&c ci-devant les mots A f f r a n c h i s s e m e n t , S e r f ,
•E s c l a v e . { A )
V in d ic t e p u b l iq u e , ( Jurifprud. ) terme conla-
cré pour exprimer la vengeance ôc pourfuite des
•crimes. . ,
En France , la vindicte publique n’appartient qu au
ininiftere public, c’eft-à-dire qu’il n’appartient qu aux
gens du r o i , ou aux avocats ôc procureurs nfcaux
des feigneurs de conclure à la peine due au crime ;
les particuliers qui ont été offenfés ne peuvent que
le porter dénonciateurs , ou fe^ rendre parties civiles
; ôc en cette derniere qualité, ils ne peuvent conclure
qu’en des dommages 5c interets. ^ o/ ^ C r im e ,
D é l i t , M in i s t è r e p u b l ic , P a r t i e c i v i l e ,P a r t
i e p u b l iq u e , P e in e . {A )
V INDILES , LES, ( G é o g r .a n c . ) V in d i li ou V a n -
d i l i , félon Pline , l . IV. c .x i v . & V a n d a l i i , félon T a cite.
Ce font les mêmes peuples de Germanie que
les Vandales. V o y e \ V ANDALES, G é o g . an c . { D . J . )
V IN D IN U M , ( Géogr. anc.) ville de la Gaule
lyonnoife. Ptolomée , l. I I. c. v iij. la donne aux Au-
lerci, appellés aufli Cenomani. Villeneuve croit que
c’eft préfentement Vendofme. { D . J . )
V IN D IU S , {Géog. anc.) montagne de l’Efpagne
tarragonoife. Ptolomée , l. I I . c- v j. la marque au
nombre des montagnes les plus confidérables du
pays. Elle eft nommee Vinniusmons par Florus, 1. 1V.
c. x ij. qui lui donne l’épithete à’eminentijfimus. On
ne s’accorde pas fur le nom moderne. Les uns l’appellent
Sierra de Afluria, les autres Sierra d'Oca ou
Sierra d ’Ovieda ; d’autres nomment cette montagne
Irnio ÔC Ernio ; ôc l’auteur des délices du Portugal,
page y 1 3 , d it, le mont que les anciens ont appellé
Vindius ou Vmduus ( car aujourd’hui il n’a point
d e nom particulier) , eft cette chaîne de montagnes
q u i, fe détachant des Pyrénées , traverfe le Bifcaye
& l’Afturie , 6c forme à l’ entrée de la Galice deux
branches , dont l’une s’étend de long jufqu’au cap
.de Finefterre ; l’autre tournant au midi, traverfe le
pays des anciens Bracares, 6c fépare la province
de Tra-los-Montes de celles qui font au couchant.
( D . J . )
V IN D O , { Géogr.anc.) fleuve de la Germanie,
dans la Vindelicie. Ce fleuve , appellé aujourd’hui
Wertach, arrofe la ville d’Ausbourg du côté du couchant
, 6c fe joint au Lech au-deffous de cette ville.
Fortunat en parle ainfi dans la vie de faint Martin,
l . IV .
Pergis ad Augujlam, quamVindo, Lucvfquefiuentat.
Nous n’avons point d’écrivains antérieurs qui
ayent fait mention du Vindo. Paul Diacre, de geji.
long. I. I I . c. x iij. q u i, comme il le dit lui-même ,
copie cet endroit de Fortunat, écrit Virdo au-lieu de
Vindo c ce qui donne fujet de douter s’il ne faudroit
point lire aufli Virdo dans Fortunat, outre que le
noiq moderne contribueroit à appuyer cette orto-
gra'phe. Cependant un poète (Ricardus, a u f i.l.I l.)
venu long-tems après , fuit la première ortographe ,
ii ce n’ eft qu’il dit Vinda au-lieu de Vindo.
Refpicit & latïfiuvios Vindamque, Licumque.
Cellar. geogr. ant. I. I I . c. v ij.
