h-
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féconde, & vivant encore plus de rapine, amoureux
à l’ excès d’un b'iën préférable à fou t, la liberté ; 6c
cependant ayant fervi totir-à-to'u'r la Pologne 6c la
Turquie. Enfin ils fe-donnerait à ia Ruffieen 1654,
•fons trop fe foxfmettte, &'Pièrfe'les'a'foùmïs.
Les'autres*nàtionsdont diftitlguées par leurs villes
& leurs bourgades. Célle-ci eft partagée en dibc regi-
1mens. A la tête dé'ces dix régimens éroit üh chef élïi
à h pluralités des v o ix , nommé Hetmdn bu llmàh.
C e capitaine de l a nation n’avoitpas le pouvoir fu-
j)fème. G’eft aujourd’hui unTeigneur d e là coürqlie
<les fouverains, de Ruffie leur donnent pour itman ;
cVftlin véritable goiiVernêur de province femblable
à nos gouverneurs de ces pays'd’états qui ont encore
quelques privilèges. .
Il n’y avoit d’àbord dans ce pays qüë dès Pày'ehs
& des Mahométans ; ils ont été baptifés ch'rétieris.de
la communion romaine , quand ils ont feryi la Pologne
, 6c ils font aujourd’hui baptifés chrétiens de
Téglifegreqüe, depuis qu’ils font à la Rüffie. Defcripl.
^dc Rujfie. (D . A)
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Ü L À , (Géog. mod) lac ; t le '& ville de Suede, dans
la Bothnie orientale. Le lac a treize milles de longueur
Tur dix de largeur ; il fe dégorge dans le golphe de
%othftie,par le moyen d’un émiflàire bü de la riviere
qui porte fôh nom. L’île eft au milieu du-lac. Elle a
cinq miilè's tiè longueur & trois de largeur. L a ville ;
qui eft fort petite, eft lur la-côte du golphe de Bothn
ie , près de l’ endroit où fe décharge le lac. Sa long.
4 2 . 3 3. ictàt. GS.ïG. (D . A )
U la ou OtJLA , ( Géog. mod. ) ville d’Afie, dans
la Tàrtàffé'chinoife -, fur la riviere orientale duSon-
Æoro. Cettê ville étoit autrefois la capitale de tout le
pays de Nieuchett, & la féfidence du plus puiffant
des Mouhgales dé l’Eft. Long, félon le p. Verbieft,
j t3 (T. jG . ïàtït. 44. 2 0 . ( D . J .)
U LA C ID E , f. m. ( HiJl.mod.S coûrier à cheval
chez les Turcs. Ils prennent en chemin les chevaux
de tous ceux qu’ils rencontrent, 6c leur donnent le
leur qui eft las; Ils ne courent pas autrement.
V LA E RD iN G EN , ( Géog. mod. ) bourgade des
Pays-bas, dans la Hollande méridionale ; proche de
la Meufe, à deux lieues au-deffous de Rotterdam,
au voifinage de Schie'dàfh. C’étoit autrefois une bonn
e v ille , & même fouvéfit la réfiderice des comtes
d e Hollande ; mais les débbfdemens de la Meufe 6c
ïes guerres l’ont réduite en bourgade. Long. 2 1 . Sy.
■ latit. S i. S 4. (Z ? ./ .)
ULB AN EC T E S , {Géog. anc.) peuples de la Gaule
Belgique, félon P line , /. IV . c. x vij, qui dit qu’ils
étaient libres.
L e .pere Hardouin remarque que tous ïes fnanuf-
tr its , ainfi que toutes ïes éditions qui ont précédé
celle d’Hermolaüs, portent Ulumanetes, au-lieu d’£//-
haneUes. Il ajoute que ce. font les Su/za«*™,auxquels
le manufcrit de Ptolomée, l. I I . c. ix. confervé dans
la bibliothèque du college des jéfuites à Paris, donne
la ville Raeomagus, qu’il place à l ’orient de la Seine:
ce font par confequent les Suhanecli des éditions latines,
& que dansla fuite on a appellé Silvaneclenfes. wÊËÊ H H ULCAMI ou ULCUM A, ( Gcog. mod. ) royaume
d’Afrique, dans l’Ethiopie occidentale, entre Arder
de Bénin, vers le nord-eft. On en tire des efclaves
qu’on vend aux Hollandois & aux Portugais, qui les
îranfportent en Amérique.
