
Voic i donc fous un litnpU' coup-tl'a.'il, le friU-me J e nos fons fondamentaux.
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Sons. Exemples,
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ÏS on conte.
16 u Jk/U. üou fournis.
Les variations de ceux de tes huit foos fondamen*
taux qui en font fufceptibles, ont multiplié les fons
tifuels de notre langue jufqu’à dix-.fept bien fenfibles,
vonforpiément au calcul de M. Duclo?, Faudroit-il
également dix-fept voyelles dans notre alphabet ? Je
crois que ce feroit multiplier les lignes laos néceffi-
t é , & rendre même infenfible l’analogie de ceux qui
exigent une même difpofition dans le tuyau organique
de la bouche. Én defeendant de Va à Vou, il eft
aifé de remarquer que le diamètre du canal de la
b.ouche diminue, & qu’au contraire, le tuyau qu’elle
forme s’alonge par des degrés, inappréciables peut-
être dans la rigueur géométrique , mais diftingués
comme lres huit fons fondamentaux : au ljeu qu’il n’y
a dans la difpofition de l’organe, aucune différence
fenfible qui p.uiffe caradérifér ies variations des fons
qui en font fpfceptibles ; elles ne paroiffent guère
venir que de l’affluence plus ou moins confidérable
de l’a i r , de la duree plus ou moins longue du fon ,
ou de quelque autre principe également indépendant
de la forme aduelle du pacage.
Il feroit donc rgifonnâble, pour çonferyer lès traces
de l’analogie, que notre alphabet eut feulement
huit voyelles, pour repréfenter les huit fons fondamentaux
; & dans ce cas un ligne de nafalité , comme
pourvoit êtr.e notre accent aigu , tin figue de longueur
, tel que pourroit être notre accent g rave, &
un ligne tel que notre gccent circonflexe , pour ça-
raftérifér Veu muet, ferpient avec pos huit' voyelles
tout l’appareil alphabétique de çe fyftçme. La voyelle
qui n’auroit pas le figne de nglalité , repréfehte-
roit un fon o ra l; celle qui n’auroit pas lp ligne de
longueur , rêpréfenteroit un fon bref : & quoique
Théodore de B.èze ( dé frpndcà linguçe reclç pronun-
■ eiatione traçants , (kn ëv . 1 584. ) ait prononcé que
eqdem jyllaba acuta quai prpdu'cta, 6* eadem gravis quee
tem'pia, il eft cependant certain que ce font ordi-
ïinirément ï.esyfons graves qui font lpngs ’ & les fons
«rgùs quïforçt brefs ; çL’où il fùit que la préfènee ou
l ’-abfenëe du l^gne de longueur fervirpit encore à dé-
ïignér'qttç le fon variable çft grave ou aigu. Ainfi a
«oral ,r::b ré f & aigu ; d orai % long & grave ; <?.nafa(.
C ?elVài mbn fens, un, vrai, fuperflu dans l’alphabet
grec ; que les deux e fie. les deûx ç. qui y font 'figurés
diverfémènt ; * , » , o , à.
Notre àjplrâbçt péché dans un feps contraire; nous
n’avons pàs aflç? é^vpÿefi^s , & nous ufons de celles
qui exi(ftent‘ d’iine rn^iere, allez peu fyftématiqué.
•Le détail dés différentes manières dont nousreprér
fentons pos Fpns üfuéls, ne. mç paraît p as aftez eqey-
clopédiquè pour groffir cet article; fie je ijijie contenterai
de renvoyer fur cette mafiere , aux écla^iffè-.
tnens de l’abbé de Dangeau, ( opufc.p. 6 i - i i o. ) aux
remarqués de M. Harduin , fu r ta prononciation & f orthographe
, & au traite des fons de la langue françoifi,
dont .j’ai parié ci-defîus. { B . E . K . M . )
V O Y E R , fi m. (Gramm.Jurifpr.) fe dit dufeigneur
qui eft proprétaire de la voirie , & qui la tient eo fief,
ou du juge qui exerce cette partie de la policç ; &
enfin , de l’officier qui a l’intendance & la direââon
de la voirie.
Il y a voit chez les Romains quatre voyets, viacurl,
ainfi appelles à viarum cura, parce qu’ ils étoient char*
gés du loin de tenir les rues & chemins en bon état.
Il eft parlé dp voyer & meme de fous-voycr, dès le
tems d’Henri I , les fejgneurs qui tenoient la voirie
en fie f, établifioient un voyer.
Mais ces voyers étoient des juges qui çxerçoient fe
moyenne juftice appellée alors voirie 9 plutôt que des
officiers prépofés pour la police de la voirie proprement
dite, & s’ils çonnoiffoient auffi de la voirie, çe
n’étoit que comme faifant partie de la police.
Pour ce qui eft des voyers ou officiers ayant l’intendance
de la voirie , il y avojt dès le temç de S.
Louis un voyer à Paris , cette place étoit alors donnée
à v ie ; mais on tient que la jurifdiélipn conten-
tieufe de la voirie ne lui appartepoit pa§, & qu’elle
appartenoit au prévôt de Paris , commç faifant partie
de la police général?, çe qui lui §ft commun avec
tops les autres premiers magiftrats ôi juges ordinaires
des villes dans tous lçs lieux.
