o r c é e .
V e n t e ju d ic i e l l e , eft la même chofe que vente
judiciaire.
V e n t e au p lu s o f f r a n t e t d e r n i e r e n c h é r
i s s e u r , eft celle qui fe fait fur des enchères, 6c où
l’adjudication eft faite au profit de celui qui a offert
le plus haut prix. Voÿe{ A d ju d ic a t io n & E n c h è r
e s .
V e n t e a p r ix d’a r g e n t , eft celle qui eft faite
moyennant une fora me d’argent qui eft réellemefit
payée pour la vente, à la différence de certaines veri-
j tes qui fe font en paiement de quelque chofe, ou dont
le prix eft compenfé avec quelqu’autre objet.
V e n t e s u r t r o i s p u b l ic a t io n s , eft la vente
que Bon fait en juftice d’un immeuble fans formalité
de criées, 6c fur trois publications feulement, ce que
l’on permet ainfi, loriqué les biens ne peuvent fup-
porter toutes les formalités d’un decret. Foye^ le tit.
de la vente des imrneu 'des par decret.
V e n t e p u b l iq u e , eft Celle qui fe fait par autorité
de juftice. Foye^ D e c r e t , S a i s i e -e x é c u t io n ,
Sa i s i e »-r é e l l e .
V e n t e - r e c e l é e e t no n - n o t i f i é e , eft celle
qüi n’a pas été déclarée au feigneur féodal dans le
tems porté par la coutume, pour raifon de qubi l’acquéreur
encourt une amende. Foye^ l'article j j . de
la coutume de Paris*
V e n t e s im u l é e , eft celle qui n’eft pasférieufe,
6C qui n’eft faite en apparence que pour tromper quelqu’un.
V e n t e v ô l o n t a ir ë , eft celle que le vendeur
fait de Ion bon g ré , 6c fans y être contraint pour per-
fonne ; elle eftoppofée à la vente forcée. Foye{ D e c
r e t , V e n t e f o r c é e » •
V e n t e po ur l ’u t i l it é p u b l iq u e , eft une vente
forcée que les particuliers font obligés de faire, lorf-
q ie le bien public le demande, comme quand on ordonne
qu’une maifon fera prife pour agrandir une
églife,ou pour conftruire des murailles,foliés .& autres
fortifications d’une ville. F o y e le Bret, tr. de la
Jouver* liv. J F. ch. x.
V e n t e s , ( JuriJ'prud.') ce terme fe prend pour le
droit qui eft dû' au feigneur pour la vente d’un bien
tenu de lui en roture» Foyeç L o ds e t V e n t e s .'
V e n t e e t D e vo ir s , c’eft-à-dire les droits 6t
devoirs dûs au leigneur pour la vente.
V e n t e s e t G a n t s , ce font les lods & le droit
que l’on paie au feigneur pour la faifie ou mile en
poflefïion. Foyei le ^loj'. de M. de Lauriere au mot
gants ; la coutume de Tours , art. 112.
V e n t e s e t h o n n eu r s ; ces termes font joints
dans quelques coutumes pour exprimer les droits dûs
au feigneur pour la vente d’un héritage.
V e n t e s e t Is su e s , font des doubles droits de
i entes dûs l’un par le vendeur, pour la permiftion de
vendre ; l’autre pour le feigneur, pour la permiffion
d’acquérir : il s’en trouve de femblables en quelques
endroits des provinces d’Anjou 6c. Maine ; mais ces
droits ne font pas établis par la coutume, ils font feulement
autorilés, lorfque le feigneur eft fondé en titres
» Foye^ la coutume d ’Anjou , art. i3f . celle du
Maine, art. tyq. 6c Bodreau fur,cet article.
Lods & v enus, font les droits dûs au feigneur pour
la vente d’un héritage roturier. Foye[ L o d s .
V e n t e de coupes de bois , (Eaux & Forêts») coupé
de bois d’un certain nombre d’arpens qui fe fait chaque
année dans une- forêt après la vente. On dit
mettre une forêt en coupe ou vente réglée. (D . 7.)
V e n t e par recepage, (E a u x & Forêts.) ces fortes
de ventes font celles qui fe font dans les forêts gâtées
par délits ou par incendie , ou de jeunes taillis qui
ont été exceflivement abroutis par la gelée ou parles
beftiaux. Cette vente eft une des fept ventes dont il
eft Pa rlé dans les ordonnances des eaux 6c forêts. Les
autres font la vente des taillis, la vente des baliveaux
fur taillis , les ventes par éclairciflement, celle par,
pics d’arbres •, la futaie 6c les bois chablis. ( D. J . )
V e n t e USÉE , (Eaux & Forêts.') on appelle vente
ufée, celle dont le tems eft pafle lorfque l’adjudicataire
doit avoir coupé 6c enlevé le bois qui lui a été
vendu. Les maîtres particuliers font les récollemens
des ventes ujêes dans nos forêts, bois 6c buifibns , fix
fèmairtêS après lé tems de coupe, & vuïdangè expirés.
