
dre le fommet; mais nous fûmes bien
récompenfés de cette fatigue : je ne dis pas
par le point de vue* c ’étoit notre récom.
penfe ordinaire ; mais par la fingularité
des grouppes de bafaltes que nous trou,
vâmes à ce fommet.
L e haut du Cône eft dénaturé par les
murs d’un vieux Château qui l’occupoit
en entier. Ces murs font faits de bajul-j
tes y tirés fans doute du lieu même en
applaniifant le fommet. Mais il en refie
beaucoup de grouppes dans leur fîtuation
naturelle. Ils font de la même nature
que ceux de Roelands-eck; petits, un peu
irréguliers, ayant des direélions différen.
tes , & traverfés de fentes qui détermi-
nent la longueur des prismes. Il parole
qu’il y en a de plus gros & plus réguliers
dans l’intérieur, à en jugerpar ceux
dont on a .con ftru it les murs du Château.
.Nous vîmes de l à , dans la dire&ion
à'Obermnter, un autre Cône couvert de
de B o is, qui s’élevoit au milieu d’une
va fte croupe. Nous ne doutâmes pas qu’il
ne fût de Lave fimple, ou de bafaltes ;
& comme il nous rapprochoic de notre
«
» î t e , nous nous déterminâmes encore à
E aller. Nous defeendîmes du Landskroon,
f e nous retrouvâmes dans les Collines plus
Éailes, cette même pierre fableufe, marqueté
e de jaune & de rou g e , que nous avions
¡lue auparavant.
I Avant d’entrer dans les Bois qui envi-
jonnôient le nouveau C ô n e , nous apprîmes
de quelques1 Payfans qu’il fe nom-
ttioit Schutzerperg. Sa forme eft très régulière,
& fon fommet peu tronqué. L e
Bois qui le recoüvre eft fort embarraffé
fie brolfailles. Nous pouvions diftinguer
jepeqdant, au travers des dépôts de la
fégétâtion, que le talus étoit de lave &
|e cendres. L e fommet forme une efpla-
iade un peu çoncave , entouré de lave
én morceaux détachés.
I Le Bois fe trouva fi touffu au haut de
Bette Montagne, que nous ne pûmes pas
y découvrir l’horizon; ce qui nous je tta
ians le plus grand embarras. Nous étions
pontés en tournoyant, pour diminuer la
Sapidité de la pente ; & notre vue ayant
toujours été bornée par les Bois, il nous
■toit impoffible de reconnoître le point
lo ù nous étions partis. Si le foleil eût
pa