( D - J •)
V IN D O BO N A , {Géog. anc.) ville de la Pannonie
fupérieure. L’itinéraire d’Antonin place Vindo-
bona lür la route de Sirmium à T r e v e s , en paflant
par Sopiane ; 6c il la met entre Mutenum 6c Coma-
g en e , à 22 milles du premier de ces lieux, 6c à 14
du fécond. Aurelius Vittor écrit Vendobona , la notice
des dignités de l’empire Vindomada, 6C Jornan-
dès Windomina, d’où apparemment a été formé le
nom moderne Wien, dont les François ont fait celui
de Vienne,
Perfohne n’ a parlé de cette ville avant Ptolomée
/. I I. c. xv. Velleïus Paterculus, l. H. c. cix. donne
à entendre qu’elle ne fubfiftoit pas du tems de Tibère
, ou que du-moins elle n’etoit pas alors confidé-
rable , car il dit que Carnutum ou Carnuntum, étoit
la place des Romains la plus voifine du royaume de
Norique. O r , il s’enfuit de-Ià qu’il n’y avoit aucune
ville importante entre Carnuntum ôc les confins du
Norique , du tems de Velleïus Paterculus ; .autrement
Carnuntum n’auroit pas ete la place la plus pro.
che de ce royaume. Mais fi Carnuntum fut originairement
plus célébré que Vindobona, cette derniere
ne laiffa pas de devenir dans la fuite une place de
quelque importance , puifque desle tems. de Ptolomée
, l. I I . c. xv. la dixième légion germanique y
étoit en garnifon. D’anciennes infcriptions trouvées
à V ienne, difent la même chofe. Elles font rapportées
par W. Lazius, l. I. rép. V. c. vj. il y en a une
entr’autres où on lit ces mots. L . Quirinaris maxl-
mus Trib. milit. leg. x . germ. Les hiftoriens des fie-
clés barbares ont donné à cette ville différens noms,
comme Ala-Flaviana , Caflra-Flaviana, Flaviamm
& Fdbiana. Voyt{ VIENNE en Autriche. {Géog. moi.)
{ D . J . )
V IN D O G L A D IA , {Géog. anc.) VindugUdiam.
Vindocladia, ville de la grande-Bretagne. L’itinéraire
d’Antonin la marque fur la route de Caleva à Vi-
roconium, entre Sorbiodunum & Durnovaria, à ra
milles du premier de ces lieu x , ÔC à 8 du fécond. U
y en a qui veulent que ce foit aujourd’hui Hulpliord,
au pays de Galles ; mais félon Cambden, c’ eft Via-
burnminfter en Dorfetshire. {D . J . )
V IN DO MO R A , ( Géog. anc. ) ville de la Grande
Bretagne l’ itinéraire d’Antonin la marque fur la
route du retranchement au prétoire, entre Corßefi
tum 6c Vinovia , à 9 milles du premier de ces lieux,
6c à 19 du fécond. A 2 ou 3 milles de Nev-Caftle,
il y a un petit village nommé Walefend, ce qui figni-
fie la fin ou le bout de la muraille ; quelques-uns prétendent
que c’ eft l’ancienne Vindomora ou Vindck-
la , qui vouloit dire la même chofe. Cependant M.
Gale croit que Vindomora, eft préfentement Dolaa-
de. C’eft la notice des dignités de l’Empire qui emploie
le nom Vindobala. {D . J .)
V IN D O N IS S A , {Géog. anc.) ville de la Gaule
belgique, fur la route de Sirmium à Treves , en paf-
fant par Sopianæ. Cette ville eft ancienne, car Tacite
, l. IV . Hiß. c. Ix j & Ixx. en fait mention, en
nous apprenant que la vingt-unieme légion romainey
réfidoit. La même chofe femble aufli prouvée par
l’infcription qui a été trouvée dans fon voifinage.
Cette infcription porte......... Claudio Pimho media
leg. xx/. Claudia Quitta ejus Atticus patrotms. On
juge que Vindonijfa, nommée Caßrum Vmdonijfenjt
dans la notice des villes des G aules, eft aujourd'hui
Windifch , village de Suifle , au canton de Berne,
1 dont nous faifons l’article en faveur de Vindonijfa;
ainfi voye{ "Win d isch . {D . J . )
V INDO N UM ou V IN D O N IUM , ( Géog. anc-)
ville de la grande-Bretagne , ' félon l’itinéraire d’Antonin,
qui la marque fur la route de Caleva à Vw
conium, en paflant par Muridunum. Elle étoit entre
Viroconium 6C Venta-Belgarum , à 15 milles du pre'
mier de ces lieux,6c à 2 1 milles du fecond;c’eft aujourd’hui
Farnham-fur-le-'Wey , félon M. Wefleling; <**
pendant Cambden veut que ce foit Siicefter, au coi»;
té de Soutempton, 6c cette opinion eft bien1 plus vrau*
femblable. Voye{ S i l c e s t e r . { D . J . )
V IN E T IE R , f. m. {Hiß. nat. Botan.) nom &
l’arbrifleau épineux dont le fruit s’appelle épint-w
•nette. Voyt[ E p in e - v i n e t t e . {D . J .)
