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de FEcritqre composée dans des tems de barbarie ,
8c qui à la honte des feiences, a eu plus de trente éditions.
La,première eft de Nuremberg en 1496 , fix
voh.in-foi. 8z. la derniere eft d’Anvers en 1634 -, en
fix volumes in-fol. Le fécond des ouvrages de Leon-
Lergh eft une édition des Poftilloe -Hugonis defanclo
CharO' , in umvèrfd -hibliâ , à Bâle -en 15045 en
vol. in-fol. C ’eft uncommentaire fur la bible , encor
re plus barbare que le précédent.
Un troifieme ouvrage de Leontorius eft une édition
des opemfar.cli Amhrofù, Bafilioe 15 0 6 , en deux
vol. i«-4°. L’auteur vivoit encore en 15 2.0.
André (Jacques), théologien luthérien-du xvj. fie-
cle,naquit auffi dans le duché de Wrunemberg en 15 28.
•îi fit grand bruit par fes fermons & par fes livres. de
controverfe que perfonne ne lit aujourd’hui. Il mouru
t en 15:90 , âgé d’environ 62 ans, après avoir été
marié deqx fois. Il eut de fon premier mariage neuf
garçons & neuf filles, & il étoit Ci pauvre en le mariant,
que fes parens l’avoient deftiné à être charpentier.
Frifçhlin (Nicocième ) naquit dans le duché de
'Wurtemberg en 15 47. li a donné des ouvrages de littérature
& de poéfie, dont vous trouverez l’ennuyeux
catalogue dans le p. Niceron. 11 mourut en
r 590 , âgé de 43 ans.
Hunnius ( Ægidius ) , autre théologien de la con-
ieffion d’Ausbourg, naquit dans un village du pays
de Wurtemberg l’an 15 50. Il fut également fécond 8c
en livres. pleins a inveâives & en enfans, On a fait
une édition de fes oeuvres en cinq volumes in-folio.
Dans ce recueil eft fon Calvinus juddifans. Il y accul
e Calvin de tant d’héréfies, & avec tant de violenc
e , que ce réformateur auroit pu craindre le fort de
Se rv e t, fi Hunnius eût pu le faire arrêter. Il mourut
l’an 1603 , au lit d’honneur, c’eft-à-dire en combattant
contre les Calviniftes, les Catholiques & les
-demi-Luthériens. (Le chevalier DE J AU c o u RT.)
. WURT ZBO URG , ( Géog. $nod. ) ville d’Allemagne
, capitale de l’évêché de même nom, fur le
Mein, qu’on pafle fur un pont, à 18 lieues au fud-
■ oueftde Bamberg, & à 12 0 au nord-ouefi de Vienne.
Elle a été autrefois impériale , mais elle eft aujourd’hui
fujette à fon évêque qui y réfide. Il y a
dans cette ville une petite univerfité, érigée en 1034.
Long. 2 7 .3 8 . latit. 49. 2. (D . J . )
"WüRTZBOÙRG, évêché de , ( Géog. rtiod. ) l’évêché
de Wurt^bourgeft borné par le comté de-Henneberg,
le duché de Cobourg, l ’abbaye de Fulde, l’archevêché
de M ayence, lemarquil'atd’Anfpach, & l’évêché
de Bamberg. Il fut fondé en 7 4 1 , par S.Bonifa-
ce ; il eft d’une grande étendue , & celui qui en eft
revêtu eft duc de Franconie. Le chapitre eft composé
de 24 chanoines & de cinq dignitaires. On ne peut
parvenir à cet évêché fans avoir été chanoine. (D . J . )
W Y
W YCK -T E -D U E R ST ED E , ( Giog. moi. ) en
latin du moyen âgé Durofiadium , petite ville des
Pays-bas, dans la province d’Utrecht, fur le R h in ,
au commencement delà rivière de L e c k , à environ
quatre lieues d’Utrecht, & à deux au-deffous de
îlheven. Charlemagne fit donation de cette ville &
de fon territoire à Harmacarus, fixieme évêque d’Utrecht.
Jean Erithème raconte qu’elle avoit autrefois
trois lieues de circonférence, & cinquante-cinq
çglifes paroiffiales ; mais que les Normands 8c les
JDanois la ruinèrent jufqiu’à trois fois.
f Y S
Cette petite ville fut bâtie fur le bord du Rhin,
parGisbert d’Abcpnde, évêque d’Utrecht, en 1300.
