*748 Z U R Le terroir du canton de Zurich eft un pays de montagnes
& de plaines que les habitans ont foin de bien
cultiver ; il produit des grains, tandis que le lac 6c
les rivières fournifl'ent du poiffon ; mais la principale
richeffe des habitans confifte dans leur commerce &
leurs manufactures. Zurich eft la capitale du canton.
Voyt\Jon article. (D . J . )
Z u r ic h , lac de, ( Géog. moi.) lac de Suiffe, dans
le canton de ce nom. Il a environ une lieue de largeur
6c neuf de longueur. Il eft formé par la riviere
de Lint, qui en fort à Zurich fous le nom de Lind-
matt. Il abonde en diverfes elpeces de poiffons, 6c les
deux bords font garnis de vignobles, de prairies> de
jardins > de petites maifons deplaifance 6c de chaumières.
(D . / . )
ZURITA , ( Géog. moi. ) petite ville d’Efpagne,
dans:, la Gaftille vieille , au voifinage de Tolede , 6c
au bord du Tage ; cette place eft une commanderie
de l’ordre de Calatrava. (D . J . )
ZU RM EN TUM , (Géog. anc.) ville de l’Afrique
propre. Ptqlomée, l. IV . c. iij. qui la marque dans
les terres, la compte au nombre des villes fituées au
midid’Adrumete. ( D . J . ')
ZURNAPA , f. m. ( Zoologie.') nom arabe d’un
animal fort fingulier dans fon efpece , 6c qui paroît
n’appartenir à aucun genre d’animaux connus ; il eft
appelle par les Latins camelopardalis, 6c &raffa par
lfes Orientaux. Voyeç GlRAFFE.
On ne fait point fi cet animal rumine ou non ; mais
comme il a le pié fourchu, des cornes au front, qu’il
manque de dents de devant à la mâchoire fiipérieure,
& qu’il fe nourrit de végétaux, il eft plus que probable
qu’il faut le ranger dans la claffe des animaux
ruminans.
: C ’eft un bel animal, doux comme une brebis, 6c
qui paroît né pour »’être pas fauvage. Sa tête eft faite
comme celle du cerf; il a deux cornes obtufes, velues
& de la longueur de fix doigts ; la femelle les a
feulement plus courtes que le mâle ; fes oreilles font
larges & femblables à celles des boeufs, ainfi que fa
langue ; fon col eft à-peu-près de fept piés de long,
droit 6c menu ; fa taille depuis la tête jufqu’à la
queue, eft d’environ dix-huit piés; fa crinière eft
fort petite; fes jambes font longues & minces, &
celles de derrière très courtes, en comparaifon de
celles de devant.
Sa queue va jufqu’au ja rre t, & eft couverte d’un
poil très-épais ; il a le milieu du corps délié, 6c ref-
femble au chameau dans toute fon allure ; quand il
court, il leve enfemble les deux piés de devant, fe
couche fur le ventre, pofe fon col fur fes cuiffes, 6c
fouffle comme le chameau. Quand il eft debout, il a
bien de la peine à paître l’herbe, à moins d’étendre
beaucoup les jambes de devant, enforte que la nature
femble l’avoir créé pourfe nourrir dans fon état
fauvage , de feuilles d’arbres qu’il attrappe avec facilité.
Sa moucheture fur tout le corps eft de la plus
grande beauté, & a la maniéré de celle du léopard.
La couverture veloutée de fes cornes fembleroit indiquer
qu’il appartient au genre des cerfs ; mais fa
taille en différé totalement. (D . J . )
Z U R O B A R A ou Z U R IB A R A , ( Géogr. anc. )
ville de la Dace , félon Ptolomée, l. J I 1. c. viij. Niger
penfe que cepourroit être aujourd’hui Temef-
war. (D.
ZURZACH, (Géog. moi.) gros bourg de Suiffe ,
dans le comté de Bade, fur le bord du R hin, à une
lieue au-delfus de l’embouchure de l ’A ar dans ce fleuve
, 6c à cinq milles de Keifertoal. Ce bourg eft fort
connu par fes foires autrefois célébrés, aujourd’hui
tombées dans une grande décadence. Zur^ach dépend
pour le civil du bailli de Bade, & p o u r le fpirituel,
de l’évêque de Confiance ; mais les deux religions,
la catholique 6c la proteftante, s’y profeffent également,
Z U T On a enehâffé dans fai muraille de l’églifopardif-
nale , une pierre rompue , ou l’ on voyoit en. 1 5 3 5 ,
un fragment d’infcriptfon antique qui portoit : M. Ju-
nio. M. F. Volt. Certo. Dom. Vieil. Vétéran. Mil. Leg.
