*nod- ) ville de la Suiffe , à quelque diftance du lac
R même nom -, & le chef-lieu d’un bailliage cpmpté
au nombre des bailliages communs, dépendans des
■ cantons proteftans, & du canton de Claris» Cette
petite ville fe nomme aufli R iv a , & eft lur la grande
Joute de la Suiffe & de l’Allemagne, pour aller au
pays des Grifons. Ses habitans ont leur confeil 6c
leur chef, qu’ ils nomm entfchuldthéis ou avoyer.
Le lac de Wahlejlatt eft bordé de trois fouveraine-
tés : favoir, du canton de Glaris, du comte de Sar-
.gans, & du bailliage de Gafter. Ce lac s’étend d’orient
en occident environ 5 heu e s, lur une bonne
•«Lemi-lieue de largeur; il eft environné de montagnes
&C de rochers, au nord & au midi. (D . J . )
WAIDH0 V E N , (Géog. mod.) petite ville d’Alle-
, dans l’Autriche , au quartier du haut-Vien-
jier-Wald. (JD. J.')
W A IN F L E E T , (Géog. mod.) bourg d Angleterr
e , en Lincolnshire, .vers la mer. Ce bourg qui
-droit de marché a donné la naiffance au fameux évê-
tjuede Winchefter, Guillaume de Wainfieet, fondateur
du college de la Magdelaine à Oxford, 6c
d’une école publique dans fa patrie. (D . J .)
W A IR TH , (Géog. mod.) lac ou plutôt golphe de
-l’île de Mainland,la plus grande des Orcades, 6c au
,-fud-oueft de cette île. Ce golphe abonde en truites
d e la grofleur d’un petit faumon. On les mange fraîches
& on les fale,.ou bien on les durcit à la fumée
pour la provifion d’hyver. ( D . J . )
WAIT ZEN ou W A T Z EN , (Géog. mod?) c’étoit
■ une petite ville de la haute-Hongrie, dans le comté
d e Novigrad, fur la gauche du Danube, à cinq milles
au nord de Bude, avec un évêché. Le prince de
Lorraine la prit en 1684 fur les Tu rc s, qui la remplirent
la même année & la détruifirent. ( D . J . )
WAKEFIELD , (Géog. mod.) ville d’Angleterre
-dans l’Yorckshire, entre Yorck 6c Londres, à quelques
milles d’Almonbury, au bord du Calder,qu’on
y paffe fur un pont. Elle eft bien bâtie, bien peup
lé e , & entretient de bonnes manufactures de draps.
On trouve dans fes environs quelques mines de
•charbon de terre, dont on tire des marcaflites brillantes
comme de l’argent; c’eft dans le voifinage de
JVaktfield que fe livra une bataille mémorable entre
Henri VI. & Richard, duc d’Yorck qui lui difputoit
la couronne. Richard y perdit la vie. ( D . J . )
WALCHEREN ou W A LK E R EN , (Géog. mod.)
He des Pays-bas, dans la Zélande, dont elle eft la
principale, au couchant de l’île de Zuydbeveland,
à l’embouchure du Hont. Les comtes de Borzelle
•étoient feigneurs de cette île dans le xij. fiecle ; 6c
c ’eft un de ces feigneurs qui bâtit Middelbourg, capitale
de l’île, en 1 1 3 z. Depüis ce tems-là, les comtes
de Hollande 6c de Zélande ont uni à leur domaine
Middelbourg 6c fon territoire. ( D . J . )
W A LCO U R T , (Géog. mod.) ville des Pays-bas,
dans le comté de Namur, aux confins du pays de
Liege,fur la riviere d’Heure, à fix lieues au fud-oueft
de Charleroi, & dix au fud-eft de Mons. Dès l’an
o 10 Walcourt avoit été entouré de murailles. Elle
fut annexée au comté de Namur en 1438 par Philippe
le-Bon, duc de Bourgogne, 6c réduite en cendres
en 16 15 par un incendie fortuit. Son chapitre
a été fondé en 10 2 2. Long. 2 2 . 6. Lat. 60. 12 .
(D . J . )
W ALD BOU RG , (Géog. mod.) comté d’Allemagn
e , dans la Suabe méridionale. Ce comté comprend
, outre plufieurs feigneuries, les comtés de
landgraviat de Heffe. Waldeck', bourg, eft le çhef-
lieu fur la riviere de Steinbach, avec un château.
Long, de ce b o iy g , 26^24. lat. 61. 10.
