
<& en fait retirer fi imperceptiblement les
Vieillards. Qu’a fait tout notre A r t , à
nous prétendus perfeflionneurs de la Nature
! Transformeroit-on auffi cette admirable
difpenfation de la Providence, en une
Caufe accidentellement conjërvatrice"? Diroit-
on , que c’ e il en partie parceque le Vieillard
& l’Enfant fe trouvent capables, pat
un arrangement fortuit , dé fe rendre heureux
l’un par l’a u tre , que l'Efpéce humaine
existe ? Mais quand on aurqit aflez de
iubti’ité pour rendre plaiifible une telle
transformation ; ce talent ne resfembleroit-
il pas à c e lu i, de changer en poifori les
alimens donc l'Homme fe nourrit avec le
plus de délices ?
Rien ne délaffe tant que ces fcènes Où
l’Ame s’intèrefle. Il faut que le Corps foit
o u b lié , pour qu’il reprenne des forces ;
car c ’eil alors qu’il jouit d’un repos , que
l ’Imagination trouble quand elle s’en occupe.
Je me trouvai tout remis, quand les
deux vifages collés fe détachèrenc par uni
nouvel attrait pour l’Enfant. L a M è re ,
qui l’sv o it entendu c r ie r , s’étoit dépêchée
de terminer quelques occupations übmeiU-
q u e s , pour venir le prendre au fein. C’é-
toit mon hôteiTe j je la laiflki remplir fes
doudouces
fondions avant que de l’occuper de
moi, & lorsqu’elle eut f in i, je partis. J’artivai
kGoitingue à dix heures du foir.
J’ai vifité ce matin le Heinbefg, avec
Mr. le Profefleur Blumenback y & un de fes
amis qui connoîc tous les détails de cette
Montagne intèreiïante.
Elle e il diftinguée par le nombre & la
Variété des corps marins qu’elle renferme.
On y trouve des cornes d'ammón, des bélem-
nites & des entroques en grande abondance,
& quelquefois l’Enchrinite, ou Lis de pierre,
qui e il l’Animal marin auquel une claiFe
d’entroques appartient ; ils ferment la tige
qui porte ce corps de figure de Lis. Ces
foffiles là font dans, la pierre à chaux :
mais j ’avois vu des cerps marins tjui deveienc
venir d’une autre couche. C ’étoient auifi
des cornes iïammony des bélemniies , & beaucoup
d’autres coquillages ; mais ils étoient
environnés de pyrite, & paroiiToient devoir
* fe trouver dans une couche d’argille durcie,
i C’eft.cette couche furtout que je defirois
de voir. Elle e il au pied de la Montagne,
& n’e il découverte que dans les lits des
iruiffeaux qui ont fait de profondes coupur
e s