le'ür royal d’anatomie & dé chirurgie darts 1 utîiverfiL
té de Louvain, naquit ert 1 644 au bourg de "Waas
dans p> paroiffé dé Vatbrock. Son pere étoit laboureur.
Il mourut en 1 7 1 r d’une fievre aiguë. Il apublie
une anatomie du corps humain. H y a! dès rtntfclès-
réleveurs de S çôtéS qui- portent fort nom. Vofie^ R e c
e v e u r -.
V E RH O LE , f. rti: (.Marthe.) ort appelle amlrau-
Havre-de-Graçe, un renvoi d’eau qui fe fait vérs-
Pëmbèùcftùredeia Sëiné;, lorfque la mer eft à-la moitié
ou aùx deusî tiérS cfurhontanr.
VERIA-, (Gédg. M6d. ) du B E R IA , petite villed’Ef-
pagfte ait foÿauthé de- Grériadé, aux environs de
WÎôritrîl. On 1’appéllÖif autrefois Baria. Elle a été
célébré' paéce qu’elle fàifoit anciennement la fépara^
tiort ërttré la Béfique Si la 'Éatragonoife. (D . J .}
Vé iUa , (Gé'àganc.J contrée des états du turc en
Europe, dans la Macédoine, au nOrd de la Janna.
Elle S’étéftd d’orient ert occident, dé puis lé gôife de
Sâlôfoqué,‘ jttfqu’art# cohfihs cïe l'Albanie, Si prend
fon nom de fa capitale appellée iri'a.
V E R JA G E , f. m. (Manvfacl.) ce rffot fé dit des
étoffes dé foré unies, côtftniê font les velours, les latins
& lés tafféfaS rtort faÇonrtés. Il fe dit aufiî des
draps, forges Ou autres étoffés de lame, dont les fils
dé h chaî'he ou dé la trente n'e font pas d’une égalé
filure & d’une mêmé térrrtiire, Ce qui raie S i virge la
piécé quelquefois dans toute fa longueur Si largeur, '
S i quelquefois feulement en. de certains endroits. -
D\a. du CóMth. ( D. ƒ.)
V É R IC L E , f. m. ( JôdïlUtïe.) on appelle i>étklcs
dès pietrëties fàuffes $ contrèfâités avec du verre ou
du crÿflfal1. Les ftatUté des Or^vres potténf qu’il ne
leur eft pas permis de tailler des diamans de vericlc,
fri dé les mettre en Of ou en argent. Cette partie de
léurs ftatuts n’eft plus obfêrvée ; fon fait quantité de
feùffès pierres rtiorttéès ert Or, & fi bien imitées Sc
inifes èn ceuVfe, qüe léà hâbiléS joaillïêfs y font
quelquefois trompés. (Z>./ .)
' VÈRÎDÏQiÜÉ, adj. {GràrHm.'j qui aime la Vérité,
qiii ta dit Svéc plaifif, qui s’eft fait une habitude de
Cette vertu. 1 1 V à pëii d’hommes véridiques.
V ÉRIFICATEUR , f. m. ( Gram. & Jürifprud. )
é ft célüi qüi examine fi ünè chofe èft juj^e & vé rita -
bfè. il y a eii autrefois dès confe illers vérificateurs des
défauts. Kï)ÿl{ du mót CONSEILLERS.
En fait d’ écrïturè, il ÿ a dés eXpefts vérificateurs.
V o y ê {CÔMÉARÂlSONd'écritures, ÉC R ITU R E, EC R IVAIN
, E x p e r t , V é r i f ic a t io n . ( ^ )
VÉRIFICATION , f. f. (Gram. & JuHfprud. ) eft
f a f t io n d’é iam iiie t fi ünè ehofè eft vé ritable ou ré-
gtiTséré.
Vérificàtïbh d'iide cilàùdti j c’èft lorfqli on la confronte
àvèc le texte, pour voir fi elle eft fidelle.
Vérification d'un defaut où d'une demande , eft lorf-
qu’on examine filés conctufions de la demande font
■ Jüftes Si biëft foftdééS-.
V é r i f ic a t io n d ’é c r .it u r ë , e ftl’ éxamen que
l’on fait d’une écriture privéè pour lavoir dé quelle
main elle éft *, ou bièh l’examen d’une piete authentiqué
, contre laquelle on s’ëft inferit én faux , pour
Connoîtrè fi elle eft vraiè Ou fâüffe.
La vérijîcdtion dü'rté écriture privée fe fait lorfqiié celui
contre lequel on Vêtit fe fetvir dé cét écrit, refuie
de reconnoître fon écrititi-é oii fignature, Ou qu’il
■ fte côti vient pas que l’écrit foit d’un tiers artquel on
Lattribue.
