yoê Z E P J e , . Expofées à ia lam p e& a u çVialamean'âes-èm'aïl-
îcairs elles aypient la propriété tie bourlomiercom-
îne du borax-ÿ les pyramides de l'une le tout féparées
& fe -font partages en fils minces-, qui cependant j
■ avaient gardé une forte de-liaifon les unes avec les .
■ autres. Elles-ic sont d’abord changées en une’matière
■ blanche & fpongieufe , èfifuïte elles ont donné une
lumièrepholphorique, apréslquoi ellesde'fom con- ;
vertie-sen un verre blanc ^ -qui en continuai« à
îpoufiér le féu ,e fl devenu clair &fanscouleur, parce '
mte-les bulles d’air quiÿétoientd’abqrd formëès-, 5c
■ qui nuifoient à la tranfpareneë , avaient diCparu. ;
Ges.pierres mêlées avec le borax 8ç-le te l htfible „
«ds ferinë H fondues -au feu , quoique lente- ,
rr.cnt. Le id-de fonde les lit entrer très-prompte- I
>ment en fufion. La pierre venue de Laponie fe chan- .
:geoif avec léiehalumeau en verre tranlparentditr un
SiorceâU de-dhâr-bon , ce qui n’eft peint.arrivé d ••
x c lle d’Irlande rla premiere etoit un peu cuivveuic. I
! De ces expériences , M. Gfonliedt conclud qu’on .
%te doit-point la , regarder comme un Ijxnh , cjuoic- .l
qu’elle en ait le coup d’oeil & lai confiltence , d 'autant.'
plus qu’elle ne le .gonfle point lorfqü’elle eil
tondue ave c le fel füftble de l’u r in e ,5c qu'elle-fond-
-aifémentdCec le fel de fonde: propriétés qui ne con-
•vientiempoint aux pierres calcaâres. Voye^ies 'mim.
*dt Vticad. Toÿàlz dcs feiences dé Sutde , anrite lySG ., -
D ’après ces faits, on peurroit conjecturer que cette
pierre appeiléc feoUic par M. Cromlcdt , n’cl't
péuriêtre'qnlun fpath fufible mélangé. En effet, ce
tpath entre-aifement eh firfton ,-5c eft phofphorique }
quant i la propriété de bouillonner , elle pourroit
biêfiVêmr d ètalun qui s’y trouve mêlé. ( - )
■ ZÉOMEBUGH,, il m. ( Afèthdlog.gertnanïqi ) ce
mot veut dire le dieu noir ; ;c’efl ainfi que les Van*
daleséppslloièht le mauvais génie à-qui ils officient
dès ikril!ceS.peur détourner la colere. U>. J . )
ZEOPYRON , f. m.(Littcrat. Botan.)£îV.,i.pw:; il
paroit par l'étymologie de ce m o t , que c’eft Une
efpece de grain moyen entre l’épeautre & ■ le* froment
;Ga liéh en fait mention, 8c dit qu’ i l croît en
liythinie. ( J ) . J-') - -i - r
. -ZÊPHIR ou ZEPHIRE , f. m. {Marine.) c eft un
vent qui fouffle du côté de l’occident, 6c qu’on appelle
ventiïouéfi fur l’Océail, 5c vent du ponenc pu
vent du couchant fur la Méditerranée.
Z é ph iRE, qéphirus, {Mythol.) c ’étoitun des vents
tm’Héfiode dit être enfans des dieux. Anehife facrifia
2u qephirefine brebis blanche, avant que de Rembarquer,
II y avoir dans l’Attique un autel dédié au lé*
fiüre c’cft au dire des poètes, le vent qui fait haître
les fleurs 5c les fruits de la terre par fon fouffle doux
& gracieux , qui ranime la végétation des plantes ,
& lu i donne la vie à toute la nature ; c’eft aufli ce j
quèfignifiefonnom, formé de z»a , v ie , 6c ?tpu , je
■ pont. ■ ■'- .. _ ■ '
Le ï cpktre dans les auteurs, eft le vent d oueft qui
fouffle ciu couchant équinoctial. Favonius eftle même
vent , quoique Végece les diftingue ; mais il faut
avouer que la fituation des vents n’a pas toujours -été
■ fixe- chez les anciens, 6c qu’ils ont allez varié fut cet
article. { D . J . ) ’ .
Z é ph ir s , (Mytholog.) noms des vents bientailans
nés d’Aftroeus , mari de l’Aurore, félon Héfiode.