Z e il, de Trauchbourg & de Friedberg; il tire fon
nom d ’un château fitué à deux milles de Ravenf-
burg. ( D . J . )
W A LD E C K , (Géog. mod.) comté d’Allemagne,
dans la Weftphalie , entre l’évêché de Paderborn ,
le duché de Weftphalie, la feigneurie d’Itter , 6c le
Uartinius (Matthias} célébré philologue & fage
théologien allemand au -xvij. fiecle, naquit l’an
1 5 7 1 à Freienhagen dans le comté de Waldeck, 8c
mourut en 1630 âgé de cinquante-huit ans. Il a fait
un grand nombre d’ouvrages, dont vous trouverez
le catalogue dans les mémoires du pere Niceron, tom.
$ 6 . pag. 2 3 8 -2 4 3. mais le feul qui foità-préfent recherché
, eft fon Lexicon philologictirn proecipuè ety-
mologicum , &c. Bremce 1S 2 3. in-fol. Francof. 1655.
in-fol. Utrecht 1697. in-fol. 2 vol. Amfterdam 17 01.
in-fol. 2 vol. avec une préface de M. le Clerc, qui a
été ajoutée à l’édition de 16 9 7 , pour faire croire
que c ’étoit une édition nouvelle.
Les autres ouvrages de Martinius font purement
théologiques , 6c l’auteur s’y montre univerfalifte.
Il aflifta en 16 18 au fynode de Dordrecht, oh il fut
maltraité par Gomarus 6c Sibrand Lubbertus.
« Je crois à-préfent, difoit-il-(en parlant du fy-
»> node), ce que dit Grégoire de Nazianze, qu’il n’a-
» voit jamais vu aucun concile qui eût eu un heurt
reux fuccès, 6c qui n’eût augmenté le mal au-lieu
» de le diminuer: je déclare donc avec ce pere,
» continuoit-il, que je ne mettrai plus le pié dans
« aucun fynode ; celui-ci en particulier n’étoit
» qxi’une comédie dans laquelle les politiques
» jouoientle principal rôle, 6c les états fe moquoient
» des députés de tous les pays étrangers ».
Il avoit une fi grande averfion pour les opinions
rigides, qu’il ne pouvoit s’empêcher de dire : « j’ai-
» merois mieux être pélagien, que d’embraffer la
» doftririe de Beze ou de Pifcator ». Enfin, on peut
recueillir de toute fa conduite & de fes écrits, que
c’étoit un homme fage 6c pacifique, qui fans S’arrêter
aux queftions inutiles de la théologie, fe bor-
noit à l’effentiel du chriftianifme. Au refte, on a remarqué
qu’à l’exemple de Caton , de Cujas & de
Blondel, il travailioit couché par terre, ayant autour
de lui les livres qui lui étoient néceffaires ; mais
la meilleure méthode eft de travailler debout, ayant
devant & derrière fo i, avec un efpace convenable,
un grand pupitre continué, pour y placer tous les
livres dont on a befoin. ( D . J . )
W A LD EN , (Géog. mod.) ville d’Angleterre^ dans
la province d’Effex, fur la route de Harwich à Londres
, un peu plus bas queBarclow. Cette petite ville
s’appelle aufli Safron-Walden, parce qu’on recueille
du fafran dans fon territoire. Le fafran y vient deux
ou trois ans de (fuite en telle abondance, qu’un acre
de terre en produit jufqu’à quatre-vingt livres, qui
étant féchées en rendent vingt. Après cela, la camj
pagne rapporte de l’orge qu’on y feme, fans qu’il
foit befoin de fumer la terre pendant dix-huit ans.
Au bout de ce terme le fafran'y revient comme auparavant.
(D . J . )
WALDEN BOU RG , (Géog.) ville de S a x e , fur
la riviere de Mulda, fameufe par fa poterie qui fe
débite dans prefque toute l’Allemagne. On la fart
avec une terre argilleufe blanche qui fe tire d un
endroit appellé Fronfdorff\ 6c on la travaille à Wab
denbourg. Cette poterie acquiert par la cuiffon une
fi grande dureté, qu’elle fait feu lorfqu’on la frappe
avec le briquet. La manufaûure de cette ville fub-
lifte depuis l’an 1388.
Il y a encore deux petites villes du même nom »
l’une en Franconie fur la frontière de la Suabe,
l’autre en Siléfie, dans la principauté de Schweid"
nitz. ...
