
ce fujetque ces pertes du Continent, citée* I
comme des preuves que la Mer l’attaque, n e l
font point des phénomènesmwo/og^««, c ’e f t - !
à-dire des faits qu’on puiife employer à prou*!
f e r aucune Théorie de la Terre. C’é to ie n t .!
là des terreins deiTéchés, & garantis par d e s !
d ig u e s , où les eaux font rentrées par a c c i - l
dent. Ce font donc des cas tout à fait p a r - l
ticuliers. On a penfé au deifèchement de j
la M e r de Harlem , & fi on l’e x é cu te , il n’e n !
¡réfultera que du bien; ce fera une c o n q u ê te !
renouvellée fur la Mer. Mais quant au t e r . !
ritoire de Derdrecht, qui a été envahi p a r i
la M eu fe , il feroit dangéreux de la lui r a - l
▼ir de nouveau; tout ce qui la re fle rre ra !
davantage dans fes inondations, fera un m a l- l
L a brique dont on fc fert pour bâtir, fe ]
tire heureufement de la partie la plus é le v é e !
du p a y s , dans des lieux où il n’y a rien à !
craindre: ainfi, loin de contribuer, com m e !
la tourbe, à abaifier le terrein , elle■
vient plutôt haufler le fol des V i l - !
le s , par les décombres des bâtimens. Et
même chaque fois qu’on renouvelle les m a i* !
fo n s , on a foin d’ajouter à ces d é c om b r e s ,!
de la glaife ou du fable, qu’on peut ap p o r te r !
à peu de fraix par les Canaux. On m e t !
ainfi peu à peu les Villes hors de danger; I
mais le Pays court toujours de grands ris* I
q1 ues. Ü|W
ques. Il a été trop tôt féparé de la R iv iè r
e , qui ne lui fournit plüs fôn limon pour
J’élever ; c ’eft la première caufe du danger
aftuel.
Cette cônfidéiration a infpirë à quelque*
patriotes, une fyftême bien digne d’a tien .
tion , & u n e tentative bien louable. Si l’on
avoit des moyens aifez puiflants pour enlever
l’eau de deffus les te r re s , il n’y auroit
que du bien à laiiTer la Rivière s’y répandre
dans les débordemens, lorsqu’elle eft très
limoneufe; car par-la elle hauiTeroit peu
à peu le terreid. Mais les moulins à vent
ne fauroient y fuifire, ils font trop lents
dans leur travail. , .
J’ai appris à ce fùjet ünechofe que je n ’au-
rois pas imaginée; c ’eft qu’en additionnant
tout le tems qu’un de ces moulin* travaille
dans le cours d’une année,' il ne monte
qu’à 36 jours. Us né font donc en aftion
qu’une heure fur d ix ; ce qui obligeroit i
les multiplier jusqu’ à un point de trop
grande dépenfe, fi l’on vouloit fuivre le
projet de HauiTer le terrein par dés inondations.
Lesperfonnes dont je parle, ont donc imaginé
d’employer à ce but les pompes à feu;
& une de ces pompes eft déjà établie à Rotterdam,
où fe feront leseifais. S ’ils réuflîs-
C i f tn t ;