«IO W I c
l a Franceéquinoxiale. Elle coule du fuel au nord, 6c
v a fe décharger dans la m e r, à la côte orientale de
l’île de Cayenne, ‘à 4 0 . 4/. de la ligne vers le nord. M m m 1 S "WIAPOCO , (Géog. mod J riviere de l’Amérique,
dans la Terre-Ferme , à 4. 40. au nord de la ligne;
cette riviere fe jette dans une b aie, large environ de
3 lieues ; 6c fon embouchure qui eft d’une lieue de
la rg e , a environ 14 pies de profondeur. Le cap qui
barre la baie vers l’orient, eft appelé par les Anglois,
Cabo-Cecil , 6c par les Hollandois , cap d'Orange.
■ 1
IV I A S T o u O Y E S T , (G é o g . m o d .) petite ville
d’Allemagne ., en Silélîe , dans la principauté d’Op-
pelen , fur la riviere de Kladinitz ; cette petite ville
dépend de l’évêché de Breflaw. ( JD . J J
WIBORG ou ’WTBURG, ( Gcog. mod. ) ville de
Danemarck, capitale du nord Jutland, 6c du diocèfe
dé même nom., fur ie lac "Water ; c ’eft le liège du
confeil fupérieùr de la province. Cette ville étoit anciennement
la capitale des Cimbres, 6c fe nommoit
à ce qu’on c ro it, dans le moyen âge Cimbrisberga,
Long. 27 . 48. iat. 3 6 . zc).
A a g a r d ( Nicolas 6c Chrétien ) deux freres , nés à
W i b o u r g au commencement du dernier lie c le , le
font faits Hun 6c l’autre de la réputation dans la littérature.
Aagard ( Nicolas ) donna plufieurs ouvrages dont
voici les principaux : Animadverjiones in Ammianum
Marccllinum, Soræ 16 5 4 , in -4 0. In Corndium Ta-
citutn Prolujiones, S p ræ , in-40. On a aulîi de lui les
traités fuiv-ans : De optimo genere oratorum. De igni-
bus fübierraneis. De fiylo,novi Teflamenti. De nido
TheeniciS f 6cc. il mourut l’an 16 5 7 à 45 ans.
A a g a r d ( Chrétien ) eft mis au rang des poëtes
latins, les plus purs & les plus coulans de fon pays ;
on trouvera toutes fes. poéfies ralfemblées dans le
recueil de poëtes danois , d é lir ie zp o e ta rum d a n o r um .
Lugd. Batav. 16 9 3 , en 2 v o l. i n - 1 2 . Il mourut à Ry-
penen 16 6 4 , âgé d e 48 ans. ( JD . J J
V lBO R G o u W lB U R G , o u V lBO U R G , ( G c o g .
m o d . ) ville de l’empire Ruffien , capitale de la Ka-
rélie-Finoife au fond d’un golfe , que forme celui de
Finland, à 15 lieues au couchant de Kexholm, avec
évêché, fuffragant de R iga c’eft une place commerçante
6C forte , munie d’une bonne citadelle , qui ,a
long-tems réfifté aux armes des Ruffès; enfin, le
czar Pierre l’affiégea & la prit en 17 10 . Elle étoit
défendue par une garnifon d’environ 4000 Suédois,
qui fut faite prifonniere de guerre , malgré la capitulation.
W ib o r g fut cédée à la Ruffie en 1 7 2 1 , par
le traité de Nieuftadt. L o n g it. 4 / . 2 3 . la t i t . 6 0 . 3z . c»-'-) Ml I Mi "WICH, f. m. (' BaJje-UJjerieJ c’eft un morceau de
bois , ou fi l’on veu t, une efpece de perche où font
attachés les fils de la chaîne de la baffe-liffe. Cette
perche qui eft aufli longue que les enfubles ou rouleaux
qui font aux deux bouts du métier , eft emboîtée
dans une rainure ménagée dans toute la longueur
de l’ enfuble , chaque enfuble a fon wich. (D . J J
AVICK o u "WYCK, ( G é o g . m o d . ) ville des Pays-
Bas , dans le Limbourg Hollandois, à la droite de la
Meufe, vis-à-vis la ville de Maëftricht, avec laquelle
elle eft jointe par un pont de pierre, 6c dont elle
eft une dépendance.. Ces deux villes, ■ l’une du Brabant
, l’autre du pays de Liège , étoient autrefois
gouvernées également quant a la juftice, par le roi
*Efpagne , comme duç. de Brabant ; & p a r l’évêque
de L iegë, comme prince temporel ; mais la garde de
la ville appartenoit au roi d’Efpagrie. (D . J J
V i c k , ( G io g r . m o d . ) bourg d’Ecolfe, dans la
province de Catnen, à l’embouchure d’une riviere ,
fur la ,côte orientale, à z ou 3 milles au-deffus de
$ . Clair. C’eft le fécond bourg de la proyinç.e, 6c le
W ï Ë
plus célèbre dans le p a y s , à caiife du trafic qui s’y
fait. Son port eft paffablement bon ; 6c cet avantage
joint à ceux de fa fituation, eft caufe que les habi*
tans font aifés. ( D . J J
W IC K LOW , (Géog.modJ comté d’Irlande, dans
la province de Léinfter ; il eft borné au nord, par
Dublin ; au midi, par "Wexford ; au levant, par le
canal de S. George ; 6c au çouéhant, par Kildare 6c
Çatherlagh. Il a 36 milles de long , 6c i8 de large.