On lui donna le nom de Durjled, parce qu’elle étoit
voifine des ruines de R ancienneville de Dureftat
autrefois la capitale du comté de Teyfterband. Dureftat
étoit une place importante , 8c qui ayant été
piufieurs fois faccagée par les Normands 8c par d’autres
barbares, fut entièrement abandonnée , il y a
près de neufeens ans. L on git.3 2 .2 . latit.St. So.
W Y Ë , la , ou WIE , (Géog. mod.) riviere d’Angleterre,
dans la province de D e rb y ; un peu au-deffous
de fa fource , neuf fontaines méridionales for-
tent d’un rocher, dans l’efpace de vingt-quatre piés ;
il y a huit de ces fontaines dont les eaux font chaudes
, 8c l’eau de la neuvième eft très-froide. On a
élevé dans cet endroit un bâtiment de pierre de taille
, pour les faire palier par deffous. Il eft allez vrai-
femblable que ces eaux ont été Connues des Romains,
8c qu’ils en ont fait ufage pour des bains: car on voit
dans cet endroit un chemin p avé, nommé Bathgate,
qui part de-Buxton, 8c conduitàhuitmillesde-là , au
village de Bargh. La Wye coule de Buxton à Bake-
V e l l , 8c fe.jette un peu au-delTous dans le Darwen»
( D . J . )
W y r , la , ( Géog. mod.) en latin moderne Vaga,
riviere d’Angleterre au pays de Galles. Elle prend
fa fource au comté de Montgommery , arrofe ceux
deRadnor 8c de Hereford. ( D . J .')
YV Y L , ou YVYLEN , ou WE1L , ( Géog. mod. )
petite v ille de Süiffe, entre le Thourgaw 8c le Tog-*
genbourg, & la capitale dès terres anciennes de l’abbé
de Saint-Gall, qui y a fa cour & fon palais ; mais
les quatre cantons , Zurich, Lucerne , Schwitz, 8c
Claris, ont d roit, comme protecteur de l’abbaye de
Saint-Gall, de tenir tour-à-tour à W il, un homme
qui à le titre & l’autorité de capitaine du pays ; on
change cet homme tous les deux ans ; & ni l'on autorité
, ni celle de l ’abbé de Saint-Gall, n’empêchent
point que la petite ville de TPyl ne jouiffe de grands
privilèges. ( D . J . )
W YLACH , ou WILACK , ouHLLOK , (Géog.
mod.') bourgade de la baffe-Hongrie, dans l’EfcIavo-
r.ie, fur la droite du Danube, à dix lieues aufud-eft
d’Elfex. Lazius croit que c’eft l’ancienne Ivollum.
( .o . j . ) . .. ■ m WYNANDER-MEER , (G io g . mod.) Iacd’An.
gleterre , dans la province de "Weftmorland. Voyt{
"WlNANDER-MEER. (D . J . ) •
"WYREHALL, Wireha l, WiRhal, "Verall,
& par les Gallois K ill-G u ry , ( Géogr. mod. ) pref-
qu’île d’Angleterre , en Cheshire. Elle s’étend du
nord-oueft au fud-eft, de la longueur de féize milles^
fur huit de largeur. Autrefois el le étoit inculte & toute
afforejlée, pour me fervir du terme de la Jurifpru-
dence du pays ; mais Edouard III. la fit déforefter,
c’eft-à-dire qu’il permit à tout le monde d’en extirper
le bois , d’y chafler, Si d’y bâtir. Audi elle eft
aujourd’hui paflablement peuplée,. S i parfemée de
jolis bourgs qui compofent enfcmble treize paroiffes*
Il eft vrai que fon terroir eft fe c , mais la pêche y eft
abondante. (D . J . )
W Y SO G RO D , ( Géog. mod. ) petite ville de la
grande Pologne, au duché de Mafovie, fur la Viftu-
l e , entre Warfovie & Plocczko, à fix lieues de cette
derniere ville. Long. 4 6 .2 2 . latit. 5y . 4 0 .(D .J .)
W Y S SE R A , la , ( Géog. mod. ) riviere de l’empire
ruflïen, en Sibérie. Elle tombe des rochers, des
montagnes de Joégoria , Si fe jette dans la rivière
d eCam, laquelle fe décharge dans le Wolga.