Cètte vérification petit fé faire en trois màttiereè. |
i ° . P a r dteux témoihS o cUlaifës qui dépofertt a v o ir
Vu écrire Si ligner la p é ffo h n ë , S i qüi re cprtnoifferit
l ’ écrit p our être lé mêm.è q u’ il's Ont Vu faire. z ° . Pa r
la dépolitibn de témoins qui dépofent 'cortnoître l’e-
criture d e cèlüi dPrtt il S’ à g it , & qu’ ils lu i eh Ont vit
faire de fembl£biè. ‘3° . P â f CpMpàràifort d ’ écritures,
laquelle le fait1 toujours par experts.
Quand une pieee eft arguée dé feu * , la vérifiea-
tion s’en fait par eomparàilort- d7écritures par le mi-
niftere d’experts nommés;à cet effet.
L a vérification d'écriture a lieu'tant en* matière civile
, qu’en matière criminelle.
Elle fe fait toujours devant le juge oii le procès-
principal eft pendant.
Ceux qui ont eu la-mauvaife foi de nier leur écrî-
utre Ou fignature,.doivent, fuivant lés ordonnances,
en cas de vérification-, être condamnés au double des
fommes portées en leurs promeffes , & ert dé groffes
amendés envers- le roi S i la- partie. Voye^ l’ordonnancé
de Villets-Cotterets-, article 03 ; celle de
Rouftillon , article 8 ; la; déclaration- du-mois-de Décembre
16 8 4 ; l’ordonnance de 16 6 7 .,tUre descom-
pulfoires ; l’ordonnance criminelle , titre 8 , S i l’ordonnance
du feux ; lé traité de la preuve par comparai-
fi>n d'écrit de M. le V ayer Me. des Reqttêfes ; D an ty,
de la preuve par témoins, & le traité de de Bligny.
Vûye£ auffi les mots COiMPARAISON d’ÉCRITURE,
É c RiVu r-e , E x p e r t , Fa u x , R e c o n n o i s s a n -
ç e . ( A )
VÉRIFICATION d'un édit, déclaration, ou ordonnance
, eft lortqué le tribunal auquel une nouvelle
loi eft adreffée pouf l’enregiftrer , vérifie fi elle eft
en-la forme qu’ elle doit être. Voyt^ E n r e g i s t r e m
e n t .
V é r i f ic a t io n d ’une fignature, eft quand oit
examine fi une fignature eft vraie ou fauffe ; on vé-
rifioit autrefois lesfignatüresde cour de Rome. Voye£
S ig n a t u r e . ( ^ )
V ÉR IFIER , v . aft. ( Gram. ) rechercher fi une
chofe eft Vraie ; on vérifie une écriture, un fa it, une
citation ; lès prophéties fe vérifient ou fe démentent
par lé fait.
VÉR IN , f. m. ( Méchaniquc. ) machine en maniéré
de preffè , comp'ofée de deux fortes pièces
de bois, pofées horifontalement, & de deux
groffès Vis, qui font élever un pointai enté fur le
milieu de la piece de dëfftis. Cette machine fert à reculer
des jambes en furplomb, à reculer des pans
de bois, Si. à charger de groffes pierres dans les charrettes.
(D . J . )
V É R IN E , ( Géog. mod. ) village de l’Amérique
méridionale, dans la province de Vénézuela, au
voifinage de Caracos. Les Efpagnols ont une plantation
dans ce village fameux "par fon tabac, qui pafle
pour le meilleur du monde. (D . J .')
V ÉRITAB LE , adj. ( Gram. ) qui eft conforme à
lâ vérité; la chofe eft vraie ; rien n’eft plus véritable;
il fe dit des perfonnes ; c’eft un homme vrai ou véritable
; il eft quelquefois fynonyffle à réel ; la vraie
délicateffe , lé véritable amour.
V É R IT É , (Éog.) toute idée, confidérée en elle-
mêmé, eft vta ie , c’ eft-à-dire qu’elle repréfente exactement
ce qu’elle repréfenté , foit que ce qu’elle offre
à l ’efprit exifteôunoh. Pareillement toute chofe,con-
fiderée en elle-même,eft vraie, c’eft-à-dire qu’elle éft
cé qu’elle eft : c’ eft ce que perlbnne ne révoquera en
doute ; mais qufelle utilité pourroit-il y avoir à envi-
fager la vérité fous cette face ? Ilfaut confidérer la vérité
relativement à nos connoiffances : confiderée fous
ce point de vue, onpeut la définir une conformité de nos
jugemens avec ce qUe font les chofes : en forte que ce
qu’elles font éri elles-mêmes , foit précifément ce
que nous en jugébns.
