
L a culture e il fort avancée fur les fom-
mités de ces Collines ; & j ’ai cru en remarquer
une des caufes. On y brûle de la
bouille, & l’on épargne ainfi la croûte de*
Bruyères. Les ruifïeaux, qui coulent entre
ces Collines, & dont la réunion forme une
petite R iv iè re nommée Demer, ont pu contribuer
suffi à favorifer les établiiTemens.
Cependant il y a encore de grandes Bruyères
entre Zonbove & H a ßelt, & l’on en découvre
fur les fommités de plufieurs autres
Collines jusqu’à une grande diflance.
L ’aredenneté de la culture fur quelques
unes de ces Collines,, quelle qu’en foit la
c a u fe , a beaucoup changé l’apparance du
fol. II étoit originellement de même nature
que celui d e toutes les Bruyères qui
l’environnent, & l’on retrouve leur fable
à une petite profondeur. II e il feulement
recouvert d’une couche de quelques p ieds,
q u iq u o iq u e de même fa b le , e il devenue
brune par le mélange des particules v é g é tales.
Cette couche e il moins corapaéle
que le fable v ie rg e ; elle efl très fertile, &
remplie des racines dés arbres, qui la pénètrent
aifément.
Cette obfervation confirme ce que j ’avois
l’honneur de dire c i-d e v an t à V . M. des
Bruyères du Pays d’Hanovre. Elles n’ont
fufubi
aucune culture ; puisqu’au defTous de
leur mince couche de terre végétable noir
e , ou trouve le fable primitif tout pur.
Je fuis déjà fort haut, relativement ail
niveau de la M e r ; & cependant j’aurai
encore à monter pour arriver à, Tongres.
L ’un des ruiflfeaux qui forment la Demer,
vient de là , & fon cours e fl afiez rapide*
J’avois déjà remarqué, à mon paffage
l ’automne dernière, que cette V ille étoit
fituée au plus haut de tous c e s -P a y s - c i.