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tient à l’homme, ou ce qui eft particulier à un homme
, ou aufexe mafculin.
L ’âge viril eft la force & la vigueur de l’âge de
l’homme, depuis trente ans jufqu’à quarante-cinq ;
c’eft l’âge oit l’on eft également éloigné du grand feu
de la jeuneffe, & de la caducité de la vieillerie. Voyc{
A g e .
Les jurifconfultes ne font qu’un feul âge de la jeuneffe
& de la virilité , cependant la différence des
tempéramens femble demander que l’on diftingue
l'une de l’autre, parce que la chaleur qui dans la jeuneffe
eft au fouverain degré, & qui influe fur les
a étions, eft plus modérée dans l ’âge viril ; & c’eft
pour cela que l’on compare ordinairement la jeuneffe
à l’été , & la virilité à l’automne. Voye^ P u b e r t é .
A R om e la jeuneffe q uittoit la p rétexte , & pre-
noit la robe virile à quatorze ou à quinze ans , comme
pour marquer que l’on entroit dans un âge plus
fé r ieu x . Voye{PRÉTEXTE 6* ROBE.
M. Dacier prétend que les enfans ne prenoient la
prétexte qu’à treize an s, & ne la quittoient qu’à
dix-fept, pour prendre la robe virile.
V i r i l e , ( Jurifprud. ) s’entend de la portion que
chaque héritier a droit de prendre égale à celle des
autres héritiers, c’eft une part entière.
' On dit quelquefois portion virile , quelquefois virile
Amplement.
Succéder par portions viriles, in viriles, c ’eft fuc-
céder également. Voyeç H é r i t i e r , Su c c e s s io n ,
P a r t a g e .
• En matière de gains nuptiaux & de furvie , lorf-
que le conjoint furvivant n’en a que l’ufufruit, comme
c’eft l’ordinaire , il ne laiffe pas d’y prendre une
virile en propriété, au cas qu’il ne le remarie pas.
Cette virile eft une part égale à celle que chaque enfant
doit recueillir dans Tes gains nuptiaux, de maniéré
que le furvivant eft compté pour un enfant ;
s’ il vient à fe remarier, il perd dès cet inftant, la propriété
de fa virile. Voye^ C o n jo in t , G a in s n u p t
i a u x , N o c e s , s e c o n d e s N o c e s . (.A )
V IR IP LA C A , f. f. ( Mytholog. ) divinité des Romains
, q u i, félon Valere Maxime, l. I I . c .j. num. G.
prenoit le foin de la réconciliation des perfonnes
mariées ; grande , pénible & glorieufe fonction,
u’il étoit jufte de demembrer du diftriô de la reine
es dieux , attendu le mauvais ménage qu’elle avoit
fait avec Jupiter ! ( D . J . )
• V1R IT 1U M , ( Géog. anc. ) ville de la Germanie,
dans fa partie feptentrionale, félon Ptolomée, l. I I.
c. x j. Althamerus prétend que le nom moderne eft
Gripfwald. ( D . J .)
. V IRN EBO U RG , (Géog. mod J) petit comté d’Allemagne
, dans l’Eiffel. Ce comté appartient aux comtes
de Loëweiftein, qui ont leurs terres en Fran-
conie. (D .. J . )
• VIRO LE , f. f. ( terme d'Art. ) petite bande de
f e r , d’argent, ou d’autre métal, qui fert & entoure
le petit bout du manche d’une haleine, ferpette ,
marteau, péfon, couteau , &c. qui fert à tenir la
meche de l’alumele ferme dans le manche. ( D . J . )
V ir o l e du barillet, terme dont [es Horlogers fe fervent
pour défigner le tour ou l’anneau du barillet
contre , lequel s’appuye le grand reffort.
, Virole du balancier eft le nom qu’on donne à un
petit canon, voyel les fig. qui s’ajuftefurl’aflieltede la-
Yerge du balancier; ; les horlogers y fixent de la maniéré
fuivante l’extrémité intérieure du reffort fpi-
ral ; ilsjfont entrer l’extrémité fufdite du reffort, dans
un trou triangulaire percé à la circonférence du canon
, & ils la ferrent, enfuite contre la, paroi de ce
trou , parallèle à l’axe de la verge , au jnpyen d’une
goupille triangulaire qu’on y fait auffi entrer avec
Force.
. -L’avantage que l’horloger retirç. de la jwp /c , pft .