Si la vérité èft une conformité de notfe penfée aveç
fon Objet, elle eft donc une particularité Ou circonf-
târtce de riotre pehfée ; elle en eft donc dépendante,
ëllé ne fnbfifte dorrepoiftt par elle-mêmeiS’jl n’y avoit
point de penfées S i de connoiffances au monde , il
n ’y àüfoit poiht ‘de vérité ; mais comment cela peut-
il s’accorder ave c ce que les philofophes ont oit de
plus* beau touchant la nature des,vérités éternelles ?
ne craignez rien.pour les vérités, éternelles. Gomme
Dieu eft un efprit qui fubfifte néceflàir.ement, S i qui
connoît de toute éternité ; c ’eft atifli en lui que les
vérités iubfifteront effentiellement, éternellement,
S i néceffairement; mais par-là elles ne fe trouveront
pas indépendantes de la penfée, puifqu’eMes font la
penfée de Dieu même, laquelle eft toujours.confor-
ine à la réalité: des chofes. Mais, direz-vous, quand
je-détruirois dans ma penfée toutes, les intelligences,
du monde , ne pourrois-je pas. toujours- imaginer la
vérité ? La vérité eft donc indépendante de la penfée.
Point-du-tout ; ce que vousimagineriez alors feroit
juffement une abftra&ion, & non une réalité. Vous
pouvez par abftraètion penfer à la vérité, fans penler
à aucune in te lli^n ce ; mais réellement il ne peut y
avoir de vérité fans penfée , ni de penfée fans intelligence
; ni d’intelligence fans un etre qui penle , Si
qui foit une tubftance fpirituelie. A force de penfer
par abftraûion à la vérité , qui eft une particularité
de la penfée , ©n. s’accoutume à regarder la vérité
comme quelque chofe d’indépendant de la penfée S i
de l’efprit ; ai peu près comme les enfans trouvent
dans un miroir la repréfentation d’un ob je t, indé^
pendante des rayons de la lumière, dont néanmoins
elle n’eft réellement qu’une modification.
L ’objet avec lequel notre penfée eft conforme, eft
de deux fortes ; ou il eft interne , ou il eft externe ;
c’eft-à-dire , ou les chofes auxquelles nous pcnlons
ne font que dans notre penfée, ou elles ont une exii-
tence réelle S i effective , indépendante de notre
penfée. De - là , deux fortes de vérités , l’une interne
S i l’autre externe, fuivant la nature de$ objets.
L ’objet de la vérité interne eft purement dans notre
efprit, S i celui de la vérité extern.e eft non-feulement
dans notre efprit, mais encore ile ’xifte effectivement
& réellement hors de notre eiprit, tel que notre efprit
le conçoit. Ainfi toute vérité eft interne , puisqu'elle
ne ferait pas vérité fi elle n’étoit dans l’elprit ;
mais une vérité interne n’eft pas toujours çxterne. En
lin mot la vérité interne eft la conformité d’une de
nos idées avec une autre id é e , que notre efprit fe
propofe pour objet : la vérité externe eft la conformité
de ces deux idées réunies S i liées enfemble ,
avec un objet exiftant hors de notre efprit , S i que
nous voulons actuellement nous reprélenter.
Il faut obferver que nous jugeons des objets ou
par voie de principe , ou par voie de conféquenee.
J ’appelle jugement par. voie de principe , une connoif-
fance qui nous vient immédiatement des objets, fans
qu’elle foit tirée d’aucune connoiffance antérieure
ou précédente. J ’appelle jugement par voie de confé-
quence, la connoiffance que notre efprit agiffant fur
lui-même , tire d’upe autre connoiffance , qui nous
eft venue par voie de principe.
Ces deux fortes de jugemens font les deux fortes
de vérités que nous avons indiquées, lavoir la vérité
externe, S i la vérité interne. Nous appellerons la première
vérité objective, ou de principe ,• &i l’autre , vérité
logique, ou de conféquenee. Ainfi vérité objeCtive,
de principe , externe , font termes fynonymçs ; de
meme que vérité interne, logique, de conféquenee,
lignifient précifément la même chofe. La premier«
eft particulière à chacune des jfciences, félon l’objet
©ù elle fe porte ; la féconde eft le propre Si particulier
objet de la logique.