W A LD K IR C K , (Géog. mod.) petite ville d Aile*
magne, au Brifgaw, dans un île formée par la riviere
d’E ltz , à deux lieues de Fribourg. Long. 26, 3
Latit. 4 8 .10 . (D . J . )
WALD5É ,(Géog.mod.) bourg d’Alîeniagfre, dans-
la Suabe méridionale:, au comté de:Waldbourg,
avec un château, & une abbaye fondée par Tempe-,
reur Frédéric IL (D . J . )
WALDSHUT 0« W ALDBUSS , (Géog, mod. )
petite ville d’Allemagne, dans le cercle de Suabe,
une des quatre villes foreftieres , à Tembouchure
du Schult dans le Rhin, à deux milles de Lauffen-
bourg & à dix au nord-oueft de Zurich. Son nom,
Waldhujl^ fignifie définfe des bois, & Ju i a été donné
parce qu’elle couvre une partie de la forêt-noire.Ce
n ’étoit dans fon origine qu’une maifon de chaffe des
empereurs; le comte Albert de Habsbourg en fît
une ville en 12 4 9 , & lui donna des privilèges. Long.
%5. 66'. latit. 4 y. 44. (D . J . )
WALGENSB E, ( Géog. mod. ) lac d’Allemagne,
dans la partie méridionale du duché de Bavière ,
entre la Loyfa & Tlfer. Il y a un bourg fur le bord
occidental de ce lac. ( D . J . )
WA LIS , ( Géog. mod. ) île de l’Océan, l’une des
Orcades, au nord de 1 EcofTe. Sa longueur eft d’environ
cinq milles, & fa largeur de trois à quatre.
(D . J . ) 6
WALLE BOURG ou WALLENBOURG ,(Géog.
mod.)) petite ville de Suiffe, dans le canton de Bâle,
au pié au mont Jura , avec un château bâti fur un
rocher. Cette place fituéeà la gorge des montagnes,
dans un vallon é troit, fait un paffage important,
parce que c’eft la grande route de Genève, de Berne j
& de Soleure à Bâle. Longii. 26. 2 3 . latit. 4 7 . 36’.
WALLINGFORD, ( Géog, mod. ) bourg d’Angleterre
, dans Berckshire, fur le bord de la Tamife.
Ce bourg a été anciennement une grande & belle
ville connue fous le nom de GalUna. Du tems des
Romains, elle étoit la capitale des Attrébatiens. De
même fous l’empire des Saxons, & long-tems après
fous les rois normands , elle fut très-confidérable.
On y comptoit douze paroiffes, & fes murailles
avoient environ mille pas détour. Un grand & magnifique
château fitué fur la Tamife, lui fervoit de
défenfe. Le tems joint à la pefte qui défola Walling-
ford en 1348 , a tout ruiné ; cette ville eft devenue
un bourg, qui n’a que droit de marché & droit de
députation au parlement.
Richard de Wallingford, ainfi nommé du lieu de
fa naiffance, abbé de S. Benoît, floriffoit fur la fin du
xiij. fiecle. Il étoit fils d’un maréchal; il embraffal’é-
tat religieux, & fe rendit très-habile dans l’arithmétique
& Taftronomie. Il inventa la conftruftion d’un
horloge, dont tout le monde admiroit l’artifice , &
laiffa des écrits latins fur l’arithmétique & l’aftrolo-
gie. Il mourut de la lepre à Saint Alban, dans fon
monaftere, vers Tan 1 3 1 6 , au commencement du
régné d’Edouard III. (D . J . )
WALLONS, les , ( Géog. mod.) on donne le nom
de Wallons^ tous les peuples des Pays-bas, dont le
langage ordinaire eft un vieux françois mélangé ,
comme dans l’Artois, dans le Hainaut, dans le Luxembourg
, dans une partie de la Flandre & du Brabant.
Les Wallons fonr appellés Walen par les habitans
des Pays-bas qui ont confervé l’ancienne langue
germanique. (D . J . )
WALLSHALLou W AR SH AL L, ( Géog. mod.)
bourg à marché d’Angleterre, dans la province de
btafford, fur la Tame. ( D . J . )
WALN E Y, (Géog. mod .) petite île d’Angleterre,
uir la côte de la province de Lancaftre. On peut
conjefturer que ce nom Walney vient de deux mots
axons WalUu-ey, l’île des Gaulois, parce que les an-
9^ns bretons, à qui les Saxons donnoient le nom de
alen^ gaulois, fe maintinrent vaillamment dans
cette ife 6c le pays voifin, environ 230 ans contre
r» mcjrS ^ ranoers > qui étoient venus pour les en dé-
po féder. L ’entree -de l’île de Walney eft défendue à
Tom e X V 1L
tW i t t M n confirait fur un f Æ au milieu
de 1 eaü , & qu on nomme PU of-Fouldrey. ( D J \
V A L O N , f m, ( Hi/l. moi:) efpeçe d’aacien langage
gaulois que patlorent les. Wallons ou les habitans
d’une partie eoniidérable des Pays-bas françois
ce autrichiens , favoir ceux des provinces d’Artois ■
de Hainaut, de Namur, de Luxembourg & d’uns
partie de la Flandre & du Brabant.
