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W A RDO , ( Géog. mod. ) nom latin donné par
$idonjus Apolfinaris ,^au Gardon , riviere de France
dans le bas Languedoc ; on en diftingue deux ;
.branches, le Gardon d’Alais■, & le Gardon d’Àn-
dufe. La première fe jette dans l’autre qui le perd
dans le Rhône vis-à-vis de l’île de Valabregnes.
s WAR E , (Géog. mod.) bourg d ’Angleterre , dans '
le comté de Hertford , au bord de la Léa , fur k
foute de Londres. On y voit un canal qui fournit de
l’eau à une partie de cette capitale du royaume. ïÆÊ WAREN , ( Géog. mod. ) petite ville d’Allemagne
^ans la baffe Saxe , au duché de Mecklenbourg, entre
Guftrow & Stargard, ditCluvier. C’eft k Viril-
nurn de Ptolomée , /. //. c. Ville du Norique *
au midi du Danube. ( D . J . )
W AR ENNE, f. f . ,( Chaffe. ) tire fon origine du
Snot allemand warhtr qui lignifie garder ou défendre)
de-là vient que les bêtes qui font dans les w animes,
ne peuvent etre ehaffées que par les maîtres.
WARHAM , ( Géog. mod.) ville d’Angleterre ert
Dorfet-shire, fur la rive occidentale de la baie de
Pool ; cette ville battoit autrefois monnoie , & flo-
f iffoit par un grand commerce ; mais la mer s’eft retirée
infenfiblement, & a détruit fon port ; enfuite
Warham atantfouffert par les guerres & par les incendies
, ■ qu’il ne lui relie plus aujourd’hui que le
titre de bourg. (D . J .)
WAR Kà , ou V A R K A , ( Géog. mod.') ville de
’Pologne , dans le duché deMazovie , au territoire
:de Czerfoo , à deux lieues de la Viftule, fur la rivé
gauche de la Piltza. La ville ell affez jolie , dans une
lituation agréable, & elle ne manque pas de bourgeois
aifés par leurs brafferiesde biere , qui ell elti- l
jfiée dans toute la Pologne. Longitude so . a 7. latitude
S i. 22. (D . J . )
WARMIE, ojAV ARMELAND, ou ERMELAND,
( Géog. mod. ) en latin Varmia ; petit pays de la Pologne
dans la Pruffe roy a le , au palatinat de Marien-
bourg. Il eft prefque environne de la Pruffe ducale
& du golfe nommé le Frifch-Haff. Son chef-lieu ell
Heilsberg, oii réfident ordinairement les évêques
de Wartnie. ( D . J.')
W A RM IST E R , (Géog.mod.') bourg à marché
4’Angleterre , dans AVilt-shire, près de l ’endroit oii
Je Willyborn reffort de terre. Ce bourg eft riche &
confidérable par fon grand commerce de blé. Il a.été
connu des Romains , félon plulieurs favans , fous
le nom de Verlucio. (D . J . )
W A R N E , la , (Géog. mod.') petite riviere d’Angleterre
, dans la province de Northumberland. Elle
Je jette dans l’Océan, vis-à-vis de Belford. ( D . J . )
WARNE LE , ou LE Wa RNOW , ( Géog. mod. )
riviere d’Allemagne dans le cercle de la balle-Sâxe,
au duché de Mecklenbourg. Elle fort des confins de
l’évêché deSchwerin, & fe jette dans là mer Baltique
, à Warnemunde. ( D , J . \
WARNEMUNDE , (Géogr. mod.') ville d’Allemagne
dans le cercle de la baffe-Saxe , au duché de
Mecklenbourg, & à l’embouchure de la Warne, car
le mot Wamemundt lignifie bouche de la Warne. Cette
place eft fortifiée. ( D . J . )
WARNETON , ou V A RN E TO N , (Géog. mod.)
petite ville des Pays-Bas dans la Flandre, fur la Lys,
à deux lieues d’Ypres , & à trois de Lille. Les états
généraux des Provinces-Unies , conformément au
traité de barrière , entretiennent dans ce lieu une
petite garnifon , fous les ordres d’un major de la
p k ç e. Long. 2 ,0.34 . latit. S o. S i. (D . J . )
W ARRINGTON , ( Géog% mod. ) petite ville à
marché d’Angleterre, avec titre de comté, dans la
province de Lancaftre , fur le M erfey * à 50 milles
de la ville de Lancaftre , & à 18 a de Londres. Lon-
git. 14 .3 # , latit. S 3 .Z 2 ., (£>. J .)
W A R
W AR T A , (Géèg. mod. ) petite ville d’ÀUemagfte
dans la baffe-Siiéfte , au duché dè Monfterber» iv,r
la gauche de la Neifs. ( D . J.')
