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même quelquefois une petite portion d’argent, qu’il
eft très-difficile d’en tirer. Il y en a plufieurs efpeces;
i ° . la principale reffemble affez à la galène ou mine
de plomb Ordinaire è’eft-là ce qui è il èàufe que les
Allemands lui ont donné le nom de blende , qui lignifie
ce qiù aveugle, pârce que fa reffemblance avec
la mine de plomb, la rend très-propre à tromper les
mineurs. i ° . La blende que l’on nomme en allemand
horn-blende où pèch-blehde, blendée cornée , ou fem-
blable à dè la poix. 3 0. La blende rouge., elle eft
^d’une couleur plus 'OU môins vive ; il y en a qui eft
d’un rouge de rubis, & qui reffemble à lamine d’argent
ronge. 40. Il y a des blendes grifes de différentes
nuancés.1 Toutes ces blendes font de vraies mines de
[inc, qui contiennent tantôt plus , tantôt moins de
’ce dèmi-metâl. M. de Jufti ajôute à Ces fubftançës une
nouvelle mine de [inc différente des précédentes,
c’eft un fpath, d’uh gris clair, tirant fur le bleuâtre,
compofé de feuillets oblongs , & affez pefant, qui
fe trouvé à Freyberg 'en Mifnie, & qui iorfqu’on l’ex-
pofe au feu , donne une fublimation de [inc ; il lui a
donné lê nom de fpath de [inc. Le même auteur ob-
ferve , aVéc raifon, que M. Wallerius a trop multiplié
fans fondement les mines de [inc dans la minéralogie.
k ‘
Ôutre ce la , l’on trouve du [ inc darts lé vitriol
blafic qui l quoique rarement , fe trouve tout formé
par la nature dans les fôutetrains des mines de Gofi
lar ; il eft pu en ftalaftite, ou en cryftaux , ou fous
la forme d’un enduit ou d’une efflorefcence. Ce vitriol
.eft formé par la combinaifon de l’acide vitrioli-
que & du [inc} il eft quelquefois compofé dè [inc
p u r , maisfouyentil participe du fe r, du cuivre, &
des autres fubftànces qui font mêlées avec lui dans la
mine. Ce vitriol fe fait auffi artificiellement à Goflar,
ou au Rammelsberg ; on fait griller la mine de plomb
mêlée de mine de [inc qui fe rencontre dans ce pays :
on y verfe enfuite de l’ eau , après l’avoir mifé dans
des auges : on y laiffe féjourner cette èau, afin que
les parties impures aient le tems de fe dépofer ;
après quoi on décante la diffolution , que l’on met
dans des chaudières de plomb pour la faire évaporer,
& on finit enfuite par la faire cryftallifer : on fait en-
fuite Calciner, diffoudré, & cryftallifer de nouveau
ce vitriol blanc : on lé met dans des moules triangulaires
, & il eft alors propre à entrer dans le commerce.
La plupart des auteurs ont fait fur le vitriol
blanc, des conjectures auffi peu fondées que fur le
[inc même, dont ils ne oonnoiffoient nullement la
nature ; poiir fe convaincre que'c’ eft le [inc qui fert
de bafe a ce vitriol , on n’aura qu’à le diffoudré
dans de l’eau : on mettra de l’alkali fixe dans la diffolution
, & il fe précipitera une fubftance blanche
qui mêlée avec de la pôuffiere de charbon , & diftil-
lée dans une cornue de v e r re , formera dans le col
de la rétorte , un fublimé propre à jaunir le cuivre ;
ce qui eft le caraôere diftinétif du [inc. Voye[ V i-
TRiOL.Ce vitriol contient fouvent des particules de
fer , de cuivre , de plomb, &c. âvec lefquelles il eft,
mêlé dans la mine de Goflar.
Nous avons déjà fait remarquer que ce n’eft point
par la fufîon que l’on tire le [inc des fubftànces minérales
qui le contiennent, ce n’eft qu’accidentellé-
ment qu’On l ’obtient, la facilité avec laquelle l’aftion
du feu le brûle & le réduit en châux , fait qu’on ne
peut guerè le retirer fous la forme qui lui eft propre.
