ovir borne s au levant, le comté de To ln a , au cou*
hant Kànifcha, Albe royale au nord , 6c l’El'claonieau
midi; Tes lieux principaux l'ont Zigeth caitale
, Cinq-Eglifes, & Turanovitza. {D . J . )
Z IG ZA G , 1'. m. {Art. méch. ) machine compofce
de petites tringles plates dilpoiées en lautoir, ou lo-
langes, clouées dans le milieu , mobilesl'ur ces clous
&c liées deux à deux par leurs extrémités, lur les
extrémités de deux autres triangles pareillement
cloués en fautoirs, enforte que toutes lont mobiles.,
6c fur leur milieu comme centre,& lur les extrémités
de celles auxquelles leurs extrémités jointes font
liées : d’où l’on voit qu’il eftimpoflible d’ouvrir la première
de ces tringles fans ouvrir toutes les autres ;
d’en fermer une lans les fermer toutes ; 6c que fermées
elles doivent occuper un petit efpace ; mais un
très-long fi on les ouvre & qu’on les alonge ; on
peut fe lervir de cette machine pour tendre quelque
chofe , un billet, une lettre , quoique ce foit d’un
étage à un autre ; même du bas d’une mail'on au dernier
étage ; car il n’y a point de limite au nombre
des tringles j cette petite invention peut-être utile
en un infinité d’occafions.
Zig z a g s , de La tranchée, {Fortifient.) ce font les
différens retours qu’elle fait pour arriver à la place
ou au glacis du chemin couvert ; on les appelle auffi
les boyaux de La tranchée. Voyc{ TRANCHEE &
B o y a u x de la T r a n c h é e (Q ) .
ZiGZAG , allée en , {Jardin.) on appelle allée en
{îg[ag, une allée rampante, fujette aux ravines, 6c
qui pour cette raifon eft traverfée d’efpace en efpace
par des plattes-bandes de gazon, en maniéré
de chevrons brifés, pour retenir le fable. On nomme
encore allée en { ig{ag, toute allée de bolquet ou
de labyrinthe , qui eft formée par divers retours
d’angles pour la rendre plus folitaire, & en cacher
M u e . {D . J . )
ZIKA , {Géog. mod.) bourgade de la baffe-Hongrie
, fur laSarwitza, entre Albe-Royale 6c Sarwas.
Lazius la prend pour l’ ancienne Maquiana de Ptolo-
mée, la Mogetiana de l’itinéraire d’Antonin , 6c la
Magia d’Etienne le géographe. {D . J .)
Z IL, f . m. {Hifi. nat.) infiniment de mufique militaire
, dont on fe fert dans les armées des Turcs ; ce
font deux baffins de cuivre que l’on frappe l’un contre
l’autre.
Z IL E F L E , le , {Géog. mod.) grand fleuve d’Afrique
, en Barbarie, au royaume d’Alger. Il fe jette :
dans la m e r, fur les frontiers de Trémecen 6c de
Tinez. Ses bords font peuplés d’Arabes. On prend
ce fleuve pour le Cartenus des anciens. {D . J .)
Z I L I S , {Gog. anc.) ville de la Mauritanie tingi-
tane, près la côte de l’Océan atlantique. L ’itinéraire
d’Antonin la marque à vingt-quatre milles de Tin-
g is , entre J a berna 6c ad Mercuri, à quatorze milles
du premier de ces lieux, 6c à fix ni il les du fécond.
C ’eft la ville que Strabon nomme Zélés. Elle eft
appellée Z ilia parPtolomée, /. IV . c .j. qui la place
dans les terres, au bord d’un fleuve de même nom.
Elle ne devoit pas être éloignée de la mer : car Pline,
l .V . c . j . la met fur la côte de l’Océan, in or a Océani.
Il nous apprend outre cela, que c’étoit une colonie
établie par Augufte , 6c qu’on la nommoit JuLia
ConJlar.ua Z dis. Selon le même auteur , elle étoit
exempte de la juridiftioh des rois de Mauritanie, 6c
dépendoit de l’Efpagnolïétique.
Une infeription, rapportée dans le tréfor de Golt-
2,ius ; fait mention de cette ville fous ce titre. Col.
Confiantia Z ili Augujla. Cette ville retient encore à
prêtent fon ancien nom : car en veut que ce foit aujourd’hui
A l{ila , nom augmenté de l’article des Arabes.
{D . J . )
Z IM , f. m. ( terme de rèlation.) mot perfan qui fi-
gnifiq argent f Amplement confideré comme métal.