Wà r t a j ( Géog. fnôd-. ) petite Vlllé de Pologne
dans le palatinat de Siradie -, fur la riviere Warta
entre Siradie & Sàdeck. Elle fut réduite en cendres
en 13 3 1 » par les troupes dés chevaliers de l’ordre
Teutonique , &c ne s’eft rétablie qu’à la longue
W a r t a •, la •, { G é d g . mod. ) riviere de Pologne.
Elle prend fa fourcedans lé palatinat dè Cracoviè
traverfe ceux de Siradie , de Kàlish , & de Pofnu*
nie , entre enfuite fur les terres de Brandebourg
pour-aller fe joindrez l’Oder. ( D . J . )
W A R T EN B E RG , (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne,
dans la Siléfie, lur la riviere de Weida
aux confins de la Pologne. Ses fortifications font
affez bonnes ; les habitans font partie Catholiques*
& partie luthériens Wartenbergfut entièrement brûlée
en 17 4 1., & elle ne s’eft pas encore relevée de cé
défaftre-. (D . J . )
W a r t en b e r g * (Géogr. mod.) Ville de là Pruffe
royale , dans lé palatinat de Marieribourg, fur la riviere
d’Alla * au fud - eft de Gutftât, Ô£ ait midi dé
Freudeiiberg. Long. 3 8 . S o. latit. S j . 4 (D . J.)
W ARTHON , conduits de ( Anat. ) Warthon natif
de Londres, s’eft fait fconnoître par la defcription
exaâe qu’il a donnée des glandes. On lui attribue' la
découverte des grands conduits (alivaires inférieur^
qui portint fon nom. 'Vàytg_ Salivaire.
W A R W 1C K , ( Géog. mod. ) Ftrovieum, ville
d’Angleterre, capitale de la province du même nomj
fur une colline * au bord de l’Avon à 68 milles ait
nord-oueft de Londres. Elle eft grande* bien bâtie*
& a un château. On croit qu’elle occupe la place de
l ’ancien Proefidium des Romains* ainfi nommé parce
qu’ils y tenoient une puiflapte garnifon. Long. iSt
SG. latit. Su. i j . ( D . J . y
WarV'ïc k , (Géog. mod.) bourg d’Angleterre*
dans la province de Cumberlang , vis-à-vis de l’en*
droit oii l’Eden reçoit l’Irting. Cambdén croit que
c’eft l’ancienne Virojldum, &C l’on y voit effective*
ment quelques relies d’antiquités. Il ne faut pas con*
fondre ce bourg avec la ville de Warwick, capitale
de la province de fon nom. (D . J i )
W A RW IC K - SH IR E , (Géog. mod.) autrement
le comté de W arwick ; provinee méditerranée d’Ari*
gleterre. Elle eft bornée au nord-oueft par le comté
de Stafford, au nord, & au nord-eft, par celui dé
Leieefter,à l ’orient par celui de Northampfon, &
au midi par ceux d’Oxford & de Glocefter. Elle s’étend
du nord au fud, de la longueur de quarante
milles, fur trente milles de largeur, & elle en a cent
trente-cinq de tour. Ce circuit renferme fix cens loi*
Xante & dix milles arpenS de terré ; qu’on partage
en neuf quartiers, où l’on compte i j 8 pàroiffes,
15 villes ou bourgs à marché, dont il y a deux villes
qui députent au parlement ; faVôir Warwiek, capitale,
& Coventry* Cette province abonde en grains»
&c n’eft pas flérilé en homme de lettres; comme il
paroît par l’ouvrage de Fru 11ers Wonhies in War»
wiekchire.Yen vais nommer quelques-uns, fuivant ma
coutume.
G revil ( Foulques) lord B ro o k , écrivain poli en
profe & en v e r s, naquit en 1 J 5 4 , & fut fait chevalier
du bain en 16 0 3 , érifuitè baron du royaume,
membre du confeil privé du roi, & gentilhomme de
la chambre du lit. Un de fes domeftiques l’affalfina
en 16 x 8 , & fe tua lui-même tout de fuite. Le lord
Grevil a mis au jour deux tragédies, intitulé|p|*
ham & Muflapha. Cès deux tragédies faites Air le
modèle des anciens, ont été impririiées à Londres
en 1633 in-fdl. avec d’autres poélies de Fauteur. Ha
donné en proie l’hiftoire du roi Jacques pendant les
W A R
années années de fon régné, Londres 1S43 ia-4
Rohert Grevil fon parent & compatriote, fuccé-
da à fos titres, & fit d.u bruit par un difcpurs for la
nature de Pepifcopat, Londres. 1641 in-4.
