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252 H I S T O I R E IX* Partie,
un gros bourrelet demi-circulaire, qui pré.
fente fa convexité du côté de Nieder-Mé'
nich, & dont les deux extrémités s’allongent
un peu du côté oppôfé. On le cultive en
vignes dans toute fa furface, tant intérieure
qu’extérieure; aufli le nomme-t-on les Vignes
de Nichenich, du nom d’un Bourg qui eft
tout auprès. C ’eft certainement la bafe d’un
Cône qui s’eft informé dans lu i-même; &
il eft aifé de le concevoir , en fuppofant
que la charge s'eft trouvée enfin trop forte
pour la voûte. Compofé de matières dé-
funies; elles fe font écroulées facilement,
dès qu’ il s’eft fait une-ouverture au- def.
fous. Ces matières fo n t , comme dans tous
les autres Volcans des environs, mêlées de
débris de fchijies.
Arrivé à Eicb, je fuis monté le long de
la jettée qui part du Naftberg; r c ’eft le
nom du Cône que j ’allois v ifite r ) puis gagnant
le deffus de la je tté e , j ’ai continué
à la fuivre jufqu’ à fa j o n i o n avec le Cône,
qui eft affez élevé. De ce p o in t, les flancs
de la M ontagne defcendent fort bas de chaque
côté dans deux vallées. Je fuis monté
au fommet par un bon chemin, fait
pour y aller prendre des fcories. Elles y font
fous la même forme qu’au fommet de For fi',
* 7 -\ [ c ’eil
c’eft-à -dire qu’elles dominent en berceau une
Ipartie éboulée du Cône. J’ai vu du fom-
¡jnet de cette Montagne, qu’e lle , & plusieurs
autres fembiables qui font derrière,
¡font autant de nouveau V o lc a n s , formés
dans le baffin d’un Cône immenfe qui s’eft
■enfoncé, & dont on reconnôît la bafe,
Lui forme une enceinte pour le moins aufli
grande que celle du L aç de Loch. T o u s
ces Cônes paroifî'ent aufiï avoir éprouvé
Ides accidens ; car on voit à leur fommet,
ces berceaux de fcories attachés à un côté
[régulier, tandis qu’au - deifous d’eux , du
[côté oppofé , on apperçoit du défordre.
Je dominôis beaucoup fur les deux Mon-
[tagnes de Rnmmerich fa voifine ; & je
les voyois au milieu d’une grande plaine,
fous la même forme & couleur que les Mon-
ti-rojji ou Gemeaux de Y Etna. J’en décou-
Ivrois auifi un grand nombre vers le bas du
IRhin, qui m’ont paru être de même nature.
■Deforte que j ’ai lieu de c ro ire , que cette
Ixégion volcanique s’étend fort loin.
Le pavillon d’où j ’obfervois tout c e la ,
raffis à l’ombre fur des fcories tapiifées de
[moufle, étoit compofé de couches très ir régulières
de toute forte de p a r o f ité /&
de divers degrés de dureté. L a plupart
font