Pour exprimer ce qu’on entend en France par argent
, quand on parle de toute efpece monnoyée ,
foit d’o r , d’argent, de billon ou de cuivre , les Per-
fans difent {er ; 6c lorfqu’ils veulent parler des ef-
peces véritablement fabriquées d’argent , comme
lont les écus de France , les richedales d’Allemagne
, ou les piaftres d’Efpagne, ils difent dirhern.
{D . J .)
Z IM A R A , {Géog. anc.) ville de la grande Arménie,
félon Solin, qui la place au pie du mont
Capotes, où l’Euphrate prend fa fource. On lifoit
ci-devant dans les exemplaires imprimés de Pline,
l .V . c. xxiv. Z imyra, ou Zimira ; mais comme l’a
remarqué le P. Hardouin , c’étoit une faute infigne :
car Simyra eft une ville de Syrie au bord de la mer
Méditerranée. La correftion que ce favant religieux
a faite, eft appuyée fur les meilleurs manuferits qui
lifent Zimara. C’eft ainfi qu’écrit Ptolomée , /. V.
c. vij.. qui marque Zimara dans la petite Arménie au
bord de l’Euphrate, mais affez loin de la fource de
ce fleuve. Tout cela s’accorde avec les itinéraires.
(Z). J.)
ZIMBAOE , {Géog. mod.) maifon royale fur la
riviere de Sofala, au royaume de ce nom, 6c dont
le roi qui y réfide, fe nomme Qitkeve. {D . J . )
ZIMBI, f. m. {Hijl. mod. Commerce.) efpece de petites
coquilles qui lèrvent de monnoie courante au
royaume de Congo , 6c dans un grand nombre d’autres
pays de l’Afrique, fur les' côtes de laquelle ce
coquillage fe trouve. On en rencontre fur-tout une
grande quantité près d’une ille qui eft vis-à-vis de la
ville de Loanda S. Paolo ; ce font les plus eftimées.
Ces coquilles font une mine d’or pour les pôrtu-
guais, qui ont feuls le droit de les pêcher, 6c qui
s'en fervent pour achetter des afriquains leurs màr-
chandifes les plus pré cieufes.
ZIMENT-VASSER , {Minéral.) c’eft le nom que
les auteurs allemands donnent à des eaux qu’on trouve
quelquéfois près des mines de cuivre, & qui font
légèrement imprégnées des particules de ce métal.
La plus fameufe fource de cette efpece fe trouve à la
diftance d’environ une de nos lieues de New-S oll en
Hongrie, dans la grande mine de cuivre appellée par
les Allemands , Herm-grundt. C es eaux étoient connues
à Kircher, Brown, T o l l , 6c autres qui en font
mention ; mais il eft vraiffemblable qu’elles n’étoient
pas encore découvertes du tems d’Agricola, puifqu’il
n’en dit mot, & qu’une chofe fi curieufe qu’il avoit
fous fa main, ne lui auroit pas échappée , d?autant
plus qu’il fait mention de vertus femblables, attribuées
aux eaux de Schmolnich , qui font beaucoup
moins fameufes en ce genre que celle de New-Soll.
On trouve l’eau de cette derniere mine à différentes
profondeurs, où elle eft raffemblée dans des l?af-
fins pour en féparer le cuivre ; mais dans quelques
endroits, cette eau eft beaucoup plus faoulée de ce
métal que dans d’autres, 6c ce font celles qui produi-
fent auffi plus promptement le changement fuppofé de
fer ep cuivre.
Les morceaux de fer dont on fe fert communément
pour ces fortes d’expériences font des fers de cheval,
des c lou s, & chofes femblables ; & on les trouve
très-peu altérés dans leur forme après l’opération, la
feule différence eft , que leurs furfaces lont un peu
groffies. ■: - ‘ ’
L ’eau qui produit ce changement, paroît verdâtre
dans les baffins où elle repofe ; mais fi l’on en prend
dans un verre , elle eft auffi claire .que lé eryftal ;
elle n’a point d’odeur, mais elle eft d’un goût vitrio-
lique fi fort & fi aftringent, qu’en y goûtant ^ la langue
& les levres en font écorchées,; cependant on
n-apperçoit point cet effet, quand on goûte de ces
eaux dans la mine même ; on1 éprouve alors feulement
une lég«re_ démangeaifon au bordées levres; mais
auffitôt qu’on vient à l’a ir , elles commencent à enfle
r, &: à fournir un peu de matière dans les puf-
tulés. ::
Ces eaux hfont pas en tout teths la même fo rce ,
foit à b rû le f’fes' leVres , foit pour changer le f e r ;
moins les fôùrfces' font abondantes, plus elles font
fortes. Les cavernes où l’on a mis des baffins pour
recevoir cette eau, n’ont point d’odeur offenfive, 6c
ce qui paroît un peu fingülier , on n’y trouve point
de vitriol , ’au-lieii qu’il abonde dans tous les autres
endroits de la miné ; les pierres mêmes font blanches
dans les cavernes , 6c ont partout ailleurs un oeil
bleuâtre, qui ne vient que des particules de cuivre
qui s’y font attachées ; peut-être que l’humidité de
l’air de ces endroits emporte avec elle les particules
de ce fel dans IeS "endroits où elles peuvent aiféhient
fe fixer.