Il dit dans ce difconrs plein de bile , comme on
en va juger, qrj’il n’a pas -pour ,pbj et des, paroles,
mais des choies, & que cé n’eft ni l’extérieur, ni
le nom de l'évêque qu’il craint, & qu’il attaque ;
« mais fi c’eft là l’épifcopat qui nje déplait, dit-il, ce
,1 .n’eft ça s l ’épifoopat en générai, mais l’épifoopat
» habillé de telle & telle maniéré , .ou plutôt voilé
» de tels & tels accompagnemens ; .car le nom d’évc-
» que fignifie chez moi, ou un homme qui p rêche,
» adminiftre les tfacremens, exhorte, cenfure jitèbn’
» vaint, excommunie , &c. non-feulement dans une
» .foule affejnhfoe qui eft fa paroijfc;, mais en pfc*
» fieurs afiemblées , comprifes fous le nom bizarre
» & long teuis inconnu, de diocife: ou c’eft un hom-
» me qui a joint à tout ce la , non-feulement le. 1:0m
» àe feigneur tempôte/, ( ombre avec laquelle je ne
» prétens pas me b attre) mais xu\ tris-grand, ( j ’ai.
» penfé dire .HlimiU,} pouvoir dans le géuverne-
» ment c iv il; un feigneiir qui doit néceffifirement
!> avoir un magnifique é q u ip a g e& qui s’habille de
» longs habits qui peuvent à peine être blazonnés
» par un meilleur héraut o^t Etiku , qui ne fàvoit
» joint doiinêr de titres: ou enfin, ce qui devoit
» etre mis au premier ran g , c’eft un infpeâéur
» qui a le foin d’un feul troupeau , conjointe-:
» ment avec les anciens, les diacres , & le relie de
» 1 aftemblcc, qui font tous des ferviteurs pour la
» fo i, des uns des autres. Un évêque de ce dernier
>> ordre , eft un evêqu^d’inllitution primitive, don-.
» né par J . C. établi en diverfes églifes ,,m$m;e du
” te:i:s d|s apôtres. Ceux de la première efpece font
» du fécond fiêcle t lorfqae. la doétrine , ladifcipli-
# ne, & la religion commençoient à s’altérer. Ceux
» du fécond Ordre fe font élevés les derniers, quoi-
” Cj'IÇ fc? Premiers dans l’intention, de l’ennemi de
» l’égljfo, dans le tems que tout le inonde occupé
» «voit les yeux tournés du même côté , & furpris
» à l’afpeél de la nouvelle hête qui avoit fuccéde au
» draj-oq, C ’eft là à préfent notre ennemi ; com-
» pôle monftrueux de divers emplois, d’èmploisv
» Pppçfés , & les plus eminens, tant eccléfiaftiques
» eue c iv ils, auxquels il ne paroît en aucune ma-
” mere propre, par plufieurs raifons qu’on peut ti-
» rer de 1 Ecriture fainte, de l’antiquité eedéfiafti-
» qu.e, Sc d elà politique, j ; • —
Holinshed (R a p h a ë l) , mort vers l’an 1 5 8 0 ,.eft
lameux par la; chronique publiée fous fon nom. La .
première édition de cet ouvrage parut à Londres en
J 577» cn-fol. & la fécondé en 15 8 7 ; mais on retrancha
dans cette derniere édition plufieurs choies
qui «voient déplû dans la première.
ffofyokiy o^ Holyouke (Fradçois) qui s’appelle
m-meme en latin defacra Quercu, naquit en i t 8 z
? mourut en 1653 ,âge de 87 ans. Il eft connu paî
n Cictionnaire, Dïclïonnarium etymologiçum latï-
W m m imprimé à Londres en 1606 in-4. & dont
Pn a fait depuis dix ou douze éditions.
Oyerbwy,(Thomas) naquit vers l’an 1 5 8 1 , fiit
nomme chevalier du bain en ifio8 , & envoyé à la
our en 16 13 ou il mourut de poifon dans le cours
“ e la, même année. Le comte de Sommerfet & fa
enime furent condamnés à mort pour avoir tramé
r meurtre , mais le roi Jacques I. leur fit grâce, &
e contenta de les bannir de la eour. Le poëme du
nevaiier Overbury, intitulé la Femme, a été, im-
Pjufieurs fois pendant.la v ie de l ’auteur,
a ( ^ 0mas) né en 16 43 , & mort en 1 7 12 ,
Il H HHle Ponruir royal, eft du roi Charles I.
