7 5 4 A à la volée que j’ai déjà déterminée, 6c en L je fais fitf
L K la perpendiculaire LM , qui .eft cette- largeur n
fouvent mentionnée ; je la partage en cinq .parties
égales, & je fais M N = t j de LM ; je tire la ligne N I
& la prolonge du côté de/, & je fais 10— rrs de LM,
de même que IP ; 1 b 6C l a — En O , je fais fur
NO la perpendiculaire Q R , laquelle doit avoir
de LM ; je tire la ligne AIR du point P comme centre
, & avec le rayon F C , je fais un cercle qui eft
la circonférence du tourillon de la piece ; de S .je tire
la perpendiculaire S T fur M R ^ de T vers Z7", je
prends pour la largeur de l’entaille à placer l’ effieu;
je fais VW — 6c W X = ^ , ou ^ de la hauteur
de l’eflieu X Y , qui eft = ; je prends Y Z =
& la perpendiculaire Z a de même, 6c en a fe trouve
le centre du bras de l’effieu de a , comme centre
de la roue, je fais avec fon rayon Tare bed , .auquel
je mène une tangente parallèle à la ligne A B , qui
ine donne la ligne de terre. Je divife M R en 209 parties
égales, 6c pour l'affût de 2 4 , je prends £f-| feulement
pour la ligne R e , mais pour tous les autres ,
j’ajoute chaquesiois la différence du diamètre de leurs
roues à celle de 24 , pour avoir la ligne R e. Je fais
e f— L M , f g perpendiculaire fur c f , & = -— , f h
= 1 jl f g i & k h = , h l parallèle à e f , 6c —f g ;
je tire les lignes Qm ,6 c gm , 6c je fais l’arc no k ,
qui partant du point h , ne faffe que toucher les lignes
R e, t f \ je prends O p = 6ç, P $ = Pour
trouver le contour de l’entre-toife dé volée, je tire une
tangente r s à la circonférence du tourillon, qui avec
la ligne A s faffe un angle de cinq degrés A s r-, la ligne
r s eft l’ axe de canon fur lequel .je deffine fa partie
antérieure depuis le centre des tourillons julqii’au
bourrelet, pour voir comment je pourroisplacer ladite
entte-toife fans qu’elle empêche le canon de fe
baiffer fous un tel angle, 6c je trouve que je puis
faire Ne = ,Vi , tv t s , vw — -N* , 6c t x =
On peut confiderer le corps d’affût, comme un levier
qui a le point d’appui dans le moyeu des roues,
la puiffance au bout de la croffe, 6c dont le poids eft
la piece de canon. Si le centre de gravité du canon
étoit dans Taxe des tourillons, toute fa. pefanteur fe-
roit comme réunie à cet endroit, de la culaffe fe fou-
tiendroit en l’air comme la volée ; 6c pour qu’ il fut
alors en équilibre avec V affût, enforte pourtant que
la croffe touchât encore te r re , on fent que le point
d’équilibre devroit fe trouver à quelque diftance au-
delà de l’eftieu, que le levier feroit de la première ef-
pece , 6c que pour mouvoir la piece avec Va fu t , foit
dans un plan vertical, foit dans un plan horifontal,
comme cela arrive lorfqu’on donne du flafque en
pointant le canon, on ne pourroit jamais le faire avec
une moindre puiffance que dans cé-cas, où l’on ne
fait attention qu’à la plus grande facilité de la manoeuvre
, en faifant pour un moment abftra&ion de tout
le refte. Mais comme pour des raifons connues le canon
eft plus pefant derrière les tourillons qu’au-de-,
v an t, la culaffe defeend, 6c le poids fe trouve entre
le point d’appui 6c la puiffance, enforte que le corps
d’affût devient un levier de la fécondé efpece, oii la
puiffance doit augmenter à mefure que le poids y eft
plus proche; c’ eft pourquoi plus la culaffe en feroit
éloignée, 6c plus la manoeuvre en feroit facile à
cet égard, mais par contre, moins folidement le canon
leroit-il pofé fur fon affût, 6c celui-ci devien-
droit trop long au-devant de l’ eflieu ; 6c par-là fujet
à plufieurs inconveniens ; de façon que ce n’ eft pas
une chofe fi facile de trouver le point jufte pour l’em-
placement des tourillons par rapport à l’effieu, 6c je
ne fâche pas que jufqu’à préfent on l’ait déterminé
par les lois de la méchanique , & ne crois pas qu’on
• puiffe jamais le faire, parce qu’en fait d’artillerie il
s’ agit beaucoup de ce qui eft commode pour diffé-
A
rentes manoeuvres à-la-fois càr ce qui éft bon pou f
l’une eft fouvent contraire à une autre, ce qui ne
peut être fufccptible d’aucun calcul, ni découvert
que par l’expérience ; 6c puifq.ue j ’ai éprouvé que
pour les greffes pièces les aff'uts font d’un meilleur
ufage, lorfqu’ils ont les tourillons placés, comme
dans la fig. 1. que Iorfqu’ilsfont placés autrement, je
m’y fuis conformé:; mais j’ai trouvé auffi après de
bons oonnoifléurS ', qu’à mefure que les pièces font
plus légères, pius on peut approcher l’entaille de
l’eflieu de celle des tourillons ; ainfi que pour celle
de 4 on peut avancer le point T d’un demi-calibre
vers M , & d’autres.à proportions
La diftance des fiafqu.es de l’un à l’autre, doit être
telle qu’ils touchent le canon aux plattes-bandes du
premier 6c fécond renfort, & celles de la culaffe au
point k , lorfque le canon repofe fur la femelle
en ƒ.. .