V INEUX , adj. ( Gram. ) ce qui a quelque rap
port au v in , ou ce qui en a le goût ou l’odeur. r°3 1
V i n ,
Toutes les plantes bien cultivées rendent une li-
mieur vineufe , comme le b lé , les légumes, n o ix,
Sommes, raifins, &c. Voye^ D r e c h e , B r a s s e r .
F Une fermentation bien menagee convertit une liqueur
vineufe en vinaigre. Voye^ V in a ig r e .
M L’effet de la fermentation ou fon caraftere propre;
c’ eft de produire dans le corps fermenté une qualité
vineufe ou acéteufe; ^ ^ F e r m e n t a t io n .
Quelques Anglois s’étant engagés à faire le vova-
ce des Indes orientales , 6c ayant empli plufieurs
tonneaux de l’eau de la Tamife pour la boire en route
; lorfqu’ils s’approchèrent de l’équateur , ils remarquèrent
un mouvement intérieur dont cette eau
étoit travaillée, 6c quelque tems après, ils trouvèrent
qu’elle s’étoit changée dans une efpece de liqueur
vineufe, dont on auroit pu tirer un efprit inflammable
par la diftillation. V y y e^ Ew & E s p r i t .
Il eft certain que cela vient des fleurs, feuilles ,
racines, fruits 6c autres matières végétales qui tombent
continuellement, ou qu’on lave dans la Tamife.
Ces eaux-là fe trouvent toujours dans un état de pu-
tréfaftion , avant de prendre une qualité vineufe.
Voye{ P u t r é f a c t io n .
VINGT , mot indéclinable, {Arithmét.) nombre
pair, compofé de deux fois dix , ou dix fois deux ,
ou de quatre fois cinq, ou de cinq fois quatre. Vingt
en chiffre arabe s’ exprime en pofant un zéro après
un deux, comme il fe voit par ces deux cara&eres
( 2 0 ) . En chiffre romain, il s’écrit ainfi ( X X ) , 6c
en chiffre françois , de compte ou de finance, de
cette maniéré (x x ). Pour mettre vingt pour cent en
écriture mercantille abrégée, il faut l’écrirè de la
forte ( 2 0 pour | ) . { D . J . )
V in g t p o u r c e n t , ( Comm.) droit qui fe paye
en France fur toutes les marchandifes du levant, venant
des pays de la domination du grand-feigneur,
du roi de P e rfe , de Barbarie, qui ont été entrepo-
fées dans les pays étrangers, ou qui n’entrent pas
dans le royaume par le port de Marfeille, ou autres
défignés par les arrêts ÔC réglemens du confeil. Dictionnaire
du Commerce.
V in g t - u n p o u r v i n g t , {Comm.) onnomme
ainfi à Bordeaux, une déduction qui fe fait k la car-
gaifon des vaifleaux marchands, tant au convoi qu’à
la comptablie pour les droits de la grande coutume,
à raifon d’un tonneau d’un vingtième fur v in gt-u n ;
enforte que les droits ne fe payent que pour vingt.
VoyeiC a r g a i s o n , C o m p t a b l i e , C o n v o i , C o u t
u m e . Dicl. de Commerce.
V in g t -q u a t r e , jeu du , ce jeu fuit prefque en
tout les lois du jeu de l’impériale. Lorfqu’on joue
cinq, il y faut toutes les petites caftes, ÔC celui qui
mêle, donne dix cartes à chacun ; lorfqu’on eft quatre
, trois ou deux, on en donne douze. Mais il faudra
ôter, lorfqu’on joue à trois, les trois dernieres
efpeces de cartes , 6c lorfqu’on joue à deux, on ôte
toutes les petites, en commençant par les as qui ne
valent qu’un point. Remarquez qu’au jeu de point
les cinq premières cartes, qui font l’as , le d eux, le
trois ,1e quatre 6c le cinq, le comptent à la virade,
ôc non pas les cinq dernieres, 6c au jeu par figures,
c’eft le ro i, la dame, le v a le t, le dix 6c le neuf.
Les impériales font au-moins de cinq ; celles de
fix valent mieux que ces premières, 6c ainfi des autres
toujours en montant, 6c s’emporteront, comme
au piquet, par la force des points, 6c en cas d’égalité
, celui qui l’auroit de la couleur de la tourne,
gagneroit ; autrement ce feroit celui qui auroit la
main. Voye[ le jeu d’impériale.
