
qu’il y a v o it parmi eux de la rnifère dès
que quelque cireonitance de maladie ou ^’inconduite
venoit augmenter leurs befoins.
Mais il ajouta, que faifant partie de là Comm
u n au té , ils jouiffoient toujours à quelque
•dégré des avantages qu’elle procure ; & que
fans leur cou leu r, je verrois qu’ils -ne por-
toient pas l’empreinte d’un état fouffrant.
Nous avions paiTé à peu de diitânce d o ue
Fonderie; & vu l ’objet de notre con.
ve r fa tion , je fus conduit à parier des Fon*
«deurs, dont l’ëtat nie parûiffoit toujours^
malgré plus de lu e re , le feul trille dans ces
'Montagnes. Mr. E-gèts convint que e ’ étoit
le cas autrefois; & qu’encore à préfent leur
état é toit Je plus pénible: mais il m’affura
que depuis l’introduélion des hauts fëur~
ne aux, due à Mr. de Reden, il n’y a voit
plus rien â craindre des Fonderies pour la
falubrité de l ’air. •
T o u t èft rouge aux environs de la Mine,
& l’o n ne peut rien y toucher ¡fans i participer
à cette couleur ; car ia pouflière <du
miner ai 'fe répand partout. Je montois un
Cheval b lan c , qui pour avoir reçu quelq
u e s careffes des Mineurs, en porta les marques
pendant tout le Voyage. Lorsque
nous entrâmes fous le couvert de la M in e ,
Je
je crus voir les préparatifs d’un Ballet de
Fûries, tant ce roùge univerfel des hommes
& de tout ce que les fenvironnoit me
frappa. Nous prîmes là des habits de
Mineurs & nous entrâmes dans la Mine.
S i l’on fait abilraélion de la nature du
Minérai, une Miné de Fer ne diffère point
de toute autre Mine dans les Montagnes
primordiales ; 'c ’eft-à-dire que c’e il une matière
étrangère à l’origine de la Montagne.
Je ris là en un mot une Montagne de
Scbifte y Fendue de haut en bas , & dont
la fente a été comblée d’une Gangue ou
fubftance étrangère. Cette Gangue e il en
entier d’une matière, à Fer qu’on nomme
hématite. C ’e f l .. elle .qui répand ce rouge
partout; parce que c ’e il fa couleur, & que
dans quelques parties elle e il fort tendre.
Elle affecte des figures, très Singulières en
fe rompant. Elle e il par rayons & par
couches en enveloppés; ce qui la rapproche
de beaucoup dé matières qui ont
é té en Fufion ; de divers régules par exemple
quant aux rayons, & des Laves en
houles quant aux enveloppes. Elle fe fô-
pare par rognons plus ou moins g r o s , .dont
la furface reffemble à .celle, d’une mure.
Chaque rognon laide fon impreffion en creux
dans