
tes des deux cô té s , qui font reffcés-dans
leurs places naturelles, fembient des pier-
tes d’a ttente, tournées de part «Sc d’autre
prefque vers l’axe du Cône.
On peut à peine fe figurer combien le
coup d’oeil eft beau depuis cette éminence-
Elle domine fur les croupes & les vallons
élevés de toutes ces Montagne s, le» unes
couvertes de pâturages & les autres de
Bois. On voit toute la p en te , qui sV
baille en replis multipliés jufqu’au Rhin; &
q u i, dès qu’elle commence à s’étendre, eft
cu ltivé e <5t garnie de Bourgs & de Villages.
Il s’ en préfente autant de l’autre côté
du Rh in , qui lu i-m êm e , par fes Mes
& fes longs contours,¡orne magnifiquement
la grande V a llé e dans laquelle il coule. Ce
fut donc un lieu très agréable pour y prendre
un peu de repos.
Nous profitâmes de ce teins pour donner
une marque de contentement à notre Gui.
d e ; ce fut en lui expliquant le but de nos
obfervations. Il nous écouta a v e c beau-
coup d’in té rê t, témoigna de la reconnois-
fance de ce que nous voulions bien l ’instruire
, & ajouta , que lui & quelques uns
de fes camarades, étant allés fur unê Montagne
nommée Lintzcrberg, qu’il nous mon
tra vers le S u d -E f l , & ayant vu des p ie r res
toutes femblables à celles de la M on ta g
n e où nous é tions , ils avoienc jugé que
quelque grand événement avoit du les cajjer
ainfi; & qu’il* n’en avoient point imaginé
d’autre, que celui de la mort de Jefu»P
Chriit, où l’Ecriture Sainte dit que les ro .
[chers fe fendirent. Cet homme montroit
ainfi de la réflexion; il ne lui manquoie
ique des connoifiances préliminaires, pour
[trouver l’explication phyilque.
; Nous ne voulions pas entreprendre de
[fuivre de Cône en Cône la croupe de la
Montagne ; mais il y en avoit un au Nord-
feft, qui s’ élevoit trop majeilueufemenc
[pour ne pas nous tenter. Il fe nomme proprement
Loevettberg ; mais on le nomme
buffi Loevenburg à caufe d’un vieux Château
qu’il porte à fon fommet. Nous aurions
pu y parvenir par une route qui paroiiToic
fetiTez commode, en fuivant le demi - cercle
que forme le haut des Montagnes; mais
ce chemin nous parut un grand d é to u r , &
nous nous déterminâmes à aller droit à no-
p e objet. »
[ Nous defcendîmes donc par le côté enfoncé
du crater de Leithberg, qui étoit tourné
de ce cô té «là. C e t enfoncement n’effc
X 4 que