Ttorat de Cologne, fur la gauche du R he in, entre C o logne
&c Nuits. Les habitans de Cologne y gagnèrent
une bataille en 1 297 , fur le duc de Brabant.
"WERME, le , ou LE W O RM , ( Geog. mod. ) riviè
re d’Allemagne, au duché de Juliers. Elle prend
fa fource'fur les confins du duché de Limbourg, traverse
le duché de Juliers, arrofe Aix-la-Chapelle, 8c
v a tomber dans le R o ë r , au voifinage de "Waffen-
le r g . (D . J . )
WERN ou W E R N E , ( Geog. mod. ) petite ville
d’Allemagne , en Weftphalie , dans le haut évêché
de Munfter, fur les confins du comté de la M arck,
proche la rive droite de la Lippe, à 4 lieues au midi
de Munfter. Zong. 2 6 .18 . Ut. j j . 40. (D . 7.)
WERNITZ , ( Géog. mod. ) riviere d’Allemagne,
en Franconie. Elle prend fa fource au comté de Ho-
l a c , & fe jette près de Donavert dans le Danube-. kIH| WER ST , f. m. (Mefur. itinér.) nom d’une mefure
de diftance dont on fe fert en Mofcovie. Le wcrfl,
fuivant la fupputation du -capitaine P erry , contient
3 504 piés d’ Angleterre; ce qui fait environ deux tiers
du mille anglois. Unelieue de France contient quatre
wcrjls. Un degré a quatre-vingt werjls, oufoixante
milles d’Angleterre. (D . J . )
"WERTÀC'H, (Géog. mod?) riviere d’Allemagne,
dans la partie méridionale de la Suabe. Elle prend fa
fource dans l’évêché d’AugsbouBg, aux confins du
T y r o l , 8c va tomber dans le Lech , un peu au-def-
fous d’Augsbourg. (D . 7.)
"WERTHEIM, ( Géog. mod. ) petite ville d’Allemagne
, en Franconie, fur ie Mein. Elle eft le chef-
lieu d’un comté auquel elle donne fon nom. Ce comté
eft borné au nord, par celui de Reineck ; à l ’orient,
par l’évêché de Wnrft bourg ; au midi & à l’occident,
par les terres de l’archevêché de Mayence. Le Mein
le coupe en deux parties. (JD. 7.)
W E R T H E S , ( Géog. mod.) en latin, verthufius
mons, montagne de la baffe-Hongrie, connues davantage
fous le nom defchiltberg. V oye^ScHiLTBERG.
( D . 7. )
WERW1C K ou W A RW IC K , (Géog. mod.) petite
ville ou bourgade des Pays-bas, dans la Flandre
au quartier d’ Ipres, fur la l y s , entre Armentie-
re s 8c Menin. Cette bourgade qui appartient à la
maifon d’Autriche, étoit dans le x jv. fiecle une
ville marchande 8c floriffante. Elle eu ancienne , 8c
a même confervé quelque chofe de fon nom latin
Vicoviafium, qui eft marqué dans l’itinéraire d’Anto-
nin. Long. 2.0. 4 3 . Latït. 60. 47.
Châtelain (Martin) né aveugle à Werwick dans le
dernier fiecle, faifoit au tour des ouvrages finis en
leur genre, comme des v io le s, des violons, &c. On
lui demandoit \in jour ce qu’il delireroit le plus de
voir : les couleurs, répondit-il, parce que je connois
prefquetoutle refte au toucher. Mais,lui répliqua-t-
o n , n’aimeriez-vous pas mieux voir le ciel? non,
- dit-il, j’aimerois mieux le toucher,
WESE la , (Géog. mod.) petite riviere des Pays-
bas, au duché de Limbourg. Elle prend fa fource
dans des marais, & tombé dans la riviere d’Ourt.
ÇD. 7. )
WESEL y (Géog. mod.) ville d’Allemagne, au cercle
de W eftphalie, dans le duché de C lè ve s, fur la
droite du Rhin , à l’embouchure de la Lippe, à 12
lieues.au fud-oueft de Clèves, à 6 au nord de Guel-
dres. Cette ville qui a été impériale fe gouverne
félon les lo is , quoiqu’elle reconnoiffe le roi de
Pruffe pour fon fouverain. E lle eft munie d’une bonne
citadelle 8c d’ouvrages extérieurs. Long. 2 4 . j 5 .