-Leur utilité répond à l’excellence de leur origine qui
qft divine. (Z). J . ) ...... ■
Z E P H Y R IU M , {Géog. anc.) nom commun à
plulieurs promontoires 6c à quelques villes.
r ° . Zephyrium, promontoire d’Afte dans la Cétide,
aux confins-de la Cilicie propre ; ce promontoire 6c
celui de Sarpedon formoient l’embouchure du fleuve
Càîyçadnus. A l’ extrémité de ce promontoire , il y
■ avoit une ville ou bourgade de même nom , dont
parle T iïe -L iv e , A A,),//, c, xx.
Z E R i ° . Zephyrium, promoritpirè del’île de Cypre,fur
la côte occidentale-, entre la nouvelle Ôc la vieille
Paphosv . .
3°. ZephyraOn-,promontoire d’Italie dâhs la grafidê
Grece , fur la côte orientale, du -Brutnim-, entre le
promontoire d’Hercule , à l la ville -de Locrès -, d’oît
les habitans furent nommés ; Locri Epï^tphyrii. Le
nom moderne dé ce promontoire eft Caho Bru^ano,
4 °, Zephyrium y.promontoire d’Afrîqiije dans la Cyrénaïque,
lùr la côte de la Pentapole i le nom moderne
-, félon Niger, eft Boriehdrta.
5°. Zephyrium. , ville de l’Afie mineure dans là Gala*
tie -, fur la côte-de la Paphlagonie. -Ptolomée •, /. V.
e. iv. & Arrien yp .x 5. en parlent.
6 °. Zephyrium , ville de l’Afie mineure dans le
Pont càppadocien. Arrien, périple, p. 13. lui • donne
un port.-
1 ° . Zephyrium , promontoire de l’Àfiè mineure
dans la Carie. Strabon le place au voifinage de la ville
de Myndus.
8 °. Zephyrium-, lieu d’Ègyptè fur là cote de la
L.ybie extérieure , félon Strabon , /. X IV . p , 658.
Etienne le géographe, appuyé du témoignage de
GaUimaqüe, fait de ce lieu un promontoire dont Vénus
&c Arfinoë avoient .pris le nom de Zéphyrke.
9°. Zephyrium , ville de la Cherfonnèfe taurique -9
dont .pâ rie Pline , 1» IV . c. xi/-.
io °. Zephyrium, promontoire de n ie de Crete ;
Ptolomée > A I I I . c. xvip. le marque fur la côté orientale
•, entre Heràclium & Olus. (Z>. /»)
Z E R , f. m. (Moûnoie étrang.} les Perfans appellent
{e r9 toutes fortes d’efpeces de monnoies ; ce terme
fignifie or , quand on parle dü métal qui porte ce
nom ; mais en fait de monn'oie , il eft générique
comme en France le mot d'argent , dont on fe fert
pour marquer en général toutes lés éfpeCés qui ont
cours, aufli-bien celle de billon ou de cuivre, comme
les lois marqués &c liards, que cellës qui font d’or ou
d’argent, comme les louis & les écus-. (Z>. / .)
Z E R B I S , (Géog. mod.y fleuve d’Alie dans l’Afly-
rie ; ce fleuve , félon Pline , l. V I. c. x xvj. coule
dans le pays des ALoni , & le perd dans le Tigre*
Le p. Hardouin conjecture que c’eft le fleuve Goi*
gos Tepyôç Trôtu/j-oç de Ptolomée, L. VI. c .j. & que les
Grecs nommèrent de la forte à caufe de la rapidité
de fon cours. Si cela e ft , le fleuve Zerbis etoit à la
gauche du T ig r e , dans lequel il avoit fon embouchure
, entre celles des fleuves Capros & Silla.
( D . J . )
ZERBST , ( Géogr. mod. ) ville d’Allemagne fur
l’E lb e , dans la principauté d’Anhalt, vers les confins
du duché de Magdebourg ; elle eft chef-lieu d’une
feigneurie de même nom , à a lieues de Deflaw , a
5 de Magdebourg, & à 6 de Vittemberg. Il y a un
château où réfide une des quatre branches des princes
d’Anhalt. Long. j o . 24. latit.\5n. 58. ■
Beckman (Chrétien) né à Zerbfl, & mort à Ari-
halt en 1648 , âgé de 68 ans, a publié dans fa langue
maternelle plulieurs ouvrages de théologie qui font ■
aujourd’hui dans l’oubli. (D . J.')
Z E R EN D , {Géog. mod.) ville de là Caramanie
perfienne ; le Géographe perfien la place dans le
troifieme climat, à 25 parafanges de Sirgian, capitale
de cette province. (D . J . )
Z ERENG’ , ( Géog. mod. ) ville de Perfe dans la-
province de Segeftan ; elle a produit parmi les gens
de lettres , Mohamed-Ben-Keram, auteur de la feCté
des Kéramiens. ( D . J . ) .
