a s t ie , 8j qui habitolent un pays d’accès difficile.
X i). J . ) ' ; ■ . ■ ■ I H M H
Z Y G IA N A , (G iog.anc .) c ô n tc e e d e lA iw n n -
.neure .d ansJaBithynie^fclon Ptoloiné e ii K^ c. L
^ Z/YGOMA, f. m. (AnatomïC) c ’eft l'os de la tête
^communément appelle osjugalç.. r o y e ^O s .C t mot
Vient decft«wu/«L,/ “ «#>• Ainfi zygoma, àptqpre-
nnent parler , eû la j'pintùre rie .deux o s .I ■
Ce .tvgoma n’ei: point un te-ul ,cs. mats a ur
nion & Yaiïemhlage de deux apcpiiyics ou ctr.tnences
d’o s , l’une d e ïo s temporal, l’autre debos de
1 pommette. B B B H | W BM
'txplic. Ces deux éminences pu apophyses faiif KW-
tes par une future appellée.y'jumàyae, Voyez IX -
(GOMATl-QUE. , r '/■ , .t ci' Ci . ,
ZYGOMATIQUE , f. m. (Anatomie.) fe dit de
d’arcade qui s’oblerv-e entre l’angle externe de 1 orbite
S c ie trou auditif externe, 6c qu on appelle,aufli.
» z y g o m a .
On donne aulii ce nom aux deux apppnyfes qui la
forment .dont l’une, qui,eft produite.par l’os tempor
a l, a fa bafe vers le trou auditif, 8c le portant horir
fontalement, vient s’engrener ay.ee une autre^ien
plus courte produite par f os de la pommette, V y ci
T em po r a l , Po m m e t t e , 6 c. I ■ .
Le grand zygomatique eft un mufcle fitue oblique-
roent fur les joues entre la commiffure de; lèvres. 8c
l ’os de la pommette ; il vient de l’apophyfeiyg°~
Miatique9 8c en paflant obliquement i l v a sinierer à
l ’angle des ie v re s.
L e petit zygomatique vient de la partie moyenne
de l’os de la pommette, & va en s’unifiant avec quelques
fibres de l’orbiculaire des paupières , fe terminer
à la levre fupérieure , environ au-dellus des
àents cannes. I , n .
Z Y G O P O L I S , ( Geog. anc.) ville de la Colchi-
de i-Strabon, l. X I I . :p. i 48. qui en parle, femble la
placer près* de Trapezunte ; 8c Etienne je géographe
croit qu’ elle appartenoit au peuple Zygi. (D . J .)
Z Y G O S T A T E , f. m. (Littéral.) Çuycçawc, magistrat
qui chez les Grecs étoit établi pour^veiller aux
poids d’ufage dans le commerce, & empêcher qu on
ne fe fervît ni de faux poids ni de fauffes balances.
Ce mot vient de Çvyoc > balance ; & le droit quon
payoit pour la pefée des marchandifes, fe nommoit
en confequence ÇvyoçUoY. (D .J . ) ^
Z Y G R I S , (Geog. anc.) ville du nome de Lybie
iu r la côte. Ptolomée, liv. I F . c. v . ne lui donne que
3e titre de villa. Elle .eft appellée Zygrana dans le
concile de ChalcédoineXe nom moderne eft Solonet,
félon Çaftald. (D . J . )
Z YM O LO G IE , C f. (Chimie.) ç’eft-à-dire dif-
■ cours , fcience, traité (uf la fermentation ; -c’eft un
ternie moderne, ainli que la belledoârine de cette
partie cuneufe de la Chimie expofée dans plufieurs
articles de ce Diâionnaire. Voye{ Ferm en t a t io n ,
E f f e r v e s c e n c e , Mix t io n , Pu t r é fa c t io n ,
-&c: ( P . J . ) A '■ y- x
ZYMOSIMETRE , i. m. (Phyjîq. générale.) c’ eft
an infiniment propofé par Swammetdam , dans fon
traité latin de la refpiration, pour mefurer le degré
de la fermentation que caufe le mélange des matières
qui en font fufceptibles , & connaître,, quelle eft la
chaleur que ces matières acquièrent en fermentant,
comme aufli le degré de chaleur des animaux. Boer-
rhaave a profité de cette belle idée de Swammerdam,
en engageant Fahrenheit à faire des thermomètres de
mercure, qui mefurent tous les degrés de froid & de
chaud, depuis vingt degrés au-deffous de la glace,
jufqu’à la chaleur des huiles bouillantes. (D . J .)
i Z Y R A S , (Géog.anc.) fleuve de Thraee. Pline ,
liv. I F . c. x j. dit que ce fleuve mouilloit la ville de
Dionyfiopolis. Le pere Hardouin, au lieu de Zyras
écrit Z iras. (D . J . )
Z Z
ZZUÉNÉ ou Z Z EU EN E , (Géog. anc.)y ille fituée
fur la rive orientale du N il, dans la haute Eg yp te , au
j voifinage de l’Ethiopie. Foye{ Sy ÉNÉ.
