
font auprès du lieu où l’on "traverfe le]
Rhin : on les exploite pour de la pierre à
maçonnerie; leurs couches, quoique épais-
f e s , font trop feuilletées & crevaffees pour
qu’ on puiiTe en tirer de )a pierre de traille.
J’en regardai le moellon avec beaucoup
d’a ttention, & je n’y découvris aucun
veftige évident de corps marins. ~ J’apper-
çus bien quelques incruflations blanchâtres
qui âvoient des contours & qui faifoienu
effervefcence .avec l’efprit de n itre ; mis
ce pouvoit être du fpatb, matière qui remplit
Touvent les fentes & crevaifes des
pierres. Quant à la pierre elle- même,
elle n’eil point attaquée par les acides.
Je fuivis de là le bord du Rhin ; &
comme j ’approchois du V illag e d’Horcheim,
je vis dans un terrein éboulé, fous des vignes
, les mêmes couches dé pierres-poncts
& de fragment de Lave qui forment le
fol général des Pays que je viens de parcourir.
Je montai auflitôt dans lés Vign e s ; mais
n’y trouvai plus rien de femblablej & je n ’ap-
perçus rien à la ronde qui indiquât des Montagnes
volcaniques. Je revins au bas des
V ign e s vers Horcbeim, o ù , dans un chemin
creux , je retrouvai non feulement les
pierres-ponces r mais encore une couche
épais*
lpf|§# de cette matière que j ’ai appellée
ime\ c’étoit de celle qui ne fait pas d’effer-
' efcence avec l’cfpric de nitre.
Je m’informai il l’on trouvoit de ces mê*
Ses matières de l’autre côté du Rhin, &
fon m’aiTura que o u i, qù’elles y étoient
liuffi par coqches, & qu’elles s’étendoient
l|e là fur le reile du Pays. V o ilà donc des
.touches de matières volcaniques, corres-?
pondantes des deux côtés du Fleuve-. Ces
Bouches n’auroienc pu palier d’un bord d
jautre, il le Fleuve eût exifté; cela me
■aroit évident; elles ont donc été formées
ivant fcxiilence du Fleuve ; & parcoofé-
«uent dans la. Mer ; car la connoifïfnce du
lieu prévient l’idée d'un grand Lac. L a fuite
des phénomènes répandra peut-être plus
de lumière fur c e lu i-c i (V).
[Un peu au-delà d'Horcbeim, je trouvai
li jon&ion de la Labn au Rhin, <St je tra-
oerfai cette petite R iv iè r e , pour arriver
ap pied des rochers , où de voient corn-
weacer mes principales obiervations. Leur
¡talus,' couvert de vignes, me parut d’abord
!(« ) C’eft de ce phénomène là , examiné plus parti-
■¡èrement par Mr. le Cap. Trojfon, à ma prière,
réfulte la preuve de forigine de ces Çeucbes, que
■ annoncée dans une note de la pénultième Lettre.
M m IV . , T