On le divife en fix baronnies. Il contient quatre villes
qui députent au parlement de Dublin ; &c deux
de ces villes ont encore le droit de tenir des marchés
publics. (D . J J
Y/icklow ., (Gcog. mod J ville d’Irlande, dans la
province de Léinfter, capitale du comté de même
nom, à l’embouchure de la riviere de Létrim, dans
la mer, à 14 milles au fud de Dublin, avec un petit
port. (D . J J
W IC L E F IT E S , f. m. pl. ( Hift. ecclèf. ) fefte d’hérétiques
qui prit naiffance en Angleterre dans le xiv.
fiecle, 6c tira fon nom de Jean Wiçlef, proféfièur
en théologie -dans l’univerfité d’Oxford, 6c curé de
Lutherworth dans le diocèfe de Lincoln.
Dans les divifions. qui arrivèrent dans cette uni-
verfité entre les moines & les féculiers, V ic le f ayant
été obligé de céder aux premiers qui étoient appuyés
de l’autorité du pape 6c des évêques, médita de s’en
vanger contre les prélats de l’églife romaine. A cet
effet il avança plufieurs propofitions contraires au
droit qu’ont les eccléfiaftiques de pofféder des biens
temporels , afin de fe concilier par-là l’affeôion des
feigneurs laïcs. La vieilleffe 6c la caducité d’Edouard
I I I . jointe à la minorité de fon fucceffeur Richard
1 1 . furent des occafions favorables à cet héréfiarque
pour femer fes dogmes pernicieux. Il enfeigna d’abord
que l’églife romaine n’ eft point chef des autres
églifes ; que le pape, les archevêques ou évêques,
n’ont nul avantage , nulle fupériorité fur. les pretres;
que le clergé ni lés m oines, félon la loi de Dieu, ne
peuvent pofleder aucuns biens temporels ; quelorf-
qu’ils vivent mal, ils perdent tout leur pouvoir fpi-
rituèl; que les princes & les feigneurs, font obligés
de les dépouiller de leurs biens temporels ; qu’on ne
doit point fouffrir qu’ils agiffent par voie de juftice
contre les Chrétiens, ce droit n'appartenant qu’aux
princes 6c aux magiftrats.
Simon de Sudbury, archevêque de Cantorbéry,'
aflembla au mois de Février 13 7 7 , un concile à
Londres , auquel il fit citer 'Wiclefj qifijpar la protection
du peuple & des grands , n’y efluya aucune
condamnation. Cette impunité l’enhardit, 6c il fema
de nouvelles opinions où il abolifloit les cérémonies
du culte reçu dans l’Eglife, les ordres religieux, les
voeux monaftiques, le culte des faints , laïiberté de
l’homme, les décifions des conciles, & l’autorité
des peres de l ’Eglife. Il ofa même envoyer ces propofitions
à Urbain V I . pour le prévenir 6c le con-.
fulter deffus; Grégoire X I . en ayant condamné 19,'
les envoya aux évêques d’Angleterre qui tinrent un
concile à Lambeth où V/icle f Ib.uteftu comme la première
fois, évita encore d’être condamné,
i Guillaume de Courtenai archèvêque de Cantorbéry
, aflembla de nouveau un concile à Londres en
1 3 8 2 , 6c l’on y condamna vingt-quatre propofitions;
; de Wiclef, dix comme hérétiques, & quatorze com-
: me erronées 6c contraires à la définition de l’Eglife-
Celles-là attaquoient la préfence ré e lle , l’euchari-
ftie , la m efle, la confeflion ; celles-ci l’excommunication
, le droit de prêcher la parole de D ieu , les
dixmes, les prières, la vie religieufe , 6c autres pratiques
de l’Eglife. Le roi Richard foutinf les décifions
de ce concile de fon autorité , & commanda à
l’imiverfité d’Oxfort de retrancher de fon corps Jea*1
Wiclef de tous fes difciples. Elle obéit, 6c l’on ajoute
W I E
•que te prince bannit ce't héréfiarque de fon royau-
• mais il; fut rappelle & mourut en 1 3 8 7 , après
•avoir donné, félon quelquelques-uns, une confeflion
de foi dans laquelle ilrétraftoit fes erreurs, 6c re-
connoifloit la préfence réelle de Jefus-Chrift dans
l’euchariftie.