Près de Goflar , dans lès fonderies des mines de
Ramelsbèrg , on traite , comme nous avons d it , un
minerai qui contient du plomb, du cuiv re , de l’argent
, & beaucoup de [inc ; la partie antérieure, l ’ef-
tomac dont on ferme le fourneau à manche, eft fait
d’une pierre affez mince : on la mouille afin delarà-
fraîchir, & pour qu’il s’y attache un enduit qui n’eft
aptre choie qu’une chaux de [inc, que l ” on appelle
Z I N
l a cadmie dès.fourneaux. Voye[ C a d m I é . O n m e t Su ff
i a u fo n d d u f o u r n e a u , u n e c e r t a in e q u a n t it é d è p o u d
r é d e c h a rb o n , a fin q u e le [inc q u e la c h a le u r fa it
fo n d r e & f o r t i r d e la m in e , a i t u n e r e t r a i t e q u i ï e
g a r a n t if fe d e la t r o p g r a n d e v io le n c e d u fe u , q u i ne
m a n q u e ro it p o in t d e l e c a lc in e r & d e l e d iffip e r : il
s ’ a t t a ch e a u fl î d an s la c h em in é e d e s fo u rn e a u x Une
fu ie o u u n e n d u it q u i e ft t r è s - c h a r g é d e [inc o n la
d é t à c h e , & i l e ft p r o p r e à f a i r e d u c u iv r e ja u n e :
d ’o i i l’ o n v o i t q u e c ’e ft fo u s la fo rm e d ’u n fu b l im é ou
d’ u n e c h a u x , q u e l ’o n o b t ie n t la p lu s g ra n d e p a r t ie
d u [inc.
Pour tirer le [inc de la blende, on commencera
par la faire griller, jufqu’à ce que tout le foufre qUe
cette mine contient foit dégagé: alors on mêlera huit
parties de cëtte blende grillée , avec une partie de
poudre de charbon : on mettra ce mélange dans une
cornue de terre bien garnie de lu t , que l’on expos
a à feu nud pendant environ quatre heures ; le
[inc fe fublimera fous la formé d’urte, poudre blanche
ou grife dans le col delà cornue.
Pour réduire cette chaux , c’eft-à-dire pour lui
donner la forme métallique, on en mêle quatre parties
avec une partie de charbon en poudre : on met
le tout dans un creufet frotté avec de la cire on
preffe le mélange , on couvre le creufet d’un couvercle
que l’on y lute bien exactement afin que rien
n’en forte : on met le creufet au fourneau de verrer
i e , & auffitôt qu’il eft parfaitement rouge, on le
vuide, de peur qué le [inc réduit , ne vînr à s’allumer
fi le feu étoit continué trop long-tems. Cette réduction
peut encore fe faire en mêlant la chaux de
[inc, avec du flux noir & un peu de fuie, oii bien des
os noircis par la calcination ; on mettra le tout dans
un creufet fait d’une terre calcaire , & qui ne foit
point verniffé ; on couvrira le mélange d’une bonne
quantité de charbon en poudre , on adaptera au creufet
un couvercle quileferme exactement , & l’on ob-
ferverala même chofe que dans l’opératiôn qui préNous
allons maintenant examiner la propriété du
[inc ; celle qui le caraCtérife fur-tout, eft de jaunir
le cuivre plus ou moins félon la quantité qu’on en
fait entrer ; ce n’eft que le [inc qui eft contenu dans
la calamine, qui lui donne cette propriété, ainfi
qu’à la cadmie des fourneaux, qui n’eft qti’une fur
blimation ou une fuie dans laquelle le [inc abonde ;
fur quoi cependant on doit remarquer un phénomène
tort fingulier, c’eft que le laiton ou le cuivre jaune
fait avec la calamine , devient très-duCtile, au-
lieu que celui qui eft fait avec le [inc feul, eft aigre
& caflant. M. Zimmerman croit que cette différence
vient de ce que dans la calamine le [inc eft urti avec
une plus grande portion de te r re , & de ce que le
travail fe fait d’une maniéré différente; en effet, lorfqu’on
fait du laiton avec de la calamine, la combinaifon
fe fait par la voie de la cémentation , dans des
vaiffeaux fermés, & au moyen d’un mélange de charbon
en poudre, au-lieu que lorfqu’on fait le èiiivre
jaune avec le [inc tout pur , une portion corifidéra-
ble de ce demi-métal, fe brille & le réduit en chaux*
Si l’on combine la chaux de [inc, ou la cadmie j ou
le [inc lui-même, de la même maniéré que la calamine
, on aura auffi un cuivre jaune très-duftile ;
cependant il faut obferver que la calamine exigé un
fèu plus violent, & de plus de durée, pour communiquer
fa partie colorante au cuivre, que le [inc feul.