Ceux qui travaillent aux mines , prennent de ces
eaux pour fe purger quand ils font malades j & elles
produifehreet eftettrès-prômptement par haut & par
bas. Ils s’en for vent auffi pour les maux des y e u x ,
en quoi elles- font'quelquefois fort utiles,, mais le
plus foüvenf nuifibles.
Le ciiivre qu’on tire de ’ces eaux eft plus eftimé
par les gens du lieu qu’aucun autre, parce qu’ils prétendent
qu’il eft plus du&ile 6c plus facile à fondre.
Une livre de cette eau la plus forte r étant évaporée
fur un feu d oux, ''devient d’abord trouble 6c
dépofe enfuite un fédiment jaunâtre ; quand on la
fait évaporer jufqu’à ficcité , ce fédiment pefe deux
fcrupiiles 6ç demi ; fit l’on' verfe deffus de l’eau chaude
, 6c qiftôn la fiftré, elle laiffe dans le filtre plus de
fix grains d’une terre jaunâtre ; la folution verdâtre
étant de nouveau évaporée , 6c la même opération
répétée pliifieurs fois , il’s’en fépare un peu plus de
deux fcriipillès de v itriol,' 'd’un verd bleuâtre, 6c en
petits cryftàux. 1 '
Préfentemenf, fi l’on ajoute un peu d’huile de tartre
à une livre de cette èait vitriolique , le tout devient
trouble, 6c laiffe beaucoup de réfidu dans le
filtre ; ce réfidu étant fec pefe environ deux ferupu-
les 6cd em i, 6c fe trouve ’être un vrai vitriol cuivreux
avec’un léger mélange de fel neutre. Si finalement
, on met une pinte de cette eau dans une bouteille,
6c qu’ort y jette un petit inorceau dé fer , ôn
verra quelques bulles s’attacher immédiatement à
ce morceau de fe r , enforte que par degrés il prend
la couleur du cuivre ; le fécond joiir l’eau eft extrêmement
trouble ; elle s’éclaircit enfuite , 6c des fils
blancs fe ramaffent au fond, aux côtés du verre 6c
du morceau de fe r , qui pour lors fe trouve avoir partout
une couleur cuivreufè.
Toutes ces expériences juftifient que cette eau
contient une très-grande quantité de vitriol de cuivre
, dont elle a fait la folution pâr le fecours de l’acide
ordinaire. Ce fait étant connu , on conçoit bien
qu’il ne fe: fait point de changement réel de métal
dans un autre, mais que les particules d’un métal ont
pris leur place. Cette eau ainfi imprégnée, eft un
menftrue capable de diffôudre le f e r , 6c s’affoiblit
affez dans là folution de ce métal, pour laiffer détacher
en petites particules le cuivre qu’elle contenoit
auparavant. Cela femblè être ainfi en examinant le
métal changé; car tant qu’ il refte dans l’eau, le cuivre
ne paroît pas une maffe douce 6c malléable, mais un
affemblage de petits grains ferrés les uns contre les
autres, 6c pour lors le métal paroît friable & caffant.
La diffolution d’un métal, & la dépofition des particules
d’un autrë à l'a place , eft une chofe commune
en chimie , mais elle ne donne guere le phénomène
dont nous parlons, j ’entends la diffolution du fer
6c du cuivre dans le mêmé menftrue ; l’eau dont
il s’agit ici ne peut jamais dépofer qu’autant de cuivre
qu’elle en contenoit; 6c il paroit par Tes expéricnces,
que cette quantité eft peu confidérable ,
puifqu'elle ne monte qu'à deux ferupuies de vitriol
dans une livre d’eau ; c’eft donc à tort que les ha>i-
tans du lieu s’imaginent que ii l'on mettoit une élus
grande quantité de fer dans l’eau, il y auroit une, plus
grande quantité de cuivre qui; fe précipiterait à fa
place ; il eft pourtant vrai qu’ on en retire annuelie-
ment affez de cuivre, parce que les eaux qui le (oar-
niflént font for: abondantes. Phihftranjkcl. a a.
