Mo V I V De la richeffe aînji que de la pauvreté ,
Exempt .dans ma;douce retraite,
J 'y fourni bien, jouir en pleine liberté ■ ■
D'une félicité parfaite.
Ehfin lë célébré Rouffeau à cônfacré ùtl lohti e t ,
ou fi l’on veut-une épigramme| à la gloire de M. de
la Fa re .'li fait à fon ami, dans cette épigramme,
l’appli.catipn du vers fi connu de l’anthologie.
HilJW fMV S i ©É/oç O yUlipî
Cantabam qàidem ego ■{ feribebat autem dius HomerUs,
Vautre- jour la c otir du Parnaffe
Fit afjtmbUr tous fès-bureaux,
Pour juger, au rapport d'Horace 9
D u prix de certains vers-nouveaux.
Après maint arrêt toujours jujle
Contre mille ouvrages divers,
Enftn le counifan d'Augufle
Fit rapport de vos derniers vers,
Aufoi-tôt le dieu du Permejfe
Lui dit : je connais cette piece,
J e la fis , en ce même endroit ;
L ’Amour avoit hiomé ma lire,
tSa rhere écoutoit fans rien dire,
J e chamois , la Fart écrivoit.
Le chevalier DE J AU COURT.
F 1F A R IA , ( Littérature. ) terme générique* qui
défigne un lieu fermé où l’on conferve des Bêtes
fauves, du poiffon, ou de la volaille. Les Romains,
dit fcrocopè, appellent vivaria les parcs où ils enferment
les bêtes. ( D . J . )
V IV Â RO , {Géog. mùd.') petite île du royaume de
Naples,_ fur l’a côte de là terre de Labour dontelle
dépend, à deux milles de-1-îled’Ifchia, entre cette
île ôc celle de Procita. (D . / .)
V I V E , ARAIGNÉE DE M ER, f. f. ( Hifloire nat.
Infeclolog. fdraco marinus arantus, poiffon de mer
qui fe trouve dans rOçéan,& dans la Méditerranée;
les vives de .UOcéan croilfent jufqu’à une coudée
de longueur, & celles de la Méditerranée font plus
petites : ce poiffon refte fur les rivages couverts
d’arène ; il a le ventre un peu convexe fur fa longueur1;
le dos eft en droite ligne ; les yeux font
grands, brillans comme une. émeraude, 8e placés
fort près de la face fupérieure de la tête ; l’efpace
qui le trouve entre eux eft garni de petits aiguillons
8e forme^un triangle régulier. L’ouverture de la
bouche s’étend obliquement de haut en b a s, 8e la
mâchoire du deffous eft un peu plus longue que Celle
du deffus ; les dents font petites 8e fort ferrées les
unes contre les autres; en général la tête reffemble
à celle de la perche de mer. Les couvertures des
ouies font terminées par des aiguillons dont la
pointe eft dirigée en - arriéré ; ils font minces,
noirs, & très pointus, & tiennent à une membrane ;
la piquûre de ces aiguillons eft très-dangereufe,
même après la mort du poiffon ; les pêcheurs appli- .
quent fur la plaie de la chair ou le cerveau de la
vive qui l’a faite, ou des feuilles de lentifque. La vive
a une nageoire fur le dos qui s’étend depuis les aiguillons
dont il a été fait mention, jufqu’à la queue,
deux aux ouies près defquelles fe trouve l’anus,
deux fous le ventre, & une derrière l’anus, qui s’étend
jufqu’à laqueue. Rondelet, Hifl. nat. despoif-
fon s , première partie, liv. X .c h .x . Foye{ POISSON.
V IV E-DIEU , {Hijl. de France.) ce fi.it le cri de
guerre dans la fameulë bataille d’ Iv r y , gagnée par
Henri IV. Voici comme Etienne Pafquier le raconte
dans, fa lettre écrite à M. de Sainte-Marthe, tom. II.
pag. 66y. « Le roi voyant lors fes affaires en mau-
» vais termes, commença en peu de paroles à ex-
» horter les liens ‘,8 e quelques - uns faifant conte-
■V I V » ftàftcé de fuir : tournez vifage ( k u r dit-il ) I |f||
» que fi ne voulez. ..combattre , pour le moins me
» voyez mourir. Sur cetté. parole lui 8c les fiens
» ayant un vive-Dieû en la- bouche pour le mot du
» guet, il broche fon cheval des éperons , 8e entre
» dans la mêlée avec telle générof i téque fes en»
» nemis ne firent plus que conniller>>n ( D . J ,)
V IV E -JA U G E , {'-Jardinage ',) on dit labourer à vive,
jauge , quand on laboure un .peu avant..
