
loit nos hab it*, rafraîchit nos corps ; l ’eau
dont les branches du taillis arrofoit notre
v ifa g e & nos mains, leur rendit le même
fervice. Depuis ce moment nous n’eûmes
plus befoin de ruiiTeauxr pour nous défal-
té r ç r ; la foi f p a fla , & nous nous fentîmes
de nouvelles fo r c e s , qui nous vinrent fort
à propos; car notre montée.fut très Ion-
gu e & très rude. \
Des que nous fûmes un peu en avant
fu r ,c e tte pente du Loevenberg y nous trou,
vâmes de gros bafaltes roulés, dont quel-
ques uns avdlent près ‘de 4 pieds de diamètre.
Autour du fommet ils étoient plus
nombreux , & fe montroient partout au
traders de la croûte végétale. Arrivés au
Château, il fallut y monter par une brèche;
car fes mafüres occupent^ la cime entière.
L à donc fe bornèrent nos obfervations.
L e haut du Cône a été dénaturé pour y placer
ce Château ; & tout cê qu’on y voit à
p ré fent, c ’eft que fes murs ont étô‘ faits
de BaJaltes. :l : '
Quelle étendue de pays ne découvre-t-on
pas de ce fommet ! C’eft la plus haute des fept
Montagnes. ( die fieben. Bergen Au Sud-
Eû-.nous comptions 14 grands Cônes, dont
■ 1 les
■les píos éloignés paroifloient devoir atte
in d re les derrières de Coblentz. Au Sud-
■Queil nous découvrions tout le pays v o lcanique
que nous avions parcouru les jours
précédons. Au No rd - O u e ft, dominant le
Wrackenfels , \e.:Folkenberg, la Chapelle de
Fierre, en un mot tout ce commence-
|ment do la chaîne des Montagnes du
LRA/», nous avions à découvert les vaftes
Plaine où il coule , jusques. bien loin au-
¡delà dç DuJJeldorff. E t vers le N o r d -E i f ,
s’étendoit la JVe/ipbalie} que nous aurions
pu découvrir bien avant, il l ’air n’y eût
été fort chargé de vapeurs.
Cette obfcurité de l’air nous fit faire
lune méprife. L e Volkenberg nous parut un
{autre Cône tron qu é , d’autant plus inté-
jréffant, ' qu’on exploite fon. fommet pour
en tirer des p ie r re s , & que le démoliflant
[ainfi depuis des fièc le s , il nous femblok
Squ’on devoit avoir trouvé la coupe du cà-
*nal qui l’avoit formé. Nous réfolûmes
id o n c de faire encore cette vifîte- avant la
Ifin du jour , quoiqu’il fût déjà tard.
Defcendant du Loevenberg, & ne fongeant
Iqu’à faire notre courfe , quoique nous
| n ’euiIions rien mangé depuis fept heures
du
N i .-