Z E R G U E , {Géog. mod.) petite riviere de France
au Beaujolois ; elle a fa fource dans la paroifle de
Poule, & coule dans la Saône, vis-à-vis de Trévoux.
( D . J . ) .
Z É R 1GAN , ( Géog. mod. ) ville de Perfe dans l’I-
taquç babylonienne, dans une plaine renfermee enrç
Z E R
tre deux montagnes. Cette ville autrefois confidéra-
ble, ne contient pas aujourd’hui cinq cens maifons.
{D . J . )
Z E RM A G N E , { Géog. mod.) riviere de la Dalma-
tie , anciennement Tedanius ou Tedanium ; elle prend
fon cours par la Dalmatie propre , & par la Morla-
quie ; & après avoir arrofé Obroaio , elle fe déchar*
ge au fond d’un long g o lfe , au feptentrion de la ville
de Novigrad. {D . J . ) . f ' !
ZÉRO , f. m. l’un des carafteres ou figures numé- :
riques, dont la forme eft o. Voye^ C a r a c t è r e & .
F i g u r e . . , . , i
Le %éro marque par lui-même la nullité de valeur, ;
mais quand il eft joint dans l’arithmétique ordinaire :
à d’autres caraôeres placés à fa gauche, ii fert alors à
en augmenter la valeur de dix en d ix , luivant la pro- ;
greflion décuple; & lorfque dans l’arithmétique décimale
il a d’autres caraéleres à fa droite, il fert alors à
en diminuer, la valeur dans la même proportion, j
Voyei N u m é r a t i o n 6* D é c im a l . Chambtrs. ( £ )
Z ERO G ER E , (Géog. m o d .y v ille de l’Inde , en
deçà du G ange; Ptolomée, l. V II. c . j . la .çôrnpte
parmi les villes fituées à l’orient du fleuve Namâdus.
Le manuferit de la bibliothèque Palatine porte Xéro- ;
gere au-lieu de Zérogere. ( D . J . )
ZÉROS , f. m. (Lythol. a n c .y pierre précieufe
tranfparente , qui félon P line, l. X X X V I I . c. ix . eft
marquetée de taches noires & blanches, & a beaucoup
de rapport avec une autre qu’il appelle iris .;
nous ne favons point aujourd’hui quelle pierre ce
peut être. ( D . J . )
Z E R T A H , ( Géog. mod. ) ville de Perfe dans la
province de Belad C ifton, félon Tavermer , qui dit
que les géographes du pays marquent à 79 d. 30' de
long. & à 3 2. d. j o 7 de Lut. (D . J . )
Z E R U I S , (Géog. anc.) v ille de la T h race , félon
l’itinéraire d’Antonin, qui la marque fur la route de
Dyrrachium à Byzance, en paflant par la Macédoine
& la Thrace ; elle s’y trouve entre Dym<z &. Ploti-
nopolis , à 24 milles de chacune de ces villes : quelques
manuferits portent Zeruim , & Simler lit Zerne.
( D . J ) . I
Z ÉRUM B ETH , f. m. (Botan. exot.) racine étrangère
très-rare & très-peu connue ; voici le précis de
ce qu’ en dit M. Geoffroi.
C’ eft une racine tubéreufe, genouillée, inégale,
grofle comme le pouce , & quelquefois comme le
b ra s, un peu applatie , blanchâtre ou jaunâtre, d’un
goût âcre , un peu amer, aromatique , approchant
du gingembre,, d’une odeur agréable : on la trouve
rarement dans les boutiques de droguiftes ou d’apothicaires.
La plante s’appelle ^erumbeth. Garz. Z inhiber la-
tifolium fy lv e jlre , Herm. Cat. Hort. Lugd. Bat. 6 36 .
3 8 6 . Kna. Hort. Malab. 11. 13. fab. J . ^alinghuru ,
Jive çingiber fylvejlre çeylanenjibus , H. Lugd. Bat.
Paco-Ceroca, Brajîlienjîbus, Pifon & Marcgr. Zln^.-
ber fylvejlre majus t fruftu in pediculo fingulari. Hans
Sloane.
Cette plante eft fort curieufe , & nous en devons
la defeription au p. Plumier dans fa botanique ma-
nuferite. d’Amérique.
La racine de ^érumbeth , d it - i l, eft entièrement
femblable à celle du rofeau ; mais d’une fubftance
tendre & rougeâtre, garnie de petites fibres ; elle
pouffe une tige haute d’environ cinq pies > epaifle
d’un pouce, cylindrique, formée par les queues des
feuilles qui s’embraffent alternativement.