Latït. 5 u 3 6 ,
Heshufius (Tilemannus) théologien de la confef-
fion d’Augsbourg, né à Wefel l’an 15 2 6 , fit beaucoup
parler de lui par fon humeur impétueufe. Il fe
brouilla à Hidelberg, à Jen e , à Konisberg, ôc ailleurs,
avec tout le monde. Chaffé de lieu en lieu
il fe retira à Helmeftad, oit il fut fait profefféur en
théologie, 8c y mourut en 1588, Il eft auteur d’un
commentaire fur les pfeàumes, fur Ifaïe, 8c filr tou.
tes les épîtres de S. P au l, mais tous fes ouvrages
font tombés dans l’oubli. (D . J . )
"WESEN, (Géog. mod.) gros bourg de Suiffe, au
pays'de Gafter, fur le lac de Wahlellalt. Il eft fort
fréquenté , parce qu’il eft fur la route de Suiffe
en Allemagne. C ’étoit autrefois une bonne ville
■(-£>. /•)
V E S EN B E R G ou NYESEMBERG, (Géog. mod.)
petite ville de l’empire ruffien, dans i’Efthonie, au
quartier de W irland, fur la riviere Weifs, entre Re-
vel 8c Nerva. Charles X II. roi de S u è d e ,y avoit
établi fes magafins en 17 0 6 , pour fon expédition de
la Livonie. Long. 4 4. 2 2 . Latït. S g . 16. (D . J .)
"WESER l e , (G é o g . m o d .) riviere d’Allemagne.
Elle a fa fource dans la Franconie, au duché de
Cobourg oit elle prend le nom de Verra ; 8c après
avoir reçu plufieurs rivières 8c parcouru plufieurs
p a y s, elle fe rend dans la mer d’Allemagne à l’orient,
affez près de l’embouchure du fleuve Jade.
Le Wefer eft le Fifurgis, fi fameux dans l’hiftoire.
On remaque queDrufus fut le premier des Romains
qui approcha du Wefer pour combattre les Chéruf-
ques ; 8c qu’au retour il fut en danger d’être défait
par Les Sicambres proche de la ville de H orn, à l’entrée
de la forêt de Dethmold, oit eft le château
d’Exterftein fur la montagne des Pics. Ce fut encore
aux environs de cette riviere que Germanicus
fils de Druius, fe fignala dans la bataille contre Ar-
minius, général des Chérufques. Enfin le Wefer a
été rendu célébré par les viéfoires des François contre
les Saxons en 5 5 5 , 8c principalement par celles
de Charlemagne l’an 783.. (D . J .)
WESOP , (Géog.mod.) petite ville des Pays-bas,
dans la Hollande, au Goyland, à deux lieues d’Amf-
terdam, fur la riviere de Vecht. Long. 2 2 . 40. lat.
â i. 2 j .
Til (Salomon van) profeffeur de théologie à Ley-
d e , naquit à W e fo p en 1644 8c mourut en 17 13 . U
embraffa la do&rine 8c les principes de Cocceïus,
qu’il défendit dans un grand nombre d’ouvrages fur
l’Ecriture, dont les uns font en flamand 8c les autres
en latin ; mais on ne les lit plus aujourd’hui. (D . J.)
\VESSEN,(Gé<#. mod.) petite ville d’Allemagne,
dans l’évêché de L ie g e , au comté de Horn, fur la
gauche Meufe, entre Mafeik 8c Ruremonde. (D.J.)
W E ST -FR ISE , (Géog. mod. ) c’eft-à-dire, Frife
occidentale, pays qui joint avec la Hollande, fait
une des feptProvinces-unies. La plupart des auteurs
donnent le nom de Wcfi-Frife à la nord-Hollande,
maisc’eft improprement; car toute la prefqu’île qui
eft nommée la Hollande feptentrionale lur les cartes,
n’eft pas de la Wefi-Frife. Il eft pourtant vrai qu’a-
près que les comtes de Holland^eurent conquis ce
p a y s, il fit partie du comté de*Hollande, & pour
lors .on s’ accoutuma à le nommer nord-Hollande ou
Hollande feptentrionale ; quoique dans les aftes publics
le nom de Wefi-Frife fe foit toujours conferve
jufqu’à ce jour. ( JD. J . )
WEST-H AM, (Géog. mod?) paroiffe d’Angleterre
dans le comt.é de Kent. Le Darent traverfe cette paroiffe
, où il arriva dans le feizieme fiecle un boule- .
verfement étrange. A un mille 8c demi de Wefi-Ham,
du côté du fud, une piece de terre de douze toiles
de longueur, s’enfonça de fix piés 8c demi le 18 de
Décembre 159.6. Le lendemain elle s’enfonça de
quinze piés, 8c le troifieme jour de plus de quatre-
vingt. Par cet enfoncement,une portion de terre
de quatre-vingt perches de longueur 8c de trente de
largeur, mû comprenoit deux grands dos féparés
run de 1 autre par une rangée de frênes, commença
'à fe détacher du refte de la terre qui l’environnoit
& changea de p la ce , fe pouffent au midi pendant
onze fois vingt-quatre heures avec 1 es arbres Sc les
haies qufetoient deffus.