V 1V E L LE , f. f. Foye{ S eiE.
V iv ELLE, terme dèCoiitiire^ petit téfeatt qidoii fait
à l’aiguille pour reprendre un trou dans une toile
déliée au-lieu d’y mettre une pièce. {D . / . )
V IV E LO T E , fi fi ( Droit cout.franç. ) droit établi
dans quelques, coutumes, en Vertu:duquel la
v eu ve , outre don douaire , prend après le décès de
fon mari, fon meilleur habit, fon anneau nuptial, le
fermail, & les ornemens du chef, fon lit étoffé &
les courtines, 8e quelques autres uftenfiles de maifon.
Ragueau dans fon indice. {D . J J )
V IV E RO , ou B IV E RO , {Géog. mod.) petite ville
d’E fp a gn ed an s la Galice , fur une môntagne efear-
pée, à neuf lieues au nord-oueft deRibadéo, & à
le.pt au fud-eft du cap Ortégal. Long. 10 » 2.8. latit.
4 3 - 42. { D . J . )
- .V IV IE R f. m. ou P ISC IN E , {Archit. hydraul. )
grand baffin d’eaù dormante. où courante, bordé de
maçonnerie , dans lequel on met du poiffon pour
peupler. Les plus beaux viviers font bordés d’une
tablette ou baluftrade : tel eft celui de la Vigne-
Montalte à Rome. {D . J.')
V i v i e r , ( Marine. ) c’eft un bateau pêcheur,
qui a un retranchement au milieu, dans lequel l’eau
entre par des trous qui font aux côtés, pour conte»
nir.le poiffon qu’on vient de pêcher» *
Viviers des Rorhains, ( Hijl. rom. ) aucun peuple
n’a été auffi curieux de beaux, de grands, & de
nombreux viviers , que le furent les R-omains, dès
qu’ils eurent fait du poiffon la principale partie-du
luxe de leurs tables. Les hiftoriens & les poètes ne
parlent que de la magnificence dès viviers qu’on
voyo it dans toutes les maifons de campagne des riches
citoyens , de Lucullus, de C raffus, d’Horten-
fius, de Philippus, 8e autres confulaires. « Croyez-
» vous , dit Cicéron , qu’au) ourd’hui que nos grands
» mettent tout leur bonheur & toute leur gloire à
» avoir de vieux barbeaux qui viennent manger
» dans la main , eroyez-vous que les affaires de Pe-
» tat foient celles dont on fe foucie ? » ( D . J . )
V IV IE R S , {Géog. mod.) ville de France, dans
le gouvernement du Languedoc, capitale du Viva-
rais, fur la rive droite du Rhône, à 4 lieues au nord
du Saint-Efprit, & à 9 au midi de Valence ; elle eft
petite, mal-propre , & fituée entre des rochers. La
cathédrale eft affife fur un rocher qui domine la
v ille , & au-deffous eft un couvent de Jacobines; fon
évêché fuffragant de Vienne, vaut plus de trente-
trois mille livres de rente, & a environ 3 14 paroi
ffes ; fon diocèfe comprend le bas-Vivarais ; &
.une partie du haut. .Long, 22. 21. lat. 4 4 . 29.
Cette ville nommée en latin du moyen âge P iw
riurn, doit fon origine & fon aggrandiffement à la
ruine d’Albe-Augufte, capitale des anciens Helvu.
L ’empereur Conrad de la maifon de Suabe, parent
de Guillaume évêque de Viviers, lui donna & à ion
ég life , dans le milieu du xij. fiecle, la ville & le
comté de Viviers. Guillaume & fes fucceffeurs ont
joui librement de ce comté, fans aucune dépendance
des rois de France ou des feigneurs voifins, j11*'
qu’à la réunion du Languedoc à la couronne ,1 an
13 6 1. ( D . J . )
V IV IF IE R , ( Critique facrée. ) ce terme au propre
dans l’Ecriture ,- fignifie donner, conferver la vu;
au figuré , c’eft éclairer les hommes fur les facrin*
V I 1
ées agréables à l’Etre fuprème ; c’eft ies tirer des te-
nebres de l’erreur:ou de l’idolâtrie; il ne faut point
chercher de grâce vivifiante pour l’explication de ce
mot. {D . J . ) ^
I VIVIPARE, adjett. darisiéconomie animale, fe dit
des animaux qui retiennent l’oeuf fécondé dans leur
fein jufqu’à ce que l’animal foit formé fuffifammerit ,.
pour n’avoir plus befoin du feeoùrs du placenta.
poye{ Placenta.