AÏG R EÜR , ( Or & A rg en t) qualité qui empê-1
çlie ces métaux d’être malléables \ 6c qu’ils ne quittent
que lorfque les fels dans l ’action du feu , les ont
purgés des hétérogènes qui la leur donnent
AIR c a r a c t é r is é , (Mufîq.') on appelle communément
, airs caraclérifés,. ceux dont le chant & le
rithme imitent le goût d’une mufique particulière *
ôc qu’on imagine a.voir été propre à certains peuples;
& même à certains perfonnages de l’antiquité, qui
peut-être n’exifterent jamais, L’imagination fe for--
me donc cette idée fur le chant 6c fur la mufique ,
convenable au cara&ere de çes perfonnages , à qui
le mufîcien prête,des airs de fon invention. C’eft liir
le rapport que des. airs peuvent avoir avec cette idée,
laquelle, bien qu’elle l’oit une idée vague, eft néanmoins
à-peu-près la même dans toutes les têtes, que
nous jugeons de la convenance de ces mêmes airs«
Il y a même un vraiffemblable pour cette mufique
imaginaire. Quoique nous n’ayons jamais entendu
de la mufique de Pluton , nous ne laiffons pas de
trouver une efpece devraiffemblance dans \esairs de
violon, fur lefquels Lulli fait danfer la fuite du dieu
des enfers dans le quatrième acte de l’opéra d’Alcef-
te , parce que ces airs refpirent un contentement
tranquille & férieux, & comme Lulli le difoit lui--
même, une joie voilée. En effet, des airs caraclérifés
par rapport aux fantômes,que notre imagination s’eft
formés , font fufceptibles de toutes fortes d’expref-
fions , comme les autres airs. Ils expriment la même
chofe queues autres airs ; mais c’ eft dans un goût
particulier 6c conforme à la vraiffemblance que nous
avons imaginée. C’eft Lulli le premier, qui a com-
pofé en France les airs caraclérifés. Réflexions fu r la
poéfîji & la peinture. (D . / .)
AMOU R, G A LAN T E R IE , ( Langue f/anç» ) ce
ne font point-là deux fynonymes.
La galanterie eft l’enfant du deftr de plaire, fans
un attachement fixe qui ait fa fource dans le coeur*
Y amour eft le charme d’aimer & d’être aimé.
La galanterie eft l’ufage de certains plaifirs qu’on
cherche par intervalles, .qu’on varie par dégoût 6c
par inconftance. Dans Vamour la continuité du fen-
liment en augmente la volupté, 6c fouvent fon plai-
fir s’éteint dans les plaifirs mêmes.
La galanterie devant fon .origine au tempérament
& à la compléxion, finit feulement quand l’âge vient
en tarir la fource. L ’amour brife en tout tems fes
chaînes par l’effort d’une raifon puiffante, par le caprice
d’un dépit foutenu , ou bien encore par l’ab-
fence ; alors il s’évanouit comme on voit le feu matériel
s’éteindre.
La galanterie entraîne vers toutes lçs perfonnes qui
ont de la beauté ou de l’agrément, nous unit à céh
les qui répondent à nos defirs, 6c nous laifl’e du goût
pour les autres. Y amour livre notre coeur fans réfer-
A
Ve à une feule perfonne qui. le remplit, tout, entier ;
enforte qu’il ne nous refte .que de i’indifFerence pouf
toutes les autres beautés de (’univers-. ;.