ULCERATION, f. f. (Chirurgie.) c ’ e ft u n e p e t ite
o u v e r t u r e , o u u n t r o u d an s la p e a u , c a u fé p a r u n
u l c é r é . Voye^U l c é r é .
Lesremedes cauftiquesproduifent quelquefois des
ulcérations à la peau, Voyc{ Caustiques. L’arfenic
Ü L C
uïcere toujours l'es "parties aùx2juelfès il s’attache. bJh
flux de bçuche ulCere la langue & le palais-. Voyt\
Ar s e n ic ^ Sa l iv a t io n . . . .
U L C È R E , f. m. terme de Chïrürgie\ ,'èft une folu-
tion 'de continuité , bu uneîpefte de fiibftàncé danà
les parties molles du. corps, avec écoulement de-pus
provenant d’une caüfe interne , bii d’une plaie qùj
n’a pas été réuniè, .
Galien'définit Y ulcéré une érofion inVétérée des
parties molles du corps, en çonféquence de quoi el-
lès rendent, au-lieu de fang, une efpece de -pus ; ou
de..fanie,; ce qui etnp.êche la confolidation.
Etmuller définit Yulcéré une folutibn.de continuité
provenant de qüelqü’acidité corroûve , qui ronge
les parties, 6c convertit la nourriturepréprè du corps
en une matière fanieufe. Lorfqu’il arrive une pareille
fbiution de'continuité dans une partie offeuie , elle
fe nomme carié. Voye^ CARIE. .
Galien pour 1,’ôrdinàire emploie indifféremment
les mots d’ulcéré &c de plaie ; mais les Arabes & les
modernes après eux > y mettent une diftinétion.
Voyc[ Plàié.
On a exclu dù nopibre des plaies toutes lès divî-
fionS des parties, molles 4 q\ii ont pour caufe le mouvement
infenfible des liqueurs renfermées dans le
corps même, ou qui font ôccaft'onnées par l’application
extérieure de qüelqUes fùbftances çorrofives; &
on leur à cfonrté le nom à?ulcères. Toutes les plaies
dont les bords enflammés viennent à fuppùïer , di-
génèrent en ulcérés.
Ôii croit communément que les ulcérés fpontanés
viennent d’une acrinioriie i oit d’une difpofition cor-
r.bfive des hiuneurs du. corps , foit qu’ elle foit pro*
düite par des poijons , par un levain vérolique * ou
par d’autres cauies.
Les ulcérés fe divifent en Jimples & en compliquls. ■
Ils fe divifent encore par rapport aux circonftances
qui les accompagnent, en putrides oufordides, dont
la chair d’alentour eft corrompue & fétide; en vermineux
, dont la mâtiere étant épaiffe ne flue pas,
mais engendre dés V ers, &c. en virulens, qui au-lieu
de pus ou de fanié, rendent un pus de mauvaife qualité
, &c*
On les diftingue encore par rapport à leur figure
en Jinueux, fifiuleux, variqueux, carieux , & c. Voyt\
Sinus , Fistule , Varices , Car ie .
Aorfqu’ils fuivent un ulcéré dans un bon tempérament
, & qu’il èft aifé à gü e rir, on lé nommefimpk
Lorfqu’il eft accompagné d ’autres fymptomes,
comme d’une cacochymie qui retarde beaucoup , ou
empêche la guérifon r on le fïomme ulcéré complique.
Un ulcéré Jimplt n’eft accompagné que d’érofion.
Mais les ulcérés compliqués qui furviennent à des per*
fonnes fujettes au feorbut , à l’hydropifie , au*
écrouelles , peuvent être accompagnés de douleur,
de fie vre , de convulfions, d’un flux abondant de ma*
tiere , qui amaigrit le malade, d’inflammation &
d’enflure de la partie, de callofité des bords de W*
tere, de carie des os , &c.
Ulcéré putride ou furdide, eft celui dont les bords
font enduits d’Urie humeur vifqueufe & tenace, «
qui eft aufli accompagné de chaleur, de douleur,
d’inflammation, & d’une grande abondance dhuj
meurs qui fe jettent fur la partie. Are c le tems 1 y
cere devient plus fordide , change de couleur & \e
corrompt ; la matière devient fétide, & quelquefois
la partie fe gangrené. Les fievres putrides donpen
fou vent lieu à ces fortes d'ulcérés.