Il eft probable que cette rétraâation n’étoit pas
-fincere, puifqu’après fa mort il laifla divers écrits ;
entre autres deux gros volumes intitulés aA»ô«ra, la
vérité, 6c un troifieme, fous le titre de trialogue,
remplis de fes erreurs, 6c d’où Jean Hus tira une
.partie des fiennes. Elles furent condamnées de nouveau
dans un concile tenu à Londres en 1396 , ou,
-félon d’autres, en 14 1 0 ; & enfin, dans le concile de
-Confiance ,fcff. v iij. au nombre de quarante-cinq articles
: en conféquence fon corps fut exhume 6c
brillé.; ,v;>.9v ;.i “ v J
Voilà l’homme que les proteftans regardent avec
vénération comme le précurfeur de la prétendue
.réforme qui parut environ 150 ans après; c,’eft-à-
d ire , un homme qui ne refpeéla pas plus la puif-
l'ance féculiere que la puiflance eedéfiaftique ; quoiqu’il
femblât flatter les princes aux dépens du clergé;
,car de fon vivant même, fes fe&ateurs attroupés causèrent
des troubles en Angleterre; ce qu’ils recommencèrent
fous le régné d’Henri V. D ’ailleurs, la
plupart de fes opinions font conçues avec un orgueil
extrême en forme d’axiomes qu’il ne s’embarrafle
pas de prouver; comme s’il a voit eu quelque cara-
.élere divin-pour en être crû fur fa parole.
Les Presbytériens 6c les Puritains ou Indépendans
«modernes, lônt préciférnent dans les mêmes fenti-
,mens fur la hiérarchie eccléfiaftique 6c fur le pou-
.voir des fouverains, que les WicLejites. Voye^ Puritains
, Indépendans , &c.
WICOMB ou HIDWICKHAM , ( Géog. mod. )
grand & beau bourg d’Angleterre , dans Bucking-
hamshire, fur la route de Londres à Buckingham. Il
députe au parlement, & a droit de marché. (JD. J J
: WIED , le comté de , (Géog. mod J petit comté
d’Allemagne, dans la V ettéravie, entre celui du bas-
Ifenbourg 6c le Rhein. Il ne renferme pour tout lieu
■ qu’un gros bourg qui lui donne fon nom. (D . J J
- AVIEL, ( Géog. mod. ) bourg du duché de \\fur-
.temberg,■ •où naquit en 15 7 1 Kepler ( Jean) l’un des
..plus grands aftrônomes de fon fiecle. Il fut nommé
.mathematiçiendes empereurs Rodolphe II. Matthias,
6c Ferdinand IL II mit en 16 1 7 la derniere main aux
tables, de Ticho-Brahé, dont l’empereur Rodolphe
l’avoit chargé , 6c qui furent nommées tables rodol-
iphihes.
Il mourut en 1630 à Ratisbonne, où il étoit allé
pour folliciter le payement des arrérages defa pen-
rfion, que les tréforiers de l’épargne ne luifournif-
t-Ibient point. Malheur aux favans qui dépendent des
intendans de financés , gens qui pour bien fervir le
prince, fatiguent par mille difficultés les hommes de
■ lettres à qui il fait des penfions , & lu i laiffent par
ce moyen la gloire d’une libéralité infruélueufe. Ke-
•pler éprouva fans cefle leurs rebuts ; mais il ne dif-
continua point fes travaux, par lefquels il s’eft acquis
une très-haute réputation.
- C’eft lui qui a trouvé le premier la vraie caufe de
la pefanteur des corps, 6c cette loi de la nature dont
■ elle dépend , que les corps mus en rond; s’efforcent
de' s’éloigner du centre par la tangente : ce qu’il a
expliqué par la çomparaifon des brins de paille)mis
1 dans un fceau d’eau, lefquels fi l’on tourne en rond
le fceau d’eau , feraffemblent au centre duyafe. ,
Kepler eft encore le premi,er qui ait appliqué les
:fpéculations de mathématiques à l’ufage de la Phy-
[ue. Il a trouvé le premier cette réglé-admirable
,-appellée de fon nom la réglé de Kepler J e lo n laquelle
les planètes fe meuvent. Enfin, il a fait fur l’optique
W I Ë m
clés découvertes importantës, 6c Defeartes recon-
noit que cet habile homme a été fon premier maître
dans cette fcience.