Cette portion de terre emporta avec elle deux
creux pleins d eau ; l’un profond de fix piés, l’autre
dedouze, & larges de quatre perchesfavee plufieurs
aulnes Scfrênes qui étoient fur le bord, & ungrand
-rocher. Tout cela fut non-feulement arraché de fa
place 8c tranfplamé à quatre perches de-là,mais en-
•cote pouffe en haut; déporté qu’iTs’en forma une
pente butte elevee de neuf piés au-deffus de l’eau,
fur laquelle le tout.avoit gliffé. il vint une autre
ierre à la place que toutes ces choies avoient occu-
ipéë > oc qui étoient neanmoins plus hautes auparavant.
On a vu ‘dans ce même quartier plufieurs autres
exemples de pareils boufeverfemens ; & c’efl
pourquoï'on trouve quantité de creux pleins d’eau
qui occupent la place des terres abymé e ï: de-là
vient encore'qu’il y a des vallées profondes dans
des endroits oh il y avoit autrefois des montagnes ,
& au contraire dés hauteurs oh l’on ne voyoit anciennement
que dès campagnes. Délices delà granie-
S r e i a g n c . p . S 3 4 . ( D . J 8
WEST-H11H , (Geog. modé) ancien port d’Angle-
terre.dans le comté de Kent, & des débris duquel
s eft forme celui de B U * ou Æ/é. L ’o'céan s’eft tellement
éloigné du port dé Wijl-Hith, qu’il en eft'
prefentement à la diftance d’un bon mille. Well-Hhh
S etoit âufti elevé ftir les ruines d’un port plusancien
noirme aujouni’îmi Lïrnne, Sc autrefois portus Itmà-
(D J ) 't<>l'Te i ' pr^ nt à deux milles de la mer.
hST-HOFFKN, (Géog, mod j petite ville dé
p ance,- dans la baffe-Alface; & le chef-ïieù d’un
bailliage. Ellé eft fitnéè au pie d’une montagne , Sc
ieparee du faubourg par un foffé revêtu de maçonnerie
qui a fept ou huit toifes de large fur environ
douze piés de profondeur. (D . J . )
W EST-ME ATH, (Géog. mod.) comté d’Irlande
f ƒ :roJ ince Leinfter, au couchant du comté
d Eft-Meath, au midi de celui de C avan, & au nord
de Kings-County. Il y a quatre milles de longueur
oc vingt de largeur. On le divife en onze baronnies ;
la capitale s’appelle Molingal, & a droit de députer
«ru parlement du Dublin, & de tenir marché public.
r
n etoient autrefois réputés que pour un , & ce ne
ut que vers le milieu du x v i . fiecle , fous le régné
de Henn VIII. qu’ils furent divifés en deux. (D . J . \
WEST-MORLAND , ou WESTMORLAND ,
( Geog. mod. ) province d’Angleterre. Elle eft bornée
au fud.& au fud-eft par le duché de Lancaftre;
aloueft & tiu nord par le Cumberland; à l’orient
parle duché d’Yorck. Son nom lui vient de fes terres
incultes, que les habitans des provinces fepten-
tnonales de l ’Angleterre , appellent en leur langue
Mores; de forte que Wefi-Moriand, fignifie un pays
ce terres en friche à l’oueft. En effet, ce comté eft
prefoue tout cotivert de hautes montagnes, & par
eonfequent fec & peu habité : car quoiqu’il ait trente
nulles de longueur du nord au fud, vingt-quatre de
argeur de l’eft à l’oueft, & cent douze de circuit :
en n y compte quHine ville, Appleby capitale , huit
Par°iffes. Robinfon( Thomas) a don-
ço ,lr,e nanirelle de cette province. London ly o cf .
U * ^ a^r q«,on y refpire eft p u r , fubtil, un peu
• ■ ! . L Eden , le Kent, le Lon, & l’Eamon, font les
principales rivières du WeJl-Morland: on y voit deux
* c s , lavoir Ulle’s-Water, & Winander-Meer.
es biographes d’Angleterre n’ont pas recueilli en
Torne X F I I .
un cotysles gens de lettres nés dans cette province;
cependant elle en a produit plufieurs, fur-tout en
théologie ; ] en vais donner la preuve, & je fuivrai
1 ordre des tems à cet égard.
