
re jusqu’à dix meules dans la hauteur. Pour
c e t effet ils taillent d’abord toute la pièce
comme une colonne cylindrique, & la coupent
enfuite par rouelles.
Après avoir quitté cette Lave , & prenant
fur la gauche, j ’en ai trouvé une de pierre
à four. Elle eft à vpe:u près femblable, pour
la matière, à celles que je vis hier,* feulement
elle eft plus g e r c é e , & par là elle ne
peut fervir que de moellon à bâtir. Elle
e ft fortie de la bafe commune de For/l &
de Pellenberg ; fa figure encore ne diffère
en rien de celle d’une Lave proprement
dite,* mais je fuis toujours embarraffé de
la fubftance: je vo is feulement qu’elle a
été molle, puis qu’elle renferme des frag-
mens de pierres primordiales de diverfes
e fp è ce s , & furtout de granit.
D e là nous fommes entrés dans un charmant
V a llo n , où l’herbe touffue étpit fi
remplie de fleurs, que l’air y était embaumé
de la plus agréable odeur de miel. Ce
vallon conduit à un bois qui couvre la pente
de la montagne» & au bas duquel mon
guide m’a montré une nouvelle fource minérale
, que j ’ai trouvée toute femblable au
Saurling de P yrm ont, non feulement par le
g o û t,
g o û t , mais par la couleur, qui donne au
f o n d une légère teinte d’aigue-marine.
Nous fommes montés par les b o is , en
ferpentant dans des fentiers de la bafe rapide
du Pellenberg; & nous fommes fortis
fur la croupe qui le joint au Cône de Forfb,
en nous dirigeant d'abord* vers le Village
d’Ettringen, fi tué dans ce champ commun,
où les Volcans des environs fe font dispu-
| tés la place pour dégorger leurs matières.
I Je les avois tous alors autour de moi. Je
I venois de paffer entre -,Pellenberg & Forft ;
I je premier à ma gauche & l’autre à ma
! droite; j ’avois devant m o i , de gauche à
I droite, Hoghfummer, Soelsbufch & Peter. Ces
g cinq Montagnes environnent ainfi le grand I baffmoù j ’étois alors, dont la furface eft
I entièrement çompofée de feories brifees &
! de cendres volcaniques.
D’Ettringen je me fuis dirigé vexs la par-
I tie de la couronne de Pellenberg, qui cqnfine
I avec ce baffin. A mefure que je monto is,
I je trouvois de plus en p lu s , parmi les cen-
[ dres volcaniques, des feories rou g es , très
K poreufes, qui fe détachent de cette eou~J
I renne.
Je fuis monté à fa partie la plus é le v é e ,
I d’où j ’ai pu obferver le cercle presque entier