Ulcéré phagtdenique, eft un ulcéré rongeant * 9U1
détruit les parties voifines tout-à-l’entour, tandis que
fes bords demeurent tuméfiés. Lorfque cet u ur*
ronge profondément, & fe répand beaucoup, 1 ^
être accompagné d’enflure, mais fe pourrit, »
vient fale & fétide ; on l’appelle rtoma. Ces oer
. U L C , I .
V tfàcens phdgédeniques^ caufe 'dfe 1'artliflicu.îté
ont à fe confblidér, fe nomment auffi dyfeptt- ^ m HH Ulc ér és variqueux , font accompagnes de la .dilatation
de quelques, vejnqs. Voyçi V aRic e . Ils font
douloureux , enflahimés & tuméfient la partie qu’ils
■ ccupenf, Quanti ifs foht nouveaux, & .qu’ils font
occalionnés par l’ufage des corroftfs, ou proviennent
de la rupture d’une varice'; ils font foùvent accompa- 1 m KM H Les veines voifines de Y ulcéré font alors détendues
contre natùrë 1 & on peut quelquéfois les fentir én-
’trekicées ènfémble en façon dë réfeau autour de la
^CèS fortes GùÙerts furviennent communément
'aux jambes des artifàns obliges, par, leur état d’etre
debout. Poùr remplir l’ indication des, veines , il finit
!avoir recoùrà à un bandage qu’on doit même cô©ti-
ïiuer affez long-te'ms après, là guérifon. L e bandage
le plus convënable eft un bas é tro it, qui dans cê ,ëas
’eft d’uiiè utilité particulière. On fe fert avec un grand
fuccès d’un bas de pèau dé chien qii’bn laffe , afin
qu’il férrë plùâ eXa&emëht. . : • ; ; : « .
O'n peut ouvrir une vâricè pour faire dégorger les
vaiffeaux titméfiés. Quand U n’y à qu’une var ice ,
qu’ellè èft groffe Scdôuloureüfe; on peut l’emporièr
en faifant la ligatüre de la veine au-deffus & au-def-
jfous de la poche variqüeiife y comme on fait dans l?à-
hev'rifme vrai; . ,s.
U l c 'e r e s Jttiueùx font ceux iqüi de leur orifice s e-
tenderit obliquement ou en ligne courbe. On peiit lès
reconnoîtire àii moyen dé là fonde, oit d’une bougie,
&c. ou par là quantité de. màtierè qu’ils rendent àpropbrtion
de leüégràhdeiir apparente. . ■
Ils vont quelquefois profondément, & ont divers
contours: On ne les diftingue des fiftülës que parce
qu’ils n’ont point de callofités, finon à léur brifice.
Voye^ SlNUS’i ,
ULCERES fijîuleux ; font des ulcérés finueux & calleux
j & qui. rendent une matière claire ; féreufe &
fétide. Voyei FISTULE.
Ulc eRes vieux, fe guériffent rarement fâns le fe-
cours des remedes internes, qui doivent être propres
à abforber & à détruire le vice humoral. Tels font
' articulieremènt îeis fudorifiques , les décodions des
ois, les àntimbhiàux ; lès préparations tirées de la
vipere, les volatils ; mais par-deffus tous les vomitifs
fouvént réitérés.
Dans les ulcérés rébelles, la falivation méfcürielle
èft fouvent néceffaire. Les vieux ulcérés font fouvent
incurables , à moins qu’on n’ouvre un cautere à la
partie oppofée.
La guérifon eh feroit même fort dangereufe fans
cette précaution. Car la matière dont la nature avoit
coutume de fe débarraffer par ces ulcérés invétérés,
féjournant dans la maffe du fang * fe dépofe fur quelque
vifeere , ou caufe une diarrhée colliquative f ou
une fièvre qui emportent le malade.
Les ulcérés fimples & fupèrficiels fe guériffent ordinairement
en appliquant fur le mal un plumaffeau
chargé de baume d’arcæiis où de bafilicum, & par-
deffus le plumaffeau un emplâtre de diachÿlum firii-
ple, ou de minium, & panfant une fois lé jo u r , ou
plus rarement.
La fréquence des panfefnens doit fe régler fur la
.quantité & fur la qualité du pus. Un ulcéré dont le pus
eft en quantité modérée, & de qualité louable, doit
&re panfé plus rarement que celui qui fuppure beaucoup,
ou dont les matières acrimonieufes pourroient
en léjournant dans la cavité dé Y ulcéré , occafionner
des fufées & autres aceidens; ■
S’il n’y a que l’épiderme de rongé, il ftiffit d’appliquer
un petit onguent, comme le deflicatif rouge
011 if diapompholyx, &c. que l’on étend mince fur
pn linge.