Les feuilles font au nombre de neuf ou de dix ,
difpofées à droite & à gauche, membraneufes, de
la même figure , de la même grandeur & de la meme
confiftance que celles du balifier ordinaire, rougeâtres
& ondées fur leurs bords , d’un verd clair en-
delfus, & d’un verd foncé & luifant en-defîbus.
Z E R 707
De la même racine, & tout près de cette tige , for-
tent d’autres petites tiges de couleur écarlate , fa u tes
d’environ un pié & demi, épaiffes de quatre pouces
, & couvertes de petites feuilles étroites &c pointues,,
Des. aiffelles de feuilles, naiffent des.fleurs d’un
beau rouge qui font rangées comme en épi ou en
pyramide, & compofées 4e trois tuyaux pofés l’un
iur l’autre. Ces tuyaux font partagés en deux parties
à leur extrémité. Le calice , qui porte un piftil alon-
g é , menu, blanc , rouge à; fon extrémité., devient
un fruit ovalaire , de la grofleur d ’une p rune, charnu
, creux en maniéré de nombril, rouge en*dehors,
& rempli d’un fuc de même couleur ; il s’ouvre par
le haut en trois parties, & contient plufieurs femën-
ces , rouffes , dures , nichées dans une pulpe fila-
menteufe.
Cette plante fe plaît dans les forêts humides , &
le long des ruiffeaux ; elle vient en abondance dans
l’île de S. Vincent ; fon fruit eft un aliment agréable
aux boeufs ôc.aux autres'bêtes.de charge. On tire du
fuc de ce fru it, un beau v io le t, qui appliqué fur les
toiles de lin ou fur la foie , eft ineffaçable.
Parmi les preuves gui font voir que la racine de
cet aromate contient beaucoup de fel volatil , huileux
, aromatique , la diftillation en eft une principale
; car elle donne dans l’alembic une eau odorante
avec affez d’huile, dans laquelle, fila diftillation
eft récente, il nage un peu de fel volatil fous la forme
de neige ou de camphre ; ce fel diffous dans l’ef-
prit de vin , 6c mêle comme il convient avec des
confitures , des éleûüaires & autres chofes fembla-
bles , eft utile dans les crudités acides , les vents &
les douleurs d’eftomac. Le fuc nouvellement exprimé
de la racine , produit le même effet , mais avec
une douce dége&ion du ventre.
La racine feche & réduite en farine , perd beaucoup
de fon âcreté ; c’eft pourquoi on en fait du pain
dont les Indiens fe nourrillent dans la difette. Le mucilage
, qui eft attaché dans les interftices de la tête,
qui.eft écailleufe, fe reffent un peu de la vertu de*
1 cet aromate. Les qualités médecinales de la racine,
paroiffent fort analogues à la zédoaire & au gingembre.
Herman prétend que notre {érumbeth eft le même
que celui,des Arabes, mais il faut i° . convenir que
prefque toutes leurs deferiptions des drogues font fi
imparfaites , qu’on n’en peut juger que par conjecture
; 2°. qu’en particulier les deicriptions qu’ils nous
ont données de leur jérumbeth , ne s’accordent point
‘ avec celle qu’on vient de lire. ( D . J . )
Z E R Y T H U S , (Géog. anc.) ville de Thrace, félon
Etienne le géographe qui y met aufli une caverne
de même nom, appellée par les anciens Zeryn-
thum antrum. Cette caverne qu’Ifacius nommé an-
trum Rhece ou Ilecatee, étoit confacrée à Hécate , à
q u i, comme le remarque Suidas, on immoloit des
chiens. C’eft dans ce fens que Lycophron d it ,
v - 7 7 -
Znpwùov ctyrpov thî kvvoç <pccyvôta(.
Le fcholiafte Lycophron, Etienne le géopraphe
& le lexicon de Favorinus, mettent cette caverne
dans la Thrace. Tite -Live , L. X X X V I I L e. x lj. qui
Connoît Zerynthus, fous le nom A’Apollinis Zeryn-
thi templum, le place aufli dans la Thrace ,aux confins
du térritoire de la ville d’ÛEnus : Eo die, dit-il,
ad Hebrum jlumen perventum eft. In dï OELniorum fines',
pmter Apollinis ( Zerynthum quem vocant incola)
templum fuperant. Cependant Suidas, & le fcholiafte
d’Ariftophane, veulent que l’antre de Zerynthe fut
dans l’île de Samothrace. Ovide, 1. 1. Trifl. éleg. ix .
en parle d’une maniéré fi va gu e , qu’il ne décide
rien.
Venimus ad partus Imbria terra tuos.