des{fis- tiers-point (fig. 6>.), à potence (fig.
• f a . ) , queue de rat (fig. 6 3 . ) , ovale ( ƒ » . 6*4. ) &
fonr-auffi de-toute grandeur, depuis un pouce jufqu’à
dix 6c douze pouces de longueur, emmanchées dans
un manche de bois B .
Il eft encore une autre efpece de limes qu’on appelle
râpes, parce qu’en effet elles font faites pour
râper le boîs ; ces limes font en fer trempé en paquet
, d’une taille rude, 6c différemment faite que
celle des autres; on les divife en trois fortes, en
quarrelettes (fig. f a .'), en demi-rondes (fig. GC. )
Sc en queue de rat (fig. 6*7.), emmanchées auffi chacune
dans un manche de bois B .
Les bruniffoirs y fig . G8. font des efpeces de limes
fans taille A , de toute forte de forme en acier trempé
, emmanchées dans un manche de bois B , faites
pour adoucir & donner un bruni ou brillant aux ouvrages
; il eft encore d’autres limes ou bruniffoirs
fans pointe & à deux côtés , qu’on appelle riflards ,
la plupart en acier d’Angleterre , à l’ufage des pièces
de fujétion où les autres limes ne peuvent parvenir.
Les marteaux d’établi faits pour frapper les ouvrages,
font de trois fortes* La première , fig. 69.
qu’on appelle rivoirs , parce qu’apparemment ils fervent
plus fouvent que d’autres à river, font des marteaux
de 12 à 15 lignes de groffeur, compofés d’une
tête acérée A , d’une panne auffi acérée B , d’un oeil
C.> 6c d’un manche de bois D d’environ 15 à 18 pouces
de longueur. La deuxieme , fig. y o . qu’on appelle
derni-rivoirs , ne diffère des précédens que par leur
groffeur, qui eft d’environ 9 à 10 lignes , &,le refte
à proportion compofé de tête acérée A , panne auffi
acérée B , oeil C 6c manche D . La troifiemç y fig. 77,
qu’on appelle petits rivoirs ou rivoirs à pieine-croix
parce qu’on s’en fert à river les pieine-croix ou autres
garnitures de ferrures , eft auffi fembla'ble aux
autres, mais plus petit 6c compofé de tête acérée A ,
panne auffi acérée B , oeil C 6c manche D .
La fig. 72. eft auffi un râtelier d’établi attaché en
effet aux environs de l’établi fait pour endoffer les
outils, & par conféquent le débarraffer , compofé
d’une plate-bande de fer A A , percée de trous pour
l’attacher, garnie de plufieurs pointes B B rivées
deffus.
Les cifeaux d’établi faits pour couper le fer font
de trois fortes. La première , fig. y 3 . qu’on appelle
biirin, eft un cifeau plat, acéré par fon taillant A 6c
quarré par fa tête B . La deuxieme , fig. 74. qu’on
appelle bec-d'âne, eft un cifeau large du derrière fur
une face , 6c étroit fur l’autre fait pour couper, ou
bec-d’âne , des trous ou mortaifes, compofé de* fon
taillant acérée 6c de fa tête quarrée i?. La troifieme,
fië ' 7 -*-. qu’on appelle languc-de carpe, eft une efpece
de burin rond, compofé de fon taillant arrondi 6c
acere A , 6c de fa tête quarrée B .
Les poinçons d’établi faits pour percer des trous •
à froid ne different entr’eux que par la forme du
poinçon ; le premier, fig. y 6. eft quarré ; le deuxieme
eft plat ; le troifieme rond : on les peut faire
ovales , triangulaires ou d’autres formes tous compofés,
les poinçons acérés A A A 6c les quarrés
B B B . ^
Les tenaillesd’etabli font de plufieurs fortes, félon
les ouvrages, les unes, fig. yc). appellés tenailles
a chanfrin, faites étant ferrées dans l’étau, fig. 42.