X I I I . Geminoe Certus &C Amiaiitus P ii Hæredes Fece-
runt. Quelques-uns ont imaginé de cette infcription
que le Certus dont elle fait niention, âvoit été le fondateur
ou le réparateur de Z u r ic h ; mais ce n’eft-là
qu’une imagination creufequi n’eft appuyée d’aiicuii
titre. (D . J .)
ZUT PH EN , ( Géog. moi. ) quartier des Pays-bas,
dans la province de Gueldre , avec titre de comté.
Ce comté a été un état poffédé par-des feign.eurs héréditaires
long-tems après l’éreéfion de Gueldre en
comté, 6c eniuite en duché. Aujourd’hui le^ comté
de Zutphen eft uni à la province de [Gueldre ; il eft
féparé du Velau par l’Yffel du côté de l’pçcident ; il a
au nord.PO ver-Yffel, à l’orient l’évéché de Munfter,
& au midi le duché de Cleves. On y compte fix villes,
favoir Zulphen fon chef-lieu, Doesbourg, Groll ,
Doetecum, Lochem & Bredevorde. ( D . y. )
Z ut phen , ( Géog. moi. ) ville des Provinces-
Unies , dans la province de Gueldre, fur le bord
oriental de l’Yfle l, capitale du comté de mêmènom,
à deux lieues au fud-eft de Déventer , à quatre
d’Arnheim, à fix au nord-eft de N imegue, 6c à vingt
au levant d’Amfterdam. Cette ville bâtie depuis plus
de huit fiecles, eft aujourd’hui bien fortifiée , & a
été fouvent attaquée. Elle fut prife d’affaut l’an 15 7 2 ,
par Frédéric de Tolede, fils du duc d’Albe, qui traita
les habitans avec la derniere barbarie. Le comte
Maurice de Naflau reprit cette ville fur les Efpagnols
ën 15 91 ; 6c depuis lors elle eft reftée fous la jn iif-
fance des Provinces-Unies. Il eft vrai que les François
s’en rendirent maîtres en 16 7 2 ; mais ils furent
obliges de l'abandonner, ainfi que toute la Gueldre,
en 1674. Le nom de Zulphen vient du mot veenen9
qui dans la langue du pays lignifie des prairies, 6c de
celui de çudt, midi; c ’eft donc comme qui diroit
prairies méridionales. Long. 2 3 . 4S. latit. 52 . 10.
Pitifcus ( Samuel ) , littérateur, naquit à Zulphen,’
& mourut à Utrecht en 1 7 1 7 , à 90 ans. 11 s’eft fait
connoître très-honorablement par fon Lexicon and-
quitatum romanarum , deux vol. in-fol. (D . J . )
ZUYD ER ZÉ E ou ZU ID E R Z É E , ( Géog. moi. )
grand golfe de l’Océan germanique, fur la côte des
Pays bas , $c qui fépare la Frife occidentale de la
Frife orientale. Ce golfe a été formé par l’inondation
de la m e r, qui étant entrée en 1 2 2 5 , félon
Ubbo Emmius, par l’embouchure du Flévon ( ou
Flie ) 6c de l’Ems, couvrit trente lieues de p a y s ,
dont il ne refta que la c ô te , qui forma dans la fuite
plufieurs îles qu’on nomme aujourd’hui Texel, Eytr-
lan d , Flilan d , Schelling & Ameland. Ainfi la "Weft—
Friflandou Frife occidentale, fut féparée de la Frife
orientale par une mer de dix ou douze lieues de
large.
Le Zuyder^ée lignifie mer du midi ; 6c ce golfe eft
ainfi nomme, parce qu’il eft au midi du grand Océan,
duquel il eft féparé par les îles que nous venons de
nommer, 6c qui s’étendent jufque vis-à-vis de la Frife
orientale. Le Zuyder^ée baigne la nord-Hollande ou
Weft-Frife, la Hollande méridionale, le duché de
Gueldres, la feigneurie d’Utrecht, celle d’Over-Iffel
6c celle de Frife. (D . J . )
ZUZ , f. m. f Monnoie des Hébreux.) nom d’une
efpece cle^ monnoie des Hébreux qu’on croit avoir
ete du poids 6c de la valeur d’un denier romain d’argent
; mais ce mot ne fe trouve que dans la verfion
fÿriaque du nouveau Teftament, 6c la vulgate l’a
rendue par drachme. ( D . J . )
Z U Z ID A V A , (Géog. anc.) ville de la Dace , félon
Ptolomée, l. I I I , c, viij. ( D . J . )
Z AT O 749 z w
. ZAVEYBRU CK, (Géog. /«oy.) en-latin Biponùum,
'ville d’Allemagne capitafe-'du'Duché de Deiix-Pohts
entre Sarbruck & Cafeloutre. L es François nomment
cette ville Deux-Ponts ; véy^-eh l’article 'fous'ce
mo t, ainfi que'célüi du duché' de c e nom. (Z>. /Y .