U L C M
S’il pöüffe des chairs fongueufes j bii peut lès ronger
avec la pierre infernale , ou avecù.n cérat dans
lequel on a mis un peu.de précipité rougè^ou d’alun
calciné.» ô'c* Lorfqu’il s’agit de guérir les ulcérés fimples
, qui font produits pàr l-’buverture des tumeurs
ordinaires ; oh fait d’abord fuppürer Y ulcéré avec leS
digeftifs. Vdye^ Digestifs. Dès que-la fuppuration
commence à diminuer, & que l’on voit paroître dans
toute l’étendue de la plaie des grains charnus, rouges
&: vermeils l’on celle- entièrement l’ufage des on-
guens , de peur que la fuppuration venant à continuer,
ne nuife au malade par la diflipatibn qu’elle
produiroitdu fuc nourricier, & pour empêcher en
même tems l’excroiffance des chairs fonguéules fur
les lèvres de la plaie, on fait ufagëdes déterfifs, parmi
lefquels les lotions lixivielles font les plus efficaces ;
oh pàffe enfüite à l’ufage des remedes deflicatifs 6c
cicatrifans. Voye^ D étersifs & Gicatrisans.
Les évacuations font abfolument néc-èffaires dans
le traitement des ulcérés compliqués, lorfque l’état
du malade permet de les employer. Si Yulcere eft fil-
tuleüx ; finueux , carcinomateux, ,&c. & la matieré
fétide; féreüfe ou fanieufe, il eft à propos de joindre
le calomelaS aux purgatifs, ou de le donner par
petites dofes entre lès purgatifs , afin dé ne pas exciter
la falivation'.
Outre l’ufage dès purgatifs, il faut ordonner auffi
une tifàne fudorifique , mrtout quànd on fupçonne
que Y Ulcéré eft vénérien. Dftrant ce tems-là oh fera
les panfemens convenables.
Lorfque Yulcere ne Cede pas à ce traitement, on
prbpofe ordinairement i’ufage des antivénériens ; ils
ne manqtlent guere de procurer la guérifon, quoique
tous les autres remedes aient été inutiles. Si le malade
eft trop foible pour foutenir la fatigue d’une fà-
livàtion continue, on peut la modéfer, & l’entrete-,
nir plus long-tems, à proportion de fes forces.
Les remedës externes pour les ulcérés font des dî-
geftifs, des déterfifs , des fârcôtiques, & des cica-
trifàns. -
Bellofte propofe un remede, qu’ il dit être excellent
poùr la guérifon des ulcérés. Ce n’ eft autre chofe
qu’une décoétibn de feuilles de noyer dans de l’eau
avec un peu dé fucre ; on trempe dans cette décoction
un linge, que l’on applique fur Yulcere , & on
réitéré cela de deux en d eux, ou de trois en trois
jours.
L ’auteur trouve que ce remede fimple & commun
fait fuppurer , déterge , cicatrife, empêche la pourriture
i &c. mieux qu’aucun àiitre remede connu.
Ùn ulcère aux poumons caufe la phthifie. Voyc^
Phthisie;
La maladie vénérienne produit beaucoup d'ulce-
, res, furtout au prépuce & au gland dans les nommes;
au vagin, &c. dans leS femmes ; à la bouche & au
palais dans lés uns & les autres. Voye{ VÉNÉ-.
RIENNE.
Les ulcérés vénériens font de différentes fortes ; ceux
qui deviennent calleux & carcinomateux font appel-
lés chancres. V jyi^CHANCRE.
Le traité des ulcérés eft un des plus irtiportans de la’
chirurgie ; on ne peut daris un dictionnaire que donner
des notions très-générales fur un genre de maladie
; qui pourroit, fous la plume d’un écrivain éclairé
& précis, fournir la matière de deux volumes in-40,
hoc opus, hic labàr. ( Y )
U L C E R E R ; v. a£f. caufer un ulcéré. C e cauftique
a ulcéré la partie à laquelle on l’a appliqué. Il a la
jambe ulcérée. On dit auffi au figuré, vous l’avez
Ulcéré. Un coeur ulcéré.
X7L C I , (Géog. anc.) ville d’Italie , dans la Lucanie
, félon Ptolomée, L I I I . c ./. qui la marque dans
les terres. On croit que ç’ eft aujourd'hui Bucirn ou,
Bulcïno t fur le Silaro,