dç Sim'ig ; 8c à l’occiderït par le comté de Sarwar. Il
tiré Ton nom de fa capitale. (D .J . ) “
V e s p r iM-, ou VESPRÏN, jGéog. mod-) eft allemand
tf'eisbru'n ; ville He la bafl’e H o n g r i e 'capitale du
Comté de-même rio'm, vërsla fource ide.-la.SarVize ,
ftir le lac de B alaton, à ypiilles aù couchant d’Albe-
rOyalè , & à 1 1 au fud-oueJft deStrigonie , dobt fon.
évêché eft fufFragant. L’évêque eft chancélier des rei-
-nes de Hongrie, & a le droit dë-les courofiher. Lohg.
4 .iat. 47. iG.
V E S S IE , (Anati) la vejjie eft une efpece de poche
membraneufe & charnue, capable de dilatation 8c de
refferrem'ent, fituée aubas de l’abdomen, -immédiate-,
ment derrière la fymphife des-Os pubis, vis-à-vis l’in-
teftin reâum. La lame fupérieure du péritoine entoure
la partie poftérieure de la vejjîè.
Sa figure eft ronde Sc oblongue, alfëz femblab’le à
tihe bouteille renverfée: elle nVft pas'toujours d’une
grofleur égalé dans le même Tujët; car elle s’étend
beaucôiip quand elle eft remplie d’urine, & elle s’af-
fâife foùs Tos pubis quand elle eft vuide.
Lu vejjie eft placée dans lés hommes .fur Tinteftin
-droit, & dans les femmes entre la matrice., le vagin
8c l’os pubis. .
On confidëre deux parties à la vejjie 9 qui font Ton
fond & fon cou : fon fond eft la partie fupérieure la
plus ample ; SzTon cou eft fa partie antérieure étroite
, quoiqu’il y ait des auteurs qui difënt que là vejjie
eft plutôt plus grofle vers fon cou que vers fon fond,
-à'caufe de la grande prefïion de Turine quand nous
-fômmes debout.
1 Elle eft compofée de quatre membranes : la premiere
eft la commune 8c l’extérieure, que le péritoine
lui fournit': la fécondé mêmbranë eft celluleufe ; on
y trouve Ordinairement dë la graille': la troifieme eft
mufculëufe, tifîùe de fibres chafnues, folides, aflez
épaifles , difpo'fées en ligne droite , par rapport à la
v tjjit, & d’une façon irrégulière par rapport à tout le
corps : la quatrième membrane eftnervëüfe, & douée
<Tûn fentiment très-exquis; elle eft ridée, pour faciliter
la dilatation de la vejfie, 8c pourvue de petites
glandes qui paroiffent quelquefois vers le cou : ces
glandes réparent une efpece de mucolité qui émoufle
les pointes desTels deTurin'e.
: Le fond de la vtjjîe eft attaché à l’ombilic par l’ou-
raque , aux arteres ombilicales, qui dégénèrent en
-Îigaiîiens après la naiflance de l’enfarit, 8c à l’os pubis
par le moyen du péritoine.
Outre les attaches dë la vejjie dont nous Venons de
arler, elle eft encore jointe pat fon cou, à la partie
onteüfe de l’homme 8c de la femme au moyen de
l’urethre, qui eft le canal par lequel fort l’urine dans
les deux fexes. La vejjie a de plus deux ouvertures
internes, lituées à fa partie poftérieure proche de fon
cou , qui font formées par l’entrée des ureteres , 8c
au moyen defquels Turine coule continuellement
dans fa cavité ; mais les ureteres avant que de pénétrer
la tunique intérieure, Te gliffent entre les membranes
de la vejjie 9 8c ne s’ouvrent que vers fon cou.
Pour empêcher que I’ütine ne s’écoule involontairement
de la vejjie, la nature a entouré lé fcôu de la
Vejjie défibrés charnues,obliques 8ccirculaires , qui
font fituéesfousfa membrane extérieure, 8c qui font
l ’office d’un {phin&er , jufqu’à ce que, tant par la
quantité que par Pâcrëté de Turine , 8c par la contraction
de la tunique mufculeufe de la vejjie, aufli-
tien que par TaCtion des mufcleS du bas-ventre 8c
du diaphrame, la contraction du fphinâer foit forcée',
8c que Turine foit obligée de s’échapper.