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X X
C f. :( Gram. ) c’eft la vingtr
V.ttoifieme lettre, & la dix-hui.
4 tieme confonne de l’alphabet
r * ■ \r £ ut. J l ftanÇ°ts'NoaslanommonstYe,
t j ï t ’ . G * & c’ertcenom qui eft féminin;
m r * * * * * * * mais-cettedénominationnefaut
41 roit convenir à l’épellation ;
& pour défigner ce earaûere ,
. . J relativement â fa deftination
originelle , il faut I’appeller^x'e , nom mafculin.
Nous tenons cette lettre desLatins, qui en avoient
pris 1 idee dans l’alphabet gre c , pour repréfenter les
deux confonnes fortes C S , ou lès deux foibles G Z .
C étoit donc l’abréviation de deux confonnes réunies
, ou une confonne double : X duplicem, loco C
& SyVeLG & S , pofleà à gratis inventam, affumpfi-
mus , dit Prifcien, ( lib. I . ) c’eft pourquoi Quinti-
lien, ( /. iv. ) obferve qu’on auroit pu fe pafler de ce
caraétere ; X litterâ carere potuimus yj i non quajijfe-
mus : Si nous apprenons de Viâorin ( Art. gram. I . )
que les anciens Latins écrivoientféparément chacune
des deux confonnes réunies fous ce feul caraftère ;
latini voces qucein Xlitttram incidunt 9 f i in declinaùo-
ne earum apparebat G , fcribèbant G & S , ut conjugs
legs. Nigidius in libris fuis X litterâ non ejl ufus, antiquitatem
fequens. ~ ,
J ’ai dit que les Latins avoient pris l’idée de leur AT
dans l ’alphabet grec ; non qu’ils y ayent pris le caractère
qui y ayoit la même valeur, favoir 3 ou £ , mais
parce qu’ils ont emprunté' le X , qui ÿ valoit K H ,
ou 'K , pour fignifier leur CA1 où G Z .
Cette lettre a dans notre ortographe différentes
valeurs ; & pour les déterminer je la confidérerai-
au comipencement, au milieu, & à la fin des mots.
I. Elle ne fe trouve au commencement que d’un
tres-petit nombre de noms propres, empruntés des
langues étrangères, & il faut l’y prononcer avec fa
valeur primitive C S , excepté quelques-uns, devenus
plus communs & adoucis par l’ufage ; comme X a -
vur, que 1 on prononce Gravier ; Xénophon , que
l’on prononce quelquefois Sénophon ; Ximéne^, qui
fe prononce Siméne^ où Chiméne£.
II. Si la lettre X eft au milieu du m o t, elle y a
differentes valeurs, félon fes diverfes polirions. -
i ° . Elle tient lieu de C S entre deux v o y è lle s,
lorfque la première n’eft pas un t initial ; comme
axe , maxime , Alexandre, Mexique , fexe , flexible,
■vexation, fix e r , Ixion , oxicrat, paradoxe , luxe ,
luxation, fluxion , & c .
On en exceptoit autrefois les mots Bruxelles, Fle-
xtlles , Uxelle's , qui ne font plüs exception, parce
qu on les'écrit conformément à la prononciation^
Bruffelles, Flefielles, UffelUs ; mais il faut encore excepter
aujourd’hui fixain f fixieme, deuxieme, dixain,
dixaine, dixainier, dixième, oit X fe^rononce com-
^ » & foixante , foixarttaine, foixantieme, que
1 on pronqncefoifjantc , foiffantaine , fôiffantieme.
2°. Elle tient encore lieu de C S , lorfqu’elle a
après elle un C guttural, fuivi d’une des trois voye l-
Ie? a t 0 ,. u , ou d’une confonne r ou lorfqu’elle eft
fuivie de toute autre confonne , excepté H ; comme
excavation',-excommunié,- exeufë ± exclufion , excri-
ment » exfolier, expédient, mixtion, exploit, extrait.
3 • Elle ti'ent lieu de G Z , lorfqu’étant entredeux-
voyelles , la première eft un e initial ; & dans ce
cas la lettre A qui précéderoit l’une des deux voyel- ;
les eft réputée nulle : comme dans examen, héxa-■ ;
métré, exécution , exhérédation, e x il, exhiber , exor•• ?
de, exhorter, exultation, exhumer.