C ’eft ici le dernier mot géographique de cet Ouvrag
e , & en même tems fans doute celui qui fera la clôture
de l’Encyclopédie.
« Pour étendre l’empire des Sciences 8c des A rts,
» dit Bacon, il feroit à fouhaiter qu’il y eût une cor-
» refpondance entre d’habiles gens de chaque clafl”e ;
» tk. leur aflemblage jetteroit un jour lumineux fur
» le globe des Sciences & des Arts. O l’admirable
» confpiration ! Un tems viendra, que des philofo-
» phes animés d’un fi beau projet, oferont prendre
y cet eflor ! Alors il s’ élèvera de la bafle région des
» fophiftes & des jaloux, un eflain nébuleux, qui
» voyant ces aigles planer dans les a ir s , & ne pou-
» vant ni fuivre ni arrêter leur vol rapide, s’efforcera
» par de vains croaffemens , de décrier leur entre-
» prife & leur triomphe ». (Le Chevalier d e J AUCOURT.)
F i n d u d i x -s s p t i e m e e t d e r n i e r V o l u m e .
A R T I C L E S
A R T I C L E
A
A CTE S d’A r ch é la u s , (U J I eccléf.) ce font les
actes de deux difputes qu’on prétend qu’Arché-
laiis , évêque de Chafcar , eut avec l’héréfiarque Mariés
en Méfopotainie. Archélaiis l’invita , difent les
hiftoriens eccléfiaftiques, à deux conférences publiques
vers l’an 278 , en préfence d’un grand nombre
de païens, & prit les philofophes pour juges. Manès
fut vaincu , arrêté par les gardes du r o i , & mis en
prifon. On trouve le nom d’Archélaiis dans le martyrologe
romain , fur le 16 de Décembre.
Les actes des deux difputes qu’il eut avec Manès,
ont été publiés par Laurent-Alexandre Zaeagni ,
garde de la bibliothèque du Vatican à Rome , dans
les colleclanea monumentorum veterum ecclejîoe grcects &
latine , & fous ce titre : Archelaï epifeopi acta difputa-
tionis cum Manete harejiarchâ, latine ex antiquâ ver-
Jîone. S. Epiphane, S. Jérôme & Héraclien évêque
de Chalcédoine, parlent de ces actes ; mais ils ne conviennent
pas fur le nom de celui qui les a rédigés par
écrit. Les deux premiers croient que c’eft Archélaiis
lui-même, & Héraclien les attribue à un certain Hé-
gémonius. S. Jérôme prétend que l’ouvrage fut d’abord
écrit en fyriaque par Archélaiis ; on loupçonne
que c’eft Hégémonius qui le traduifit en grec : pour
le tradu&eur latin , tout ce qu’on en peut dire , c?eft
qu’il a vécu après S. Jérôme & avant le feptieme
fiecle.
Henri de Valois , à la fin de fes notes fur l’hiftoiré
eccléfiaftique de Socrate , avoit publié des fragmens
confidérables de ces actes, avec la lettre d’Archélaiis
à Diodore, fur un manuferit de la bibliothèque am-
broifienne, qui lui avoit été communiqué par Emeric
Bigot. M. Zaeagni a confronté ces fragmens avec le
manuferit dont il s’eft fervi , & qui a été tiré de la
bibliothèque de l’abbaye du mont Caflin.
Enfin, le favant Jean-Albert Fabricius a publié les
actes d’Archélaiis fur l’édition de Zaeagni, dans fon
fpicilége des peres du troifieme fiecle , qu’il a joint
au fécond volume des oeuvres de S. Hyppolite , imprimées
à Hambourg en 17 18 , in-folio. Mais fuivant
la propre remarque , quoique fon édition foit beaucoup
plus complette que celle de Henri de Valois ,
ces aftes paroiffent cependant tronqués vers la fin ,
& en divers autres endroits , par le copifte ou l’a-
bréviateur.
Sans entrer dans le détail du contenu de ces actes,
nous nous contenterons de remarquer qu’Archélaiis
ÿ enfeigne , que ce ne furent point les Ifraélites qui
firent le veau d’or dans le défert, mais les Egyptiens
qui s’étoient mêlés parmi eux , & qui avoient voulu
être les compagnons de leur fuite. Quant aux raifons
furlefquelles Manès appuyoit fes opinions, l’on voit
par la difpute que les argumens de Manès étoient fi
fubtils , qu’on a bien de la peiné à les comprendre.
Archélaiis ayant réduit fon adverfaire au filence, ne
lui épargne point les épithetes les plus injurieufes.
