0 .3° y i b V rA TK A ou "WIATKA, ( Géog. mod. ) province
de l’empire ruflîen dans la Mofcovie feptentrioriale.
Elle eft bornée au nord par la Permie', au midi par
le royaume de Cafan, au levant par la contrée de
Sloutka, au couchant par les pays des Czerémiflès
& la grande forêt des Ziranni. Cette province abonde
en miel 8c en cire. On en tire auffi quantité.de
pelleteries. Viatka eft la capitale. ( D . J . )
V i a t k a , (Géog. mod, ) ville.'épifcopale de l’empire
ruflîen dans la province du même nom, fur
une petite riviere qui fe rend dans celle èeViatka.
Elle eft munie d’un château pour la garantir des in-
curfions des Tartares. Long. ô'ÿ. 48, latit. 5 8 . 24 .
{ D . ƒ..) , , H j I . '!■ I
V ia t k a , /<?, ( Géog. mod. y riviere de l’empire
ruflîen dans la province à laquelle elle donne fon
nom. Elle a fa fource au-defl'us de Seftakof, entre
dans le royaume de Cazan, 8c fe perd dans la riviere
de Kama. (Z ? . / . )
V 1AU R , l e , ( Géog. mod. ) ou comme difent les
Gafcons le B iaur; riviere de France en Languedoc.’
Elle prend fa fource dans le Rouergue, qu’elle fépa-
re de l’Albigeois , & fe rend dansl’Avéiron. (D . /.)
VIB IN ATE S , (Géog. anc.') peuples d’Italie, dans
la Pouille , félon Pline , L. LU. c.xj. Leur ville eft
nommée ipùviov par Polybe ; c’eft aujourd’hui Bevino,
dans la Çapitanate. ( D . J f
VIBO , ( Géog. anc. ) ville;d’Italie, chez les Bru-
tiens. L’itinéraire d’Antonin qui écrit Vibo, Vibona
ou VinOba, fuivant les différentes leçons des rnanüf-
crits , place cette ville fur la route de Rome , à la
Colonne , en prenant par la voie appienne._ Son territoire
eft appellé agervibonen/îs^ 8c fon golfe /inus
vibonm/is ) par Cicéron ad Aide. L. V II. epifl. 6. c’eft
VHipponiatesJînus de Ptolomée. (D . ƒ.)
V IBO R D , f. m. ( Marine. ) c’eft la partie du vaif-
feau>, comprife depuis les porte - haubans jufqu’au
plat-bord.
VIBRATION , f. f. en Méchanique , eft le mouvement
régulier & réciproque d’un corps, par exemple
d’un pendule, qui étant fufpendu en liberté, balance
tantôt d’un côté , tantôt d’un autre.
Si on éloigne lé poids d’un pendule de fon repos,
i l retombe par fà pefanteur ; & avec la vîteffe qu’il
a acquife , il monte de l’autre côté jufqu’à la même
hauteur , d’où fa pefanteur le fait retomber encore,
8c ainfi de fuite. Voye[ P e n d u l e .
Les auteurs méchaniciens fe fervent du.motofcil-
lation audieu de vibration. Voye^ O s c i l l a t io n .
Les vibradons àw même pendule font toutes à-peu-
près ifochrones , c’eft-à-dire fe font en des tems
égaux , du-moins fous le même climat ; car du côté
de l’équateur , on trouve qu’elles font un peu plus
lentes. Voyeç P e n d u l e .
Les vibrations d’un pendule plus long, durent plus
de tems que celles d’un plus court, 8c cette différence
eft enraifon foudoublée de leurs longueurs. Ainfi
un pendule de trois pies de long, fera dix vibrations
tandis qu’un autre de neuf pouces de longueur en fera
vingt : car les longueurs de ces deux pendules
font entre elles comme 36 pouces, à 9 pouces, c’eft-
à-dire comme 4 à 1 , 8c la raifon foudoublées de ces
longueurs, ou ce qui eft la même chofe, le rapport
des racines quarrées eft celui de 2 à 1 ; donc les
tems des vibrations feront comme 2 eft à 1 , ainfi
le premier pendule mettra une fois plus de tems que
le fécond à faire une vibration ; par conféquent il ne
fera que 10 vibrations tandis que l’autre en fera 20.