La galanterie eft jointe; à , l’idée de conquête par
faux honneur f ou par; vanité -, Y autour confifte dans
le fentiment tendre, délicat, ,& refpeâueux, fenti-
ment qu’il faut mettre au rang des vertus.,- '
La galanterie n’eft pas difficile à démêler ; efte ne
Jaiffe entrevoir dans toutes fortes de caraéleres,
qu’un goût fondé fur les fens., L ’a/wo«r_fe.diyerfifiei
félon les différentes âmes fur 4efqueUes.il .agit. Il re-
gne avec fureur dans Médée , au lieu qu’il allumé
dans les naturels d oux, un feu femblabie .à .celui de
l’encens qui brûle fur l’autel. Ovide tient les propos
de la -galanterie, & Tii^iff^e ‘foupire ;
...C ’yft d'amour dont Lydie eft atteinte, quand elle
s’écrie :
Calais efl chàrntant ; tnàis j'e n'aime 'que vbits» ' ' ’• ■
Ihgrdt, mon coèürvous-jiiffifie
Heufeüjc ègaietntnt en des liens f i dpux '
De perdrê ou de paffer mà'viô.
- T f ad. de M. le dut dt N i v émois.
Lorfque la niece du cardinal de Mazarin> recevant
ïin Oî”dre pour fe rendre à Brouage, dit à Louis X IV :
« À h , fire-j vous êtes,roi,.vous m’aimez, & je pars »,
ces paroles qui difent tant de chofes , n’én difent pas
une. qui ait rapport à la galanterie ; c’eft le langage
de l’àmout qu’elle tenoit. Bérénice dans Racine ne
parle pas fi bien à Titus.
Quand Defpréaux-a voulu railler Qiiiriaùlt , en le
qualifiant de doux 6c de tendre, il n’a fait que donner
à cet aimable poëte, une louange qui lui eft légitimement
açquife. Ce n’eft point par-la qu’il devoit
attaquer Quinault ; mais il pouvoit lui reprocher qu’il
fe montroit fréquemment plusgalant que tendre, que
paffionné, qu’amoureux, 6c qu’il confbndoit à tort
ces deux chofes dans fes écrits.
Y amour eft fouvent le frein du vice, 6l s’allie d’ordinaire
avec les vertus. La galanterie eft un vice, car
c ’èft le libertinage de l ’efprit, de l ’imagination, 6c
des fens ; 'c’ eft pourquoi, fuivant la remarque de
l ’auteur de l’efprit des L é i s , les bons légiflateurs ont
toujours banni le commerce, de galanterie que produit
l’oifiveté, 6c qui eft caufe que les femmes corrompent
avant même que d’être corrompues , qui
donne un.prix à tous les riens, rabaiffe ce qui eft important,
6c fait que ï’on ne fe conduit que fur les
maximes du ridicule que les femmes entendent fi bien
à établir. (D . J . )
ANSE , ( Orfevre en groferle. ) fe dit d’un ornement
en forme dé conlole, adhérent à différentes
pièces d’argenterie , comme pots-à-l’eau , coque-
mards, taffes, plats à foupe, 6c autres vafes.
A N T È P A G M E N T A , fi pl. n. (Archiiecl.anc.)
chambranle qui comprend les trois parties de la porte
; favoir, un aflèmblage de bois qui s’attache fur la
pierre.
M. Saumaife croit que antepagmenta 6c an tà, different
en ce que les antes étoient de p ierre, 6c antt-
pagmenta étoient de bois. Les interprètes difent que'
c’eft un pié droit, ou un jambage ; mais ces termes
ne font pas affez précis pouf expliquer anttpagintû-
tum, qui ne fignine pas feulement les deux côtés de
la porte , mais même le deffus, comme oh le voit
quand Vitruve parle' d'antepagmenium fuperius. Ce
mot fe trouve encore dans lé ch. vij. du liv. I F . de
V itrüve, 6c M. Perrault le traduit par les a is, félon
l’interprétation de Philander , qui ne croit point
antepagmenta, doive lignifier des chambranles en
cet endroit, car il ne s’agit point de portes & de fenêtres
; mais de l’entablement compofc de l’architrav
e , & il y a apparence qué Vitruve s’eh fert pouf
■A 7 5 1
fignificr, fuivant .fon étymologie, une cllofc qui eft
clouée fur une autre. (A>. / .)
/ANTHOLOGIE, ( Litt'érae. ) l’Anthologie m an 11 fi
çrjte de la bibliothèque du roi de France., dont on
parle dans le Diûionnaire, eft un morceau précieux.