VIVONNE, QGéog. mod. ) petite ville de France,
dans le Poitou, fu rie Clain, à trois lieues au midi
de Poitiers, 8e à deux au levant de Lùfignan. Lon*.
iy. 4 c). Latit. 46". 24 .
Lambert { Michel ) célébré muficîen franÇois, &
Phomme de France qui chantoit le mieux , naqiiit à
yivonne, & fut regardé dans le royaume comme le
premier qui a it fait fentir les beautés de la mufiqite
vocale, les grâces, & la jufteffe de l’expreffion. Ip
fût faire valoir ladëgereté de la v o ix , en doublant la
plupart de fes a ir s, 8e en les ornant de paffages brillans.
Il excelloit à jouer du luth, 8e tenoit dans fa
maifon une efpece d ’académie de mufique, où fe ren-
doient lés amateurs. Il fut pourvu d’une charge de.
maître de mufique de la chambre du r o i, & mit le
premier en mufique des leçons de tériebres ; il mourut
à Paris en 16 9 6 , âgé de 87 ans. Son corps fîit de--
pofé dans le tombeau de Lulli fon gendre, qui étoit
mort en 1687. { D . J . )
- VLVRE, v . neut. ( Gram, ) jouir de la vie* Foyer
Iarticle Vie .
: Viv r e s , f. m. pl. voye^ Victuailles.
- Vivres , / « , ( A n milit. ) font à la guerre tout
ee qui fert à la fubfiftance ou à la nourriture de l’armée..
Les. provifions qu’on fait, pour cet effet, font
appellées munitions de bouche. Voyez les àrticlee Munitions
, Approvisionnemens, Magasins &
Ration.
Les vivres font un objet tfès-intéreffant & trés-ef-
fentiel pour les armées. Celui qui en eft charge, eft
appelle munitionnaire général ; on lui donne auffi quelquefois
le titre de munitionnaire des vivres-.
« Celui qui a le fecret de vivre fans manger, peut,
» dit Monfècuculi, aller à la guerre fans provifions.
a La famine èft plus cruelle que le fe r , 8e la difette
a ruiné plus d’armées que les batailles. On peut
» trouver du remede pour tous les autres accidens ;
» mais il n’y en a point du-tout pour le manque de
» vivres, S ils n ont pas été préparés de bonnëheure,
I » on eft défait fans combattre. » Mém. fur la guerre.
hv. I. ch. ij. • J ; 6 *
< Comme l’article des vivres eft de la plus grande
I “? P ° ^ nce , M. de Feuquiere prétend que la bonne
mipoiition pour leur adminiftration eft une des principales
parties dun général, fans laquelle il court
'vn /n r 6 d’etre dans fesmouvemens.(Q)
VIVRE, adj. en terme deBlafon ; fe dit de bandes
f P P cIlu/ °n t finueufes 8e oridées avec des en-
rÜ lr !ter d an8les rentrans & faillans , comme des
v ? mortification. Sart- au pays de V alo is, de
° VI7 3 3 ^an“ e vivrée d’argent.
H | | H (. Géog; mod. ) & par l’abbé de Commain-
l -p lJ leri en latin vulgaire, B iqia, B ic ia ; ville de
i au m m ^,urfPcerine,dans la Romanie, à 60 milles
dan« 1 .^e Conftantinople. Elle étoit évêché
Vl7emlnqUieme fiecle‘ (D - M
y M È ,DU BANCJ ( terme de relation.') on appelle
avec le or e“ Jm q n ie , les vizirs qui ont fiéance
irA dans le divan, lorfqu’on examine
C«S.-ilsn’ont re s -p ro c è s île i l —rtM-o. vim. ulvu a » , i Uu 4 i_i u_ n c9x» d im Im .