H ^.u.Yra? e Pour prouver que le livre intitulé
certain, que perfonne avant lui n’a donné de fi
l omc X V I I ,
W A R 59r
fortes préfomptions, pour laiffer au roi Charles l
1 honneur de cet ouvrage , que Walker, Oldmixon '
Rurnet & autres attribuent au dofteur Gauden ’
Johnfon ( Samuel») naquit en 16 4 9 , & s’attacha
a mylord Ruffel, qui le fit fon chapelain domefti-
que. Lorfque ce feigneur conjointement avec d’au
trè s, tenta de faire paffer le biil d’exclufion du duc
d Y o r ck , Johnfon pour favorifer ce projet, publia
Ion Julien l'apofiat, pour lequel il fut condamné à
une amende de cinq cens marcs, & à demeurer en
Pn . Juiqw au payement, ce que la cour favoit être
équivalent a une prifon perpétuelle,: parce qu’il
n étoit pas en état de fournir cette fomme ; cependant
il obtint fa liberté à l’arrivée du prince d’Oran-
ge., & le-paflement cafta la fentence portée contre
lui. Le roi Guillaume lui fit donner émargent comptant
mille livres fterlings, & lui,accorda trois cent
livres fterhngs par an fur, la pofte.pourfa vie, & celle
dëfon fils. En 1692 fept àfl'aflîns forcèrent fa maifon
pendant la nuit, ayant formé le projet de le tuer à
caufe de fon livré fur la déposition du roi Jacquis I I •
mais il en fut quitte ipour quelques bleffures ces
gens là s’etant laiffé toucher aux fupplications du
malheureux Johnfon, .& à celles dé fa femme Ses
ouvrages ont été recueillis & imprimés tous enfem-
ble à Londres en im volume in-folio. ■
On trouvera dans ce recueil fon trahi fu r la grande
chmre, qui eft curieux. Il tâche de prouver dans ce
traite; premièrement que la grande chartre eft beau-
coup plus, ancienne que le rems du rot Je an , & par
Honféquent qu’on ne peut en flétrir l’origine par ce
qurs’ eft fait fous ce prince,, quand même fa confirmation
auroit été extorquée par rébellion. En fécond
lieu, qu’il: s’ç,n faut de'beaucoup que les ades
par lefquels elle a été confirmée fous les régnés de
Jean & Henri III. aient étëobtenus par la- violence..
Il finit en difant, que l’idée qu’on doit fe faire de ia
grande chartre,: revient à ceci : c’eft qu’ elle eft un
abrégé .des droits naturels &inhérans des Anglols
que les rois normans en donnant dans la fuite une
Chartre, fia font engagés à ne i a point violer. Mais ,
dit-il, nous ne tenons pas. ces droits de là chartre ;
non, ce n’eft pas ce vieux parchemin qui nous a tant
coûte, qui mous a donné ces droits; ce font ceux
que la naiflhr.ee donne à tout an'giois, & qu’aucun
roi ne peut ni donner, ni ôter: ce font 1esfrandtù
f i s du pa ys f comme ils font nommés^■ dabsï’i f f e . i t
d’Edouard III ; 8t chaque angfois étant né dans.le
p a y s, les acquiert en naiffant.
Dugdale ( Guillaume ) , le plus célébré des hommes
de lettres de la comte de Warwick, naquit en
16 0 5 , & s’attacha de bonne heure au Fervice du roi.
Il fe trouva avec ce prince à la bataille d’Edge-Hilf
le 23 d’O&obre 16 4 2 , & fut créé héraut de Chefter
en 1644. Il devint roi d’armes, norroi en 166 0, & en
16 7 6 , il eut la charge de garter, ou premier roi
d’armes. Il mourut Subitement en 1685. v ° k i les
principaux de fes ouvrages.
1. Monajlicum anglicanum , Lond. 1655 & 1660 '
en deux volumes in-f. fous fon nom & fous celui de
Roger Dodfworth. Le 3e volume parut en 167 3, in-fc
2. Les antiquités du comté de Warwick , Londres
[656 , in-fol. Cet ouvrage ell le chef-d’oeuvre de
’auteur, & c’ell un des plus méthodiques & des plus
exaéls qu’on ait fait en ce genre.
3. Vhijloire de l'églife cathédrale de S. P a u l, Londres
16 5 8 , in-fol. & 17 16 , in-fol. fécondé édition
augmentée.
4. Hifioire des chauffées & des faignées de marais '
tant en Angleterre que dans les pays étrangers Londres
16 6 2 ,, in-fol. avec figures.
5. Origines judiciales ou mémoires hifloriques, touchant
lès lois d’Angleterre , les cours de jullice, &c,
Londres 1666 & 16 7 2 , in fol.
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