U n e p a r t ie d e [inc a l l ié e a v e c t ro is p a r t ie s d e cu iv
r e , fo rm e u n e c o m p o f it io n d ’ u n b e a u j a u n e , q u e
l’ o n a p p e lle tombac ; c ’ e ft a u ffi le [inc q u i a l l ié a v e c
le c u i v r e , fo rm e le s a ll ia g e s q u e l’o n n om m e Jimilor,
pinchbeck , métal duprince Robert, &c. o n p e u t au ffi
f a i r e ,d i f fé r e n t e s c om p o f it io n s fem b la b le s a l ’o r , en
m ê la n t e n fem b le q u a t r e , c in q , o u f ix p a r t ie s de c u iv
r e
2 ï N Vre.jàifflé, avec ii'né partie de { t e , ces alliages font
catlants, irais pollf y fémédièr, on peut joindre un
peude Mercure fublimé à là fin de B B B ; ori
peut auffi faire entrer tin peu d’étain B M W
obferver de commencer pat
taire tondre le fciflyre jaiifiè aVanrquë d’y mettre le
, lorfqu on Voudra faire ces fortes d i .ëdmpo-
iiîipns* 1
Le pM diflbitt tous iesmét'aux t t demi-métaux ,
" i exception dp bifmuth. Il fe combine par la fufion
avec tous les métaux, mais il les rend a ig re s& e a f*
tante ; Il les decomppiéI il facilite leur fûfion&le iif
cakmatiôn.j B les volatilife , effet qu’il preduitfitf
lo r fiieme; il augmente là pdànteur fpécifiqtie de
1 or Sc de 1 argent, du plomb & du cuiv ré , mais il
diminue Celle de l’étain, du fe r, & du r igü lrd ’antiv
moine s tondu avec la platine, il devient plus dur;
JLoriqu on voudra unir le {inc avec les métaux im?
parfaits , il faudra Couvrir le mélange qu’on aura mis
dans le creufet, avec du veire p ile , ou des cailloux
JHüveffles mêles avec de là potaffe, pour prévenir
ta auigation oii la ê.iicinarie.n : on dit que les Anclois
mettent une partie de { inc fur fix cens parties d’étain 1
pour le rendre plus dur & plus tonnant. M.Ziniiïier-
im m nous apprend q-iè l\ l’on fait fondre du ?ini
avec du plomb , & que l ’on forme des balles à fin:!
de cèt alliage , on ne pourra jamais tirer iufte1 aW
ces balles;
Le {inc s'amalgame avec le mercure, l’anialgamé
elt au eortimencement affezfluide . mais peu-à-peu il
devient plus dur ; mais l’amalgame fera très-fluide fl
on commeaèe par fondre le {îiiçiavec dli plomb , 'Si
“ “ tote on le triture avec le mercure, mais le {inc
te dégagera fous la forme d’une poudre, fl on triture
“i f ama!^m e dans l’e au, parce que le plomb a plus
<1 aranite que lui avec le mercurea
}es. ffiffolvans agiflènt fur le [inc; cependant
1 acide vitaolique très-cortcentré, ne le diÜout point,
il faut pouf cela qu’il foitaffoibli. L’acide nitreux le
«illout avec Une rapidité étonnante , & parpréfé-
rence à tous les autres métaux ; dans cette diffolution
il le fait une effervescence très-violente. L ’acide du
lel marin difîbut auliï le [inc, fi on met cette diffoltïî
iion conéerttrée en digeftion avec de l’efprit de vin
bien reftifié , l’huile du vin fe dégagera. L ’acide dû
Vinaigre di Août auffi le [inc ; pendant que la diffolu-
tions’operê elle répand une odeur très-agréable ô£
il fe forme un fel aftringent. Le [inc fe difloiit pareillement
dans le verjus , dans le jus de citron , &
dans les acides tirés des végétaux;
t L e [inc eft foluble par l’alkali fixe & l’alkali vola^
tfl dHfoüt dans l’eau & à l’aide de la chaletir; Un
mélange dè fel ammoniac * avec de la limaille de
[ine humè&ée d’un peu 4’eau , s’échauffe -, répand
des vapeurs j & finit par s’enflammer;
, 1 f. to'-ffr» a ’agir point fur le H , ainfi l’on peut
s eniervir pcür dégager ce demi-métal des attires
ftamees inetalliqùés avec lefquelles il peut être uni;
le foie de foufre le diffout parfaitement.