pour ferrer à leur tour les ouvrages , & les tenir
obliquement & fermes, félon un angle de quarante-
cinq degrés ôu environ , afin par ce moyen de les
pouvoir chanfriner : elles font compofées de deux
mords A A à charnière en B , & à chanfrin par en-
haut , quelquefois denté & garni d’acier. Les autres,
fig. 80. appelles tenailles-à-Liens, faites pour ferrer
des liens, des rouleaux, 6c autres compartimens de
grands ouvrages font compofées de deux mords A A
à reffort en B , até 6c acéré chacun par en-haut : d’autres
, fig. 81. appellees tèhailles à bouton , parce que
leurs morts A A étànt lafges 6c creux, reçoivent la
- tête d’un bouton à charnière en B ; d’autres auffi,
fig. 8 2. faites pour ferrer des petits rouleaux de
grands ouvrages, font;compofés de morts à talon
A A 6c à reffort eh B -J-'d’autres encore, fig. 8g . appellés
tenailles-à-vis'y parce qu’elles fe ferrent avec
une v i s , ou qu’elles fervent à faire des v i s , font en.
forme de petit étau ; èôhipofé de deux mords égaux
A A k charnière en B , portant chacun un oeil C C 9
on paffe une boîte D garnie de fa vis , ou Amplement
une vis garnie d’écroux à oreille E ; d’autres'
enfin, fig. 8 4. qu’on appelle tenailles à blanchir, faites
pour blanchir des platines , de verrouils , de targettes
, de loqueteaux, des entrées palâtres, de ferrure
, &c. compoféé d’une v i s A à écrou fur un
étrier B , embraffant à demeure un morceau de bois
C , fur lequel on ferre les ouvrages à blanchir avec,
la vis A.
La fig. 8$. repréfente une filiere, infiniment dé
fer , plat au milieu, acéré dans chacun des trous
filtrés A A , portant'de chaque côté une branche B
de longueur fuffifante pour tarauder des vis , le ta-
reau C fervant à enfoncer les écrôüx.
Les fig. 8 G. & 8y. repréfentent d’autres taraux de
différente groffeur , félon celle des vis que l’on a
à tarauder , dont A A font les filets , 6c B B leur
tête.
La fig. 88. repréfente un tourne à gauche, efpece
de levier à deux branches A A , perce au milieu d’un
trou plat B , dans lequel entre la tête B des taraux,
fig. 86. & 8y. pour les faire tourner, 6c ainfi tarauder
les écroux.
La fig. 8c). repréfente une fraife faite pour frai-
fer des trous, compofés de fa tête acérée B , 6c de
fa queue B garnie de fa boîte de bois Ç.
La fig. cf o. repréfente un forêt fait pour percer
des trous, compofé de fa tête a cé ré e^ , de fa queue
B , garnie de fa boîte de bois C.
La fig. $ i . repréfente Un a rçon, efpece de fleuret
A , emmanché dans un manche de bois B , garni de
fa corde en cuir tourné C , fait pour faire mouvoir
les fraifes & les forets. En cette maniéré on fait
faire un tour à la corde C de l’arçon, autour de la
boîte C de la fraife ou du fo rê t, fig. 89. ou 00. dont
on place la queue B dans la piece de fer A attachée
fur la palette H, fig. 0,2. que l’on applique fur l’efto-
mac ; la tête A de la fraife ou du foret entrant da;is
un trou, foit pour le fraifer ou pour le fo re r , 6c
de cette façon l’on fraife ou l’on perce les trous en
faifant mouvoir l’arçon à-peu-près comme l’archet
d’un violon.
La fig. c>3. repréfente une machine à forer. Cet
infiniment tenant heu de la palette, fig. c)2 . fe place
près d’un étau qui tient l’ouvrage que l’on veut percer
, compofé d’une palette A , recevant la queue
B des fraifes.ou forets, fig. 8 ÿ . & jjô . arrondie 6c
coudée en B entrant dans le trou d’un établi pouf
lui fervir de charnière, percé au milieu d’un trou
ovale (7, au-travers duquel paffe une tige de fèr à
crochet ; d’un côté D s’accrochant dans la boîte H
de l’étau , fig. 4 3 . & à vis ; par l’autre bout garni
de fon écrou E , que l’on tourne de la main gauche
à mefure que le foret ou la fraife avance.