Saumaife en trouva f original dans la bibliothèque
.de Heidelberg. On ne fait comment François Guyet,
mort en 1,655, âgé de 80 ans , en a eu çppie : quoi-
qu il en fo it, il en laifîà une- qui tomba après fa mort
entre, les mai.ns.de M* Mé'nage.. Celui,ci étant mort
en i 6 8 1 , laiffa fes manuferits à une perfonne qui de-
meurbit chez lui depuis long-tems ;■ cette personne
cliercha bien-tôt:.à,s’en défaire. Feu M.. Bignon ,-Drè-
inier préfident dit grand-confeil, eh-.acheta-la* plus
grande partie, 6c M. l’abbé de Louyoistayant emenT
du parler de VAnthologie pour laquelle M. Roftgaard
gentilhomme danois, avoit déjà offert de l’argent ^ il
l ’âche.ta , 6c en enrichit la bibliothèque du roi» C’eft
un.in-folio en papier de foixahte feuillets fort bien
écrit, de la main même de G uye t, qui a joint au
texte, un grand nombre de corrections & de reftitu*
tions, avec d’autres notés pour f intelligence du texte.
Le recueil eft de plus de fept cens épigrammes ;
le tout fait environ trois mille vers : il eft divifé en
cinq parties. ,
H Bqiyin tloiis a donné dans les Mémoires dé
l’académie des Infcriptions , tome //. une lifte alpha-
bétique des poètes auxquels les épigrammes font attribuées.
.Cette lifte eft d’environ fix vingt auteurs -
parmi lefquels il y en a pour le moins trente dont
.n.aVons nen cl3ns mholoviz.mipriincç • Si. à
ce fujetpaur nous fane connoitj epar cmelque echan
, ® ! 0?î,çf:mwufc'nt,pr'écieux, ÿ/en donne trois ,épt-
granjines choisies .avec des traduçlions en latin Sf. en
françois..indépendamment de piufteurs remarques
favantçs liir çes trois épigrammes. f D . J : )
APOSTROPHE, (SAeror.) nous avons un exem-
Plâ ) i**,/PWWp-Sette % l,re dass un procès .»entre
le fteut, de Ealande, le fleur de Vilhers’& ion
SP0# ; » plaidé en 170,{A la granÿchambçe.du parlement
de Paris l'ayqcat de ces derniers oppo-
,fptt l'inégalité, des biens. M. de filant ;qui plaicioit
pour le fleur de Lalande, ayant dtt queïe fleur de
Lalande oirroit de donner, à fa fille autant..de-biens
que le fleur de V'siliers là dame fa femm.e-en don-
heroient à leur fils, ilapperçut en même»tems la da-
mè de. Voiliers qui étoit à l'audience t. « Enteri.dea-
» vous,, lui dit-iî, madame,.l'offre que je vous fais.
>> je.füis prêt a la.fléalifer ». il éiëva ‘enoere fa voix’
& répéta la même apopophe ; & comme la dame de
” U i|g ,n ÿ répondit rien, il ajouta:i<<; je vois bien
» que la nature eft fourde, & je tiraidu-filencê de
» la dame de Viiliers l'avantage de çonelute, que
» s’il y a quelque, inégalité de biens , à oppofer, le
». fieur .de Viiliers pere n’eft pas en droit de fe fer.
» v it de: c.e.njoÿep, & que c’eft le fleur de Lalande
», qui pourroit Lémplpyer ». Cette figure de rhétorique
qu'èmpljf^-à M. de Blaru, & la conféquence
qu il tira au filénce de cette dame lui firent d’autant
plus d?honneut, qu'il gagna fa epufe, '{D. / .)
AR Cf-lAGET ES, f. m. plur. ( Littéral, grecq, .) les
Spartiates appeiloient ainfl leurs rois d’un nom différent
de celui que prenoient les autres rois de la G râc
e , cqirimè pour leur montrer qu’ils n’étoient que
les premiers magiftrats de la république, femblable9
au* deux confuls, fie Itorue : car un des deux rois, fer-
yoit de contrepoids à la puiffance de l’autre, & les
ephores balançoient l’autorité’ de tous les deux,
c » . / . ) ■ : l
ARRACHEMEKT , f. m. ( Chirurgie. ) l’arrache*
ment eil une divifion que l’ôn fait fur les parties mol*
les & fur, les parties dures, lorfqu’il faut en retrancher
quelque portion : c’eft par elle qu’on ô te , pat