V I R de po uv o ir , en la faifant tou rn e r fur l’ affiette de la
v e r g e , mettre très-facilement la montre d'échappement.
Voye{ E c h a p p em e n t .
V ir o l e j f. f. terme de Blafon , ce mot fe dit du
cercle , ou de la boucle qui eft aux extrémités du
cornet, du huchet, ou de la trompe, qu’il faut fpé.
cifier en blafonnant, quand elle eft d’un différent
émail : & en ce cas on l’appelle le cornet virole d’or
ou d’azur, &c. (D . J .)
VIRONNE , l a , (Géog. mod. ) petite riviere de
France, en Normandie, au Cotentin. Elle a fa four-
ce vers le manoir de la Lande , & fe joint à la Dat-
tée. ( D . J . )
V1R O S ID U M , ( Géog. anc.) ville de la grande
Bretagne, félon la notice des dignités de l’empire,
J'ecl. 63. Camden croit que c’eft aujourd’hui \Var-
w ick , bourg du Cumberland, oit l’on voit effeftive*
ment quelques reftes d’antiquité. ( D . J . )
V IR O V E S C A , (Géog. anc.) ce nom eft écrit fort
diverfement ; dans P tolomée, liv. I I. c. v ji ville de
l’Efpagne tarragonoife ; Pline, l. I I I . ch. iij. dit que
c’eft une des deux villes qui fe trouvoient parmi les
dix cités des peuples Autrigones. Le nom moderne eft
Birbiefca ou Vtrvefca, bourg d’Efpagne dans la Cal-
tille vieille. (D . J . )
V IRO V IA C UM , (Géog. anc.) lieu de la Gaule
belgique ; l’itinéraire d’Antonin le marque fur la route
de Portus Gefibriacenjis à Bagacum, entre Cajlellum
& Turnacum, à feize milles de chacune decesplaces.
On croit que c’ eft aujourd’hui Wervere , fur la Lys
en Flandres. (D . J . )
V IR T E , f. f. ( Jaugeage. ) mefure dont on 'fe fert
pour jauger les bariques ou autres futailles à mettre
les vins & eaux-de-vie à X aintes , Coignac & An-
goulême : c’ eft à-peu-près la velte. A Coignac on
compte neuf pintes par virte, à Angoulême huit pintes
y-, & à Xaintes huit pintes ~. (D . J . )
V IR TO N ou V E R TO N , (Géog. mod.) petite ville
des Pays-Bas , dans le duché de Luxembourg, à 8
lieues a l’oueft de Luxembourg, à 3 au fud-oueft
d’Arlon, & à égale diftance au. nord-eft de Montmé*
dy. Elle eft fujette pour lé fpirituel à l’éleâeur de
Treves,. Long. 2 3 . iS . latit. 4 9 .6 2 . ( D . J . )
V IR T U E L , adj. (Gram. & P hiloj'op. fcholafiiqut)
qui a la puiffance d’opérertel effet, mais qui ne l’o*
pere pas a&uellement. En .ce fens aûuel s’oppoieà
virtuel. L’aéhialité marque l’effet préfent , & virtualité
la puiflànce feulement de le produire.
V IR TUOSE , f. m. (Littéral.) mot italien introduit
en France, il n’y a pas bien long-tems. IL lignifie
un homme curieux des connoiffances qui ornent &
enrichiffent l’éfprit, ou un amateur des fciences &
des beaux arts, & qui en favorife le progrès.
Ce qu’on appelle en Italie virtuofi, ce font proprement
des hommes qui. s’appliquent aux beaux arts
& aux hautes fciences , & qui s’y diftinguent, comme
à la peinture, à la fculpture , aux mathématiques,
à la mufique, &c. On dit d’une perfonne qui
en fait profeflion, c’eft un virtuofe, quefio è un vif"
tuofo.
En Angleterre on applique plutôt cette dénomination
à quelques lettrés aimables & curieux, qt>’^
ceux qui cultivent des arts utiles ou des fciences
qui exigent une profonde méditation. Ainfi Ton y
appelle virtuofes, les antiquaires, ceux;qui font: des
collections de raretés de toute efpece, des obferva-
tions avec le microfcope, &c.