Cependant comme c e s s e s de la difpute d’Arché-
laiis avec Manès font l’unique fource d’oii lès anciens
& les modernes ont tiré l’hiftoire de ce fameux hé-
féfiarque, la piece-eft importante , & mérite bien
d’être examinée de près. Perfonne n’en avoit revor
qué en doute l’authencité, que M. Zaeagni a tâché
d’établir ; mais un illuftre critique de notre tems ,
M. de Beaufobre, qui a répandu de grandes lumières
fur l’hiftoire eccléfiaftique, a entrepris de prouver la
fuppofition de ces actes, & l’inconfiftance de la plupart
des faits qu’ils contiennent.
Il eft bon de rapporter auparavant les raifons fur
Tome X F I I .
5 O M I S .
A
lefquelles M. Zaeagni fonde l’authenticité des actes
d?Archélaiis. Ses preuves font, i ° . que S. Epiphane
en a cité & copié une partie l’an 376 ; 20. que Socrate
, qui a écrit l’an 439 , en a tiré ce qu’il dit de
Manès ou de Manichée dans fon hiftoire eccïéfiafti-
que ; 30. qu’Heraclien , dont il ne marque pas le
tems, mais que Cave met à la fin du fixieme fiecle ,
s’en eft fervi contre les Manichéens ; 40. qu’ils font
cités dans une ancienne chaîne grecque fur S. Jean.
Tout cela prouve bien que ces actes font anciens $
mais cela décide-t-il pour leur authenticité ?
M. Zaeagni convient lui-même que ces actes ne
font pas parvenus entiers jufqu’à nous , & il fe fonde
fur ce que Cyrille de Jérufalem rapporte des argumens
de Manès , & des réponfes d’Archélaiis qui ne
fe trouvent point dans ces actes. Mais M. de Beaufobre
prétend que tout ce morceau eft de l’invention
de C yrille , parce que s” il y a quelque lacune dans
les aîtes , ce n’eft point au commencement de la conférence
: tout y eft plein , tout y eft entier & bien
fuivi. D ’ailleurs, la conférence commença par la quef-
tion des deux principes, & non par celle de l’ancien
T eftament, qui ne fut agitée qu’après celle-là; au-lieu
que ce que rapporte Cyrille , comme dit à l’ouver-
rure de là conférence, regarde la queftion de l’ancien
T eftament.
Les raifons qu’apporte M. Zaeagni pour concilier
les fentimens oppofés fur l’auteur des actes cTAr-
chélaüs, font combattues par une difficulté infurmon-
table ; c’eft que fi les difputes d’Archélaiis avoient été
écrites ou traduites en grec dès l’année 278 , les auteurs
grecs que nous avons depuis ce tems-là jufqu’à
Cyrille de Jérufalem , les auroient connues, & en
auroient parlé. M. de Beaufobre croit qu’Hégémo-
nius eft l’unique auteur de cette hiftoire, & qu’il l’a
inventée , ou qu’il la tenoit de quelque méfopota-
mien, peut-être de T yrbon qui avoit vu Manichée ,
qui avoit été de fa fefte , & qui avoit fait à Hégémonius
un conte , qu’il a enfuite embelli de quantité de
circonftances de fon invention. Ce qui appuie ce fen-
timent, c’eft qu’on ne trouve aucun auteur Syrien
qui ait fait mention ni d’Archélaiis, ni de fes difputes
avec Manès.
Ainfi , la prétendue difpute de Chafcar paroît entièrement
fuppofée. Nous difons expreffément la
difpute de Chafcar, parce que nous ne voulons ni
affirmer que Manès ait eu des conférences avec un
évêque orthodoxe fur fes erreurs, ni le nier. Mais il
s’agit de favoir s’il a eu une difpute publique dans
une ville de Méfopotamie foumife aux Romains , &
nommée Chafcat/^ comme le portent les actes que
nous avons. Of comme il n’y a point de ville qui
réunifie ces cataéleres, il paroît qu’on eft en droit
de conclure que la difpute eft fuppofée, puifque l’auteur
en place la feene dans un lieu qui ne fe-trouve
point. Envain M. Zaeagni prétend que Chafcar eft
Carrés , place fameufe par la défaite de Craffus , M.
Affeman , favant maronite , a démontré la fauffeté
de cette opinion , & 3 prouvé qu’il n’y avoit point
d’évêque à Carrés du tems de Manès. Ces actes font
donc faux dans les circonftances les plus effentielles ,
6 dans lefquelles il eft impoffible qu’il y ait erreur.
L ’évêque d’une v ille peut-il ignorer dans quelle province
elle eft fituée, & qui en eft le fouverain?
Si le théâtre de la difpute mal placé annonce la
fuppofition de la piece, la difpute même ne la décelé
pas moins. L’auteur de ces actes affure qu’elle fe fit
dans une ville romaine qui étoit épifcopale, 8c dans
C C e c c