(Z?. 7. )
, V EN T E R , ( Marine» ) cela fignifîe qu’il fait du
Vent.
V E N T E U X , adj. fe dit en Médecine de différentes
çhofes.
1 °. Oii dit qu’iin aliment eft venteux, c’eft4-dire
qu’il contient beaucoup d ’air , qui venant à fe raréfier
par la chaleur de la digeftion diftend l’eftomac
& les inteftins, 6c produit par ce moyen des vents
qui s’échappent par en-haut ou par en-bas ; on fait
ce reproche aux légumes , aux pois, aux fèves.
1 %°- O« dit une colique vent tufe , e’éft-àdirë, une
4Quleur .de l ’eftomae ou des inteftins , produite par
up air raréfie qui diftend le.diametre d’une partie du
canal inteftinal ou de l’eftomae, 6c qui occafionne
tiûe compreflîon &: un étranglement des nerfs,un engorgement
dans les vaiffeaux d’où naiffent des inflammations,
des tranchées.
30. Qn dit qu’un xemedé eft venteux, tels font les
remedes légumineux, comme la caffe , 6c autres de
cette nature; en général tout aliment & tout médicament
venteux veulent 'être.interdits aux gens délicats,
6c dont les fibres font trop fufeeptibles de v ibration
& d’irritation»
V EN T IE R , f» m. {E au x & Potées.') marchand de
bois qui acheté des forêts ,• & .qui le sÆit exploiter ;
il eft ainfinommé des ventes qu’il o u v re , & établit
for les.lieux de l’exploitation. {D . J . ) •;
V EN T ILA T EU R , 1. m. (Phyjîq*) machine parle
iyioyen de laquelle on renouvelle l’air dans les lieux
où ce renouvellement eft néceffaire.
Le premier projet d’une femblable maehiqe fut lu
dans une affemblée de la fociété-royale de Londres■ • *
au mois de Mai 174** Au mois de Novembre fuivant
M. Triewald , ingénieur du roi de Suede , écrivit à
M.Mortimer, fecrétaire de la foeiétc ro y a le , qu’il'
avoit inventé une machine propre à renouveller l’air
des entreponts les plus bas des vaiffeaux, & dont la
moindre pouvoit, en une heure de tems puifer 36 17 2
piés cubiques d’air»
Cet ouvrage , imprimé par ofdre du roi de Suede,
& rccompemé d’un privilège exclufif accordé à Fauteu
r, porte que la machine qui en fait le fujet, eft
egalement propre à pomper le mauvais air des vaif-
feaux & des hôpitaux. La même idée eft venue , à»-
jpeu-pres dans le même tems à deux perfonnes fort
éloignées l’une de l’autre.
Le célébré M. Haies, un des grands phyfieiens de
ce liecle, & l’un des mieux intentionnés pour le bien
public, a inventé un ventilateur d’ün ufage prefque
ùniverlel. M. Demours , médecin de Paris, en a traduit
en françois la defeription. Paris , in-12. 1 7 4 4
Le ventilateur de M. Haies eft compofé de deux
loufflets quarrés de planches, qui n’ont point de pan- 1
neaux mobiles, comme les foufflets ordinaires, mais
feulement une cloifon tranfverfale , que l’auteur
nomme diaphragme, attachée d’un côté par des charnières
au milieu de la boîte , à diftance égale des
deux fonds ou panneaux, & mobile de l’autre au
moyen d’une verge de fer viffée au diaphragme, laquelle
verge eft attachée à un levier , dont le milieu
porte fur un pivot; de maniéré que lorfqufon des diaphragmes
baiffe, l’autre hauffe, & ainfi alternative-
menr. A chaque foufflet il y a quatre foupapes, tel-
lement difpolées , qiie deux s’ouvrent en-dedans
deux en-dehors. Deux donnent entrée à l ’air , &
deux font deftinées à fa fortie. Il eft aifé de concevoir
que celles qui donnent entrée à l’air s’ouvrent
en-dedans , & les autres en-dehors. La partie de cha-
que foufflet où fe trouvent les foupapes qui fervent
% ortie l'air, eft enfermée dans une efpece de
cottre placé au-devant des foufflets , vis-à-vis l’endroit
ou les endroits, oh l ’on veut introduire l’air
*oine X F I I t
q“ ‘ fe p a rle mo^ cn tuyaux mo*
b.les-adaptés au coffre I qu’on alonge tant qu’on