V IR U L EN T , ENTE, adj. ( terme de Chirurgie.
qui eft infefté de v i r u s c e quieft d’une qualité nui*
nble , maligne & contagieufe. La fuppuration desw-1
ceres cançereux eft une fanie virulence. Voye{-CAN*
c e r , £ c. (T)
V IRUH UM , ( Géog. anc. ) ville du Norique y*“ 1
midi, du.Oanube, félon Ptolomée, /. II .c v x 'm G t^
V I S ter pag. i 0 8 , n°. y , en rapporte l’ihfcription fuivante
: •• , -
S. P . CenfonUs jüjlus Viruno
L . Volceius Severüs Sejlino
Q. Sextilîus Rufus Tlanona
C. Valerïüs Veranius Tridente.
On conjeûure pair une autre infcriptiôri de Gru-
ter p . id'c), n °. y , que l’empereur Claude fit une
colonie de cette ville. ( D . J . )
V IRU R E , f. f. ( Marine. ) c’ eft une file de borda-
ges qui régné tout-autour clu vaiffeau.
VIS , f. f- (Méchaniq.) eft Une des cinq pùiflances
jnéchaniques , dont on fe fert principalement pour
preffer ou étreindre les corps fortement, & quelquefois
auffi pour élever des poids ou des fardeaux. Voy.
P u is sa n c e s m é c a n i q u e s , M a c h in e , & t . ;
La vis eft un cylindre droit, tel que A B (Planch.
Médian, fig. 11. n °. 2 .) creufé en forme de fpirale.
Sa génération fe fait par le mouvement uniforme
d’une ligne droite F G (fig. 1 1 .) autour de la furfaeë
d’un cylindre, dans le même tems quë le point /
defeend uniformément de F vers G. On appelle une
vis mâle celle dont là furface creufée eft convexe,
& celle qui eft concâve eft appellée vis femelle, oü
plus communément écrou, & alors "on appelle vis
Amplement la vis mâle. On joint toujours là vis mâle
à la vis femelle, quand on veut exécuter quelque
mouvement avec cette machine, c’eft-à-dire toutes
les fois que l’on veut s’en fervir comme d’une machine
fimple ou d’une puiffante méchanîque. Quelquefois
la vis mâle eft mobile & l’écrou eft f ix e ,
quelquefois l’écrou eft mobile & la vis mâle fixe : mais
dans l’un & l’autre cas , l’effet de la vis eft le même.
La cloifon mince qui fépare les tours de la gorge
de la v is , eft appellée le filet de la vis ; & la diftance
qu’il y a d’un filet à l’autre, fe nomme pas de vis.
Il eft vifible que le filet d’une vis n’eft autre chofë
qu’un plan incliné roulé en fpirale autour d’un cylindre
, & que ce plan eft d’autant moins incliné que
les pas font moins grand^. Ainfi lorfqii’une vis tourne
dans fon écrou, ce font deux plans inclinés dont l’un
gliffe fur l’autre. La hauteur eft déterminée pour
chaque tour par la diftance d’tin filet à l’autre ; & la
longueur du plan eft donnée par cette hauteur &
par la circôhférence de la vis. Car fi on développe
un filet de vis avec foh pas, on aura un plan incliné.
Quand On veut faire ufage de cette machine ,• on
attache ou on applique l’une des deux pièces, la vis
ou l’écrou, à la réfiftance qu’ii faut vaincre , & l’autre
lùi fert comme de point d’appui. Alors en tournant
on fait mouvoir l’écrou fur la vis ou la vis dans
l’écrou, félon fa longueur ; & ce qui réfifte à ce mouvement
avarice ôu recule d’autant. Par exemple j
dans les étaux des Serruriers, ùne de$ deux mâchoires
eft pouffée par l’a&ion d’une vis contre l’autre à
laquelle eft fixe un écrou. Il faut, comme l ’on v o it ,
,que la puiffance faffe un tOüf entier pour faire avancer
la réfiftance de la quantité d’un pas de v is , c’eft-
a-dire de la diftance d’un filet à l’autre.
Théorie ou calcul de lai>is. i° . Si la circonférence
décrite par la puiffance en vin tour de v is , eft à l’intervalle
ou à la diftance entre deux fpires qui fe fui-1
vent immédiatement (prife fur la longueur de la vis),
comme le poids ou la réfiftance eft à la puiflànce ;
alors la puiffance & la réfiftance feront en équilibreur
confequent la réfiftance fera furmontée, pour
peu que l’on augmente la puiffancear
il eft évident qu’ en un tour de vis le poids eft
u ant elevé,011 la réfiftance autant repouffée, ou ce
R e on propofe à ferrer l’eft autant qu’il y a de di-
que dC ent]re ^ aIIX ^P^res immédiatement voifines ; &
j 1 an.s uiême temsrle mouvement ou le chemin
cettP Pu, r ance égal à la circonférence décrite par
1 i! leine puiffance en un tour de vis. C’eft pour-
fom e X F lI , r
v i s 331
quoi la. viteffedu poids (o u de quoique ce foit qui
y reponde ) fera à la virefle de la puiffance comme
la diftance entre deux fpires eft à la Circonférence
décrite,par la puiffance en une révolution
ou en un tour de vis. Ainfi avec cettè machine l’on
perd en tems ce que l’on gagne en puiffance,
ij°. Plus la diftance entre deux fpires eft petite
m,“ ? s 1 failt employer de force pour furmonter une
réfiftance propofée.
