
bris de fçhifle, comme s’il en étoit-tombé
des grêles.
Ic i au contraire la pierre à chaux embraÎTe
les matières volcaniques: fes lits ne font point
dérangés; ils fuivent les contours descrou-
pes en s'élevant doucement vers les fom-
m ité s : aucune Lave n'a paile par deffus;
elles s’y enfoncent au contraire - difpa-
roiffent; comme on le voit par Celle qui
part du Houdenberg fe dirigeant vers le
Bernberg, & par celle qui defeend du petit
Cône donc j ’ai parlé & s’enfonce fous les
champs de Zierenberg. Et tout ce que l ’on
v o it de matières volcaniques fur ces couches
n’eft vifiblement que les débris des ibmmF
tés qui les dominent.
A cela fe joignent les deux Collines de
Bergen & de Saxenhaufen prés de Francfort,
où les Laves, qui font leurs bafes, p'ofées
fur des matières calcaires, fon t. elles - mêmes
recouvertes, ou de ces même matières, ou
àe fable vïtrefcible, fans aucune apparence
de feçoueoeenr. A cela encore fe jo ig n en t,
ces couches aquif'ormes de matières volcanl
ques qui fe trouvent tout autour des Volcans
du Pays de I rêves,
Je crois donc pouvoir conclure à préfènt
avec aifez de certitude; g qUe c ’e il p en-
3) dant
„ dant que nos Continens étoient couverts
„ des eaux de la Mer, qUe 1 es feu x foutes
3j reins y ont faic leurs ravages; préparant
,, ainfi, comme les E au x , des Montagnes
„ pour les Continens futurs ” . Quelque,
fois leurs opérations ont été alternatives:
celles du Feu n’ont été que fufpendues, &
les eaux de la Mer ont couvert de leurs dépôts
les matières volcaniques : puis de nouvelles
Laves ont recouvert ces dépôts.
Peut-être même ces alternatives on t-e lle s
eu lieu partout ; (Si que nous ne voyons
qu® les dernières couches. Mais quoiqu’il
en fo it , le Feu a cefle d operer en quelques
endroits, avant que la Mer fe fut .retirée
& elle a recouvert les Laves de fes dépôts.
On le vo it clairement dans les Montagnes
que je viens de décrire; puifqu’il
n’a plus couru de Laves {ur les dépôts de
la Mer.
Il e il à préfumer au contraire, que les
Volcans du Pays de Trêves bruloient encore
dans les derniers tems du féjour de la Mer
fur nqs terres; puifque leurs bafes & 3«
fol qui les environne font compofés, ju%u a
Lur fuçface, de matières volcaniques rangées
par couches aquif ormes. Il e il même t r è s
v/aifernblable, que c ’e il k la retraite de la
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