L’ufage de la vejjie eft donc de recevoir 8c de contenir
Turine , qui lui' e'ft apportée par les ureteres,
& de s’en décharger de teins en tems, félon le be-
Toin.
Les arteres de la vejjie lui font en général fournies
parles arteres hypogaftriques ou iliaques internes *
en particulier elles font de côté 8ç d’autre des rameaux
de l’artere.fciatique , dë l’actere épigaftrique
8c même dë Tartere ombilicale ;.les’ veines viennent
de celles qui portent les mêmes noms que ces'arteres.
,
. Les nerfs de la vejjie naiflent des-nerfs cruraux, 8c
même des grands nerfs fy tnpathiquës, par le moyen
de la communication de ces-nerfs avec les nerfs cru-
taux. U lui en vient,auffi du plexus mefentérique in-
férieuTv
On trouvera dans les Comment. dèfacad. de Peters*
bourg, tom. / '. une représentation de la figure 8c de
la fnuation de la vejjie urinaire de l’homme , fupé-
rieure à celles qu’on voit communément.dans les ouvrages
d’anatomie. Il faut pafler maintenant à quelques
obfervations particulières..
i° . Jean Guinther<, natiftl’Andernac, a le premier
décrit 8c remarqué le mufcîe nqmmé lejphincler de
la vejjie ; il lui donne la fonéVion de fermer cette
poche, 8c de fe reflerrer en tous fens adirés l’évacua^
tion de Turine.
. 2°. Les mufcles qui fervent à exprimer Turine, 8c
à chafler par leur aÇtion ce qui en refte dans.la vejjie,
prennent leur origine de la partie fupérieure externe
de l’urethre, s’avancent jufqu’au périnée , où ilsfem-
blent devenir tendineux, 8c s’inierent finalement à
la racine de l’urethre ; d’où Ton voit là raifon de leur
adion, laquelle aCtion eft diftinde dans les vieillards:
c’eft pourquoi ils ne rendent qu’avec,peine les der-
nieresgouttes d’urine, 8c même quelquefois lëféjour
de cette humeur dans l’urethre, leur caufe une éro^
fion douloureufe.
3°. Aquapendente a remarqué que Turine eft fup-
primée , lotfque la tunique mufculeufe de la
ne peut expullër cette liqueur par fon trop grand relâchement.
La même eh.ofe arrive par une grande
quantité d’urine qui étend fortement les fibres de
cette tunique, 8c dilate la , au point de l’empêcher
de pouvoirfe reflerrer, pour chafler Turine.
Dans ces deux accidens , il n’y a que la fonde qui
Uifle foulager le malade; c’eft ainfl qu’Ambroife
are guérit un jeune homme qui tomba dans une lùp*
preflion d’urine pour l’avoir retenu trop long-tems ;
mais unefemblable fuppreflion fut la caufe de la mort
du célébré Tycho-Brahé.
40, On ne peut gueres nier qu’il n’y ait quelque
communication entre le nombril, la vejjie 8c la verge,
car Hilden rapporte avoir vu des particuliers qui
étant attaqués de ftrangurie , éprouvoient un grand
foulagement quand on leur oignoit le nombril de fuif
fondu.
50. Comme le cou de là vejjie eft fortement attaché
à Tinteftin droit dans les hommes, cette connexion eft
cayfe que dans l ’opération de la taille au petit appareil
, lorfque l’opérateur fait l’incifion trop bafl'e, il
blefle Tinteftin , d’où, il arrive que Turine s’écoule
par l’anus, 8c que les gros excrémens fortent par la
plaie.
6°. Dans les femmes la vejjie eft fort adhérente à
la partie antérieure du vagin, 8c cette adhérence oc-
cafionne quelquefois de fâcheux accidens dans l’accouchement,
8c même dans la fuite lin écoulement
involontaire d’urine ; Mauriceau en cite des exemples.
Pour remédier à cet écoulement involontaire
d’urine , les gens de l’art confeillent de fe fervir d’un
peflaire aflez gros , fait en forme de globe ovale,
percé de deux trous oppofés ,que Ton introduit dans
le vagin , 8c qui bouche exactement l’ouverture de
communication.
7*. Fabrice de Hilden rapporte, Centur. 1. obfervaù
C8. avoir tiré une pierre de la vejjie par le vagin, à
l’occafion d‘un ulcéré caufé par la peftinteur 8c par
l’iaégalité de la furface de la pierre ; il dilata cet ulccre
premièrement avec le d o ig t, enfuite avec un petit
biftouri, 8c püis finalement avec des inftriimens convenables
introduits dans la vejjie, il tira la pierre qui
étoit de la grofleurd’un oeuf de poule.