On exprime la même chofe d’une autre maniéré ,
en difant que le nombre .des vibrations des pendules
dans un tems donné, eft en raifon réciproque fou- j
doublée de leurs longueurs. Ainfi dans l’exemple précédent
, le nombre des vibrations du premier pendule
, dans un certain tems, eft au nombre des vibra-
V I B
tidns du fécond pendule dans le même tems, coin ■
me. 1 eft à 2 , c’eft-à-dire comme la racine de neuf
longueur du fécond pendule, eft à la racine de 36
longueur du premier pendule.
M. Mouton, prêtre de L y o n , a fait un traité p0Ur
montrer qu’au moyen du nombre connu des vibrations
à\in pendule donné dans un certain tems on
pourroit établir par-tout le monde une mfcfure commune
, 8c fixer les différentes mefures qifi font en
ufage parmi nous , de manière qu’on pourroit les
recouvrer fi par hafard il arrivoit un tems où çlles
fuflent perdues, comme il eft arrivé à la plupart des
anciennes; melures, que nous ne connoiffons que par
conjeélure. Voye^ M e s u r e . 1
On fe fert auffi du mot de vibrations pour éxpfi.
mer en général tout môuvement d’un corps qui va
alternativement en fens contraires : par exemple une
corde à boyau tendue, étant frappée avec un archet
fait des vibrations ; le reffort fpiral des montres fait
des vibrations y &c. En général tout corps fait des vibrations^
lorfqu’il eft éloigné par quelque agent d’un
point où il eft retenu en repos par quelque autre
agent : car quand le corps eft éloigné de fon point
de repos , l-’a&ion du premier agent tend à l’y faire
revenir ; 8c; quand il eft arrivé à ce point de repos,
la vîteffe qu’il a acquife, le fait paffer au-delà, jufqu’à!
ce que l’a&ion réitérée du premier agent, lui aitfait
perdre toute fa vîteffe , après quoi il revient à fon
point de repos, repaffe au-delà de ce même point,
en vertu de la vîteffe qu’il a acquife pour y revenir
enfuite, 8c ainfi de fuite , de maniéré que fans la ré-
fiftancede l’air 8c les frottemens, ces vibrations, ou
ces allées & venues alternatives dureroient toujours.
Les vibrations d’une corde tendue, ou d’un reffort
, viennent de fon élafticité. Les vibrations de la
même corde également tendue , quoique d’une longueur
inégale, font ifocrones, c’eft-à-dire fe font
en des tems égaux , & les quarrés des tems des vibrations
, font entre eux en raifon inverfe des puif-
fances par lefquelles elles font également tendues.
F o y e { C o r d e , E l a s t i c i t é , & c.
Les vibrations d’un reffort, font auffi proportionnelles
aux puiffances par lefquelles il eft bandé; elles
fuivent les mêmes lois que celles de la corde 8c du
pendule, 8c par conféquent font ifocrones. Voyez
R e s s o r t .
V ib r a t io n , eft auffi employé en phyfique, &c.
pour exprimer différens autres mou vemens réguliers
8c alternatifs. On fuppofe que les fenfations le font
par le moyen du mouvement de vibration des nerfs
qui part des objets extérieurs, 8c eft continué jufqu’au
cerveau. Voy. S e n s a t io n , V is io n , N e r f , &c<
M. Newton fuppofe que les différens rayons de lumière
font des vibrations de différentes vîteffes , qui
excitent les fenfations des différentes couleurs a*
peu-près de la même maniéré que les vibrations de
l’air excitent les fenfations de différens fons, à proportion
de leurs vîteffes. V o y e ^ C o u l e u r , S on , & c.
Suivant le même auteur, la chaleur n’eft qu’un accident
de la lumière, occafionné par les rayons qui
excitent un mouvement de vibration dans un milieu
fubtil 8c éthéré , dont tous les corps font pénétrés.
V o y e { Mil i e u & C h a l e u r .
Au moyen des vibrations de ce même milieu, M.
Newton explique les accès alternatifs de facile réflexion
& de facile tranfmiffion des rayons. Voyez LUMIERE
, R a y o n , Réflexion, & c. ? : ï
On a ôbfervé dans \esTranfactions philofophiques,
que le papillon dans lequel le ver-à-foie eft transformé
, fait 130 vibrations ou mou vemens de fes ailes
dans l’accouplement. Chambers.