On croit que 1* volgp a hé, lelaugage des anciens
gaulois ce celtes. Koye^ Lanque , 6*c.
Les Romains ayant fubjugué plufieurs provinces
de la G aule, ds y établirent des prêteurs, des pro-
confuls & d ’autres officiers politiques, lefquelsv
admimftroient la juillet en langue latine : ce qui don-
na océafion aux naturels du pays de s’appliquer à la
langue de leurs vainqueurs, &; de mêler aisii avec
leur propre langue un grand nombre de mots & de
| H H H S S I g fofte T « 4 « « mélange de gaulois
& de latin , il fe forma un langage nouveau que l’on
appella rwiun, par oppofition au vieux gaulois qu’on
parlqit dans fa pureté primitive, & qu’on appelloit
walan, Cette diflinaion s’eft traniinife jufqu’à nous •
car les habitans de certaines provinces des Pays-Bas
difent qu’en France on parte roman, &que pour eus
tls partent woloo, lequel approche davantage de la
nafvete des anciens gaulbis. Aiyt« Roman 6- François.
WALPOoa WALPON, ComUdc, ( Géog.mod.)
comté de l’Efclavonie hongroife , entre IaDrav eàu
nord , 8ç le Save au m idi, le duché de Sirmium à Portent
, & le comté de Pofféga à l’occident. Son chef»
lieu eft Walpo ou Wa,lpon. ( D . J . )
WALPO ou WALPON OU WOLCO-iVAR, ( Ç fO g ,
m o i ! ) petite ville de l’EfcIavonie hongroife, au-delà
de la D ra v e , fur une riviere que M. de Lille appelle
Kara/ït{a. { D . J , ) ^
W A L S É E , ( f l é o g . m o i . ) petite ville d’Allemagne,
dans la baffe Autriche , fur la droite du Danube.
Quelques géographes creyent que c’efi l’ancienne
Falciana. ( D . J . )
^ WALS1NGHAM, ( Géog. mod.) bourg à marché
d’Angleterre, dans la province de Norfolck, du côté
du nord. Ce bourg étoit célébré par fon pèlerinage
, du tems du papifme; il l’efl aujourd’hui par la
qualité de fon terroir qui rapporte d’excellens fa-
frans.
W ALTEN BU RG , (Géog. mod) petite ville d’Allemagne
, en Suabe, dans le Neckraw , fur l’Aich.
WALTENSBOURG , (Géog. mod.) communauté
du pays des Grifons, dans la ligue haute ou grife ,
oii elle a le fécond rang. Sa jurifdiftion ne renferme
que cinq ou fix villages, dont Tabbé de Difentis eft
feigneur.
W ALTHER IA, f. f. (Hifl. nat. Botan. ) genre de
plante ainfi nommée par Linnæus. Le calice de la
fleur confifte en une feule feuille taillée en forme de
calice, légèrement découpée en cinq fegmens , 6c
fubfiftant après que la fleur eft tombée. La fleur eft
compofée de cinq pétales, qui font faits en coeur vers
le fommet, & qui reûeot déployés; les étamines
font cinq filets qui croiffent enfemble en forme de
cylindre ; les boffettes des étamines font fimples .6c
libres ; le germe du piftil eft ovale ; le ftile eft fimple
& en quelque maniéré, plus long que les étamines ;
le ftigmaeft fendu en deux; le fouit eft une capfiflg
qui devient ovale vers lefommeî; .cette capfule eftè
deux battans, & ne contient cqu’une feule loge 9 fe
graine eft unique, large 6c obtufe. Linncei gen. plant.
pag. 3 2 7 . ( D . J . )
WALT-KAPPÉL, ( Géog. mod. ) petite ville d ’Air
Iemagne, dans k Landgraviat de Heffe, enyiron à
huit lieues au fud de G affel, fur le bord d ’une petite
riviere .qui fe jette .dans le Wéfer. long. 2 7 . .16. lat.
6 1 . j 4 . ( D , J . )
E E e e ij