veut, en y ajoutant de nouveaux, & par conféquent
que 1 on conduit où l’on veut. J
U ne faut être ni médecin ,'rti phyftçlen pour con-
noitre la neceffite de la bonne conftitution de l’air ÔC
m S K " ' InVeftis ce fluide a ftif & pénétrant, qui sd’ien ftmouutee sa uP-adrtesd aPnasr
de nous-munes par différentes voies ,& dont le ref-
tort eft fi neceffaire au jeu de nos poumons & à la
circulation de nos liqueurs, pourrjons-nous ne nous
pas reffentir de fes altérations ? L ’humidité , la cha-
f f f l > exhalaifons dont il fe charge diminuent fon
reffort, & la circulation du fang s ’in reffent. Rien
n eft donc plus avantageux que de trouver le moyen
de corriger ces défauts. S’ils font préjudiciables aux
perfonnes en fante, combien ne fontùls pas plus nui-
I fibles à celles qui font malades , & fur-tout dans les
hôpitaux ? Aiiffi fe fert-on du vtmiUuur avec
: dans 1 hôpital de Winchefter. Pour peu qu’on ait
fréquenté les fpeaacleS„on fait les àccidens auxquels
: lesfpeélateurs fontexpofés, lorfque,les affemÈlées
y lont nômbreufes , foit par rapport à la tranfpira-
: D S B H H H I O y ou aux lumières
qui 1 echâuffent; L expédient d’ouvrir les loges le
ieul qu on ait imaginé jüfqu’aujourd’hui, eft fort à
charge à ceux qui lés rempliffént. Un v à ù B iu w n’en
entraînèrent alidun, & en le faifant jouer de tems-
en-tems, il produiroit un effet fi cbttfid'érable qu’en
dix ou douze minutes ^ on pourrôit, d’une maniéré
inlenfible, renouveller entieremertt l’air de la corné-
inftrument pétif-procurer dans les
mm» d“ fPe a a clcs un autre avantage prefque aufli
Utile: On peut, par fon'lftoyeh, tn échauffer l’air ’
lans avoir befoin des poêlés, que bien des fpeftateurs
ne peuvent mppoi-ter. 1
Un'petitlntVôdüirfe \ïïtnïd iUur dans les mines les
plus profondes , poui* en pomper l’air frtal fain. M,
Mates diftmgite’d’ après les 'ouvriers qui travàilloient
aux mines de Desbishife , quatre efpéces de vapeurs
| qui sélevent des mines-. La première,'qui rend la
I flamme des lumières1 èrbieu'laire, & la Fait diminuer
I par degres ; caufe des défaillances, des convulfions,
des fuffocationsi ■ L a fécondé eft appellée t,im r 1
fleur de ptns. La troifieme efpece fe raffemble en maniéré
de globe couvert d’une pellicule, qui, venant
? s ouvr.lr > la,IIc échapcr une vapeur qui ftiffoque
les ouvriers ; & la quatrième eft une exhalaifon fulminante,
-de la nature de celle de la foudre laquelle
venant à s’enflammer, produit par fon explofion les
effets de ce météore. Exhalaison,
Il ne faut introduire l’air dans les hôpitaux que
d une maniéré lente U imperceptible, & cela le plus
près du platfohd qu’il foit poffible , en forte que l’if-
fue pour l’air mal fain foit aufli pratiquée dans le
| platrond.
La tranfpiration des plarttes leur rendant l’air des
ferres auflî préjudiciable que l’eft aux hommes un air
chargé de leür tranfpiration , la même machine peut
etre employée pour les ferres»
Comme on peut faire ufage du ventilateur un tout
tems, il mérite fans contredit la préférence fur la
voile , dont on fe fert ordinairement pour éventer
les vaiffeaux, parce qu’elle fait trop d’effet quand le
vent eft fort > trop peu dans le calme , & que l’on
ne fe fert pas de la voile à éventer quand le vaiffeau
fait voile. Or on ne peut douter que les vapeurs abondantes
de la tranfpiration , jointes à celles qui s’élèvent
de l’eau qui croupit toujours à fond de cale
avec quelque foin qu’on pompe , ne demandent un
continuel renouvellement d’air ; mais ce renouvellement
eft encore bien plus néceffaire dans les vaiffeaux
neufs, où les exhalaifons de la feve rendent l’air renferme
bien plus à craindre. Il ne faut pourtant point
r» ;;