V IB R A TO , ( Géog. mod. ) riviere d’Italie, au
royaume de Naples, dans l’Abruzze ultérieure.Elle
V 1 c i fort H environs d’Afcoli, & fe jette dâhsîe goïpliê
de Venife. (D . J . )
I V IC , (Géog. mod.J ville d Efpagné, en Catalogne;
fur une petite riviere qui fe rend dans le T e r , dans
une plaine fertile , à lô lieues au nord-eft de Barce-
[ ione, à 14 au couchant de Gironrte , 8c à i 16 au
L nord-eft de Madrid'. Cette ville eft V/tufonia dès anciens,
Scelle étoit autrefois la capitale des Aufétains ;
[ mais elle fut ruinée au ix> fiecle ; elle s’eft rétablie
| depuis, 8c a été décorée d’un évêché qui vaut fix
5 mille ducats de revenu. Long. ijp. 5z.latit. 4 1. 5 0.
(D.J. )
V ic -de-Big o r r e , ( Géog. mod.') ou Amplement
Vie, petite Ville de France, dans la Gafcogne, au dio-
[eèfe de Tarbes, recette du comté de Bigorre, à trois
lieues au nord de Ta rbes, fur le ruiffeau de Sèches, f C’étoit autrefois la réfidence des comtes de Bieorrë» mVrc ên C a r l a d è s ou V i c - s u r -l a -C é r e , (Géog,
imod. ) bourg de France, en Auvergne fur la C é re ,
6 le chef-lieu du comté de Carladès. Ce bourg eft
[eonfidérable, 8c fréquenté parles eaux minérales de
jfa fontaine, qu’on y va boire au mois de Septem-
|bre.
f Cette fontaine minérale eft au pié du Cantal, 8c à.
[la tête d’une prairie. On la nomme dans le pays la
ÏFont-Salade, c’eft-à-dire la fontaine falée. En effet fes
leaux contiennent beaucoup de fel ; car une pinte
d’eau minérale de Vie produit deux dragmes d’un fel
[nitreux alkali & fixe.Commeil s’amafle beaucoup de
pouille au fond des cuves de pierre où l ’on met de
[cette eau, il faut qu’elle contienne en même tems
des parties ferrugineufes, qui demeurent mêlées avec
ce fel j dé même quelle demeure avec le fel de tartre
I calciné , 8c elles ne fe féparent qü’après que l’eau a
llong-temsféjourné dans des cuves de pierre. (D . J . )
[ V i o l e - c o m t e , ( Géog. mod. ) petite ville de
[France, dans la baffe-Auvergne, au nord de Cler-
[mont, 8c près d’Iffoire.
uaruare , a ete oonne a cette p^lt.c V1uc , parce que
les derniers comtes d’Auvergne y eurent leur refi-
|dence, après avoir été réduits dans des bornes fort
étroites par la confifcation que Philippe Augüfte fit
Ides biens du comte G u i, dont le fils Guillaume nlob-
[tint qu’une fort petite portion. Louis XIV . céda Vic-
Wcomte avec la baronnie de la T o u r , aux ducs de
Bouillon pour une partie delà récompenfe delà principauté
de Sedan. Long. 20. 55. latit. 4 5 .2 2 .
[ Vie-le-comte eft connu des médecins françois par
i ^ fontaines nunérales,qui font à demi-lieue de cette
ville fur le bord de l’Ailier. La plus fréquentée de
: ces fontaines s’appelle la fontaine du Cornet ; l’eau en
eft un peu tiede , limpide, préfqiie fans odeur, d’un
»gre pâteux, & un peu vineux ; elle faitavec la noix
de gaUe une teinture de rouge fort brun , & un rou-
I H H Pe“. ™ Iet avec la teinture de tournefol. La
fontaine dite * la roch, eft froide, plus forte que celle
d Cornet, & cafte les bouteilles dans le trlnfport ;
M L 6" “ 16. e , defay an'age d’être fouvent inondée
I W de ■ * cV“ re’ Les eaux de la fontaine de
W Ê Ê Ë S È Ê Ê S & à froides < & P‘ “ s agréables a
[ e(i B B J ce es du Çofnet. La quatrième fontaine
m m m Chï ,de — W gravier par
S , Toutes ces quatre fources „ ’Ont
de foin (D *T ) eXamln^es m anaIyfées avec un peu
petite0viMp ^NSi7C ’ ^ H S ) en latin Fidentioe,
là Douze 6 j-rarî r61 ^ans ^as-Armagnac, fur
(D . J .) * U d’Auch, avec une collégialenus
eft celui * ^ w-* ^ ^ Jurifpmd. ) vicad’un
autre, qui al-
V ï C / ^31
Ce titre fut d abord tifité chez les Romains ; on lé
donnoit aux lieutenans du préfet du prétoire « comme
ôn le dira ci-après.
