
-ces, plus j e leur trouvods la forme de Cônes
volcaniques', & il m’efl: reité un grand
-foupçon que de tels Cônes ont fervi là de
noyaux à des dépôts de la Mer. Ces dépôts
les auroient furmontés & enveloppés,
parce qu’ils étoient plus bas que les fom-
-mités de Dransfeld. Je n’a i, d is - je , aucune
fo r te rarfon pour appuier cette conje&ure;
i& je ne la tire que de là forme de ces Montagnes
& de ce qu’elles font près de Montagnes
volcaniquesqui elles - mêmes font re.
couvertes jusqu’à une ¡plus grande élévation
de femblable» dépôts. Si j ’avois pü découvrir
l’arrangement des couches calcaires,
ma conjeélure eût acquis peu t-ê tre un plus
grand degré de fo rc e ; car fi elles embras-
foient les grandes pentes & foivoient leur
inclinaifon, j’avoue qju’il me reileroitpeu de
de doute. Mais la culture & les Bois masquent
tout.
Descendu de Boxbüttel, je ne fongeai
plus qu’à regagner Benninghauftn par leplus
côdrt chemin. J’avois à traverfer des Forêts
très vâftes, qui couvrent également les
Collines <& les Vallées : mais il >eit rare que
dans les plus grandes Forêts de ces Pays-
c i , on ne trouve pas de tems én tems des
Bûcherons., quelquefois même ‘les Cultiva-
iî teurs
teurs de petits terreins défrichés J’euf
grand befcin de cette reilburce, ôi j ’éprou*
vai de plus en plus combien on. a ration df
fe confier dans la bonté naturelle de
me. J’ai le plus grand fujet en particulier de
me louer du Peuple de ces P a y s - c i; il eft
I aufîi bon & prévenant, qae beau* J'en ai
fait ces deux derniers jours de fréquentes
épreuves. 11 faifoit fort chaud,, & fou vent
I j ’avois foif. Je m’arrêtoisà la première mai"
I fon que je rencontrois fur ma rou te , je de-
I mandois de l’eau, & l’on m’apportoit de
| la b iè r e , en me difant que cela étoit meiL
I leur: & il n’étoit pas queftion dç paiér j
conduit par l'expérience je ne l’offrois
même plus ; je remerciois. Il me femblpit
en un mot que j ’étois avec des gens de
connoiflance : j ’ai befoin de me rappelle*
que les hommes fimples font partout ainfi ;
[fans quoi je ne voudrois plus fortir d’A llemagne
; & en particulier du Pays, où un
bon P eu p le , efl; fçnfible au bonheur d’avoir
un bon R oi. Cette dispofiriorfftjue je vois
1 partout, & qui rend le Peuple heureux,
■même par fon opinion, eft un bien doux
fpeétacle.
Avec quelques.direêlions , que je re ço i
de Bûcherons & de Bergers, je traverfai
L 1 g beau