/ ’«/«• ( C.hriftophe ) naquit vers l'an i t o i &
étudia à Oxford. Il devint chapelain du roi Charles I
auquel il fut toujours fort attaché. En 16 5 s i l fut"
nomme doyen dé Vorcefter ; en 1640 , vice-chancelier
d Oxford ; & en 1646 , doyen de Durham ;
mais il mourut environ deux mois après avant que
d avoir pris pofleffion de ce doyenné. Il eft connu
par divers ouvrages théologiques, qui montrent beaucoup
de modération & d’attachement aux feules doo-
tnnes fondamentales du falut.
Barlow ( Jh o tn a s ) naquiteniéo7 , devintprofet
feur en metaphyfique à Oxford , fut nommé évêque
de Lincoln en 1675 , & mourut en Ï 6 a i , ie é
de 8|;ans. 11 donna tous fes livres à la biblothèque
bodleienne & ai(||llege de la reine ; il étoit zélé
calvmifte., & favant dans l’hiftoire eccléfiaftique.
Son traite fur la tolérance en matière de religion,
eft fort inferieur à ceux qui ont paru depuis ; mais
il a rompu la glace, & a fait voir eoihbién il eft difficile
d établir jufqu’à quel point des héréfiçs'peuvent
être crimipelles , enforte qu’il eftprudent de les
tolerer; îlaecrltUne brochure fur la queftion « s’il
» eft permis au roi d’accorder la grâce à un homme
» convaincu de meurtre , &légitimementcondam-
» ne » ; fon avis eft pour l’affirmative.
Laugbaine( Gérard) naquit en 16 0 8 , devintgar-
de des archives de l’univerfité d’Oxford ; il fe procura
l ’eftime de l’archevêque Uffer , de Selden 8c
d autres favans hommes de fon tems; il fonda une
école dans le lieu defanaiflance,& mourut en 16 5 7
âgé de 49 ans. Ses écrits prouvent qu’il avoit une
grande érudition; il a donné i° . Longin, avec des
notes, O xfo rd 16 3 6 . in-8°. 20. un livre imprimé à
Londres en 16 4 4 , in-40. furie covenant qu’il trou-
va ilhcite, & qu’il condamne ; 3 il a mis au jour
la fondation des univerfités d’Oxford & de Cambridge.
On a plufieurs de fes lettres à Ufferius, dans
le recueil publié à Londres en 1686 , in-fol. Dans
une de les lettres à Selden , en date du 17 Novembre
16 5 1 , on lit le paffage fuivant : « En con-
» fequence de vos ordres ( car c’eft ce que font
» pour moi tout ce que vous appellés prières ) con-
» tenus dans votre derniere du fix de ce mois-, j’ai
» confulté les manuferits grecs de notre bibliotne-
» que publique, où fe trouve la première épitrede
» S. Jean ; nous n’en avons que trois, 8c il y en a un
» d’imparfait, où il manque quelques-unes des épi-
» très catholiques. Dans les deux autres, on lit an
» chap.^ v .Jn Tptsç tlaivo, T0'
» nui jo cLifxa. Km ôterai 0/ tjnjç ti- Itsi, fans qu’il y ait la
» moindre trace de ce qui paffe ordinairement pour
» le veffet y . Vous favez ce que Beze en a dit ; à
» quoi j’ajouterai que dans le nouveau Teftament
» interlinéaire de Raphélingius, de 1 6 1 2 , ces mots
» w'c to tv iUi finiffent le verfety , 8c manquent entie-
» rement dans le huitième ; l’édition de Genève de
» 1620 , in-40. lit de la même maniéré. Je fuppofe
» que votre but n’eft pas de rechercher toutes les
» variantes des éditions , mais des manuferits ; je ne
» fai auffi s’il s’agit dans vos ordres , des manuferits
» latins comme des grecs ; c’eft ce qui m’empêche
» de vous fatiguer des diverfes leçons de nos manuf-
»* crits latins ; les uns n’ont abfolument rien du ver-
f a 7 i d’autres Font en marge ; d’autres le placent
après ce que nous comptons ordinairement pour
le vtrfet 8 ; 8c ceux qui les ont tous deux, varient
» encore de diverfes maniérés. Quoi qu’il en foit
en cas que cela vous puifle être de quelque utilité
au premier avis que vous m’en donnerez, je vou^
G G g g -