ment lorfn n V °nt que V01x confilltat iv e , 8e feule
1 lorfqu’ii f * * s |Ont mandés. Quelquefois néanmoins
admis dans?1 C è ^e.^*3^rat^0.ns importantes , ils font
I ic'mufti ^r iC cabinet avec le grand-viÿr,
Ordinaire,,,oeS ^a“ “ eslcers.- Ce font eux qui écrivent
Pomc X F U ° nX S rafti-Écigneur au haut de
Ü K R -)7f
f a ordonnances, & iefuhahpoür tes aùtorifef, fait
appofer fon fceaii au-deffous de (on nom; ( D . J . )
VlziR^KANj f. m. Çterme de relation.) on appeild'
■ f l C o n f t a n t i n o p l e un.grandbâtiment quaN
re à deuxetages, rempli haut & bas de boutiques Sé
d atteliiers , ohi l’on travaille à peindre les toiles dé
c<w>njc eft-aufli le lieu oit l’otten fait le commerce;’
V K
ÜKCOÜMÀ , (. m. ( B ijti ittoj. Ç iitu S c’eft j<;
nom fous lequel les Efquimaux, qui Habitent les pays
Vomfis dé la baie de Hudfdn, délignent l’être fuprè-
me, en qui ils. reconnoilTcnt une bonté infinie. Cé
nom, en feur langue, veut dire.gmndchef. Us le f e -
^a . 5nt c°mme l’auteur de tous les biens dont ils
JOiuflént. Us lui rendent un.culte; ils chantent fes
louanges dans des hymnes que M. Eilis trouva « à *
ves & majéftueufes. Mais leurs opinions font fi coh-f
tûtes (ur la nature de cet être , que'l’ôit a bien de la"
peine à comprendre IesMéeJ qu’ils en ont. Cesfâu-
■ yages reconnoiffent enfoïe t(B autre être qu’ils apï
pellent Ouitikka9 qu’ils regardent comme la fource
de tous leurs maux; on ne fait s’ils lui rendent des-
hommages pour l’appaifen
,i’ aV,K E R ’ ** °*1 b lC K E R , {Géog. hiod.S rivieré'
d Allemagne, dans l’éleâorat de Brandebourg. Elle
fort du petit lac d’Uker, entre dans la Poméranie, 8c
le jette dans le Grôffe-Haff. {D . J . )
U K ERM A R C K ou UC.KEKMARK, CGÜg. mod.\
contrée d’Alfêmagne, dans l’éleéorat de Brahde-'
a t f ® ’ / nt e^e f a Llne dès trois marches. Ce pays'
• j .orne au- & à l ’orient par la Poméranie, au
midi par la moyenne Marche de Brandebourg & à
1 occident, partie par le Mecldenbourg, partie par
le comte de Rappin. Les principaux lieux de ŸUker*
march font Prènflow, Strasbourg, Templin & New-’
Angermund. ( D . J . )
UKERMÜNDË ou U C KERM U N D E , { Géogr.
rnod.) ville d’Allemagne, dans la Poméranie, à l’em^
bouchurede l’Uk èr, à trois lieües d’Anclam, avec
un.chateau bâti par Bogiflas-III. duc de Poméranie;’
Long. 3 2. 4. latit. 53 . ô i . {D . J . )
, U K R A IN E , (Géog. mod.) contrée d’Europe bornée
au notd par la Pologne & la Mofcovie * au midi!
par le pays des tartares d’Oçzakou , au levant par là
Mofcovie, 8é au couchant par la Moldavie.
Cette vafte contrée s’appelle autrement la petite
Rujfie 9 la Ruffie roiige, & mieux encore la province
de Kiovie ;,elle eft traverfée par le Dnieper que les'
Grecs ont appelle Borijïhène. La différence de ces
deux noms, l’un dur à prohoncer, l’autre mélo-»
dieux, fert à faire v o ir , avec cent autres preuves ;
la rudeffe de tous les anciens peuples du Nord, 8e
les grâces de la langue greque.
La capitale K io u , autrefois K ifo v ie , fut bâtie par
les empereurs de Conftantinople, qui en firent une
colonie; on y voit encore des inferiptions greques
de douze cens années : c’eft la feule ville qui ait quelque
antiquité , dans ces pays où les hommes ont vécu
tant de fiecles fans bâtir des murailles. Cefut-là
que les grands ducs de Ruffie firent leur réfidence ;
dans l’onzieme fiecle, avant que les Tartares affer-
viffent la Ruffie.
Les Ukraniens qu’on nomme CofaqUes^ font un ramas
d’anciens Roxelans, de Sarmates, de Tartares
reunis. Cette contrée faifoit partie de l’ancienne Scy-;
thie. Il s’en faut beaucoup que Rome 8e Conftanti-*
nople qui ont dominé fur tant de nations, foient des.
pays comparables pour la fertilité à celui de l'Ukrai-
ne. La nature s’efforce d’y faire du bien aux hommes ;•
mais les hommes n’y ont pas fécondé la nature, v ivant
dès fruits que produit une terre Suffi inculte que
A a a ij