Au refte comme il n’eft nulle fcience qui ne veuille
étendre fes connoiffances par celles qu’elle tire de
lés principes, il n’en eft aucune auffi où la logique
n’entre , &.dont elle ne faffe partie ; mais il s’y trouv
e une différence finguliere : favoir , que les vérités
internes font immanquables S i évidentes, au-lieu
que les vérités externes font incertaines S i fautives.
Nous ne pouvons pas toujours nous affiner que nos
connoiffances. externes foient- conformes à-leurs objets.,
parce qu,e ces objets font hors de nos connoiffances
mêmes & de notre efprit : au-lieu que nous
pouvons difeerner diftinèfement, fume idée ou connoiffance'
efts conforme- à une autre idée ou- çonnoif-
fance ; puifque ces connoiffimces font- elles-me mes
1 a'.h on de notre efprit*, par laquelle fi juge- intimement
de lui-même & de fos-opération intimes ; c’eft
ce qui arrive dans les mathématiques , qui ne font
qiiun fiffu de vérités, internes , où fans examiner fi
une vérité externe eft conforme à un objet exiftant
hors de notre efprit, on- fe contente de tirer d’une
fuppofition qu’on s’eft mife dans l’efprit-, des confér
e n c e s qui font autant de démonftrations. Ainfi
1 on démontré que le-g-lobe de la terre- étant une fois
dans l équilibre ? pour-roit être fou tenu fur un point
mille S i mille fois plus petit que la pointe d’une aiguille
, mais fans examiner fi cet- équilibre exifte ou
n’exifte pas ré e llem e n tSi hors de notre efprit.
La vérité de conféquenee étant donc la feule qui
appartiennent a la logique , nous- cefferons d’êrr©
furpris comment, tant de logiciens ou de géomètres
habiles fe trouvent quelquefois fi peu judicieux : S i
comment des volumes immenfès font en mêmetems
un tiflu de la meilleure logique Si des plus grandes,
erreurs : c’eft que la vérité logique S i interneïubfifte
très-bien fans la vérité objeftive Si externe ; fi donc
les premières vérités que la nature & le fens commun
nous inlpirent fur l’exiftence des chofes , ne font la
bafe Si le fondement de nos raifonnemens , quelque
bien liés qu’ils foient , S i avec quelque exa&itude
qu’ ils fe fuivent, ils ne feront que des paralogifmes
S i des erreurs. Je vais en donner des exemples.
Qu’il foit vrai une fois que la matière n’ eft autre
choie que l'étendue, telle que fe la figure Defcartes ;
tout ce qui fera étendu fera matière : Si dès que j’imaginerai
de l’étendue , il faut néceffairement qite
j’imagine de la matière : d’ailleurs ne pouvant m’ab-
ftenir quand j’y penfe , d’imaginer de l’étendue au-
delà meme des bornes du monde , il faudra que j’imagine
de la matière au-delà de ces bornes : où pour1
parier plus nettement, je ne pourrai imaginer des
bornes au monde ; n’y pouvant imaginer des bornes,
je ne pourrai penfer qu’il foit ou puiffe être fini, S i
que Dieu ait pu le créer fini.
De plus, çomme j ’imagine encore , fans pouvoir
m’en abftenir quand j ’y penfe , qu’avant même la
création du monde il y avoit de l’etendue ; il faudra
néceffairement que j’imagine qu’il y avoit de la matière
avant la création du monde : Si je ne pourrai
imaginer qu’il n’ y ait pas toujours eu de la matière ,
ne pouvant imaginer qu’ il n’y ait pas eu toujours de
l’étendue ; je ne pourrai imaginer non plus que la
matière ait jamais commencé d’exifter, S i que Dieu
l’ait créée.
Je ne vois point de traité de géométrie qui con?
tienne plus de vérités logiques , que toute cette fuite
de confequences à laquelle il ne manque qu’une ve-
rité objective ou de principe pour être effemielle-
ment la vérité même.
Autre exemple d’évidentes vérités logiques. S’il eft
vrai qu’un efprit entant qu’efprit, eft incapable de
produire aucune impreflionfur un corps, il ne pourra
lui imprimer aucun mouvement; ne lui pouvant
imprimer aucun mouvement, mon ame qui eft un
efprit, n’ eft point ce qui remue ni ma jambe ni mon
bras; mon ame ne les remuant point, quand ils font
remués , c’eft par quelqu’autre principe : cet antre
principe ne feuroit être que Dieu. Voilà autant de
vérités internes qui s’amenent les unes tes autres d'elles
mêmes, comme elles en peuvent encore amenêr
plufieurs auffi naturellement, en fuppofant toujours
le même principe ; car i’efprit entant qu’efprit, étarjt
incapable dg remuer les corps, pjus un efprit fera e£