Des outils à ferrer. Les outils à ferrer ne font, pour
ainfi d ire, propres qu’à ferrer des portes & croifées,
de fiches, ferrures , efpagnolettes, &c. par des ouvriers
exprès ftilés à ces fortes d’ouvrages, 6c qu’on
appelle pour cet effet ferreurs.
La fig. ç )4 , PI. X X X . repréfente un cifeau en
bois, fait pour couper du b ois, compofé d’un large
6c mince taillant acéré A , 6c de fa tête quarrée B.
La
La fig. Weh, repréfente un autre cifeau en bois
plus étroit, compofé de fon taillant acéré A , 6c de
fa tête quarrée B .
La fig. $ 6 y repréfente un cifeau en bois , appellé
cifeau d'entrée, parce que l’on s’en fert communément
aux entrées des ferrures, lorfque l’on les pofe
en place, compofé de fon taillant acéré A , 6c de fa
tête quarrée B.
La fig. cfy y repréfente un bec d’âne à main, cifeau
mince fur une face , 6c large & pointu fur l’autre
, fait pour bec-d’âne des mortaifes, compofé de
fon taillant acéré A , 6c de fa tête quarrée B .
l . a j i g . ÿ g , repréfente un bec-d’âne à ferrer double
, 6c acéré en A 6c en B-9 employé aux mêmes
ufages que le précédent. •
La fig. $ $ y repréfente un chaffe-pointe, fait en
effet pour chaffer ou enfoncer des pointes, compofé
de fa pointe acérée A , & de fa tête à talon B .
La fig. 100 y repréfente une mèche faite pour percer
des trous dans le bois par la meche acérée A ,
& renforcie & quarrée par fa tête B.
La fig. jo i y repréfente un vilbrequin éntier fait
pour percer des trous dans le bois par le fecours de
la meche A , acérée en B , & à tête quarrée & renforcie,
entrant dans une douille auffi quarrée C,
faifant partie du fuft de vilbrequin coudé en D &
en E y garni d’un manche à touret Fy 6c d’un autre
à virole G , par lequel on le fait tourner pour percer
les trous.
La fig. 10 2 y repréfente une vrille faite pour percer
des trous; A eft la vrille acérée, B la pointe
emmanchée dans un manche de bois horifontal C.
La fig. ï o j , repréfente une tariere faite pour
percer de gros trous ; A eft la tariere , 6c B la pointe
emmanchée dans un manche de bois horifontal
C.
La fig. 104 y repréfente un tourne-vis , fait pour
tourner dés vis en bois; A en eft la tête acérée, B
la queue, 6c C\e manche.-
La fig. 1 o i , repréfente une paire de tenailles, ap-
pellées triquoifes, faites pour arracher des ■ clous,
broquettes, pointes, &c. compofées de deux mords
A A y larges & acérés, à charnière en B } & leurs
branches C G.
La fig. i 06', repréfente une paire de cifailies, faites
pour couper delà tôle, dii laiton, &c. compofées
de deux mords acérés 6c en taillant^, à charnière en
B , 6c de leurs branches coudées en C 6c en D ;
celle-ci plus longue que l’autre, étant faite pour entrer
dans le trou d’un établi, d’un billot, ou autre
chofe femblable, pour les tenir fermes.
La fig. toy , repréfente un compas d’affez mau-
vaife façon , mais ainfi fait, ou à-peu-près, 6c affez
bon , fait pour prendre des diftances égales, compofé.
de fa tête A , & de fës pointes B B.
La fig‘.'-iô8', repréfente une fauffe équerre ou fau-
terelle, faite pour lever dés ouvertures d’angles,
compoféè de les deux branches A A , à charnière
en B.
La fig. toc), repréfente une équerre faite pour
équarrir les ouvrages, 6c les mettre en effet d’équerre.
Des outils de rekveurs-. Les releveurs , en terme
de Serrurerie, font ceux qui font 6c relevent les or-
nemens des appuis, rampes, balcons, grilles, &c.
d’où ils-tirent leur nom. Ces ouvriers plus habiles,
plus rares, 6c auffi plus chers que les autres, ne font,
pour ainfi dire, que de ces fortes d’ouvrages, 6c ont
des outils qui leur font propres, 6c tout-à-fait diffé-
rens des autres.