8°. J ’ai dit ci-defliis que les ureteres percent la tunique
extérieure de la vcjfie ; 8c qu’avant de pénétrer
jufqu’à l’intérieure, ils fe glifl'ent entre les membranes
de la vejjie, 8c ne s’ouvrent que vers Ton cou.
C’eft dans cet intervalle que de petites pierres forties
du rein , s’arrêtent, s’augmentent 8c caufent quel-
xiefois un ufcere, qui fait fouffrir aux graveleux des
ouleurs très-aiguës. Quand elles font confidérables,'
on peut les toucher en introduifant le doigt dans l’anus
aux hommes., 8c aux filles non déflorées, 8c dans
le vagin aux femmes ; ce qui réuflit encore mieux
quand on introduit en même tems une fonde dans la
■ vejjie, afin de comprimer la pierre par en haut, pendant
qu’on l’approche par en bas.
90. Il me refte un problème à propoferfur ce ré-
fervoir mufculeux 8c membraneux de Turine, qu’on
nomme la vejjie. Eft-il sûr qu’on Tait quelquefois
trouvé double ? Les obfervations qu’on cite me font
fufpe&es : on a pu s’y tromper aifément, 8c prendre
pour une double vejjie des ureteres devenus très-gros,
comme il arrive fouvent, à caufe des obftacles qu’a
rencontré Turine pour fe rendre dans lë fac urinaire.
Cependant le fait qu’allegue Coiter eft une forte autorité
, parce que cet ancien anatomifte qui voya-
geoit beaucoup pour s’inftruire dans fon a r t, 8c qui
luivoit les armées pour avoir l’occafion de connoître
le corps humain par un grand nombre de difleûions,
rapporte qu’il fe trouva deux vejjits dans le corps
d’une fille de 3 5 ans , toutes deux pleines d’urine, 8c
que les ureteres s’inféroient dans une feulé de/ces
vejjîes, de laquelle l’urine pafloit dans l’autre. Mais
enfin comme cet èxemple eft unique, il ne leve point
mon doute. En e ffe t, des appendices , des cavités
des culs-de-facs continués à la vejjie urinaire, font
des jeux de la nature dans cette partie, dont on trouve
quelques exemples dans les livres d’anatomiftes.1
On a vu des vejjîes divifées par deux cloifons, 8c
vraiflemblablement ce font ces divifions de vejfies,
que Coiter a pris pour une double vejjie. ( Le Chevalier
D E J a U C O U R T . )
V e s s i e , maladies de la 9 (Mèdec.) i° , ce fac membraneux
fi fufceptible de dilatation ÔC de contraftion
adhèrent à la partie antérieure 8ç inférieure du ventre
, couché dans les hommes fur Tinteftin re âum ,
8c dans les femmes fur le vagin ou la matrice, recevant
Turine des ureteres après fa fecrétion pour la
faire fortir dehors parle canal de Turetre, fe nomme
la vejjie ; elle eft douée d’un fentiment exquis, enduite
intérieurement d’une humeur mucilagineufe
8c munie de vaifleaux fanguins 8c de nerfs ; confé-
quemment à fa Tituation , la conftruâion & Turine
qu’elle contient, elle eft expofée à de triftes maladies
de différentes elpeces.
20. La vejjie déplacée & tombée dans les bourfes
caufe une fuppreflion d’urine ; cet état demande
l’opération de la main pour être remife dans fa place
8c y être maintenue à la faveur d’un bandage ; mais
fi la formation du fac herniaire eft latérale , enforte
qu’il foit double , il eft difficile de s’en appercevoir
hormis après la mort.
3 ° . Quand la vejjie eft devenue épaifle, caleufe,
ou qu’ elle s’eft endurcie à la fuite de la pierre , 8c
qu’elle donne lieu à une incontinence d’urine , c’eft
un mal incurable. Si même elle a acquis une forte
extenüon, ou qu’elle fe foit relâchée après une. trop
grande rétention d’urine , elle n’a plus la force d’évacuer
cette liqueur, puifqu’il faut la maintenir quel-
que tems vuide après y avoir introduit la fonde.
L inflammation de cettë partie fuivie de fuppreflion
o urine, eu une chofe cruelle , on tâçhera d’y porter
remède par l’application des antiphlogiftïques ordinaires.