■ ZWINGENBERG , ( Gidginiod.) petite ville d’Ai-
demagne, dans le1 cercle du Haut^Rheiri, au lahdgra-
yiat de Hefte-Darmftadt, entre Heidelberg ^ 'Francfort.
Loiïgit. 2.j6V- / 2. latit. 4 c). 4J . - (D . J . )
ZV/QL , & par quelques-uns Sw O L , (Géog} $od .)
Ville des Pays-Bas , dans la' province d’Ovér^.Yffèf
;au pays' de Zallant ; elle eft bâtie fur une éminence ?
près de la riviere d’A a , qui en arrofe les fofies à
•une lieue de DeVenter & à deux de Campèn. ’C’eft
une place aflèz grande & fortifiée très-ré?uliere-
ment dàns une firuation avântàgeufe, parce que c’éft
le paflage ordinaire de là1 Hollande, vers les'fron-
tieres de F rife, de Gronihgue & d’Over-Yflel. Zwdi
•étoit autrefois libre 6c impériale , 6c elle fë joignit
avecDevehter & Campen, à la ligue des autres villes
•anféatiques. AVillebrand de Oldenbourg , évêque
d’Utrecht, la fit fermer de murailles l’an n ^ r.'Elle
tomba fous la puiffance des Etats Généraux l’an 15 80;
& cette même année l’exercice de la religidhdàthô-
lique romaine y fut fupprimé. Sa magiftrature con-
fifte.en.huicéchevins Çc aiitant.de çonleillers, qu’on
change tous les-a;ns par éleéiion de douze perfonnes
‘qu’on choifit dans le coirlëil de la ville 'qui1 ëft com-
pofé de quarante huit des • principaux boüi-g'éôis'.
Long. ‘2 3 . 42 ; laxït.-62. 3 1.
Lorfque la-réforrhàtiôn'S?ëtablif k,Zwoly il y avoit
plufjeurs maifons de religieux & 'de religieuiës 6c
Cntr’autres'deux mailbns.de chàndines, dont 'l’une
eut pour prieur Je frere de Thomas à-Kempis.
Mais qùelquè tems après, Tvrrétitinùs (Hermanrius),
hé dans;Cettë v ille , .'devint le reftaiirateur dés Belles^
Lettres dans les-Pays-Bas, à l’imitation de Rodolphe 1
Agrîc'ola fbh précepteur, qui; avbit.tant contribué à i
les rétablir en Allemagne; Torrentinus fe djftingua
par divers buVràgés, 6l principalément par fon Elu-
cidarius iàrmïmtm ■ & hijloriàrum ÿ qui tout petit 8>C
tout fuÇcint•qti’il eft, fe trouve néanmoins le véritable
originh.1 dë.'ces vaftes & immënfes compilations'
dont la tVop grànde & trop peu judicieufe étendue
fionsfjîtiguepluranjôiird^ù qu’ elle ne nous foulage.
Je parle de ces grands di&ionnaires hiftoriq uâ, .
dont le plan plus judicieufement rempli nous lèroit
d’une extrême utilité.
Il y a eu quantité d’éditions du petit ouvrage de
Torrentinus* en Üifférens tems, en- difterehs1 lieux •
en différentes formes, 6c toujours augmentées par
les éditeurs. La première eft à Haguenaw .en 15 10 .
Robert Etienne en donna une nouvelle beaucoup
meilleure 6c beaucoup plus ample en 15 4 1 in-8°.
Charles Etienne publia le même ouvrage en 15 53 ,
in-40. Morel le fit réimprimer fous le titre deDiclio-
narium hijloricum , geographicum , poeticum , autore
Carolo Stephano , Paris, 1 567.
Ce ditfti onnai're prit une faveur fi finguliere, qu’il
s’en fit confécutivement plus de trente éditions, auxquelles
fuccéda celle de Nicolas Lloyd donnée à
Londres en 1670 in-fol. Enfuite Hofmann mit au jour
fon Lexicon univerjale, Bajileæ, 16 7 7 , en deux vol.
& en 1683 en ft°is vol. in -fU. En Fran ce parut le
Dictionnaire hijlorique de Louis Morery, dont la première
édition eft de Lyon 1.673,en un volume in-40.