On donna depuis dans les Gaules Ce titre aux lieu-
tenans des comtes & à plufieurs fortes d’officiers qui
railoient les 'fonctions d’un autre, ainfi qu’on va l’expliquer
dans les fubdivifioiis fuivantes.
V ic a ir e s -des abbés, font ceux que les abbés titulaires
ou commendataires commettent pour les aider
8c fuppléer dans leurs fondions, à l’e-xemple des vicaires
généraux des évêques.
L ’ordonnancé d’Orléans , art. 5 , porte que les
abbés & curés qui tiennent plufieurs bénéfices par
'difpenfe, ou réfident en l’un de leurs bénéfices requérant
refidence & fervice ad u e l, feront exeufés
de la réfidence en leurs autres bénéfices, à la chargé
toutefois qu’ils commettront vicaires, perfonnes dé
fuffifance , bonne vie & moeurs, à chacun defquels
ils affigneront telle portion du revenu du bénéfice
qui puiffe fuffire pour fon entretenement ; autrement
Cette^ ordonnance enjoint à l’archevêque ou évêquë
diocéfain d’y pourvoir , 8c aux juges royaux dV te^
nir la main. J
Ce n’eft pas feulement dans le cas d’abfence 8c
de non-réfidence que les abbés ont des vicaires, ils
en ont auffi pour les aider dans leurs fondions. Voyez
A b b é . '
V ic a i r e amovible, eft celui qui eft révocable ad
nutum, à la différence des vicaires perpétuels ; tels
font les vicaires des curés & ceux des évêques ; on les
appelle auffi quelquefois par cette raifon vicaires tenu
porels, parce qu’ils ne font que pour autant de tems
qu’il plaît à celui qui les a commis. Voyez V ic a ir e
p e r p é t u e l & V ic a i r e t e m p o r e l .
V ic a ir e s a po s t o l iq u e s , font des vicaires du
faint fiege , qui font les fondions du pape dans les
églifes ou provinces éloignées, que le laint pere a
commis à leur diredion. L’établiffement de ces fortes
de vicaires eft fort, ancien.
Avant l’inftitution de cès vicaires, les papes en*
Voyoient quelquefois des légats dans les provinces
éloignées pour voir ce qui s’y paffoit contre la difei*
pline eccléfiaftique , 8c pour leur en faire leur rap*
port; mais le pouvoir de ces légats étoit fort borne;
l’autorité des légations qu’on appel la vicariats apof.
toliques , étoit plus étendue.
L ’évêque de Theffalonique , en qualité de vicaire
ou dé légat du faint fiege, gouvernoit onze provinces;
il confirmoit les métropolitains, affembioit leâ
conciles, 8c déddoit toutes les affaires difficiles.
Le reffort de ce vicariat fut beaucoup reftraint
lorlque l’empereur Juftinien eut obtenu du pape Vigile
un vicariat du faint fiege en faveur de l’évêque
d’Acride, ville à laquelle il fit porter fon nom; ce
vicariat fut entièrement fupprimé lorfque Léon
l’ilaurien eut fournis toute l ’Illyrie au patriarche d’Antioche.
Le papeSymmaque accorda de même à S. défaire
»archevêque d’Arles , la qualité de vicaire 8c l’autorité
de la légation fur toutes les Gaules,.
Cinquante ans après le pape Vigile donna le même
pouvoir à Auxanius 8c à Auréiien, tous deux arche-'
vêques d’Arles.
Pelage I. le continua à Sabandus,
S. Grégoire le grand le donna de même à Virgile d'
évêque d’Arles, fur tous lés états du roi Chîldebert,
8c fpécialement le droit de [donner des; lettres aux
évêques qui auroient iin voyage à faire hors-de leuf
p a y s, de juger des caufes difficiles, avec douze évêques
, 8c de convoquer le.s évêques de fon vicariat«
Les archevêques deRheims prétendent que S. Rémi
a été établi vicaire apoftôlique fur tous les états
de Clovis; mais ils ne font point en pofleffion d’exercer
cette fonction.
1 !