L’office de grand voyër de France fut créé par édit
du mois de Mai 1 599^, povir avoir la fiirmtçndance
générale de la voirie , fans pouvoir prétendre aiiçur
ne j^rifdi^lion çpntentieufe. M- le duc de Syilly, auf
quelle rpi donna cette charge» acquit auffi erj 1605
celle cjë voyer. particulier de Paris, & lçs fit uflir par
déclaration du 4 Mai 1606.
En 16 2 6 , l’office de grand voyer fut uni au bureau,
des finances, celui de voyer particulier de Paris fup-
primé, 6c les droits dç la voirie réunis au domaine.
Mais par édit du mois, de ][uin fuivant, l’offjce dç.
voyer de Paris fu-t rétabli, les chofes denjeurerent
en çèt état jufqu’en 163 5 , que les trçforiejs de France
acquirent cèt office de voyer.
Au moyen d? l’ açquilîtion & réunion de ces deux
offices dé voyer &ç de grand voyer, les tréforiers de
France du bureau ^des.finances de Paris fe difentgrandî
voyers dans toute lg, généralité de Pâtis.
i l eft néanmo.insi certain, que le roi a. touiours la
furintendance & l’adminiltt.ation fupérieu.re de la
grande voirie..
yn, directeur général, e(t chargé de: pierj/he cpn-
noilïancq de fout çç qu’il c^vienfemiré ,
cqn.ft.ruire à, neuf, fort pour- réparer ; i.l a
ordres un infpeûeur général, quatre ihlpefteurS particuliers
»
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ticuliersj un premier ingénieur » vingt-tfoîs autres
ingénieurs provinciaux, qui ont chacun une généralité
pouf departement dans les pays d’éleétion.
Les intendans départis dans les provinces font lëS
adjudications des ouvrages & veillent fur le tout, fuivant
les ordres qu’ils reçoivent du roi.
Les pays d’états veillent eux-mêmes à ^entretien
des ponts & chauffées dans l’étendue de leurs provinces.
Voye{ le traité de la police du commiftaire
de la Mare, tom. IV , liv. V I. tic. 16. le code de la voirie,
celui de la police, & le mot Voirie. (^4)
Voyer lu- kffcve, ( Blanchif. ) c’ eft faire paffer
& couler l’eau chaude fur le linge dans les pannes.
On appelle panne en Anjou, une efpece de cuvier
de bois dont on fe fert pour leffiver les toiles que
l’on veut mettre au blanchiment. ( D . J . )
VO YT SB ERG , ( Géog, mod. ) petite v ille d’Allemagne
, dans la baffe-Stirie, vers les confins de la
Carinthie, au confluent du Gradés &c du Kainach-
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UP LAND E, {Géog. mod. ) province de Suède.
Elle eft bornée au nord & au levant par la mer Baltique
, au midi en partie par la m e r, & en partie
par la Sudermanie, & au couchant par la V^eftmanie.
Sa longueur eft d’environ 28 lieues, fur 18
de largeur. On y trouve plufieurs mines de fer &
de plomb. Elle produit de très-beau froment, Ub-
bon, roi de Suede réfidoit en cette p rovince, & l’on
croit qu’elle a pris de-là le nom d'Uplande, comme
qui diroit pays d’Uhbon. Ses principales villes font
Stockholm, capitale, Upfal, Oregrand, Enekoping,
Telge, &c. (Z>. ƒ .)
UPPINGHAM, (Géog» modV) ville d’Angleterre »
dans Rutlandshire, à la fource d’une rivierè qui fe
jette dans le Weland. Elle eft bâtie fur le penchant
d’un coteau, & fa fituation a occafionné fon nom.
Cette petite ville eft confidérable par fon commerce,
& par fon college fondé par R. Thomfon, mi-
niftre de l’églife anglicane. Les noms des hommes
utiles à leur patrie, doivent paffer à la poftérité» H | ■ UPS A L , ( Géog. mod. ) ville de Suede , dans
l’Uplande, fur la riviere de Sala, à 12 lieues au
nord-oueft de Stokholm.
Ubbon qui régna fur les Suédois, fonda la ville
dVUpfaf & lui donna fon nom ; elle donna enfuite
le fien aux rois de Suede, qui fe qualifièrent rois
d'Upfal ; elle devint ainfi la capitale du royaume,
& c’eft encore le lieu où l’on couronne les rois.
Cette ville, dit un hiftorien du p ays, ne fut pas feulement
dès fes commencemens, la demeure des hommes,
des princes & des rois, mais encore celle des
grands-prêtres des Goths, & celle de leurs dieux à
qui elle fut confacrée.
Elle n’a d’autres fortifications qu’un château bâti
fur un rocher. La Sala qui la partage en deux, s’y
gele prefque toujours affez fortement pour porter
une grande quantité d’hommes, de bétail & de mar-
chandifes dans le tems de la foire qui s’y tient tous
les ans fur la glace au mois de Février.
