
ra tion , laiflant un dépôt confidérable d ’u.
ne autre matière qu’il f f atiaque pas.
Au deflus de cette couche, q u i, du bas*
femble Être le fommet de la Colline, on
trouve un taillis fort épais, au delà duquel
eft une élévation en forme de C ôn e , vers
laquelle je me fuis dirigé. Dès que j’ai
commencé à monter , j ’ai trouvé des blocs
de Lave y qui fe font multipliés à mefure
que j ’ approcheis du fommet. J’avançois
avec précaution , crainte de trouver fubite-
ment un Cmter ; inais il n’y en avoit point.
D e là j’ ai découvert un autre mdnticule,
où je fuis allé ; & point encore dé Cfater.
J’ai cherché alors à découvrir la forme de
la mafle entière de la montagne; & j ’ai reconnu
, que les deux éminences appartiennent
à un feul Cône tronqué, dont elles
occupent le bord aux deux extrémités
d’un même diamètre. Son fommet s’eil
probablement enfoncé; & ces deux émi-
nences font des reftes du bord de la frac-
6lure, que le tems a arondie. En parcourant
l’efpace renfermé entre les deux
éminences, j ’ai bien trouvé dans le milieu
un petit enfoncement qui a la for-
ihe d’ùri entonnoir régulier, jriais il eft
Ü il
m petit que je n'ofe le nommer Cra*
ter (a). /
I L ’affaiiTement du fommet n’a abbattu
qu’une petite portion du Cône: la partie
■ui reftedebout eft très régulière, &p a r fa i-
lêment ifolée de toutes les autres montagnes.
Il eft plus haut, & beaucoup plus
vafte que ceiui de Roelands eck, & il em-
iraiTe dans fon enceinte l’efpace dont on
■ déjà tiré tant dé bafaltes y efpace, q u i,
■belque grand qu’il paroiife quand on e ft
ians la ca rriè re , eft fort petit qomparé
au tout.
■ C ’eft donc là un fécond Volcan bien
■ftinél. Demain je dois en trouvér un
troifième , qui eft encore en bafaltes*
Après quoi j ’entrerai dans le pays qui
fjurnit le Trajfy là -pierre à four, & la
pierres à meules, qui font autant de fub-
âances volcaniques.
L ( E T -
B f â ) Cet entonnoir n’a que 4 à 5 pieds d’ouverture
& 3 ou 4 de profondeur. Ses bords & fès ent
o n s font recouverts par la végétation; mais fou
Kmd^ qui n’eS guère plus grand que la main,, étoit
jfcnpli de boue. Il ièmble de là que les eaux trouvent
une iffue dans ce fond ; & je ne fuis point
éloigné de croire , malgré la petlteiîe decet enfoncement
, qu’il eft un figne, que l’ancien foupirail du
Bblcan aboutifloit à cet endroit - là. -t m
I Tome IV . L