Tome X F 1I , . . . . . . [
I . ,4”- ,EIIe tient lieu de'C guttural, quand elle eft
fuivie d un C fifflant, à caufe de la voyelle fuivante
e ou i ; comme excès , exciter, qui fe prononcent
eccès , eçciter.
HI. Lorfque la lettre X eft à la fin des mots, elle
y a , félon 1 occurence, différentes valeurs;
1 . Elle vaut autant que C S à la fin des noms.pror
p rès, F a la fo x , Pollux, Styx ; des noms appellatifs,
borax, index , larynx , ly n x , fphinx ; & des deux
adjeélifsperplex, préfix.
20. Lorfque le s deux adjeélifs numéraux f i x , dix ,
ne font point fuivis du nom de l’efpece nombrée , on
y prononce x comme un fifflement fort-; f e n ai d ix ,
preneç-enfix.
3 • Deux, f i x , d ix , étant fùiyis du nom de l’elpece
nombree, commençant parune vo y e lle , ou par une k
muette , ou bien dix n’étant qû’une partie élémentaire
d un mot numéral compofé & fe trouvant fuivi d’une
autre partie de même nature, on prononce X comme
un fifflement foible, ou Z : deux hommes -, f ix aunes ,
dix ans, di.X:kuit, dix-netif, dix-neuvieme.
4 * A la fin de tout a litre mot X ne fe prononce
p a s, ou fe prononce cçnimeZ. Voici lès occafions
ou l’on prononce X h là fin des mots , le mot fuivant
commençant par. une vo y e lle , ou par une h. muette ;
1 • Après comme aux amis , aux hommes. 20. A
la fin d’un nom fuivi dé fon a d je a if, quand ce nom
fi’a pas x au fingulièr ; chcvâüx alertes, cheveux épars,
travhux inutiles , feux qrdens, vce'uX indifcretS. f ° . A'
la fin d’un ad je aif fuivi du nom ave'c lequel il s’àc-
corde;; heureux amant', fd ü x Accords , affreux état,
Séditieux infulaires. 40. A près les .verbes veûx & peux;'
, comme j e veux y aller, tu peux écrire, je peux attendre
ï i i ’en Ceux tihè.
X dans la numération romaine, valoit i 0 ; & avec
un trait horifontal ^ valoit l'b'o'àô. ^ valoit feule-
ment 1060. I avant X en fouftrait une unité, 8c
i X é x f i au contraire X I = 1 1 , X l î= z 12 X I i l
I 3 » » XWtx. 1 5 , Gc. X avant L ou
avant C , indique qu’il faut déduire 10 de 50 ou de
100 ainfi X L =. 4 0 , X C = t 90. : ‘
La mo'nnoie frappée à Amiens ëft marquée X .
( B . E .R . M. ) n
X , ( Médail. Monrtoie. Littérat. ) on voit fottvént
les lettres greques x &. i>, jointes ainfi $ fur lesi
anciennes médailles. Nous trouvons la première lettre
, c’eft â-dire un X , fur de grandes monnoies de.
cuivre , oh cette marque paroît avoir été mife pour
des raifons de police civile.
Quelques antiquaires ont pris cette marque pour
une date , 8c d’autres pour la lettre initiale d’un nom
» mais ces deux conjeftures ne font appiiyées
d’aucune raifon folide. M.AVard fuppofe bien m ièiix'
que cette lettre eft une, abbreviation du mot grec
xphma. , qui veut dire monrtoie, & qu’on a gravé
cette marque fur c es pièces, pour indiquer leur cours
comme monnpie ce moyen a .paru d’autant plus
propre ', que ces fortes de monnoies n’ont aucune
empreinte, de tête de ro i, ‘ cpinme l’ont nos mon-
noies d’or & d’a r g e n tm a is on y voit un Jupiter
avec une.aigle perchée fur un fpudre au réVers.
V Ce cangflerç j fut enfuite tranfporté par Gonf- ;
tanthi, fur fes monnoies & fes drapéaux-à un tout
autre, deflein; il en fit ufage pour défigner en abre-.
gé le mo,t x p ic r o e i eu 'quoi il^fut fuivi non-feitle-
ment par quelques-uns de fes, fucceffeurs., mais par -
des particuliers qui firent graver dévotemént là me-,
me marque ^ fur leurs lampes & autres meubles.
N N n-n -