Les marteaux à re le ve r, f i g . 1 10 , 1 1 1 , / 1 2 1 1 1 3 ,
& 1 1 4 , font plus ou nioins forts les uns que lès autres
, mais en général fort longs, minces, 6c à deux
têtes A A ; les unes fondes, les autres quarrées ;
jou is x r u .
d’autres plates j ovales , petites, grandes, 6c de
toutes les façons, pour plus grande commodité dans
les ouvrages.
Les figures 1 tS , / / 6 , /\ y , / 18 , / 1£ , / 2 o , 121 y-
& 12 2 y repréfentent des taffeaux à relever à deux
têtes A A , à-peu-près des mêmes formes que les-
marteaux, mais en plus grande quantité, tous à double
épaulement en B , pour les empêcher de def-
cendre lorfque l’on frappe deffus, étant ferrés dans
l’étau, figure 43.
La fig. 12 3 y repréfente un poinçon à feuille d’eauy
ornement des appuis, rampes, balcons, & grilles,
compofé du poinçon A , & de fa tête B , 6c la fig ;
12 4 , repréfente fon étampe.
La fig. 126 y repréfente une étampe à épi de blé,
ou autres femblables ornemens, employés aux mêmes
ufages que les autres.
La fig. 12 6 , repréfente un taffeau de plomb fait
pour fervir à emboutir, percer, couper les ornemens.
La fig. 12 y y repréfente un petit taffeau d’étau ,
dont la furface eft droite, compofé de fa tête acérée
A , 6c de fon tenon B .
■ L a fig. 128, repréfente un autre taffeau d’étau plus
fort, dont la furface eft un peu ronde, compofé de
fa tête acérée A y & de fon tenon B . Article de M.
L u c o t t e .
T
TAM-TAM, f. m. (Hijl. mod.) forte d’inftrument
fort en ufage chez tous les orientaux ; il femble avoir
pris fon nom du bruit qu’il occafionne , car il n’a
d’autre fon que celui qu’il exprime. Il eft fait en forme
de tymbale, dont le ventre eft de bois, 6c dont
la partie fupérieure eft couverte d’une peau bien tendue
, fur laquelle on frappe avec une feule' baguette.
Cet infiniment fert à annoncer au coin des rues ,
un encan ou autre chofe d’extraordinaire. Auffi l’ori
dit battre le tam- tam.
TRAN SFUGE, f. m. (A rt. milit. ) La plus grande
partie de l’Europe s’étonne , avec raifon , de la fé-
vérité de quelques-unes de nos lois, en particulier de
celles qui font portées contre les défetteurs : il n’y a
aucune nation qui les traite avec autant de riguéur
que nous.
Chez quelques-unes, on a changé la loi qui con-
damnoit ces malheureux à la m ort; on les punit par
d’autres châtimens , à moins que leur défertion ne
foit accompagnée de quelques crimes.
Dans d’autres pays , comme en Autriche, en Angleterre
, &c. on n’a point abrogé la loi qui portoit
la peine de mort ; mais par des referits 6c des ordres
particuliers envoyés aux chefs des corps , on leslaifle
maîtres de choifir la peine qu’ils veulent infliger aux
déferteurs ,• 6c ils ne font ordinairement pendre ou
paffer par les armes, que ceux dont la défertion eft le
métier, & ceux qui font coupables d’autres crimes.
L ’ufage chez ces nations, empêche l’ effet de la
loi qu’on n’a point abrogée , ou pour mieux dire ,
cet ufage étant autorifé par le gouvernement, eft
devenu une loi nouvelle qu’on a fubftituée à l’ancienne.
Eft-il poffible que fous le régné d’un prince humain
6c jufte , chez un peuple éclairé 6c dont les
moeurs font fi douces, on laiffe fubfifter une loi
barbare , qu’on élude à la vérité par abus , mais qui
eft toujours exécutée lorfque le procès eft inftruit, 6c
que le déferteur eft jugé.
Plus on réfléchit fur la conftitution de notre militaire
, fur les hommes qui la compofent, fur le caractère
de la nation , fur la difette d’hommes qui fe fait
fentir en France , fur le peu d’effet de la loi qui condamne
les déferteurs à la mort, plus on eft convaia-
N N n n n