P • S S S .y S S '. yoy‘ iÇ m .m i i r k T a im , ^ u . ( Ü i k é
V a lle r D E J A U COU R T . )
Z IM IR I, {Géog. anc.) contrée fàblorinèufe de ï’Ë-
thîopie , félon Pline ,X X X X P 1. dit qu’oit
y trouve la pierre hcematites. {D . J . )
ZIMMER, f. m. {Fourrure.) terme de commerce
de fourrure, dont on fe fert en quelques, enflrôits de
Mofcovie , particulièrement dans les’parties les plus
feptentrionales ; un {tmmfj.fait dix paires de peaux:
ainfi imjiinmer de marte eft çoinpofé de.yidgfpeaux
de ces animaux. S u v a ry .
Z IN A R À ,‘Z INIRA «».'ZÉNARA-;.X l^ g , :a ià A
île de L’Archipel, peu éloignée de celle ‘d,e Léfo . à
6 lieues de celle d’Athorgos. Elle étoit autrefois ,três-
peup.ee, mais elle eft à préfent deferte. ( f l . ./.)
•ZW C r f Chimie & Muàllurgie.)
en latin [incum . fpeauter , tnarcajila aurea ,
fpelter, cadmia metallica, &c.
C eft un demi-metal qui, à l’extérieur, eft un peu
plus blanc que le plomb, quand ce métal a été quelque
tems expofe a l’air ; mais à l’intérieur il eft rempli
de facettes bleuâtres. Il a de la ténacité 6c fouffre
les coups de marteau jufqu’à un certain point , ce. qui
fait qu’on ne peut point le pulvérifer. Il entre promptement
en fufion 6c avant que de rougir, après qijoi
il s’allume , 6c fait une flamme d’un beau verd clair
ce qui prouve qu’il eft très-chargé de parties inflammables;
p a rla déflagration il fe réduit en une liibf-
tance legere 6c volatile , quç l’on nomme fieurs de
{inc. Mais le caraftere qui le diftingue, c’eft, fur-tout
la propriété qu’il a de jaunir le cuivre.
Ce n eft que depuis peu d’annees que l’on connoît
la nature du {in c; rien de plus inexaft que ce que les
anciens auteurs en ont écrit. Le célébré Henckel a
lui-même méconnu cette fubftance, il l’a regardée
comme un avorton minéral. D ’autres ont regardé le
{inc comme une compofition,.& ont été jufqu’à donner
des procédés pour le fairé. Becher dit que c’ eft
une fubftance minérale, qui tient le milieu entre
l’antimoine , la marcaffite & la cadmie. M. Lemery
confond le { inc avec le bifmuth ; d’autres ont.dit que
c’étoit une efpece d’étain. A&uellement on eft convaincu
que le {inc eft un demi-métal, qui a des propriétés
qui lui font particulières, qui a des mines qui
lui font propres.
Il n’exifte point dans la nature de {inc natif, c’eft-
à-dire, tout pur, 6c fous la forme métallique qui lui
eft propre ; c’eft toujours par l’art qu’on le tire des
mines qui le contiennent, 6c alors merhe ce n’eft
point par la fufion, c’eft par la ïublimation qu’on l’en
retire.
La principale mine du { in c , & qui contient plus
abondamment ce demi-métal, eft la calamine ; c’eft
au {inc qu’elle renferme qu’eft due la propriété de
jaunir le cuivre , 6c de faire ce qu’on appelle le laiton
, ouïe cuivre ja u n e . Voye{ Calamine 6c Laiton.
La calamine varie pour la couleur , il y en.ade
blanche, de jaune 6c de rougeâtre ou brune,fuivant
qu’elle eft plus ou moins mêlée de parties ferru»ipeù-
fes ou d’ochre.
La blende eft auffi une vraie mine de{/«c , que
l’on peut en tirer par la fublimation, 6c qui peut être
employée à faire du cuivre jaune. Le {inc n’eft point
feul dans la blende, il s’ y trouve auffi des parties fér-
rugineufes, des parties fulfureufes & arfenicaies, &
,