
que j’aie trouvés 5 c ’eft à dire ceux q u i, par
leur confervation, leur couleur & k urs espèces
, refll mblent le plus aux produirions de la
Mer adluelJe, font très fréquemment enfé-
velis danç des matières vitrcfdbles. C’eil;
ainfi qu’on les trouve dans les Collines du
P iém o n tdans celles de Klein - Spawen, &
dans nombre d'autres lieux ; mêlés cependant
de coquillages & d’autres corps
marins qui ne font pas dans les Mers voi-
fines. /
E t que ne difent pas encore fur ce point
ces grandes chaînes de Montagnes primordiales
, que, dans le fyiléme qui nous occupe
, on regarde comme dêcalcarijées, pour
avoir été déjà expofées durant des centaines
de flècles aux influences de l’air !' Les
matières calcaires font très abondantes dans
ces M on ta gn e s, quoiqu’elles n’en faifent
point la malle. Il y en a d’ifolée s, formant
des croupes à pa rt, qui n’ont ni coquillages,
ni plantes marines, ni aucune
autre marque de formation dans les eaux:
il y en a de mêlées aux matières vitrefcu
bles(a) & réfraftaires dans les mêmes maifes :
il
( * ) Je dis vitrefcibles & non vitreufes;& jè pria
. qu’on faiTe toujours attention à cette dillinélion, que
j’iü
il en e il enfin , qui ont été vifiblement dé-
pofées par la M e r , & qui renferment des
corps marins. M ous ces mélanges fe trouvent
dans les hautes silpes '(#}•
Ain fi,
j’ai établie au I. Vol. Lettre XX. Si notre Globe eût
été originairement.une maiïb fondue , fes matières primordiales
feraient vitreufes à la manière des verres
des [caries ou des L a v e s, & parconféquenr immédiatement
fufibles. Mais,'tant les matières vitre [cibles ;
c’eil à dire , dont ori peut faire du verre fans addi-
tion » & Jtulement à force de feu ; que les matières ré-
fratlaires', dont on ne peut faire du verre que par
des additions ; ne font encore ni verre proprement
dit, ni fco r ie , ni Lave > en un mot elles ne font aucun
produit connu du Feu. Ge font des matières dont
on peut faire du v e r r e , opaque ou tranfparent, comme
on peut en faire de tou t, par les raifons efquiiTées dans
la Lettre citée ci-delfus.
Ç a ) Au moment que cette feuille va fous prefle, je
reçois le Proipedus de l’Ouvrage cosmologique de Mr.
le Prof. Defaujfure mon''Concitoyen , dont le premier
volume paraîtra bientôt. Je fais qu’il s’eil occupé particulièrement
de la nature des matières qui compofent
les Alpes : & par fes lumières fon jugement & fon aétivité,
autant que par fes fréquens voyages aux Ftlpes & en
d’autres Montagnes , je fuis perfuadé que le point dont
je parle ici dans le texte, ainfi que nombre d’autres
rélatifs à l’Hiftoire naturelle, recevront beaucoup de lumières"';
& qu’en général fon Ouvrage fera un grand
pas en Cosmologie, où l’on en fait tant depuis peu.
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