La vingtième édition, faite avec beaucoup de négligence,
ainfi que toutes les autres , a été publiée°en
Hollande en 1 7 4 0 , en huit vol. in-fol. Le plus court
ferqit de refendre l’ouvrage en entier, le réduire à
moitié, 6c en élaguer tous les articles de géographie
.& de géitéàlôgiêi (D . J . ) '
Z Y G
Z Y
. Z YÏ> iU T E S i ëftfefmZ y d ritë , C&éogi anc') Ar-
D B H H H VBBSS du Pont-Euxin ,vage 'ir fait
mention d’un peuple de ce nom, & dit-cilié ce peu-
des Maèhelones ! des Héniboiies
«c des.Laaén^-obeMÜit à un roi n oAm éP h araL *.
W B iH ü i a B a a H M i que ces m m 1 * . d’Arrien
i toiunt ies Siliiîes de Procope, les Z’euliens .& lés Cer-
: W W « ! P} Hafdonïn croit que-ce font
; les Ampreutoe de Pline. (D . f . )
de la Thrane -
I H B h H h PHilippes^felon B H W W W
! dit que ce futau pàffage de ce fleuve què
■ m h Hh H kI romRit mmwÊÊÊM
H H & ■ u qff- eiï mémoire de W H I
f f f W ecs avoient dbhiié lè'nbm d e 'Z m i a aù
fleuye. L édition de ToffiùS- lit dans, la tradiiSion
jSyga/les:, aniieùÜe'ZWaSsj. T B j i
-Z YGÆ N A 1 B ü B B W M B : „ „ nd
: du Senre ’f iu à i ïy filo n le fyftême
H ü H poiffon extrêmement fingulier & tëmar-
quailey: efi-ee 'qiftl- diaété de totis“lés'ibiffbn's du
W H 1 fi6llre dW* têtè, car e lfe r fo * 'bas placée
comme dans tous lësiaiitres poifibiis tehaitudina-
lement a ë e i le .relie dip. ddrpifÿmâis éilê eft ptacéfc
traniyerfalemént M d.un
marteàli fur fon manche Gette tête aiffl pbfée'forme
■ Ü H I “H B j 8c ce demi.ééîSléë'ft | WËK
chant ddns: les bords ;"qué quand cé.pbifibh riase
ayec viblénce , il pekï-couper. lèS-autris-pOfirooe
qu il rjiiçqntre ftir fbnpàragè; Ses BW ISW W BH
gros oc places à chaque bout de la ïêté , ehfôrtë
qu ils peuvent mieux voir en b as, en haut , & de
cote.' • 1 • • ___
U h ; .partie-&pë;ieuf e 'de fon Front y près des
>.'* f'^ ^ 'd h a q ü è ic ô t ê un.gtand trou bblônfc
qui lui lert-, foit p où f éntmidfë-loîtpbur'àhiir, où
ces dèiix c.hbfes.-Sa gueule'ëft frès-
grandëj placee.fous la tête & garnie dé trois rangs
de dents larges forfés-,' pointues, & tranchantes
dans les bqrds. Sa langue eft auffigfandfe aiié ceilfe de
- ti0.7 ra| ’ a? n a° s cfi'noir, fon ventre blanc. Sa queue
eltçompolee dedeiixnagébifës ihégalè'siia a un cou
au bout, duquel eft un cqndüit q u ijô rte la nourri,
ture dans fon eftomac. Son corps eft très-long & ar-
fondi s'ïPn'eft-pointoouvert d’éeaillés l'ftiafi # Une
peau fort epaiffe.
m la Méditerranée quelquefois
en diffirenS-endroits dé l’Ôiéan ; il è f tW o u t également
horrible à voir ; il a la chair dure , de mauvais
goût & de mauvaife odeur ; aulfi les matelots
qui le rencontrent prétendent qu’il leur porte mal-
neur. Les Phyficiens en jugent autrement, & le regardent
avec admiration : on le trouvera gravé en
ion heu dans les planches de cet ouvrage. Rondelet
appelle ce poiffon le marteau, & cette dénomination
lui convient en effet. (D . J . )
Z y g æ n a y (Géogr. anc.) île du golfe arabique.
Ptolomee, l. V I . c. y . la marque dans la partie fep-
tentnonale de ce golfe, environ à la hauteur de la
ville de Bérénice. (D . J . )
• M & Ü iB B (Géo8 'anc-) peuples de la L ibye extérieure.
Ptolomée , 1. IV. ch. v. les place vers la côte
dë la mer Méditerranée, au couchant du nome ma-
reotide. (D . J . )
Z Y G I y(Géog.anc.)peuples d’Afie.Strabon, l. I I .
p . 1 2 cf. 6c L. I I .p . 4 9 2. 6c Etienne le géographe les'
comptent parmi les peuples qui habitoient le bof-
phore cimmérien pris dans un iens étendu ; & le premier
les place entre les Athai & les Heniochi. Les
•Zygz éfioient des peuples féroçes adonnés à la pira-*