, 3°; & la M mâJe tourne librement dans fon écrou
là puiffance requife pour furmonter une réfiftance*
doit etre d’autant moindre, que le levier B D ( fir, , 2 fi
eft plus long- v a
t 4°- La diftance B Ü de là puiflànce au centre de la
’ î* Z K t ë deux fpires, & la puiffance applicable
en Z) étaüt données j déterminer là réfiftance
que l’on pourri furmonter ; où la réfiftànce étant
donrtee, trouver la jiuiffance capable de ftifmonter
cettè réfiftance.
Trouvez, la circonférence d’un Cercle décrit parle
rayon C D ; trouvez enfuite un quatrième terme
proportionnel à la dlftartCe entre deux fpireS à là
circonférence que l’on vient de trouver, Sc à là^puif-
fance donnée j où bien à CCS trois termes la circonférence
trouvée, la diftance de deux fpires, & là réfiftance
donnée. Dans le premier cas, ce quatrième
terme proportionnel exprimera la réfiftancè que là
puiffance donnée pourra furmonter, &dans le fécond
il exprimera la piliffanCe nëceffaire pour furmonter
la refiftartee dohnéë.
Par ex. fuppOfons que ia diftance entre deux fpires
fou 3 , que la diftance C D de la puiffance au centre de
la vis loit 1 5 , & que la.puiftànce fàffe un effet de id
liv. on trouvera que la circonférence du cercle décrit
par la puiffance fera ijyà-peu.près, parce qùefonh’a
pas le rapport exaft du diamètre à la Circonférence:
C ’eft pourquoi enfeifant cette proportion 3 .1 5 7 : : 30]
15 7 0 , on verra que la réfiftance eft égale à 15 70 liv."
50. La réfiftance qu’une puiflànce donnée doit furmonter
étant connue, déterminer le diamètre de là
v is , la diftance I K de deux fpires, & la longueur du
le v ie rB D , on peut prendre à volonté la diftance
des fpires & le diamètre de la vis ; s’il s’agit de faire
tourner avec un levier la Vis mâle dans fon écrou
on dira : la puiffance donnée eft à la réfiftance qu’il
faut furmonter comme la diftance des fpires eft à un
quatrième nombre qüi exprimera la circonférence
que doit décrire le manche C D en un tour de vis ;
c’eft pourquoi en Cherchant le dèmi-diametre dé
cette circonférence ; on aura la longueur dudevier
B D . Hais s’il faut que l’écroù tourne autour dé fa
v it , fans fe fervir du leVier; alors le diamètre trouvé
fera celui de la vis demandée.
Soit le poids 6000, la puiffance 1 c(o*, & la diftance
des fpires ï lignes ; pour trouver la circonférence que
la puiffance doit décrire, dites : i 00. 6000 : î 2. 120.
Le diamètre de cette circonférence étant environ lé
tiers de i 20 = 40 lignes, exprimera la longueur du
le v ie r , en cas que l’on eri faffe ufage ; autrement il
faudra que là furface du corps dans lequel l’écrou eft
creufé ait au-moins 40 lignes de diamètre-
Selon la matière dont on fait les v is , & les efforts
qu’elles ont à foutenir, on donne différentes formes
afux file ts, le plus fouvent ils font angulaires ou
quarrés. Ceux-ci fe pratiquent ordinairement aux
groffes vis de métal qui fervent aux preffes & aux
etaux, parce qu’elles en ont moins de frottement. On
fait aux vis de bois des filets angulaires pour leur con-
ferver de la force ; car par cette figure ils ont une
bafe plus large fur le cylindre qui les porte ; on donne
aufli la même forme aux filets des vis en bois , je
veux dire ces petites vis de fer qui finiffent en pointe
& qui doivent creufer elles-mêmes leur écrou dans
le bois; on doit les confidérer de même que les me