
pérer ; je commençois a en tirer des corî-
féqoences. dans mon e fp r it, lorfqu’un inci*
dent me dérouta de nouveau. Nous voyions
de là , 1a chaîne de Montagnes qui renfer-
me le Feldberg ; & en montrant cette fom-
mité à Mr. Müllcr, je lui dis : „ voilà où
j’étois il y a trois jours; il eut mieux
vallu y être aujourd’h u i, pour jouir du
„ coup d’oeil. ----- 11 y a là , dit-il, le Mont
„ Aïtkin & le Feldberg ; fur lequel avez-vous
, été ? -— Sur celui de 'devant, le Feld-
, , bergt répondis-je. — Celui de devant
, eft ['Altkin, reprit - il ; c ’ eft celui de
„ derrière, qui paroit fur la dro ite , qui
eft ie Feldberg ” . Soupçonnant a lo rs, ou
que nous ne nous entendions pas, ou que
j ’avois fait une erreur ; je deflmai le profil
de la Chaîne, & je priai Mr. Müller d’y
écrire les noms. L ’Altkin fut toujours la
Montagne de d e v an t, & celle où j ’avois
é t é , en demandant fur les lieux 1 eFeldberg,
fe trouvoit être celle de derrière.
Cette circonftance n’eût été d’aucune
importance en e lle -m êm e , il Mr. Müller
n’eût ajouté : ü Il eft dommage que vous
, n’ayez pas été fur l’Altkin ; vous y auriez
vu une Antiquité remarquable ; ce
.. font des Murs faits 37 par les Romains;•
„ qui embraflent le fommet de la Montaj,
gne ; & ces Murs font de Lave . *
„ De Lavé! d is -je avec é to n n em en t. -
„ O u i, je les ai vus autrefois, & ils me
„ parurent de la même pierre que celle de
», Bockenheim: c ’e ft -à -d ir e de lave; puis-
„ que la pierre de Bockenheim eft de la lave.
„ Et ces Mûrs font- fi immenfes, qu’ il eft
„ impoifible d’imaginer qu’on aît porté la
,, pierre de Bockenheim jusques-là. D ’ail-
| „ leurs je remarquai que la pierre éparfe
„ fur la Montagne étoit de même nature’’.
Je réfléchis un moment là-deflfus, & je
doutai’ beaucoup. Mais à là feule^poflibi-
lité que l’obfervation de M r . Müller fû t
jufte , il falloit partir. ; U ne me fuffifoit
point de me répondre ; „ qu’il y avoit long-
„ tems que Mr. Müller avoit été fur cette
, , Montagne; & que moins verfé alors dans
„ là connoiflTance des marièrès volcaniques
„ qu’il ne l’étoit devenu depuis , il avoit
„ pu fe tromper” . Il pouvoit auflt ne
s’être pas trompé: & alors il y avoit là un
Cône volcanique y d’où les Laves aVoient pu
couler, de quelque manière que je découvri-
rois peut - être. En un mot , ce feul doute
arrêtoit tout fyftême raifonnable, & il
falloir l’éelaircir. Laiflant donc Mr. MüF
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