On compte le point ôc les marquans chacun pour
quatre , pour celui qui les a , comme à l ’impériale,
& de même que pour les cartes, c’eft celui qui a
plutôt vingt-quatre, qui gagne la partie ôc ce qu’ona
mis au jeu; c’eft aufli ce nombre qu’il faut avoir pour
gagner la partie, qui a donné nom au jeu , félon
toute apparence.
V IN G TA IN E , f. f. ( terme de Maçon.) les Maçoris
appellent ainfi un petit cordage qui fert à conduire
les pierres qu’ils éleventavec des engins pour mettre
fur le tas. Il eft attaché à la pierre ; 6c lorfqu’on tire
le gros cable, un ouvrier tient le bout de [a. vingtaine
pour l’éloigner des échaffaudsôc des murailles, 6c
pour qu’il fe pofe jufte fur l’endroit où il eft deftiné.
{ D . J . )
VIN G T IEM E , f. m. forte d’impofition. Voyet^ceC
article a la fin de ce volume.
VINGTIEME , ( Arithmétique. ) en fait de fractions
ou nombre rompus,, un vingtième fe marque
ainfi ( 75 ) j on dit aufli trois vingtièmes, cinq vingtièmes,
fept vingtièmes, un vingt ÔC unième, un vingt-
troifieme, un vingt-cinquieme, &c. & toutes ces différentes
fraôioris fe marquent de Cette maniéré
Le vingtième de 20 fols eft un fo l, qui eft une des
parties aliquotes de là livre tournois, 6c dix deniers
eft un vingt-quatrieme de vingt fols, qui eft aufli une
des parties aliquotes de la livre tournois. {D . J . )
VINHAES, ( Géog. mod. ) les François curieux
d’ortographier à leur mode, écrivent Vinais ; petite
v i lle , ou bourg muré de Portugal, dans la province
de Tra-los-montes, fur une colline, aux frontières
de la Galice. ( D . J . )
V INO V IA ou V IN O N IA ou V IC O N IA , {Géog.
anc.) ville de la grande Bretagne. Elle eft placée
dans l’itinéraire d’Antonin, fur la route du retranchement
au prétoire, entre Vindomora 6c Cataraclo-
n i , à dix-neuf milles du premier de ces lieux, 6c à
vingt-deux milles du fécond. On convient que c’eft
aujourd’hui Bincefter ou Binchefter , près de laWe-
r e , un peu au-defîiis de Bifchops-Anckland. On y
voit fur un coteau les ruines de cette v ille , avec des
reftes de murailles 6c de fortifications. On y a trouv
é quantité de médailles avec des infcriptions , entr’autres,
celle-ci faite à l’honneur des déefles meres :
Deab.
Matrib. Q. Lo . .
. . . Cl . . . . Quin-
tianus-, . r . Cos.
V. S . L. M.
Cette v ille eft la même que Ptolomée, l. I I . c. iijl
nomme Vinnovium , B inonium ou Vinovia , ÔC qu’il
donne aux Brigantes. { D . J . )
VINTANA , ( Géog. mod. ) ville de l’île de C ey-
lan , au royaume de Cand y, fur la riviere de T rin-
quamale > à neuf lieues de la mer. Cette ville a un
pagode célébré dans le pays. {D . J . )
VINTIMIGLIA , ( Géog. mod. ) les François difent
6c écrivent Vintimille; ville d’Italie , dans l’état
de Gènes, à l’embouchure de la riviere de Rotta
dans la Méditerranée , à huit milles au nord-eft de
Monaco, à 15 au nord-eft de N ice , 6c à 3 5 d’A l-
benga. Cette ville eft celle que Pline, liv. I I I :c . v.
nomme Intelemium Albium. Dès le vij. fiecle elle étoit
évêché fuflragant de Milan. Long, fuivant Caflini,
%5 . 9 . latit. 4 3 . 4Cf.
Aprofio { Angelico ) , favant religieux de l’ordre
des Auguftins , naquit à Vintimiglia en 16 0 7 , ÔC mourut
v e r î l ’an 1682. On a de lui un livre intitulé, bi-
bliotheca Aprofiana, imprimé à Bologne l’an 167 3 in~
1 2 , ÔC qui eft fort récherché des curieux. Il a mis
au jour quelques autres petits ouvrages, 6ctoujours
fous de faux noms ; il fe plaifoit à embarrafler ceux
qui aiment à ôter le mafque à un auteur déguifé.
{D . J . ) ; ' y
V IN T IN , f. m. ( Monnoie portugaife. ) petite mon-
noie de billon qui fe fabrique en Portugal, 6c qui
vaut vingt reis ; c’eft aufli une monnoie de compte
des Indes orientales. {D . J . )
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