La rupture , la bleflùre ou la coupure de 1^
vejjie dans la lithotomie, d’où il arrive que Turine
tombe dans le ventre ou hors du corps par le m oyen
d une fiftule, ne peut fe confolider quê par Ton adhérence
avec les parties voifmes. L’irritation inté—
rieure qu elle éprouvé dans le cas d’une pierre empêche
fouvent de découvrir cette pierre par la fonde,
o~ù les dartres qui y furviennent ont coutume de
donner lieu à une incontinence d’urine dont l’écoulement
eft femblable à du fon. Il eft nécefîaire dans
ce dernier cas de faire des injeâions balfamiques 8c
antifeptiques. Mais fi la vejjie fe trouve excoriée avec
une rétention d’urine accompagnée de douleur , il
faut ufer de boifions adouciflantes 8c d’injeâions
mu cilâgin eiifes.
4°- La douleur de la vejjie qui vient du calcul, de
l’acrimonie ou du défaut de la mucolité , d’une mé-
taftafe , d’une inflammation , d’un ulcéré qu’on re-
connoît par l’évacuation du pus, eft toujours d’un
mauvais préfage ; le traitement doit être relatif à la
eonnoiflance de la caufe. L ’hémorrhagie donne quelquefois
lieu à un piflement de fang qui , devenant
grumeleux, s’oppofe à la fortie de Turine ; on y
remédie par l’ulàge des délayans favonneux ôc en
introduifant la fonde dans la vejjie.
5°- Le fphaceie du fphinâer , ou la paralyfie qui
produit l’incontinence d’urine eft une maladie incurable.
La convulfion de cette partie, fuivie de fuppreflion
d’urine, demande les a 11 tifpafmodiques.
6°. La mucofité qui oint la furface interne de la
vejjie devenue plus tenace , donne une urine filamenteuse
avec un fédiment muqueux , ou bouche le
conduit urinaire. Son acrimonie ou fon défaut oc-
cafionne quelquefois tantôt une doiiloureufe rétention
d’urine , tantôt Ion incontinence , quelquefois
encore elle eft la fource de la formation du calcul.
y ° . Mais fi la pierre s’ engendre dans la vejjie9 fon
principe pour l’ordinaire fe trouve dans les reins ; en-
fuite ce calcul paflant par les ureterés dans la vejjie,
devient corifidérable par de nouvelles incruftations
journalières , fa génération doit être prévenue, s’il
eftpofîible, par les meilleurs moyens. Le calcul,
quoique peu confidérable dans fon origine, demande
l’ufage des remedes approuvés en Angleterre par un
afte du parlement, les mucilagineiix & les onâueux ;
fi par malheur ces remèdes n’ont pas été capables de
détruire la pierre, il faut recourir à l’opération Seau,
plus habile lithotofnifte.
8°. La vejjie qui fe trouve comprimée dans les
femmes enceintes, foit parle foetus, foit par la conf-
tipation, foit par une humeur dans le voifinage , fe
guérit en remédiant aux accidens, & en attendant
l’accouchement de la malade. ( D . J . )
VESSIE , hernie de , ( Chirurgie. ) cet accident eft
àflèz rare pour que M. Méry ait cru qu’il ne pouvoir
être qu’un vice de conformation ; en effet la raifon
qui Ta frappé eft très-propre àfrapper tout le monde,
La vejjie pleine d’urine eft trop grolTe pour pafler par
les anneaux par où un inteflin pafle , fa figure ne le
permet p oin t, & elle eft trop fortement attachée de
tous cotes pour pouvoir tomber accidentellement
dans le ferotum ; cependant les habiles chirurgiens
penfent aujourd’hui que la hernie de vejjie peut, aufii-
bien que celle d’inteftin ou d’épiploon, avoir des
caufes accidentelles, favoïr la fuppreflion d’urine 6ç
les grofl’efles. Voici les preuves qu’en donne M. Petit
dans les Mémoires de l'académie des Sciences. année
' 7 ' 7 '
Ce n eft p as, dit-il, dans le tems où la fuppreflîoty
d’urine dilate exceflivement la vejjie qu’elle peut pal-
fer par les anneaux, elle y eft certainement moins
difpofée que jamais ; mais c’eft dans ce tems-là qu’ elle
prend des difpofitions à y paffer lorfqu’elle le fera