
ôte à la Montagne toute forme volcanique
quand on ne la voit que de loin/ L ’esplanade
qu’on a faite fur ce bord pour y placer
le Bâtiment o&ogone qui couronne la
Cascade , fe trouve dans un p o in t , duquel
deux Laves fe font dégorgées. Elles for*
ment en cet endroit le fommet de la Montagne
vue de la Plaine ; puis, defeendant à
droite & à gauche fur la face de la Montagne
& fe rapprochant l’une de l’autre
près du Château de fVeiJJenfiein, elles contribuent
aux beautés de fes environs par
cette efpèce d’encadrement. Quant au fol
de fefplanade elle-ùnéme, il appartient à
la bafe du C ô n e , & n’eit que de fcories de
différentes porofité s, & par couches tortillées.
Il y en a de rougeâtres & de noirâ
tre s , à pores arrondis & en pierre-ponc
e , & elles font mêlées de couches de cendres;
en un mot rien ne manifefté mieux la
pente d’un Volcan. T o u t cela fe voit à découvert
dans les côtés de fexcavation faite
pour l’O&ogone.
Les derrières de cette éminence offrent
un vafte baffin, environné d’autres éminences;
& il n’a qu’ un feul débouché vers
le N o rd , où les eaux vont s’écouler. Je
parcourus ce baffin, & malgré l’ épaiffeur
H m du
du g a zon , je trouvai que tout y étoit hé-
rifle de Lave. J en vis de femblablc à la
pierre à meule de N/eder ■ Ménich ; mais en
général elle étoit plus compa&e. Je remarquai
dans plufieurs cafîures, des petits
corps qui paroifloient des cri fa u x
vtrds: mais enfuite j ’en crus voir l’origine
, dans de gros morçeaux de ferpentine
ou de quartz verdâtre, que la Lave a renfermés
& dont ces petits corps pour-
roient etre des débris. Je ne m’arrêtai
pas affez à cette obfervation, pour que
je puifle être pofftif à ce fujet.
Ce font donc ces Cônes enfoncés, qui
peuvent tromper aujourd’hui dans l’afpeft
des Montagnes volcaniques. J’avois examiné
de tout c ô té , dans mon précédent voyage
, cette Montagne de Caris ber g; & je n’a-
vois vu que croupes continues & arrondies,
comme dans la plupart des Montagnes na-
rurelles. Je ne pouvois donc concevoir
<d’où provènoient ces matières volcaniques
que je croyois feulement répandues fur fes
flancs. Aujourd’hui mon étonnement ces-
fe; parceque la maffe entière de cette Montagne
, à l’exception de Ton p ie d , n’e il
compofée que de matières fordes par une
hmhe à feu. La plus grande partie du Cône