L e {inc. a la propriété de précipiter toutes les dlfl
lolutions métalliques;
Nous avons déjà fait remarquer que le [ih c s ’eti-
flamme dans le feu , alors il fe diffipe fous la forme
d’une fubftance légers & blanche que l’on nom-
ine laine où coton philofophique ; cette iubftanee ref-
femble à ces fils que l’on voit voltiger dans l’air en
été, dans les jours fereins.- La tuthie, le pompholix ,
le nihil album , les fleurs de [in c , ne font que des
chaux de [inc à qui on a jugé à propos de donner
des dénominations fingulieres.
Le [inc a la propriété du phofphore ; fi on trituré
Une chaux de [in c , on voit qu’elle répand une lumière
Verdâtre ; on trouve à Scharffenbèrg en Sa-
x e , une blende rouge , qui pareillement triturée eft
famé X V lli
Z I N
M ü ü i l l i a f | r a | M qffeiié contient;
contient une terre métallique blanche & f; , - ^ 9!“
deprincipes inflammabks? L « r s S
M H | 1 arfenicaki
tranfe’ c*lar^ons ardens, répâncTune^deuTnén^
l’a S n i c 1“ ';? BBS rapport avec lodeur d’ail dé
i arlenie, il répand comme lui une lumière Dhof
i V1Ve 1 M ^onnera le feu par degrés 1 la dIus
. S t e T l t
B H f l B B Gnmet i-éfidu dans un ma*
forîe Verfe ParJ?B e® » f a fois autant d’eau ■ M M È unt‘ cdcrvefeence violente , & i |
en partira une vapeur qu'il feroit très-dangereux de IBBiilil B ■ «a — I
àrlenieafe qui eft
m fflÈ M Ê Ê m S B R
ques-uns deux nom point manqué d ’en conclure
que c etoit cette fiibftanee qui devoir leur fournir le
matière colorante qu il faut introduire dans les mé*
taux, pour ies convenir en or. f—) ' '
Z in c , ( H | H & Mac-, mid.) i é s d iv é r fe fubfl
tances appartenant à ce demi-métal ( n j c î Z m c
H M B e,elles B B Ie^ pharmacoiogiftes ^ a d o p t é
font deux de ces chaux i favoi r , le pompholix, S
alhufn , ou fleurs de {idc , & la & fa m né
propre qu pierre calamiqaife; 1 '
Ces matières font principalement eiiipioy&S dans
que ques préparations officinales deftinées à l’u S
“ font employées pouf^îffoule v|rt
tu qu elles poffedent i fayoir , 1 a vertu defficativeà
iindegré emment i c’eft à ce litre que le pomphbfa
entre dans l’onguent dinpomphnligos, ia tmhie dans
1 onguent de tuthie, la pierre calaminairedanslfon?
guept defficatif dans l’emplâtre ftyptique, l’empfi*
B H H B « H la B h & la pierre calaminairè
enfemble , daiisl emplâtre oppodeltock, 6-a
font Ia >>afe dès col*
lyres defficatrfs , foit liquides, foit fous forme dé
poudre tant officinaux que magiftraux; Ces remedes
BBBBBIP ° ‘n t intérieurement. C i ) rcinlidn , nom d’unë ^LesB ZinHdikiBtcs cBroie Sn tB que btohuatr rcee dqàuli, saf éetsé » cPriéhéio nefsti
D ieu , n admettent point de providence ni de ré fur'
re& o n des morts. GolmS prétend qué Zindick au*
eut de cette ft f le , la moins nomlreufo qu’fl y
Bl m° nme BB H mage fe£lateür de Zoroaftre. 1 eft yraiffemblable que ces Zindikins , dont parle Rieaut
, font les mêmes que ceux dont Piètre délia Val*
le fait mention, & qu’,1 appelle ÈU-ÉUahkikci, gens
S B S m B ■ * icoientque lés quatréflé!
eps font Dieu, font l ’homme , font foutes ehofes;
■ o u s avons eu femblablement parmi les chrétiens
B B B B l i H David de Dînant, qm n admettoit aucune diftine-
tion enjre Dieu & Ig jnauert première. Enfin Spjj
X Y y r.