
Ion étoît formé par une coupure, qui a
féparé du Houdenberg, une lave qui en avoit
coulé. Cette féparation a donc été faite
dans la Mer même, puisque l’intervalle eil
comblé de dépôts qui lui appartiennent. Je
montai fur la lave par fa coupure, qui
eft encore efcarpée du côté du Houde#-
ber g y & je vis qu’elle s’étendôit fur la
croupe générale qui réunit en cet endroit le
Houdenberg au Bernberg; elle fe dirige d’abord
ver* c e lu i-c i, & s’enfonce ènfui-
t e fous le fable vitrefcible& fes grès, dont
je trouvai la croupe toute couverte.
La pente du Bernberg étant nue' jusqu’à
une certaine hauteur, m’offroit un accès
fac ile, ainfi qu’un bel obfervatoire pour
découvrir les environs. J’y montai donc
jusqu’aux Bois ; & partout où la croûte
de terre végêtahle couverte de gazon put
me permettre de voir la pierre, je ne trou-
vai que de la lave.
Le Vallon qui fépare les deux Montagnes
s’ouvroitdes deux côtés, & découvroit
ainfi de très grandes étendue* de Pays.
Les objets les plus voifins à ma gauçhe,
(étant tourné vers le Houdenberg) étoient
cette fuite de Cônes volcaniques, commençant
par le Houdenberg lui - même au delà
duduquel
je voyois le Malsberg & plufieur*
autres Cônes que je n’avois pas vu s de la
Vallée. De ce même c ô t é , mais plus à
gauche, je découvrois un vafte pays, qui
dans fa partie la plus voifine avoit encore
pluileurs autres fommités volcaniques y ifolées
de la chaîne, entre lefquelles étoit probablement
le Lamsberg près ddArolfen. Plus
loin je difcernois les fommets des Montagnes
naturelles, diftinétes par leurs inflexions
douces; & elles fe perdoient dans
l’horizon ( a ) . De l ’autre c ô té , entre le
Schre-
( 0 ) Je puis donner maintenant une idée de ce que
renferme ce vafte Pays que je découvrois fur la gauche.
C’eft Mr. le Baron de Reden qui me l’a fait connoître
voici ce qu’il me msrquoit à fon fujet par une Lettre
du 24e. Sept, de cette année ( 1 7 7 9 ) . „ . . . . Dans
„ ce même Voyage, dont je ne fais que d’arriver, j’ai
„ vu & vifité une quantité confidérable de Montagnes à
„ Filons y où l’on exploite une infinité de Mines, de
„ Fer, de Cuivre, de Plomb & Argent contenant de
„ l’Or, & d e Mercure.
„ Ces Montagnes, qui ne forment prefque qu’une
„ même Chaîne, font fituées fur la droite du chemin de
„ Cafel à Darmftadt” ; ( c ’eft ce que je voyois à
ma gauche du lieu dont je parle) „ Le Hubichts-wald
,, en fait partie : elles s’étendent en largeur dans le
„ Pays de Paderborn, & en longueur jufqu’au Rhin ;
» paffant de là probablement en Alface.
» Cet