
complettément fur l’origine de l'argille.
Mais je vis au moins, que ce fchijle étoic
décompofé à fa fu r fa c e , que fes feuillets
étoiertt auffi doux au toucher que Yargilk
même, & qu’il y avoit entr’eux de Yargille
pure.
Un moment après je rencontrai une ma»
tière qui me fûrprit beaucoup; cè fut le
Jable bariolé de jaune & de blanc qui fe trouv
e fi fréquemment dans les Bruyères. Il
étoit pofé par couches, entre lesquelles
on vo yo it dès différences allez marquées.
Quelques unès ëtoient de fable p u r , très
bariollé; en d ’autres couches il étoit plus
généralement blanc & mêlé de petits frag-
rnens de quartz, comme je l’a î trouvé dans
beaucoup dè Bruyères & furtout dans celle^
dé Gueldre. %
V o ilà fans doute un phénomène inté»
refilant. C e fable n’èft point ünè matière
vo lcan iq u e , on n’y trouve jamais rien qui
marqué l’effet dû feu: point de lave y point
de pierres • fonces. Il eft vitrëfcible, mais
i f n ’efî: poifrc vitrifié ; le quartz brifé qui
s’y rencontre e ïl iirtàél & dans fa nature.
C e fable èit-il donc une décompofition de
q u a r tz? E f t - i l là à fa p la c e , comme les
fch iile s ? Ôü bien a • t • il été tiré des entrai!
trailles de la terre par les explofions du
V o lcan , & dépofé en couches par les eaux.
C’eft furquoi je ne prononcerai pas décidément.
Cependant j ’adopterois plus volontiers
cette dernière id é e , parceque le£ frag-
mens de quartz paroiflent avoir été roulés,
Il étoit déjà tard : je n’avois pu partir de
JsJieêer- Ménich que fur le m id i, à caufe de
la pluie, & il me reitoit encore beaucoup
de chofes à obferver & de chemin à faiîre.
Je ne pus donc pas entreprendre de monter
fur-la Colline pour chercher quelque éclair-
ciiîh-ment à ce fujet. r-
La même raifon me fit fuivre le chemin,
fans longer les montagnes, q u i, en cet endroit,
s’éloignoient beaucoup. > Les Boisoe-
èupoient encore une partie du terrein plat;
mais le L a c commençoit à être bordé dè
prairies; & dans ce moment, l’eau, unie
comme une glace , fembloit n’être qu’un
vérifia au travers duquel on vo yo it le
gravier.
t je ne conçois point de folitude plus
agréablement paifible. Ce n’étoit pas l’ab-
folu fîlence du Glacier de Buett c’é to it, fi
je pais m’exprimer ain fi, un fond de fiien-
c e , fur lequel les C o u c o u s , les M e r le s , les
Fauvettes brodoient à qui mieux mieux. J’é-
N a tôis