Kepler avoit aufli des opinions aflez fingulieres :
on diroit qu’il a donné à la terre une arae douée de
fentiment, 6c qu’il a cru que le foleii & les étoiles
étoient animées.
.U^nous refte plufieurs ouvrages de cet habile hom-
me^dont vous trouverez la lifte dans le pere Nicè-
ron. Les principaux font, 1. Prodromus differtatio-
num , ou myjlerittm cofmographicum : c’eft celui dé
tous fes ouvrages qu’il eftimoit le plus ; il en fut tellement
charmé pendant quelque t em sq u ’il avoue,
qu’il ne renonceroit pas pour l’éleélorat de Saxe, à
la gloire d’avoir inventé ce qu’il débitoit dans ce livre.
2 . Harmonia mundi, avec une défenfe de ce
traité. 3. Déco métis, libri très. 4. Epitome aflrono-
mice copernicance. 5. Aftronomia nova. 6. Chilias Lo-
garihmorum, 6cc. 7. Nova Jlercomctria doliorum vina-
riorum, ÔCc. 8. Dioptrice. 9. De vero natali anno
Ckrijli. 10 . A d Vitellionemparàlipomena^quibus Afiro-
nomicz pars optica traditur , Sec.
Louis Kepler fon fils avoit raflemblé tous les ouvrages
manuferits de fon p e re , dans le deflein de les
faire imprimer ; mais ce deflein n’a point été exécuté.
Michel Gottlieb Hanfchius a publié àL eip fick ,
17 18 in-foL les lettrés latines de ce fameux aftro-
uome , accompagnées d’une longue hiftoire de fa
vie. ( D . J J
V IE L IK IE LO U K I , (Géog. mod. ) & par d’autres
V IE L IK ILU K I , ville de l’empire ruflien , dans
le duché de Rzeva. Aby^VELiKiE-LouKi. (D . J J
Y T E LU N , (Géog. mod J ville de la grande Pologne
, dans le palatinat de Siradie, aux confins de
la S iléfie, fur une riviere qui-fe rend dans la W arta ,
à 1 o lieues de Siradie ; elle a un château pour la dé-r
fendre. Long. gG. i3. latit. St. 8. ( D . J . J
Y T E N , la , ( Géogr. mod J les François écrivent
Vienne; petite riviere d’Allemagne, dans la baffe-
Autriche. Elle donne fon nom à la ville de Vienne ,
parce qu’elle entre dans un de fes fauxbourgs, & fer-
pente par fa plaine , jufqu’à fon embouchure dans le
Danube. (D . J J
W IE N N E R -W A L D , ou la forêt de Vienne ^
( Géog. mod. ) on donne ce nom à la partie méridionale
de la baffe-Autriche ; que le Danube fépare du
Manharts-berg, qui eft la partie feptentriônale. Le
Wienner - W a l i comprend ainfi tous le pays qui fe
trouve entre le Danube au nord, la Hongrie,là l’o*-
rient, le duché de Stirie au midi, & la haute Aur
triche au couchant.
W 1EPERZ ou "WIEPEZ, ( Géog. mo d j riviere de
Pologne. Elle prend fa fource daps le Palatinat de
Belz, court au nord, traverfe le Palatinat de Ruflfe,
6c finit par fe jetter vers le couchant dans la Viftule. ("• j ) - M H ■ ■ "WIER ou W Y E R , (Géog. mod J petite îlede l’O*
céan calédonien, 6c l’une des Orcades. Elle eft fituéç
entre l’île d’Egli au nord oriental, l’île de Grès à l’o-
rient méridiqnal, celle de Mainland au midi, & celle
de Rqus au couchant. Cette petite île eft fertile en
blés. Les îles voifines lui fpurniflent les -motes de
terre clont elle manque, 6c dont on fe fert au-lieu de
-bois dans les Arcades.
W ier , le , ou ‘NV y e r , (Géog. mod J riviere d’Angleterre
, dans la province de Lancaftre. Elle fort
des rochers de Wierfdale, 6c fe jette.dans l’Océan. m m .. i W I E R I N G E N , ( Geograph'u moderne. ) île
des Pays - b a s, en Nord - Hollande , dans le Zuy-
derzée, entre le Texel 6c la ville de Medénblick.
On y nourrit force poulains, 6c une quantité prôdi-
gieufe de moutons, dont on pourvoit les villes voi-
lines. Les habitans tirent encore du profit des oies