La cathédrale d'Upfal eft la plus belle églife du
ï(>yaume. Le bâtiment tout couvert de cuivre eft
orné de plufieurs tours, & renferme les tombeaux
<fe plufieurs rois, d’archevêques, d’évêques & de
feigneurs.
d’A archevêque d’Y o rk , que Ê ld re , roi
Angleterre, envoya en Suede pour y prêcher l’é-
angile le fit avec fuccès, & lacraSuerin, qua-
jap||g evêqu^d'Upfal. L ’églife fut érigée en arche-
cné par le pape Aléxandre III. & Etienne qui
cmnit en 1 1 8 5 , lu t le premier archevêque.
Tome X V I I ,
U R A 481
Le§ pfelätS de cette églife h’ont atijôürd’hiii lii le*
richeffes ni la pompe de ceux qui les ont précédé*
quand le pays étoit catholique ; mais les arehevê-*
ques luthériens Upfal ne laiffent pas que de jotiif
d’un revenu honnête, d’avoir féance & voix dahs Jê
fénat & dans les dietes, de prendre le pas fur tous
les autres eccléfiaftiques, & ce qui vaut mieux en«
côre -, d’être fort honorés dans le royauihe.
Le college d'Upfal fondé poür quatre profeffeurs»
par l’archevêque Jerler, du tems du roi Erid'-le-Be-
gue, donna naiffance à l’univerfité que le pape Sixte
IV. honora en 1476 des mêmes immunités &£ privi*
leges, dont jouit l’univerfité de Boulogne. Charles
IX. Guftave Adolphe, &c la reine Chriftirie, prirent
foin de rendre cette univerfité floriffanté, elle
l’eft encore. Long, fuivant Caflini, g y . a i . latiu 3 g ,
j 4. & fuivant Celfius , 6 g . 60. 20.
» C ’eft à Upfal que fut inhumé GuftâVe Eriefori*
» roi de Suede, mort à Stoekolm dans la 70e année
» de fon âge. Il mérita d’être adoré de fes fujets ,
» foit que l’on eonfidere la fituation dont il les tira*
» ou celle dans laquelle il eut la gloire de les laiffer*
» Sa fermeté fi.it admirable contre les malheurs. Il
» fuivit toujours fes deffeins en dépit des élémens,
» des lieux & des hommes les plus cruels & les plus
» puiffans ; fes foldats étoient des volontaires fans
» folde, & qui n’avoient d’autre fubordinatioh que
» celle que leur dittoit leur vénération pour leur
» chef.
>> Guftave établit la religion luthérienne dàrts fes
» états, il mit par-là des bornes au pouvoir & aux
» richeffes immenfes du clergé, & fe fit un fonds
» fuffifartt pour les dépenfes publiques, autre que
» celui des taxes qui ruinoient le peuple , en le pri-
» vant du fruit de fon labeur ; ennemi de toute ef*
» prit de perfécution , il toléra les préjugés de fes
» fiijets, St il aima mieux perfuader leur raifon, que
» de forcer leur confcience.
» Ses moeurs répondirent à fes fentimenS, & les
» grâces de fa perfonne infpirerent l’amour & le
» refpeéh II étoit éloquent, infinüant, affable, ÔC
» fon exemple adoucit la férocité de fes fujets. Il les
» enrichit en étendant beaucoup leur commerce. Il
» recompenfa les favans, fonda des magafins publics
» pour fecourir lés pauvres, & des hôpitaux pour
» les malades. Toutes ces Chôfês ont éternifé la mé-
» moire de ce prince. » ( L e ù h e v . d e J a u c o u r t . }
UP TON , ( Géog. mod!) bourg d’Angleterre, dans
la province de Woreefter, près de la montagne de
Màlvernes, au bord de la Saverne, au-milieu d’une
grande & belle prairie. Ce bourg qui eft confidérable
, doit être un ancien lieu, car on y a trouvé
quelquefois des médailles romaines. ÇD. J . )
U R
Ü R , ( Géog. facrét. ) ville de Chaldée, patrie des
Tharé ÔC d’Abraham. Quoiqu’il en foit beaucoup
parlé dans l’Ecriture, on ignore fa fituation. Quel*
ques-uns croient que c’eft Ura dans la Syrie, fur
l’Euphratè , & d’autres, comme Bochart & Grotius
, penfent que c’eft Üra dans la Méfopotamie, à
deux journées de Niubé. Oii a remarqué que la
Chaldée & la Méfopotamie font fouvent eonfbh*
dues. On prétend aüffi que le nom d’Ur qui lignifie
le fe u , fut donné à la ville d’Æ7r , à caule qu’on y
entretenoit un feu facré » en l’honneur du foleil*
dans plufieurs temples qui n’étoient point couverts,
mais fermés de foutes parts, ( i? . J . )
U R A , ( Hiß. nat. ) efpece d’écreviffe de mer qui
fe trouve daris les mers du B ré fil, & qui fe tient
dans la vafe ; c’eft la nourriture la plus ordinaire des
Indiens ôt des Negres. Sa chair eft fort faine &c d’un
bon goût«
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